Vos derniers films

[Nymphadora VervoyantPosts : 7925]

Trois films pour moi :

The Northman (Robert Eggers) : une réécriture d’Hamlet chez les vikings, avec une très jolie photo, des moments hyper sanglants, des séquences complètement perchées… et globalement une impression de longueur et de « mais qu’est-ce que je viens de voir ? ». C’est brutal et sanglant (trop à mon goût), c’est prévisible (bah oui parce que c’est Hamlet quoi… ça fait depuis le Roi Lion que je connais l’histoire et la revois périodiquement sous telle ou telle forme xD) mais bizarrement, je n’ai pas détesté le film : il a exercé sur moi une drôle de fascination. Je ne sais du coup pas trop quoi penser. Au début, j’ai eu très peur parce que Alexander Skarsgård en viking méchant méchant à cheveux long m’a fait terriblement penser à Crys (bon un Crys qui aurait suivi une sacrée cure d’abdos, je pense xD). Du coup je me suis demandée si j’allais avoir l’impression de voir Crys faire le con en GN viking pendant tout le film, mais ouf, Alexander se coupe les cheveux xD Bref du coup le début du film m’a fait marrer et mise de bonne humeur. C’est peut être pour ça que j’ai été happée… en tous cas, pas sûre de recommander mais je serais curieuse d’avoir d’autres avis !

La Ruse (de John Madden) : nous sommes plongés dans l’opération Mincemeat, une opération de désinformation pour vaincre l’Allemagne Nazie et préparer le débarquement des troupes alliées en Sicile. Colin Firth porte le film, et je l’apprécie toujours autant, néanmoins, je regrette en particulier qu’ils aient décidé de nous coller une histoire d’amour longuette et qui n’apporte rien au film. C’était pas scandaleusement mauvais, mais clairement pas un chef d’œuvre.

The Duke (de Roger Michell) : une comédie anglaise délicieuse où Jim Broadbent est adorablement mimi avec son sourire de gentil papy fripon. Il est probable que je l’ai oubliée dans un mois, mais c’était charmant. A choisir dans les trois films, c’est celui que je recommanderais.

~~ Always ~~

[FeyGirl Fléau des AutresPosts : 4269]

Nymphadora wrote:

The Northman (Robert Eggers) : une réécriture d’Hamlet chez les vikings

D’après ce que j’ai lu, ce n’est pas une réécriture de l’Hamlet que nous connaissons, mais au contraire une histoire plus proche de la saga d’origine (danoise, donc « viking »), avant que Shakespeare la réinvente.

• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 11 mois par FeyGirl.

[R.Graymarch VervoyantPosts : 9955]

Frère et sœur d’Arnaud Desplechin.

Alice (Marion Cotillard) et Louis (Melville Poupaud) sont frère et sœur (il y a un autre frère dans le tas mais il compte à peine) et se détestent depuis 20 ans.

Bof. Le titre lorgne sur Rois et Reine (2004) que j’avais beaucoup aimé mais ça n’a pas grand chose à voir. C’est moins pire que Tromperie mais ça tourne beaucoup sur deux personnes qui se pourrissent la vie et celle de leur entourage car ils se haïssent. Les personnages sont détestables et j’ai eu du mal à m’intéresser à leur sort. C’est dommage car les deux débuts étaient assez captivants. Mais bon, là… Je ne sais pas si Cotillard a des soucis avec son personnage mais j’ai eu du mal à la regarder à la longue. Poupaud, ça allait mieux. A côté d’eux, on a Timsit (ah ? quel retour) et la captivante Golshifteh Farahani, plus intéressants/convaincants mais bien en arrière plan.

Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
MJ suppléant de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

[Yoda Bor Pisteur de GéantsPosts : 1117]

L’école du bout du monde (Lunana: A Yak in the Classroom) de Pawo Choyning Dorji

J’ai fait ma sortie annuelle au cinéma pour aller voir ce film choisi parce qu’il se passe au Bhoutan et que j’avais un excellent souvenir de Voyageurs et magiciens qui s’y déroulait aussi.
Bref, rien à voir, on est ici dans un petit film sympathique sur un instituteur qui accepte complètement à reculons d’aller faire sa cinquième année qu’il doit à l’Etat dans l’école la plus isolée au monde, à Lunana, avant de partir en Australie.
C’est un film mignon, un brin balisé, loin d’être révolutionnaire mais qui fait un bien fou.
C’est tourné à Lunana même, avec les enfants qui y habitent réellement et ils sont tous adorablement mignons alors que je déteste les gamins au cinéma et en séries.
Ugyen est un bon personnage et c’est intéressant de voir ce village, qui reste profondément ancré dans ses traditions tout en souhaitant que les enfants aient plus d’avenir que gardiens de yaks.
Si vous cherchez quelque chose de dépaysant, de pas moralisateur et de très réconfortant, ne passez pas à côté.

Arys du Rouvre 💜

[R.Graymarch VervoyantPosts : 9955]

Rien à foutre d’Emmanuel Marre et Julie Lecoustre

Cassandre (Adèle Exarchopoulos) est une hôtesse de l’air dans une compagnie low-cost. On suit son quotidien, pas très folichon.

Je m’attendais à un film incisif (surtout vu le titre) sur le monde du travail actuel. Le début remplit cette part du contrat (enfin quand on comprend ce que les gens disent car par moments avec le bruit ambiant c’est incompréhensible… il a fait quoi le preneur de son ?) et c’est assez glaçant. Boulot merdique, clients à la con, chefs peu bienveillants, avantages sociaux quasi nuls, vols pour partout et nulle part… le constat est peu reluisant. Le rêve ? Être embauchée chez Emirates (tout est beau sur Instagram à Dubaï). C’est dire

Et puis le dernier tiers de l’histoire part ailleurs, loin des compagnies aériennes, et le film se perd (112 minutes aussi). Dommage, je pense que le film aurait pu être plus fort que ça ; il y avait beaucoup de qualités.

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[R.Graymarch VervoyantPosts : 9955]

Coupez ! de Michel Hazanavicius, lié à Ne coupez pas ! (Kamera o tomeru na!), réalisé par Shin’ichirō Ueda en 2017.

Un tournage de film de zombies est interrompu par l’irruption de zombies

Le début m’a fait peur. Au sens figuré parce que ça ne fait pas vraiment peur. Vu comment ça commençait, je me suis dit que ça ne pourrait pas durer 110 minutes comme ça. Et que même si c’est de la parodie, c’est quand même d’un niveau bien bas et c’est dur à avaler

Au final, j’ai plutôt bien aimé. Je vous conseille de ne rien lire sur le film ni ce qu’il y a en spoiler si vous allez le voir (si vous avez le film japonais, c’est différent).

Si vous trouvez ça nul pendant 30 minutes, c’est normal. Keep watching.

Spoiler:

Ouf, y avait d’autres trucs. Et c’est beaucoup plus convaincant. Je reste vague à dessein mais le côté compte à rebours et effet vache qui rit marche vraiment bien. Ainsi que le « lien » avec le film originel, assez malin. Tout le monde a l’air de bien s’amuser et le final est joli

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[Crys Terreur des SpectresPosts : 1598]

Gray a tout bien résumé, mais je plussoie, en tant que non-spectateur du film original, qu’on passe plutôt un bon moment devant ce film en dépit des 30 premières minutes qui filent une suée quant à l’objet complet !

[Crys Terreur des SpectresPosts : 1598]

Bon ben, double-post pour parler de Tic et Tac : Rangers du risque…
Oui, oui, dans un moment d’égarement, une peu de nostalgie, mais surtout de curiosité après avoir vu la bande-annonce. Et je pense qu’on peut dire sans mentir que c’est ce que Disney a produit de pire et de mieux en même temps. J’en ressors sans savoir si j’ai aimé ou détesté. Les 40 premières minutes sont plutôt marrantes (je spoilerai pas ici les idées que j’ai trouvées drôles en dehors du fait d’utiliser le Sonic boudé par les fans), mais dès que le scénario se pointe, ça se casse la gueule dans une facilité qui utilise le méta pour se justifier. Du coup, soit le film est paresseux, soit il fait un gros doigt à son spectateur. Dans tous les cas, au vu du nombre de licences citées, on voit bien que Disney a racheté la Fox. Bref, c’est assez étrange comme produit, je recommande de vous faire une idée vous-mêmes. J’étais venu pour le générique qui est la seule chose qui me restait de la série d’origine, et au final, le film t’annonce qu’il ne va pas le mettre et que tu vas être déçu avec une reprise pop-rap de merde… et le fait. Donc non, vraiment, c’était une… expérience ?
Au final je me dis que ça aurait pu être presque bien (le regard porté sur les techniques d’animation depuis les années 80 en mode melting-pot, c’était plutôt malin) mais c’est un peu chiant et d’un cynisme assez affreux une fois posé à plat.
Allez je vous laisse, j’ai Transformers 2 sur le feu…

[Aerolys Fléau des AutresPosts : 3009]

J’ai vu Coupez ! de Michel Hazanavicius. Mon avis est le même que celui de Gray.

Le côté parodique ne me dérange mais j’appréhendais les 110 minutes (1H50 de parodie lourdingue sur les films de zombie, c’est lourd).

Finalement, après le visionnage de la « parodie », c’est une très bonne surprise de mon côté.

Donc, comme Gray, soyez patient et ne vous renseignez pas du tout sur le film, ça risque de vous gâcher le film.

Crys wrote:

Bon ben, double-post pour parler de Tic et Tac : Rangers du risque… Oui, oui, dans un moment d’égarement, une peu de nostalgie, mais surtout de curiosité après avoir vu la bande-annonce

J’avoue que le film me tente uniquement par nostalgie aussi mais vu ton avis, je vais m’en passer, je pense. ^^

Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

Spoiler:

[R.Graymarch VervoyantPosts : 9955]

Drive my car (Doraibu mai kā) de Ryūsuke Hamaguchi (2021)

Pour ne pas en dire trop, on suit la vie d’un metteur en scène marié à une scénariste de série télé.

Film adulé l’an dernier, que j’ai enfin vu alors que j’hésitais drôlement. Faut dire que cela dure trois heures. J’aurais aimé aimer mais même en reconnaissant ses nombreuses qualités, je ne suis pas complètement emporté. Pourtant, les acteurs sont excellents, la mise en scène aux petits oignons et il y a des choix très audacieux dans le scénario (adapté de Murakami) : un générique qui arrive après 40 minutes, une troupe de comédiens multilingue, des fusils de Tchekhov (ou pas) pendant l’adaptation de En attendant Godot ou Oncle Vania.

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[R.Graymarch VervoyantPosts : 9955]

Les Passagers de la nuit de Mikhaël Hers

A Paris, sous le premier mandat de Mitterrand, Elisabeth (Charlotte Gainsbourg), fraichement divorcée, vit avec ses deux lycéens et doit trouver un travail. Elle fait ensuite des rencontres qui l’accompagnent

Ce film m’a intrigué car il vantait beaucoup l’ambiance de « la radio la nuit » (le personnage d’Emmanuelle Béart qui a une émission nocturne sur France Inter, est clairement calqué sur Macha Béranger). Or il se trouve que la radio (la nuit, mais pas que) est un univers qui m’était familier et pas que comme auditeur. Au final, on en parle assez peu, c’est « juste » un moyen pour qu’Elisabeth reprenne pied et retrouve des gens, plus ou moins marginaux.

J’ai un peu de mal à donner mon avis sur ce film : il y a clairement des moments de flottement, des moments où on s’ennuie un peu. Mais il y a aussi des scènes magnifiques où le réalisateur capture le bonheur éphémère, quand on se rend compte qu’il est là et que ça ne va pas durer. Cela passe par un dessert, une chanson, une séance de cinéma. De plus, le réalisateur utilise les moments « inutiles » pour retranscrire une ambiance, une époque et c’est cette nostalgie qui nous reste en tête à la sortie de la salle (« La nostalgie, c’est comme les coups de soleil. Ca ne fait pas mal pendant, ça fait mal après » comme l’écrivait Desproges). Après coup, j’ai appris que le réalisateur a aussi fait Amanda en 2018 (ce qui explique la petite présence d’Ophélia Kolb) et j’avais beaucoup aimé ce film (5e de mon top). On voit une continuité : filmer des gens en reconstruction (ici, c’est douloureux mais bien moins tragique que dans son précédent film), avec énormément de délicatesse et même parfois de grâce. Je parie que dans quelques mois, j’en aurais un meilleur souvenir car j’aurais occulté ces moments un peu plus mous

• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 10 mois par R.Graymarch.

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[Nymphadora VervoyantPosts : 7925]

De mon côté, j’ai vu :

Incroyable mais vrai (de Quentin Dupieux avec Alain Chabat et Léa Drucker notamment) : un film qui joue beaucoup sur l’absurde dont je ne dévoilerai pas grand chose, car l’un des petits plaisirs est de découvrir de quoi il en retourne (pour une fois qu’une bande-annonce de comédie française ne dévoile rien, d’ailleurs, c’est à saluer). Il y a une jolie réflexion sur le rapport au corps qui vieillit, mais dans l’ensemble, j’ai trouvé un soucis de rythme, notamment quand on s’attarde sur la sous-intrigue menée par Magimel qui, je trouve n’apporte pas grand chose et fonctionne assez mal (j’ai vraiment pas compris où on allait avec ça). Ca se laisse voir, mais j’ai quand même été un peu déçue.

Compétition officielle (de Mariano Cohn et Gastón Duprat avec Antonio Banderas, Penélope Cruz et Oscar Martínez). Un homme d’affaires milliardaire décide de faire un film pour laisser une empreinte dans l’Histoire. Il engage alors les meilleurs : la célèbre cinéaste Lola Cuevas, la star hollywoodienne Félix Rivero et le comédien de théâtre radical Iván Torres. C’est une comédie noire, grinçante, qui m’a pas mal fait rire. Les trois acteurs sont excellents, la satire sympa. Pas forcément le film de l’année quand même, mais j’ai passé un bon moment.

Et sinon le dernier Jurassic World était vraiment pas bon. Trop de personnages, trop de trucs gros comme une maison, rien de marche 🙁 C’est triste parce que moi, j’adore les Jurassic Park de base.

~~ Always ~~

[Yunyuns Terreur des SpectresPosts : 1939]

Vu Pokémon : Detective Pikachu sur Netflix, et c’est « plutôt bien ».

J’ai bien aimé le choix artistique pour les Pokémon, j’ai trouvé ça à la fois très fidèle à l’esprit Pokémon et très propre, très bien fait. J’ai apprécié aussi les très nombreux clins d’œil aux dessins-animés et aux jeux vidéos de la licence.

J’ai regretté que les musiques mythiques des jeux vidéos, celles qui me reviennent encore parfois en tête sans prévenir tellement je les ai entendus étant jeune, ne soient pas plus présentes. Elles auraient ajouté beaucoup de plaisir pour mon petit cœur nostalgeek.

Pour ce qui est de l’intrigue, j’imagine qu’elle est destinée à un public jeune donc elle remplit certainement son rôle, mais je l’ai trouvée quand même assez faiblarde.

Donc en soit j’ai passé un très bon moment ; voir les Pokémon de mon enfance animés comme cela en 3D était un pur régal.

Fan n°1 de Victarion Greyjoy, futur Roi des Sept Couronnes.

[Sooyemds Éplucheur avec un ÉconomePosts : 38]

J’ai vu samedi dernier  Jurassic World : Le monde d’après. Je ne recommande pas le film. Je l’ai trouvé très mauvais. Les intrigues sont effleurées en surface. Les motivations des méchants sont bancales. Trop de facilités scénaristiques. Trop d’idées où quand tu réfléchis un peu, tu te dis que c’est vraiment pas foufou. Les héros sont toujours aussi sympa et encore… Owen lève le bras à tout va, Malcom est parfois l’ombre de lui même. Alan, mon idole de jeunesse, ressemble à un lycéen. Je trouve qu’il n’y avait que très peu d’idées et d’ambitions dans ce film. Même le dernier combat a réussi à me mettre mal à l’aise sur mon fauteuil.

Sinon, j’ai eu la chance d’aller voir The Northman en début de mois. Ce film m’a fait voyager. La photographie était soignée. L’histoire a beau être connue, j’ai été touché par cette interprétation. Du mystique, de la vengeance, de la barbarie et un peu d’amour. Ce n’est pas le film de l’année mais je le reverrai avec grand plaisir.

Nymphadora wrote:

il a exercé sur moi une drôle de fascination

. J’ai eu un peu le même sentiment. J’étais concentré jusqu’à la dernière scène. Une sensation très agréable.

[Lapin rouge Fléau des AutresPosts : 4075]

Vu hier El buen patrón, film espagnol de Fernando León de Aranoa, avec Javier Bardem dans le rôle titre. Ce film a ramassé une flopée de Goya et a cartonné dans son pays. Et je dois dire qu’il est pas mal. On assiste à une semaine dans la vie du patron d’une entreprise de balances industrielles, qui attend la visite d’une commission d’inspection, avec à la clé un prix qui peut lui ouvrir de nouvelles opportunités commerciales. Sauf que, la même semaine, un ancien employé licencié s’installe avec banderoles et mégaphone devant le portail de l’usine, un contremaître se plante dans plusieurs commandes stratégiques parce qu’il soupçonne sa femme de le tromper, une nouvelle et séduisante stagiaire arrive au département marketing, le fils d’un ouvrier dévoué se retrouve au poste pour une sale histoire de tabassage d’immigrés, … on pourrait prendre en pitié ce patron confronté à une telle avalanche de situations à problèmes, sauf que le patron en question est une caricature de beauf paternaliste, macho et hypocrite. On est donc partagé entre le dégoût que sa conduite inspire et la fascination devant l’énergie et les trouvailles qu’il déploie pour s’en sortir malgré tout. C’est vif, féroce, pas très fin psychologiquement, mais la performance de Bardem emporte l’adhésion.

They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.

[Nymphadora VervoyantPosts : 7925]

Vu Elvis de Baz Luhrmann. Un film plutôt réussi, si l’on adhère au style Luhrmann (sinon le début du film sera un calvaire pour vous) : c’est pop, c’est foisonnant, c’est flashy, c’est ultra rapide, ça fatigue la rétine… et ça me semble très adapté au personnage d’Elvis et sa démesure. Austin Butler, dans le rôle titre, s’en tire très honorablement (encore que je suis loin de m’y connaître en Elvis ^^), il m’a semblé crédible dans ce rôle de bête de scène surdouée qui se perd dans les crochets d’un manager véreux – manager interprété par Tom Hanks. Le décalage qu’il y a entre la narration faite par le méchant et le parcours du personnage accentue encore le vampirisme du personnage, un choix que j’ai trouvé assez intéressant. On assiste ainsi au spectacle d’une vie brisée par l’avidité d’un entourage cupide – thématique on ne peut plus classique dans l’histoire, de Britney à Jackson et bien d’autres… Mais on assiste aussi à la naissance de la pop culture, à l’invention d’un genre très inspiré des musiques afro-américaines – sur fond de racisme (là aussi très bien retranscrit). Sans être le film de l’année (il y a quand même de sacrées longueurs), c’est un film assez efficace, et qui a certains partis pris intéressants. On est dans la lignée de Rocketman ou Bohemian Rhapsody , donc en terrain très connu, mais Luhrmann apporte quand même sa touche.

~~ Always ~~

[R.Graymarch VervoyantPosts : 9955]

Comme Lapin rouge, j’ai vu El buen patron de Fernando Léon de Aranoa. Sans sauter au plafond, c’est un moment bien agréable. En effet, le bon patron est assez insupportable. Ce n’est pas toujours très fin dans le propos (l’accumulation est assez forte tout de même) mais ça fonctionne. Et je trouve qu’il y a un sous-texte sur le monde de cette usine qui est fort intéressant. Le film est assez long mais j’entendais une chroniqueuse du Masque dire que les personnages secondaires sont nombreux et très bien campés et c’est vrai (et j’imagine qu’avoir le temps d’installer ces personnages aide). Une « comédie » espagnole avec un petit goût « à l’italienne »

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[Pandémie Fléau des AutresPosts : 2843]

Je n’ai malheureusement plus trop l’opportunité d’aller au cinéma donc quand on m’a proposé Top Gun suite, je n’étais pas emballé du tout. Même si petit garçon, je rêvais de piloter un avion, le reste du film me laissait de marbre. La suite est en fait loin d’être un nanar, déjà le scènes d’action sont bluffantes, et il y a une sorte de nostalgie méta faisant une sorte de regard en arrière sur Cruise et les blockbuster traditionnels. Ca m’a rappelé un peu Rocky Balboa avec un Stallone vieillissant. Sympa, surtout dans une salles climatisée (oui j’ai un peu honte).

Et sinon une bonne surprise Netflix pour les parents d’enfants autour de 8-10 ans, Le monstre des Mers (The Sea Beast), qui nous transporte dans un monde ressemblent aux Caraïbes époque pirates, mais envahi de montres marins gigantesques et les équipages qui les chassent. Je ne pense pas avoir déjà de scènes d’action animées aussi époustouflantes, l’image est hyper colorée sans être criarde et le message est sympathique (et y a pas de parties mièvres en musique). Bonne surprise estivale

• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 10 mois par R.Graymarch.

[R.Graymarch VervoyantPosts : 9955]

La Nuit du 12 de Dominik Moll (que j’avais beaucoup aimé pour Harry, un ami qui vous veut du bien, il y a fort longtemps), inspiré de quelques pages du livre de Pauline Guéna, 18.3 – une année à la PJ

Près de Grenoble dans la nuit du 12 octobre, Clara est assassinée. La police judiciaire mène l’enquête

Le film s’ouvre sur un carton qui dit que chaque année, la police judiciaire ouvre 800 (je crois) dossiers pour homicide et qu’un quart n’est pas résolu. Puis que ce film va traiter d’un cas, fiction mais inspiré de faits réels. On n’est pas pris en traître, on sait quel sera le fin mot de l’histoire. Il paraît aussi que Pauline Guéna était en poste à Versailles, ce qui est loin de Grenoble

Le film ne révolutionne pas grand chose mais est très solide. Si vous aimez les polars où le crime a des conséquences sur les enquêteurs, foncez. Si vous aimez les whodunnit en revanche.. Photo, interprètes, bande son, tout est carré

Le seul moment où le film est un peu plus révolutionnaire qu’il n’y paraît c’est qu’il parle (parfois de manière un peu trop soulignée) des femmes : en général, ce sont elles qui sont tuées mais pas qui enquêtent (la preuve… dans l’équipe). De plus, on est souvent prêt à les juger alors qu’elles sont victimes. Le film amène cela parfois aussi de manière subtile (beaucoup de rôles féminins vers la fin), des fois pas du tout. N’empêche que c’est encore très rare car c’est une prise de conscience qu’on exprime depuis peu de temps.

Côté interprètes, Bastien Bouillon, très taiseux, dirige l’équipe. Épaulé par Bouli Lanners toujours au top mais loin de ses rôles d’histrion absurde. J’ai aussi beaucoup apprécié Pauline Serieys, la copine de la défunte qui a une scène notamment où elle est splendide.

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[R.Graymarch VervoyantPosts : 9955]

Peter von Kant par le toujours prolifique François Ozon, adapté de la pièce de Rainer Werner Fassbinder Les Larmes amères de Petra von Kant porté aussi à l’écran (pas vu)

Il y a plus de 20 ans, Ozon avait déjà adapté du Fassbinder avec Gouttes d’eau sur pierres brûlantes qui ne m’a pas laissé un souvenir immémorable (sauf les tenues et pas de danse de Bernard Giraudeau, bien entendu). Là, il s’attaque à nouveau à cet auteur mais en passant, ai-je lu, d’une modiste (Petra) à un réalisateur à succès (Peter). Beaucoup de critiques ont adoré mais ça m’a laissé très perplexe et me suis même un peu ennuyé (alors que le film dure 1h25). Les acteurs (Denis Ménochet en tête) sont très bons. Adjani a toujours 45 ans (…) et Stefan Crepon (le Pacemaker du Bureau des Légendes) est assez fabuleux dans un rôle très ambigu.

On est là dans le Ozon intello fait de relations de pouvoirs et d’amour toxiques. On reste quasiment entre quatre murs (c’est une pièce de théâtre à la base) et pour résumer je trouve ces gens là et ce qui leur arrive assez peu intéressants.

 

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[Crys Terreur des SpectresPosts : 1598]

Séances de rattrapage avec le Covid. Du coup :

– The Northman : bon, ben j’aimais bien Robert Eggers pour The VVitch et The Lighthouse. Ici je sais pas. D’un côté c’est très beau, on arrive vite aux trucs qu’il aime (des gens dans un endroit isolé qui pètent des câbles). Mais en même temps, ça n’apporte pas grand chose au schmilblick. C’est pas le maillon manquant entre Vikings et Valhalla Rising. C’est encore ailleurs. Je crois que le côté « eh mais c’est Hamlet » ça vient annihiler tout le suspense et toute la tension pour transformer le truc en une version à peine plus bourrine du Roi Lion. Donc j’ai pas détesté, mais je rangerai ça avec le Macbeth avec Fassbender dans les trucs qui ont un parti pris trop fort pour générer de l’émotion et qui me touchent pas alors que tout était là pour que j’adhère.

– Lamb : Bon ben voyage en Islande qui se profile, ça bouffe des paysages hein. L’histoire suit un couple de fermiers dont l’enfant est décédé et qui « adopte » un agneau de leur cheptel qui est né dans une sorte d’hybridation entre un homme et un mouton. On est sur quelque chose de très singulier. C’est pas un film qui met « à l’aise », mais les personnages sont assez bienveillants les uns avec les autres pour pas que ça vire au slasher débile. Surprenant finalement comme truc. Je recommande chaudement, ça m’a beaucoup marqué.

– Downton Abbey : A New Era : Bon, il a fallu que je me souvienne du film d’avant, ça m’a bien occupé le premier quart d’heure. J’ai beaucoup aimé les deux intrigues de ce film ci, plus que la fois d’avant qui était finalement « un épisode de plus ». Le jeu de l’intrigue « cinéma », en plus de posséder Dominic West (<3) avait un truc un peu méta que j'ai bien aimé, en plus de se référer à Chantons sous la pluie (qu’on a regardé hier du coup). La partie dans le sud de la France m’a aussi bien fait rire.

Spoiler:

Y a juste un truc que j’ai trouvé étrange concernant Maggie Smith, c’est que si c’est son dernier film, on aura assisté à ses funérailles… gloups ! Mais du coup en termes d’émotions ça marche très bien.

– Les Crimes du Futur : Je l’ai vu au ciné celui-là du coup. Et c’est étrange, c’est froid, c’est Cronenberg. J’ai plutôt bien aimé, ça infuse toujours en moi, mais je reconnais qu’on puisse accuser le réalisateur d’être trop intello et trop peu accessible en même temps. Viggo Mortensen y est cool, Léa Seydoux supportable et mention spécial à Kristen Stewart dans un registre où je l’attendais pas du tout ! Et la musique d’Howard Shore y est géniale !

[R.Graymarch VervoyantPosts : 9955]

En roue libre, de Didier Barcelo.

Louise (Marina Foïs) est bloquée (pas physiquement mais mentalement) dans sa voiture quand elle est enlevée par Paul (Benjamin Voisin) qui n’a pas vu qu’elle était là. Commence un road trip à travers la France

C’est un film court (1h29) qui n’est pas un chef d’oeuvre mais qui tient bien la route (huhu). Le film tient surtout sur les acteurs principaux (Foïs est impeccable, Voisin aussi qui joue bien le voyou à belle gueule… qui était dans Été 85 de Ozon) ou secondaires (autostoppeuse, médecin etc etc). Il y a une belle alchimie et des scènes qui passent vraiment bien. On n’est pas loin du « concept » car on reste souvent dans la voiture.

Cela dit, vous pouvez attendre de le voir à la télé même s’il y a de belles images (qui resteront sans doute), si votre planning est chargé

Petites pensées aux paysages, je ne sais pas s’ils sont encore là :/

Après, La nuit du 12, encore un film avec plein de scènes en voiture et personne ne met sa ceinture. C’est quoi ce truc ?

• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 9 mois par R.Graymarch.

Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
MJ suppléant de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

[Obsidienne Pisteur de GéantsPosts : 1050]

Crys wrote:

 Downton Abbey : A New Era : Bon, il a fallu que je me souvienne du film d’avant, ça m’a bien occupé le premier quart d’heure. J’ai beaucoup aimé les deux intrigues de ce film ci, plus que la fois d’avant qui était finalement « un épisode de plus ». Le jeu de l’intrigue « cinéma », en plus de posséder Dominic West (<3) avait un truc un peu méta que j’ai bien aimé, en plus de se référer à Chantons sous la pluie (qu’on a regardé hier du coup). La partie dans le sud de la France m’a aussi bien fait rire.

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  Je l’ai trouvé trop court … !
Sortir à mi-temps de La Maison était une bonne idée mais le développement de chaque intrigue en a pâti :
–  en France, on aurait aimé voir le reportage de lady Edith , le problème qui amène la famille en France est trop simplement résolu … mais on se paye le luxe d’une scène inutile : voir le Miroir-aux-Oiseaux de Martigues (scène de l’achat du chapeau) est plaisant quand on connait le lieu mais ça ne va pas plus loin !
–  en Angleterre , lady Mary et  le personnage qui connait la technique d’enregistrement (j’ai oublié son nom…) sont pile-poil LES personnes salvatrices … Beaucoup trop rapide, là aussi !
Les deux intrigues auraient mérité un développement plus long afin de les rendre plus crédibles … conduisant à un film en deux volets .

• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 9 mois par R.Graymarch.

"Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
" Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

[Crys Terreur des SpectresPosts : 1598]

Oui alors après, moi j’aime bien Downton Abbey quand c’est pas trop long justement, histoire que la mièvrerie reste une friandise et pas un écœurement xD

Dans un autre registre, j’ai aussi vu le Elvis de Baz Lurhman et je n’ai pas grand chose à ajouter à ce qu’a dit Nymphadora. J’ai passé un excellent moment, je connaissais pas sa vie ni l’histoire de son impresario. Et ce qui m’a fait plaisir c’est que c’est pas seulement un biopic mais bien un film de Baz Lurhman avec sa mise en scène et sa narration (la voix-off du narrateur qui vit dans l’ombre du héros comme dans son Gatsby ou Moulin Rouge). J’ai pas vu passer les 2h39 et c’était franchement cool !
Et ça m’a rappelé le dessin animé Rock’orico (avec la voix d’Eddie Mitchell en VF) que je regardais quand j’étais petit qui est en fait… l’histoire d’Elvis racontée aux enfants en fait xD

• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 9 mois par Crys.

[R.Graymarch VervoyantPosts : 9955]

I’m Your Man (Ich bin dein Mensch), film allemand réalisé par Maria Schrader

Alma (Maren Eggert) travaille au musée du Proche-Orient (une branche du musée de Pergame) sur les inscriptions cunéiformes sumériennes () et se laisse convaincre de vivre pendant trois semaines avec un robot modelé selon ses désirs afin d’en faire l’évaluation. On lui présente Tom (Dan Stevens), un robot qui semble parfait. Trop ?

Le film se love dans les habituelles réflexions sur l’humain et la machine. Il n’empêche qu’il montre des questions plus humaines : est ce qu’un « être » crée spécialement pour vous sera la bonne personne ? Est ce que c’est un bon palliatif ou au contraire une illusion qui rend encore plus malheureux/se ? Est ce qu’on peut le maltraiter ?

Ca tient largement la route comme film. Et Dan Stevens (La Belle et la bête, Dowton Abbey) est bluffant en robot

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[Obsidienne Pisteur de GéantsPosts : 1050]

Crys wrote:

Oui alors après, moi j’aime bien Downton Abbey quand c’est pas trop long justement, histoire que la mièvrerie reste une friandise et pas un écœurement xD

Justement ! Un développement plus long, avec ce qu’il faut de péripéties, aurait gommé le côté « cul-cul » !
C’est la différence avec la série, qui, tout en étant dans le registre « friandise-bons-sentiments-happy end » prenait son temps : par exemple, je ne sais plus combien d’épisodes et d’espoirs déçus il a fallu à Anna pour devenir Mme Bates !
Le format « film » aurait mérité un scénario plus adapté !

 

Je viens de découvrir sur A.R.T.E.  « 100 % humains » : comme c’est une rediffusion, y a-t-il déjà eu une discussion à ce sujet ?
J’en suis au 6° épisode et j’accroche bien ! Il faut dire que je n’avais quasiment rien lu/vu sur ce sujet des relations humains/robots et de tous les problèmes que ça pose , et j’accroche bien

Spoiler:

surtout quand les machines ne sont plus uniquement des circuits

• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 9 mois par Obsidienne.
• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 9 mois par R.Graymarch.

"Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
" Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

[R.Graymarch VervoyantPosts : 9955]

Il y a un topic qui recense les sujets mais vu que la série date d’avant notre Longue nuit et qu’elle avait soulevé un enthousiasme modéré, je doute qu’il en reste des traces spécifiques (et même sur le sujet séries en général). Le film sur lequel j’ai écrit hier s’inscrit dans cette mouvance, mais en plus élégant.

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[Liloo75 Fléau des AutresPosts : 3532]

Obsidienne wrote:

Je viens de découvrir sur A.R.T.E. « 100 % humains » : comme c’est une rediffusion, y a-t-il déjà eu une discussion à ce sujet ? J’en suis au 6° épisode et j’accroche bien ! Il faut dire que je n’avais quasiment rien lu/vu sur ce sujet des relations humains/robots et de tous les problèmes que ça pose.

J’ai vu cette série sur Arte il y a quelques années. Je l’avais trouvée géniale. Certains robots, les « hubots », ont des réactions très humaines.

A l’époque c’était vraiment innovant comme concept.

Je pense que je prendrais plaisir à la revoir.

 

• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 9 mois par Liloo75.

- De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
- Grâce aux êtres de votre espèce.
- Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

[MELT527 Patrouilleur ExpérimentéPosts : 409]

Bonsoir, je sors d’une séance de cinéma qui m’a vraiment plu donc je vous en fait profiter !

Je viens de voir NOPE de Jordan Peele et c’était super ! Une belle dénonciation de la prédation du divertissement à Hollywood que je recommande chaudement.

Je ne vais pas trop en faire d’analyse car on en parle beaucoup mieux que je ne pourrais le faire sur internet mais cela m’a motivée à regarder les deux autres films du réalisateur. Un grand 5 étoiles pour 2022 !

• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 8 mois par R.Graymarch.

MELT527
La lecture est une invitation à l'oisiveté ; l'oisiveté, la mère de tous les vices. Donc, la lecture est un vice. J'étais très vicieux. Robert Brisebois

[Lapin rouge Fléau des AutresPosts : 4075]

Vu La Nuit du 12, de Dominik Moll. J’avais beaucoup aimé Harry, un ami qui vous veut du bien, film du même réalisateur sorti en 2000, mais je n’avais rien vu d’autre de lui. La Nuit du 12 est un faux polar, qui raconte l’enquête de police pour élucider l’assassinat d’une jeune fille, brûlée vive dans la rue du petit bled d’Isère où elle habite encore chez ses parents.

Faux polar, parce qu’on sait dès le début que le meurtre ne sera pas élucidé. C’est un choix délibéré intelligent, car, du coup, le spectateur ne s’intéresse pas à tout le côté « technique » de l’enquête (les indices, les alibis, les mobiles, etc.), ce qui lui permet de se concentrer sur le véritable sujet : les personnalités des suspects, celles des enquêteurs, et ce que cela révèle de la société au sein de laquelle ils évoluent.

On a aussi un petit côté « la vie quotidienne à la PJ », avec les galères du fait du manque de moyens (l’imprimante qui ne marche pas, la camionnette de planque qu’il faut aller mendier aux stups, …), les rapports au sein de l’équipe et avec les magistrats, etc. Ca m’a rappelé l’excellent L. 627, de Tavernier (1992). Ce n’est pas le sujet principal, mais ça donne un arrière-plan crédible.

L’interprétation est vraiment excellente, notamment Bastien Bouillon, Bouli Lanners (les enquêteurs) et Pauline Serieys (Stéphanie, la meilleur amie de la victime).

Voilà un film qui aborde le sujet des féminicides intelligemment, sans marteler un message lourdingue, mais en mettant simplement le spectateur face à des hommes, dont aucun n’est un monstre, qu’on pourrait avoir pour voisin, voire pour ami, et dont on se dit que chacun aurait pu être le meurtrier.

They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.

[Auteur]

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