AFFC 09 – Jaime I

11 sujets de 1 à 11 (sur un total de 11)
  • Auteur
    Messages
  • #190383
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 210

    AFFC 09 – Jaime I
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 08, Cersei II AFFC 10, Brienne II

    Durant notre relecture d’ASOS, j’avais eu le plaisir d’introduire Jaime I. Et en relisant son pendant dans AFFC, je me suis rendu compte du chemin parcouru (pas seulement au sens géographique) par ce personnage. Dans ASOS-Jaime I donc, on découvrait pour la première fois les pensées du régicide et, s’il n’était pas la brute amorale et imbue d’elle-même qu’on aurait pu attendre, on ne s’attendait pas non plus à le voir faire preuve d’empathie, de remords ou même de nostalgie. Mais entre ces deux chapitres, Jaime a perdu une main, un fils-neveu, l’amour de sa sœur, l’estime de son frère et, finalement, son père. En parallèle il a développé une relation particulière avec Brienne, a enfin pris ses fonctions de lord commandant de la garde royale et s’est (re)découvert un certain esprit chevaleresque en envoyant la pucelle de Torth au secours de filles Stark. Nous allons voir comment tout cela se matérialise au cours d’un chapitre qui, s’il ne fait pas beaucoup avancer l’intrigue, est riche en petits évènements et fait écho à celui de Cersei qui l’a précédé.

     

    La culpabilité

    Nous retrouvons donc Jaime en train de veiller la dépouille de son père, lord Tywin Lannister, tué d’un carreau d’arbalète. L’identité de l’assassin ne fait guère de doute pour Jaime et il s’en veut. Il s’en veut car c’est lui qui a libéré Tyrion, quelques heures avant son exécution pour un autre meurtre dont il est cette fois innocent, celui de leur « neveu » Joffrey.  Au passage on apprend quelques détails intéressant. D’abord que Jaime a longtemps hésité avant d’organiser cette évasion. Puis la façon dont il a convaincu Varys de l’aider (par la force évidemment). Et puis, que sa motivation n’était pas tellement de sauver son frère que de payer sa dette (la fameuse devise officieuse des Lannister). C’est d’ailleurs l’évocation de cette dette et de la duplicité de son grand frère dans le dossier Tysha qui va pousser Tyrion au crime. En voulant soulager sa conscience Jaime a entrainé malgré lui la perte de Tywin (on n’est pas loin de la tragédie grecque).

    Donc Jaime s’en veut et fait pénitence en veillant son père jour et nuit. Il refuse d’ailleurs que Balon Swann ou Loras Tyrell ne le remplace. Il refuse car ce n’est pas de leur père qu’il s’agit (Le « vous n’êtes pas mon fils » d’ASOS est semble-t-il oublié). Ces deux-là ne sont pas les pires de ses frères jurés (on le verra un peu plus loin dans le chapitre), mais pour Jaime ils n’arrivent pas à la cheville de leurs prédécesseurs du temps d’Aerys. Il se replonge d’ailleurs dans des souvenirs datant d’une vingtaine d’année pour se remémorer sa veille et son adoubement (par Ser Arthur Dayne en personne) dans ce même grand septuaire. Ainsi que ses derniers échanges avec Rhaegar Targaryen peu de temps avant le départ de celui-ci vers le Trident. Un passage très court mais qui nous éclaire sur les intentions de feu le prince de Peyredragon par rapport au roi fou. Rhaegar voulait du changement et il y en a eu effectivement, entre autre grâce à Pycelles, qui semble avoir perdu beaucoup de sa superbe en se faisant raser la barbe par Tyrion (tel Sanson perdant sa force en même temps que sa chevelure).

     

    L’enquête

    Durant la veillée, Jaime repense également à l’enquête qu’il a mené sur l’évasion de ce dernier (et donc sur la mort de son père). Une enquête plutôt inconfortable à mener. D’abord parce qu’il connait sait comment son frère s’est évadé (et pour cause), mais ne peut pas le dévoiler (bien qu’il soit tenté de le faire à Cersei). Ensuite parce que ramper dans des tunnels, escalader des échelles, se balader dans le noir et bien c’est beaucoup plus dur avec une main en moins. C’est l’occasion de rencontrer le personnage de Rennifer Longzeaux (bof la traduction), sous-geôlier en chef. Qui a pas mal de choses à dire sur sa pseudo ascendance royale (il descendrait d’une des sœurs de Baelor enfermée dans la crypte aux vierges) et sur les procédures de gestion des cachots et oubliettes. Mais beaucoup moins sur ses collègues et es éventuels complices de Tyrion. Si ce n’est que le dénommé Rugen (une sorte d’ours mal léché magistralement interprété par Varys) a disparu et que les deux porte-clés qui se sont endormis le soir de l’évasion (probablement drogués par Varys) n’auront plus grand-chose à raconter non plus. Ils ont en effet été trucidés, sur ordre de la reine régente, par les vaillant ser Boros Blount et ser Osmund Potaunoir. Exécution qui a mis Jaime dans une belle fureur contre les bourreaux, mais aussi contre sa sœur.

     

    Le frère et la sœur

    Cersei, qui continue à occuper aussi ses pensées (même si probablement moins qu’avant). Et on sent que les dernières paroles de Tyrion sur son infidélité à Jaime ont fait mouche et qu’elles lui trottent dans la tête. Elle fait d’ailleurs une double apparition dans ce chapitre La première fois elle vient incognito et ça leur rappelle certains rendez-vous galants qu’ils eurent jadis dans une auberge de la capitale. Jaime se prend même à espérer qu’elle vient pour lui et rien que pour lui. Mais non elle vient pour lui redemander de devenir sa main suite au refus de Kevan dans le chapitre précédent. Comme il refuse (se voyant toujours comme un guerrier et non comme un ministre), elle tente de le séduire. Lors de son retour à Port-Réal ils avaient fauté auprès même du cercueil de Joffrey. Mais cette fois il résiste à la tentation, invoquant in petto les dieux et son père. Mais il n’y a pas que le contexte qui a changé, Jaime aussi a changé et ce faisant il s’éloigne un peu plus de sa jumelle, qui repart donc bredouille.

    Il la reverra le lendemain, lorsqu’elle revient avec Tommen pour de nouvelles prières. Le pauvre petit roi a du mal à supporter l’odeur de décomposition du cadavre de son grand-père. Malgré les remontrances de sa mère il s’enfuit. Jaime le suit et nous offre un petit moment père-fils (même si pour le gamin il n’est qu’oncle Jaime). Il y a d’ailleurs une allusion au comportement que Joffrey avait avec son petit frère. L’arrivée de Cersei nous empêche d’en savoir plus (et c’est pas plus mal). Elle commence par sermonner le petit, avant d’être à son tour interrompue par Mace Tyrell qui s’inquiète de la santé de son futur gendre.

    Et là Jaime surprend sa sœur et le lecteur  en invitant le sire de Hautjardin à dîner avec elle le soir même. Après son départ il suggère fort habilement à Cersei de l’envoyer mener le siège d’Accalmie (toujours aux mains des partisans de Stannis). Pas si mauvais conseiller finalement ce Jaime…

    Je m’arrête là faute de temps, mais je ne doute pas que vous aurez plein de choses super intéressantes à ajouter. J’ai bien aimé ce chapitre, même si sa narration non linéaire (suite aux allers-retours de la pensée de Jaime) ne facilite pas son résumé.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 1 année par Sandor is alive.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 1 année par Sandor is alive.
    #190386
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9932

    Chapitre quasiment simultané mais cette fois-ci avec Jaime

    Pris par le devoir et la culpabilité, Jaime veille jour et nuit, depuis 7 jours (en armure en plus). Ce qui parait humainement compliqué, physiquement parlant

    Loras et Balon veulent le relayer mais Jaime les renvoie sans ménagement. Il ressasse beaucoup le dernier chapitre d’ASOS

    My hand is hungry for a sword. I need to kill someone. Varys, for a start, but first I’d need to find the rock he’s hiding under. “I commanded the eunuch to take him to a ship, not to your bedchamber,” he told the corpse. “The blood is on his hands as much as . . . as Tyrion’s.” The blood is on his hands as much as mine, he meant to say, but the words stuck in his throat. Whatever Varys did, I made him do.

    He had waited in the eunuch’s chambers that night, when at last he had decided not to let his little brother die. As he waited, he had sharpened his dagger with one hand, taking a queer comfort from the scrape-scrape-scrape of steel on stone. At the sound of footsteps he stood beside the door. Varys entered in a wash of powder and lavender. Jaime stepped out behind him, kicked him in the back of the knee, knelt on his chest, and shoved the knife up under his soft white chin, forcing his head up. “Why, Lord Varys,” he’d said pleasantly, “fancy meeting you here.”

    Ah oui, chaude ambiance quand même. A se demander si ça n’a pas incité Varys à « guider » Tyrion vers chez Tywin

    “Your brother . . . if the Imp should vanish unaccountably from his cell, q-questions would be asked. I would f-fear for my life . . .”

    “Your life is mine. I do not care what secrets you know. If Tyrion dies, you will not long outlive him, I promise you.”

    “Ah.” The eunuch sucked the blood off his fingers. “You ask a dreadful thing . . . to loose the Imp who slew our lovely king. Or is it that you believe him innocent?”

    “Innocent or guilty,” Jaime had said, like the fool he was, “a Lannister pays his debts.”

    Sauf que Jaime sauve Tyrion qui lui dit qu’il a tué Joffrey. Ouch, pauvre Jaime. Du coup, il se fait une fausse idée du destin de Varys et Tyrion (ce dernier étant dans un inconfortable tonneau)

    Jaime wondered where Varys was hiding. Wisely, the master of whisperers had not returned to his own chambers, nor had a search of the Red Keep turned him up. It might be that the eunuch had taken ship with Tyrion, rather than remain to answer awkward questions. If so, the two of them were well out to sea by now, sharing a flagon of Arbor gold in the cabin of a galley.

    Jaime évoque rapidement la fouille des geôles avant de divaguer sur les dragons et donc Rhaegar. Ironiquement, Jaime devait rester près du roi car cela bloquerait son père pour intervenir.

    Prince Rhaegar shook his head. “My royal sire fears your father more than he does our cousin Robert. He wants you close, so Lord Tywin cannot harm him. I dare not take that crutch away from him at such an hour.”

    /

    “Aerys thought no harm could come to him if he kept me near,” he told his father’s corpse. “Isn’t that amusing?” Lord Tywin seemed to think so; his smile was wider than before. He seems to enjoy being dead.

    Retour au présent où Jaime regarde les gens venus rendre hommage à Tywin. Jaime n’est pas dupe du nombre. Le passage avec Pycelle est intéressant : ce dernier a beaucoup baissé… Il nous parle des mesures dures, mais nécessaires de Quenton Hightower, puis répond indirectement à Cersei qui se plaignait du sourire de Tywin.

    Leaning heavily on his cane, Pycelle tottered slowly from the sept. That one is dying too, Jaime realized. Small wonder Cersei called him useless.

    To be sure, his sweet sister seemed to think half the court was either useless or treasonous; Pycelle, the Kingsguard, the Tyrells, Jaime himself . . . even Ser Ilyn Payne, the silent knight who served as headsman. As King’s Justice, the dungeons were his responsibility. Since he lacked a tongue, Payne had largely left the running of those dungeons to his underlings, but Cersei held him to blame for Tyrion’s escape all the same. It was my work, not his, Jaime almost told her. Instead he had promised to find what answers he could from the chief undergaoler, a bentback old man named Rennifer Longwaters.

    Jaime doit bien faire semblant de mener l’enquête (il a bien fait de ne pas dire à Cersei qu’il est complice, malgré lui), auprès de Longzeaux. Le constat est assez horrible : moins de postes que de paye, et des témoins tués très rapidement par Blount et Potaunoir aux ordres de Cersei (clap, clap)

    Retour au présent avec a feast for crows

    The stench of death was growing stronger, despite the scented candles. The smell reminded Jaime Lannister of the pass below the Golden Tooth, where he had won a glorious victory in the first days of the war. On the morning after the battle, the crows had feasted on victors and vanquished alike, as once they had feasted on Rhaegar Targaryen after the Trident. How much can a crown be worth, when a crow can dine upon a king?

    There were crows circling the seven towers and great dome of Baelor’s Sept even now, Jaime suspected, their black wings beating against the night air as they searched for a way inside. Every crow in the Seven Kingdoms should pay homage to you, Father. From Castamere to the Blackwater, you fed them well. That notion pleased Lord Tywin; his smile widened further

    Après une pensée pour Marpheux envoyé chercher au mauvais endroit (et ses hommes vont générer plein de bâtards futurs…), il pense à Brienne (partie elle aussi au mauvais endroit^^) et son rapport aux Sept.

    It had been years since his last vigil. And I was younger then, a boy of fifteen years. He had worn no armor then, only a plain white tunic. The sept where he’d spent the night was not a third as large as any of the Great Sept’s seven transepts. Jaime had laid his sword across the Warrior’s knees, piled his armor at his feet, and knelt upon the rough stone floor before the altar. When dawn came his knees were raw and bloody. “All knights must bleed, Jaime,” Ser Arthur Dayne had said, when he saw. “Blood is the seal of our devotion.” With dawn he tapped him on the shoulder; the pale blade was so sharp that even that light touch cut through Jaime’s tunic, so he bled anew. He never felt it. A boy knelt; a knight rose. The Young Lion, not the Kingslayer.

    But that was long ago, and the boy was dead.

    Jaime s’endort peut-être alors que des religieux sont là. Puis à l’heure du loup (!), une femme se tient devant lui. C’est Cersei. Comme souvent, elle tente de le supplier de l’aider (ici devenir Main) mais Jaime a changé, il refuse et là elle révèle sa vraie nature et part, sans plus d’esclandre cette fois

    Au matin, tout le gratin est là et j’ai enfin Margaery planquée derrière sa rose

    Margaery had brought a great bouquet of golden roses. She placed them ostentatiously at the foot of Lord Tywin’s bier but kept one back and held it beneath her nose as she took her seat. So the girl is as clever as she is pretty. Tommen could do a deal worse for a queen. Others have.

    Après avoir imaginé Osmund avec Cersei (en se disant que non ce n’est pas possible, huhu), on observe la même scène que Cersei mais avec un autre point de vue. Jaime empathise avec Tommen. C’est à ce moment précis que Jaime arrête sa veille

    “Ser Osmund, relieve me,” Jaime said sharply, as Kettleblack turned to chase the crown. He handed the man the golden sword and went after his king. In the Hall of Lamps he caught him, beneath the eyes of two dozen startled septas. “I’m sorry,” Tommen wept. “I will do better on the morrow. Mother says a king must show the way, but the smell made me sick.”

    This will not do. Too many eager ears and watching eyes. “Best we go outside, Your Grace.” Jaime led the boy out to where the air was as fresh and clean as King’s Landing ever got. Twoscore gold cloaks had been posted around the plaza to guard the horses and the litters. He took the king off to the side, well away from everyone, and sat him down upon the marble steps. “I wasn’t scared,” the boy insisted. “The smell made me sick. Didn’t it make you sick? How could you bear it, Uncle, ser?”

    I have smelled my own hand rotting, when Vargo Hoat made me wear it for a pendant. “A man can bear most anything, if he must,” Jaime told his son. I have smelled a man roasting, as King Aerys cooked him in his own armor. “The world is full of horrors, Tommen. You can fight them, or laugh at them, or look without seeing . . . go away inside.”

    Après, Cersei arrive et gâche tout (clap, clap). Et là on voit que Jaime a progressé en diplomatie car il sauve un peu Cersei, malgré tous ses méfaits (vous avez noté le corbeau au fait ?)

    Others had begun to stream out onto the plaza, fleeing the noxious odors in the sept. “Cersei, keep your voice down,” Jaime warned. “Lord Tyrell is approaching.”

    That reached her. The queen drew Tommen to her side. Mace Tyrell bowed before them. “His Grace is not unwell, I hope?”

    “The king was overwhelmed by grief,” said Cersei.

    “As are we all. If there is aught that I can do . . .”

    High above, a crow screamed loudly. He was perched on the statue of King Baelor, shitting on his holy head. “There is much and more you can do for Tommen, my lord,” Jaime said. “Perhaps you would do Her Grace the honor of supping with her, after the evening services?”

    Cersei threw him a withering look, but for once she had the sense to bite her tongue.

    “Sup?” Tyrell seemed taken aback. “I suppose . . . of course, we should be honored. My lady wife and I.”

    The queen forced a smile and made pleasant noises. But when Tyrell had taken his leave and Tommen had been sent off with Ser Addam Marbrand, she turned on Jaime angrily. “Are you drunk or dreaming, ser? Pray tell, why am I having supper with that grasping fool and his puerile wife?” A gust of wind stirred her golden hair. “I will not name him Hand, if that’s what—”

    “You need Tyrell,” Jaime broke in, “but not here. Ask him to capture Storm’s End for Tommen. Flatter him, and tell him you need him in the field, to replace Father. Mace fancies himself a mighty warrior. Either he will deliver Storm’s End to you, or he will muck it up and look a fool. Either way, you win.”

    “Storm’s End?” Cersei looked thoughtful. “Yes, but . . . Lord Tyrell has made it tediously plain that he will not leave King’s Landing till Tommen marries Margaery.”

    Jaime sighed. “Then let them wed. It will be years before Tommen is old enough to consummate the marriage. And until he does, the union can always be set aside. Give Tyrell his wedding and send him off to play at war.”

    A wary smile crept across his sister’s face. “Even sieges have their dangers,” she murmured. “Why, our Lord of Highgarden might even lose his life in such a venture.”

    “There is that risk,” conceded Jaime. “Especially if his patience runs thin this time, and he elects to storm the gate.”

    Cersei gave him a lingering look. “You know,” she said, “for a moment you sounded quite like Father.”

    Enfin des compliments. Il mérite bien ça, Jaime après avoir gardé la tête froide alors qu’il avait passé sept nuits sans dormir….

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par Lapin rouge. Raison: Suppression chapitre entier en VO

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #190564
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1498

    Merci pour cette intéressante relecture.  Mention spéciale pour un personnage que je trouve assez drôle, Rennifer Longzeaux, le descendant de la Princesse Elaena Targaryen et de Lord Alyn Velaryon.  Serait-il possible que leur petit-fils ait ajouté « Long » au patronyme « Waters » pour laisser croire qu’il était un descendant légitime de Lord Ossifer Prünh ?  C’est peut-être complètement incohérent d’un point de vue chronologique, mais il est plaisant d’y voir un lien avec les propos que tient Brun Ben Prünh à Daenerys.

    « She was the fairest treasure of the Maidenvault. Lord Oakenfist the great admiral lost his heart to her, though he was married to another. She gave their son the bastard name of ‘Waters’ in honor of his father, and he grew to be a great knight, as did his own son, who put the ‘Long’ before the ‘Waters’ so men might know that he was not basely born himself. So I have a little dragon in me. »

    Quoi qu’il en soit, j’avais trouvé la description de la bureaucratie en vigueur dans les cachots assez savoureuse en première lecture, en particulier les rapports qui sont destinés à Ser Ilyn Payne.   Elle fait moins sourire Jaime qui repère immédiatement les fuites de trésorerie.

    Le sous-geôlier chef l’a déjà bien irrité en mentionnant son ascendance royale Targaryen ; effectivement, est-ce bien prudent d’en faire tant mention face au Régicide ?

    Mention that royal blood once more and I may spill some of it, thought Jaime. 

    #190569
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3523

    Merci Sandor pour ton analyse du chapitre de Jaime.

    Ce pauvre Jaime, qui n’arrête pas de se faire traiter d’imbécile par sa sœur. Il est pourtant loin de manquer de capacités à réfléchir.

    Je pense comme toi qu’il fait bien de se garder de soulager sa conscience auprès de Cersei. Si elle venait à apprendre qu’il est responsable de la libération de Tyrion, et par ricochet de la mort de leur père, elle n’aurait pas la l’ouverture d’esprit nécessaire pour lui pardonner.

    En préparant le 3ème chapitre de Cersei, je me suis aperçue que les conseils de Jaime ont porté leurs fruits. Puisqu’après les noces de Margaery, Mace Tyrell emmène une partie de ses troupes faire le siège d’Accalmie.

    Serait-ce Cersei qui lui a suggéré cette idée lors du fameux dîner improvisé ?

    Mention spéciale pour un personnage que je trouve assez drôle, Rennifer Longzeaux, le descendant de la Princesse Elaena Targaryen et de Lord Alyn Velaryon.  Serait-il possible que leur petit-fils ait ajouté « Long » au patronyme « Waters » pour laisser croire qu’il était un descendant légitime de Lord Ossifer Prünh ?

    Ossifer Prünh, il va en être question bientôt. Sa femme Elaena Targaryen lui avait donné un fils, 9 mois après sa mort. Ce qui était apparu fortement suspect, même si théoriquement cela restait possible. Cersei va utiliser cet argument pour s’opposer à la nuit de noce de Tommen et Margaery. Nous y reviendrons plus tard…

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #190577
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1840

    Mais non elle vient pour lui redemander de devenir sa main suite au refus de Kevan dans le chapitre précédent. Comme il refuse (se voyant toujours comme un guerrier et non comme un ministre)

    Il aurait pu donner le même argument que Orys Baratheon

     » La Main du Roi devrait avoir une main. Je ne veux pas que les gens parlent du Moignon du Roi. »

    Cersei dit à Tommen, à propos de Joffrey « lui  ne m’aurait jamais humilée de cette façon »

    Au même endroit, Joffrey a fait exécuter Ned Stark alors que sa mère tentait de le raisonner pour qu’il ne le fasse pas. N’était-ce pas l’humilier encore plus que de montrer le peu de cas qu’il faisait de l’avis de sa mère et régente?

    #190593
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3523

    Cersei dit à Tommen, à propos de Joffrey « lui  ne m’aurait jamais humilée de cette façon » Au même endroit, Joffrey a fait exécuter Ned Stark alors que sa mère tentait de le raisonner pour qu’il ne le fasse pas. N’était-ce pas l’humilier encore plus que de montrer le peu de cas qu’il faisait de l’avis de sa mère et régente?

    Cersei a la fâcheuse tendance à confondre gentillesse et faiblesse. Etant donné que Tommen est un petit garçon adorable, elle a tendance à le voir comme un « faible ». Et elle s’énerve à chaque fois qu’il a une attitude qui n’est pas royale à ses yeux. C’est à dire lorsqu’il se comporte comme un enfant de 9 ans bien élevé.

    Dans ce chapitre, c’est Jaime qui parvient à lui parler, avec tact et intelligence, en trouvant les mots qui pourront réconforter le petit garçon qu’il est.  Même si Tommen porte le titre de roi, il n’est pas encore en âge de régner.

    A contrario,  Cersei perçoit toujours Joffrey comme un digne monarque de son point de vue : froid, sans émotion et calculateur. Bon, il ne faut pas oublier que Joffrey avait les mêmes défauts que sa mère, à savoir son manque de discernement et son incapacité à anticiper les conséquences de ses actes. Ce qui a perdu le fils perdra la mère.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #192162
    Céleste
    • Pas Trouillard
    • Posts : 698

    J’essaye de rattraper mon retard de relecture et de revenir parmi vous après mon absence.
    Merci Sandor et les autres pour vos analyses et commentaires sur un chapitre où il y a beaucoup à dire.

    Je parlerai d’un seul passage sur lequel je me suis arrêtée particulièrement. Jaime pense à Brienne dans son discours intérieur en l’insultant mais aussi en priant pour elle, pour lui donner des forces. On comprend qu’il l’apprécie malgré tout et souhaite son bien. Pour moi c’est plus du respect que de l’amour, toutefois je note que cela intervient juste après qu’il pense aux bordels et :« Les manteaux d’or trouveraient plus palpitant de fouiner sous les jupons des putes que sous leurs plumards. »

    Par un détour inopiné, ses pensées dérivèrent sur Brienne de Torth. Cette mocheté de grognasse stupide et butée. Où pouvait-elle bien être à cette heure ? Père, donne-lui des forces. Presque une prière. Mais était-ce le dieu qu’il invoquait là, le Père d’En Haut dont la flamme des cierges faisait miroiter la gigantesque effigie dorée à l’autre extrémité du septuaire ? Ou bien s’adressait-il au cadavre qui gisait sous son nez ? Quelle importance ? Ils n’ont jamais ni l’un ni l’autre rien écouté. Le Guerrier n’avait pas cessé d’être son dieu depuis qu’il était d’âge à tenir une épée. Il était permis à d’autres d’être pères, fils, époux, mais toujours pas à Jaime Lannister, dont l’épée était aussi dorée que ses cheveux. Il était un guerrier, et voilà tout ce qu’il serait jamais.

    Je ne suis pas sure de cette affirmation que nous donne Jaime pour deux raisons. La première est que le le Père d’en Haut a pour fonction la Justice et pour attribut la Barbe.

    La Barbe, dans ce chapitre Jaime parlera beaucoup de celle de Pycelle. Dans le chapitre précédent, Cersei a parlé de celle de Jaime :

    Et, pour comble, Jaime se laissait repousser la barbe. Le chaume qui lui tapissait les joues et le menton donnait à sa physionomie un air revêche et malotru. Il aurait au moins pu attendre que les os de Père aient été ensevelis dans les entrailles du Roc.

    Je ne sais pas trop ce qu’il se passe dans la tête de Cersei en plus du fait qu’elle trouve ça moche. Je pense qu’elle trouve ça indécent de ne pas avoir attendu que leur père soit vraiment enterré avant de faire cette petite folie qui est de se laisser pousser la barbe. Est-ce qu’elle l’associe à une transgression ? Ou le signe du patriarche ?

    La justice, si Martin a donné un peu plus de Tyr à Jaime qu’une main coupée, alors Jaime devrait s’orienter vers un personnage lié à la Justice, un légaliste et/ou réformateur. Le côté légaliste pourrait intervenir du côté de Lady CoeurdePierre, l’aider à rétablir les droits sur Vivesaigues et Winterfell, beaucoup de lecteurs le pensent. Le côté réformateur pourrait intervenir avec Brienne dans le domaine de la chevalerie par exemple.

    Ce passage l’air de rien pourrait révéler que Jaime bascule du Guerrier vers le Père.

     

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #192165
    Aurore
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2250

    Je ne suis pas sure de cette affirmation que nous donne Jaime pour deux raisons. La première est que le le Père d’en Haut a pour fonction la Justice et pour attribut la Barbe. La Barbe, dans ce chapitre Jaime parlera beaucoup de celle de Pycelle. Dans le chapitre précédent, Cersei a parlé de celle de Jaime :

    Et, pour comble, Jaime se laissait repousser la barbe. Le chaume qui lui tapissait les joues et le menton donnait à sa physionomie un air revêche et malotru. Il aurait au moins pu attendre que les os de Père aient été ensevelis dans les entrailles du Roc.

    Je ne sais pas trop ce qu’il se passe dans la tête de Cersei en plus du fait qu’elle trouve ça moche.

    Cersei a toujours considéré Jaime comme son double et sa version masculine. Mais Jaime a perdu une main, psychologiquement il a changé, et maintenant la barbe. Autrement dit, il est de plus en plus différent d’elle. Elle ne supporte tout simplement pas ça.

    #192166
    Céleste
    • Pas Trouillard
    • Posts : 698

    Cersei a toujours considéré Jaime comme son double et sa version masculine. Mais Jaime a perdu une main, psychologiquement il a changé, et maintenant la barbe. Autrement dit, il est de plus en plus différent d’elle. Elle ne supporte tout simplement pas ça.

    Merci Aurore pour ta réponse mais c’est plus la dernière partie de cette phrase qui m’intéresse, celle en rapport avec Tywin. Si j’extrapole à partir de ta réponse, Tywin n’aurait pas supporté cela non plus et par décence Jaime aurait pu attendre qu’il soit enterré avant de se laisser pousser la barbe, c’est bien cela ?

    J’en profite pour ajouter à mon premier message que les attributs du Père sont plus précisément la barbe d’or et la couronne d’argent. Et aussi qu’il est intéressant de noter que Jaime se remémore les évènements avec Rhaegar durant lesquels il ne voulait pas être une béquille pour le roi Aerys, et c’est exactement ce que lui demande Cersei, désespérée, elle veut qu’il soit sa béquille.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #192194
    Aurore
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2250

    Cersei a toujours considéré Jaime comme son double et sa version masculine. Mais Jaime a perdu une main, psychologiquement il a changé, et maintenant la barbe. Autrement dit, il est de plus en plus différent d’elle. Elle ne supporte tout simplement pas ça.

    Merci Aurore pour ta réponse mais c’est plus la dernière partie de cette phrase qui m’intéresse, celle en rapport avec Tywin. Si j’extrapole à partir de ta réponse, Tywin n’aurait pas supporté cela non plus et par décence Jaime aurait pu attendre qu’il soit enterré avant de se laisser pousser la barbe, c’est bien cela ?

    C’est Cersei qui affirme cela, peut-être aussi parce qu’elle trouve que cela fait négligé ? En tout ça ça conforte l’impression de déchéance physique de Jaime (une opinion qu’il partage) : il a perdu une main, il a maigri, il commence à grisonner.

    Tout cela n’exclut pas ta propre affirmation sur une transition de Jaime qui passe de l’image du Guerrier à celle du Père. Tout comme Jaime finira, texto, par assimiler Cersei à la figure de l’Étranger alors qu’il l’avait toujours vue comme la Jouvencelle.

    #192196
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 6029

    Cersei a une préférence manifeste pour les hommes glabres. Elle évoquera dans un chapitre ultérieur que la barbe de Jaime lui rappelle celle de Robert … ce n’est peut-être qu’un prétexte, car autre chose la dérange visiblement :

    « J’avais espéré que vous auriez fini par en avoir désormais assez de cette abominable barbe. Tout ce poil vous fait ressembler à Robert. »
    […]
    « La barbe de Robert était d’un noir de jais. La mienne a la couleur de l’or.
    – De l’or ? Pas de l’argent, plutôt ? » Elle cueillit un poil sous le menton de Jaime et le tendit à la lumière. Il était gris. « Toute espèce de coloris est en train de fuir par chacun de vos pores, frère. Vous êtes devenu le fantôme de ce que vous étiez, une livide chose estropiée. Et, quoique exsangue à ce point, toujours accoutré de blanc. »

    AFFC, Jaime III.

    Ce qui semble déranger Cersei, ce sont effectivement les marques du temps. La barbe de Pycelle dissimulait son grand âge ; lui ôter revenait à l’affaiblir, à le priver de cet artifice qui lui donnait un air sage et serein. A l’inverse, celle de Jaime trahit son âge. Non-seulement, ça éloigne physiquement Jaime d’elle, mais en plus, ça lui rappelle aussi qu’elle-même avance en âge. Cersei préfère la jeunesse et le passé :

    Vus de tout près, comme cela, ses cheveux étaient d’une teinte plus proche de l’argent que de l’or, et il avait des yeux gris-vert, alors que ceux du prince Rhaegar étaient violets. Et néanmoins, la ressemblance… Elle se demanda si Waters consentirait à lui sacrifier sa barbe. Il avait beau être son cadet de quelque dix ans, il la désirait ; elle le voyait à sa seule façon de la regarder.

    AFFC, Cersei IV.

    Maintenant, la simple ressemblance avec Robert peut effectivement expliquer le dégout de Cersei. On a un long passage où elle détaille leurs rapports intimes et les viols conjugaux qu’elle subit (Cersei VII). Robert et sa pilosité rugueuse sont bel et bien une source de dégout profond pour elle, et généralement, quand elle compare un homme à Robert (Barde Bleu, Osney Potaunoir), ce n’est pas flatteur et ça ravive du même coup sa haine.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 2 semaines par R.Graymarch.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

11 sujets de 1 à 11 (sur un total de 11)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.