AFFC 28 – Jaime III

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    SansaQueenBread
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    AFFC 28 – Jaime III
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 27, Samwell III AFFC 29, Cersei VI

    Jaime III : Du Donjon Rouge à Harrenhal

    Dans son troisième chapitre d’A Feast for Crows, Jaime quitte Port-Réal sur ordre de Cersei, qui concrétise sa volonté de se débarrasser de lui, parce qu’elle ne supporte plus ses objections. Il est donc chargé de se rendre à Vivesaigues pour aider à faire tomber le château et capturer ou tuer le Silure, en faisant un arrêt à Harrenhal pour remettre les hommes de la Montagne sous contrôle et renvoyer ser Wylis Manderly à son père. Dans ce chapitre, nous le suivons du Donjon Rouge jusqu’à Harrenhal, avec un arrêt notable chez les Fengué et quelques autres étapes sur la route. J’ai décidé de séparer ce chapitre en 9 parties, pour le commenter au mieux.

    Les chapitres de Jaime font partie de mes préférés dans A Feast for Crows. Le personnage en lui-même fait partie de ceux qui m’intéressent le plus, à cause de l’opinion que j’ai de lui. D’un côté, je le déteste pour tous ses crimes passés – contre le royaume et la famille Stark – que je ne suis pas près de pardonner (sauf le régicide, qui était la chose à faire). De l’autre, son évolution est très intéressante. J’espère que vous trouverez mon analyse intéressante. Bonne lecture !

    La séparation froide de Jaime et Cersei

    Le chapitre s’ouvre par une entrevue froide et houleuse entre Jaime et Cersei. Il y a de l’eau dans le gaz entre ces deux-là et la tension monte d’instant en instant.

    Les premiers mots du chapitre sont ceux de Cersei :

    « J’avais espéré que vous en auriez fini par en avoir désormais assez de cette abominable barbe. Tout ce poil vous fait ressembler à Robert. »

    On sent clairement que la reine régente a pris conscience du changement de personnalité de Jaime. Elle est également très troublée par les différences physiques qui existent désormais entre elle et son jumeau (vêtements blancs, barbe, moignon, etc.). Une partie significative de ses répliques se concentrent sur son apparence et sur le fait qu’il commence à avancer en âge. Tout cela la dégoûte et elle ne manque pas de l’exprimer. L’assimilation à Robert, qu’ils abominent tous les deux, est particulièrement parlante.

    Ce rejet est sans doute dû au fait que Cersei a compris que Jaime n’était plus son reflet et qu’il avait maintenant sa volonté propre, qui est en conflit avec la sienne. Elle doit aussi, inconsciemment, être effrayée par le vieillissement de Jaime. Comme il est son jumeau, cela veut dire qu’elle vieillit elle aussi et qu’elle risque de perdre sa beauté, l’un des atouts qui lui est le plus utile, dont elle est le plus fière et qu’elle redoute de perdre, à cause de la prophétie.

    Elle a donc décidé de l’éloigner, pour se débarrasser d’une personne qu’elle voit désormais comme une gêne, voire un rival. Pour cela, elle l’envoie libérer ser Wylis Manderly, mettre les hommes de la Montagne sous contrôle, prendre Vivesaigues et neutraliser le Silure, d’une façon ou d’une autre. Tout un programme, qui l’éloignera de la capitale pendant des mois.

    Jaime, de son côté, a bien compris que Cersei est en train de se débarrasser de lui, et il en est furieux. D’un côté, il est toujours amoureux de Cersei et il souhaite toujours la protéger, lui et Tommen, et coucher avec elle (beurk). De l’autre, il accorde maintenant beaucoup d’intérêt à ce qu’il lui reste d’honneur et il aimerait bien se racheter une conduite (mieux vaut tard que jamais, je suppose). Mais, plus que tout, c’est la jalousie qui le rend furieux, alimentée par les paroles que Tyrion lui a jeté au visage sur les coucheries de sa sœur et qui reviennent comme une ritournelle, même quand il pense (2 fois) à coucher avec elle (re-beurk). Jaime, répète après moi : on ne couche pas avec sa sœur ! Jamais !

    Si Tyrion pouvait les voir tous les deux, en cet instant précis, il rirait de cruauté sans pouvoir s’arrêter. Il a balancé ces paroles à Jaime pour le faire souffrir, sous le choc de la révélation de la vérité sur Tysha, pas spécifiquement parce qu’il souhaitait créer une rupture entre les deux. Surtout, qu’à l’époque, Cersei n’avait probablement pas encore couché avec Osmund. Il n’a probablement pas souhaité, ni même prévu un tel résultat. Mais le mal est fait et il s’en réjouirait sans fin, s’il le savait.

    La rupture se produit sur le choix du remplaçant de Jaime, pendant son absence. Cersei veut nommer ser Osmund (pas vraiment subtil, elle doit bien se rendre compte que Jaime l’abomine). Jaime, évidement, est vent debout et affirme que ce sera ser Loras qui le remplacera (peu subtil aussi, il aurait été plus habile de proposer ser Meryn, à mon sens). Cersei impose une fin de non-recevoir, le ton monte et Jaime se fait gifler par Cersei, avant d’être congédié sèchement. Cette scène ressemble beaucoup à une rupture entre les 2 amants et annonce le refus de Jaime de rentrer pour lui porter secours. Ils ne se sont pas revus depuis (ça commence à faire un bout de temps, maintenant).

    Cet échange montre tous les ingrédients qui vont causer la chute de Cersei. Jaime remarque qu’elle sent le vin (enfin, les épices du vin), elle se méfie de tout le monde, même de Jaime, elle se fait des ennemis d’alliés potentiels et elle s’entoure de conseillers stupides, dangereux, lèches-bottes et peu fiables. D’ailleurs, Jaime abomine son « conseil d’archi-restreints » comme les gens de Culpucier l’appellent. Quand même les mendiants savent que tes conseillers sont des minables, c’est qu’il y a un gros, gros problème.

    L’isolement croissant de Cersei devient de plus en plus criant, en même temps que son ivrognerie et sa paranoïa. Se séparer de la personne qu’elle pensait être l’autre moitié d’elle-même en dit long sur son état et sur les épreuves qui l’attendent. Quand même les 2 traitres suprêmes du royaume rompent, après avoir plongé toute une nation dans la guerre à cause de leurs agissements, c’est que ça sent le pâté pour eux deux. Cela souligne aussi l’évolution de Jaime, depuis qu’il a perdu sa main, pour essayer de devenir une meilleure personne (ce qui n’efface pas ses torts et ses crimes).

    Le départ de Port-Réal

    Les troupes de Jaime sont prêtes à partir et George nous décrit l’ensemble des troupes que Jaime emmène avec lui. Le chemin entre le Donjon Rouge et les portes de la ville nous permet de remarquer que la faiblesse des Lannister est visible à travers de nombreux éléments :

    • Le moignon de Jaime, qu’il refuse de masquer avec sa main en or (une erreur, à mon avis), soulignant la perte de son habileté à l’épée ;
    • La loyauté douteuse de certaines de leurs troupes, incarnée par les écuyers Piper et Paege, du Conflans ;
    • L’indifférence, voire le dégoût des gens du peuple à l’égard des Lannister.

    Jaime se rend compte de tout cela et le souligne à ser Ilyn, mentionnant que Cersei devrait en prendre note. Ce qui est intéressant, c’est que, dans ce chapitre, Cersei commet la même erreur que Ned, dans AGOT : elle éloigne de la capitale les derniers hommes-liges de Castral Roc, comme lord Stark avait envoyé ses meilleurs hommes avec Béric Dondarrion.

    C’est d’autant plus ironique que les hommes de Castral Roc auraient pu vite mettre fin aux actions du Grand Septon, à la fin du livre. Je vois mal le religieux s’opposer à deux cents cavaliers lourds, des archers, etc. Sans compter qu’Addam Marpheux est un meneur d’hommes et un solide ami de Jaime. Il aurait pu convaincre les hommes du Guet de mettre fin aux bêtises du Grand Moineau. Si elle les avait eu à ses côtés, la tête du Grand Septon aurait vite fait d’orner l’une des piques du Donjon Rouge, à mon avis. Elle aurait dû envoyer des Tyrell, ou des hommes des terres de la Couronne, menés par ser Loras (un moyen parfait de se débarrasser de lui pendant quelques mois tout en lui offrant la gloire : en bref, une excellente occasion d’en faire un allié).

    Il n’y a que 1000 hommes parce qu’il y a déjà 2 armées à Vivesaigues et qu’elles ont du mal à se nourrir, puisqu’il n’y a plus rien dans les champs, à cause de la guerre. Jaime pense alors ceci :

    Et maintenant, voici que ma tendre sœur m’envoie terminer la besogne entamée par Amory Lorch et par Gregor Clegane. Il trouvait décidément la pilule amère.

    Jaime, tu sais que c’est ton père qui a lâché ces deux bêtes fauves sur le Conflans, pas vrai ? Ils ont commis toutes ces horreurs au nom du roi Joffrey, l’héritier supposé de Robert qui est en fait ton fils, un enfant incestueux sans le moindre droit au Trône de Fer. Alors c’est vrai que les Bolton, les Karstark et les hommes de Glover ont aussi joué leur part là-dedans, mais ils n’auraient jamais attaqué le Conflans si vous n’aviez pas provoqué la guerre avec vos bêtises. Tes mains sont au moins aussi sales que celles de Lorch et Clegane !  Je dis ça, je dis rien. Cersei a tort de t’envoyer au loin, mais ça a au moins le mérite de te remettre le nez dans ton caca.

    Le début du voyage

    Le début du voyage de l’ost de Jaime montre qu’il a appris de ses erreurs du Bois-aux-Murmures. Son style de commandement est devenu beaucoup plus sérieux. Il charge Addam Marpheux d’éclairer sa route, au lieu de risquer de se jeter tête baissée (et tête nue) dans un piège, comme dans AGOT. Il ne permet pas non plus aux jeunes nobles de faire les imbéciles dans les champs, ce qui aurait affolé le bétail et nui aux récoltes. Je pense qu’il faisait autrefois partie des nobles damoiseaux dont il parle. Mais il a mûri. Un bon point pour toi, Jaime.

    L’autre point notable de cette partie, c’est la présentation détaillée de ser Ilyn Payne et de son histoire. Jusqu’ici, on savait surtout qu’il s’était fait couper la langue par Aerys, lorsqu’il a dit que c’était Tywin qui gouvernait les 7 couronnes et que c’est le sale type qui a exécuté Ned et qui terrifiait Sansa.

    Cependant, dans AFFC, il va prendre une part plus active aux évènements, puisque Jaime veut qu’il soit son nouveau maître d’armes et même son confident. On a donc droit à une présentation plus détaillée du personnage. Il est devenu Justice du Roi à l’occasion du mariage de Robert et Cersei. C’est un excellent bourreau, mais un gestionnaire abominable, puisqu’il ne peut pas parler et qu’il ne sait pas lire ni écrire.

    J’aimerais m’arrêter sur ce dernier point pour un moment : ser Ilyn Payne, un chevalier d’une maison noble, est illettré ? À ma première lecture, je n’y ai pas prêté attention. Durant mes premières relectures non plus. Mais cela fait maintenant plusieurs mois que ça me chiffonne. Alors, certes, être noble ne signifie pas obligatoirement qu’on est lettré, dans ASOIAF, mais quand même. Je trouve ça bizarre. Podrick Payne est capable de lire et d’écrire, alors qu’il vient d’une branche cadette et désargentée de la même famille et que son enfance n’a pas été idyllique.

    Pourquoi est-ce important ? Parce que, comme ser Ilyn ne peut communiquer avec personne, du fait de son illettrisme et de son mutisme, Jaime se sent en sécurité avec lui et lui confie tous ses secrets. Pas seulement la perte de son habileté à l’épée, mais aussi des confidences sur sa relation avec Cersei (voir les prochains chapitres de Jaime). Il lui déballe toute la vérité, certain que ser Ilyn ne le trahirait jamais, en tant qu’homme-lige de son père, muet et illettré. Il pense s’être trouvé l’homme de confiance idéal. Mais avons-nous la certitude que ser Ilyn ne sait pas écrire ? Peut-être n’en avait-il simplement pas besoin avant de devenir muet. Lorsqu’il est devenu Justice du Roi, il n’avait peut-être pas envie de s’occuper du boulot administratif.

    Si ser Ilyn sait écrire, avec qui pourrait-il communiquer ? À qui pourrait-il révéler les secrets des Lannister ? La réponse se trouve peut-être soufflée dans la mention de l’identité du dernier geôlier-chef du Donjon Rouge, un marchand qui avait acheté la charge à Littlefinger.

    Il est possible que ser Ilyn soit l’un des hommes de lord Baelish. Tout d’abord, il a exécuté Ned, avec l’aide de Janos Slynt (un homme de Baelish), sur l’ordre de Joffrey, et tellement vite que Tyrion et Varys pensent que la chose a été prévue à l’avance. J’ai vu passer une théorie disant que LF avait emmené Joffrey, Janos et dans le bois sacré pour le convaincre de tuer Ned sans que Varys puisse le savoir. Ensuite, la référence à lord Baelish, pendant que Jaime raconte comment il est allé chercher ser Ilyn dans son taudis, ne me semble pas innocente. Ses yeux  et son attitude sont aussi très inquiétants, comme ceux de Mandon Moore, qui a tenté de tuer Tyrion à la Néra. LF fait partie des suspects qui auraient pu commanditer cet acte, dans les théories que j’ai lues. Enfin, sa tanière se trouve au bout de la « promenade du Traître », ce qui pourrait être un indice sur la qualité de sa loyauté. Il serait particulièrement ironique que Ned soit innocenté par des rapports écrits de la main de l’homme qui l’a exécuté.

    Mais trêve de spéculations. Ce qui est sûr c’est que ser Ilyn vit dans la crasse et le désordre et que son épée est la seule chose qu’il se donne la peine de nettoyer. Pas étonnant qu’il saute sur l’occasion de prendre un peu l’air quand Jaime le lui propose.

    Le repas chez les Fengué

    Jaime et son ost font étape chez les Fengué pour la nuit et, ayant retenu les leçons de Croixboeuf, Jaime poste les sentinelles lui-même, pour ne pas être pris au dépourvu. Bon garçon ! Un autre bon point pour toi. Si Jaime vit assez longtemps pour mener les troupes Lannister au combat contre Daenerys et Tyrion, lorsqu’ils arriveront à Westeros, il pourrait bien leur flanquer la raclée. Tyrion se vante de savoir comment vaincre Jaime auprès de Griff (ADWD), mais, malheureusement pour lui, je pense que ses connaissances sur son frère sont périmées.

    Le gouverneur de lady Fengué invite Jaime à dîner au château et il s’y rend avec quelques-uns de ses commandants. Et c’est là que la main d’or de Jaime fait sa première vraie apparition. Les pensées de Jaime à son sujet me font bien rire. D’abord, il songe qu’il ne peut pas se battre avec, mais qu’il peut boire, ce qui, à mon avis, est bien plus important. Jaime est davantage un commandant qu’un chevalier, maintenant, à mon sens. Son autre réflexion, néanmoins, est bien plus intéressante :

    « À partir d’aujourd’hui, les gens vont vous appeler Main d’Or, messire », avait affirmé l’artisan en la lui arrimant au poignet pour la première fois. Il se gourait. Je serai le Régicide jusqu’à ma mort.

    Si j’étais toi, Jaime, je prierais pour qu’on ne m’appelle jamais pire que « Régicide ». Pour cette action-là, tu avais la meilleure raison du monde, même si tu ne l’as pas révélée. Qu’est-ce que tu diras aux gens (ou à toi-même) si jamais ils te traitent d’abomination, de traitre et d’incestueux ? Quelle excuse tu auras ?

    Au repas, tout le monde s’extasie sur sa main jusqu’à ce qu’elle démontre ses limites et que Jaime cloue le bec aux flagorneurs. Puis le sort de Tyrek Lannister est abordé, avec de multiples spéculations, et le consensus final, imposé par Jaime est qu’il est mort. Sauf qu’il y repense après et qu’il se dit que Varys a bien pu emberlificoter les choses pour mener Joffrey et sa suite droit dans l’émeute, voire l’organiser lui-même et kidnapper Tyrek à la faveur du chaos. Je pense qu’il a raison, et que Varys voulait aussi s’emparer de Sansa, pour faciliter la montée au pouvoir d’Aegon, en se servant des 2 jeunes adolescents pour rallier le Nord et l’Ouest. Mais le Limier est intervenu pour sauver Sansa. Heureusement.

    La première séance d’épée et les entraînements avec ser Ilyn

    Jaime a envie de frapper quelque chose ou quelqu’un, comme Varys. Ça tombe bien, c’est l’heure de sa première séance d’épée avec ser Ilyn. Le bourreau est rouillé, mais, après avoir jaugé les performances de Jaime de la main gauche, il lui colle une raclée. En dépit de sa défaite, cependant, Jaime est plus déterminé que découragé.

    Néanmoins, quand ser Ilyn se moque de lui quand il dit qu’ils continueront à s’entraîner jusqu’à ce qu’il soit aussi bon de la main gauche que de la droite, il est vexé et il semble se rendre compte lui-même que c’est impossible. Je comprends ses désirs et sa détresse, mais ce n’est pas le genre de choses qu’on peut remplacer. Au moins, maintenant, il a une petite idée du calvaire auquel il a condamné Bran (et encore).

    Le matin suivant, tout le monde a plus ou moins compris ce qui s’est passé, mais tout le monde a la trouille d’en parler. Seul Petit-Lou Piper ose poser une question sur ses ecchymoses et Jaime ment comme un arracheur de dents. Pendant la suite du voyage, les combats se poursuivent.

    Jaime sait que plusieurs personnes se doutent de quelque chose, probablement plus qu’il ne le pense. Outre Marpheux et les capitaines, je suis sûr que quelques soldats ont compris ce qu’il se passe. Mais « l’ombre sur le mur » de Jaime est encore suffisamment grande pour que ces soupçons restent informulés, du moins quand il est là pour entendre. Et ça lui va. Tant qu’il s’agit de soupçons, ça ne le dérange pas, puisqu’on continue à le craindre et pas à le moquer ou à le prendre en pitié.

    La suite de la route et les dommages de la guerre

    À mesure que la colonne de Jaime se rapproche du Conflans, les dévastations de la guerre se font toujours plus visibles. Il n’y a plus personne sur la route, les champs sont devenus vides et pleins d’herbes folles et il ne reste plus que les loups, dont certains sont assez braves (ou suffisamment affamés), pour s’en prendre aux chevaux des éclaireurs Lannister. La dévastation due à la guerre est criante. Le Conflans et ses alentours ont subi 2 guerres civiles en 2 générations. Franchement, c’est la poisse d’être en plein milieu du royaume, dans une couronne qui ne possède aucune défense naturelle. Je comprends les paysans qui couraient vers Port-Réal dans ACOK. Ce territoire est vraiment le terrain de jeu des armées seigneuriales, qui se déchainent, sans se soucier des balles perdues (façon de parler).

    En parlant de victimes collatérales, Jaime et ses hommes font un arrêt pour la nuit, non loin de la tour du chevalier Roger Verraz, qui est possiblement un rejeton perdu des Crakehall. Il ne fait pas partie du Conflans, mais des terres de la Couronne, puisqu’il doit sa féauté à lady Fengué. Malheureusement pour lui, il est trop proche du Conflans et Amory Lorch n’est pas un grand géographe. Ou alors, il n’avait pas eu sa dose de massacre, ce jour-là. Le pauvre Verraz a aussi eu la visite de quelques Karstark en rupture de ban et  celle de loups à quatre pattes, pour parfaire son malheur.

    Je dois dire que Jaime se montre assez peu compatissant envers son hôte, qui les accueille chez lui alors qu’il risque la famine. Son conseil de semer est complètement inutile. Il est beaucoup trop tard pour ça. Sans compter que les plaintes du bonhomme sont légitimes. Il a failli se faire tuer et il a perdu une grosse partie de son bétail sous les coups des Lannister, alors qu’il leur est fidèle.

    Si j’avais été Jaime, je lui aurais fait un laissez-passer pour aller voir Cersei et lui demander de l’aide, avec une lettre pour  lui expliquer la situation. À mon  avis, même la reine aurait saisi l’intérêt de bénéficier de la loyauté renouvelée de Verraz. Sans compter que ça ne lui aurait coûté presque rien : un troupeau de moutons et quelques quintaux de blé, c’est parfaitement négligeable, pour elle.

    Le lendemain Jaime et ses hommes franchissent les frontières du Conflans. Malheureusement  pour les chevaliers qui gouvernaient l’endroit, leur résidence était inflammable et Lorch, en bon sadique, a réussi à les griller dedans, selon toute probabilité.

    Quelques hommes en rupture de ban se sont réfugiés dans les décombre, dont l’un des anciens hommes des Lannister. Jaime les pend tous et en est très satisfait, considérant son acte comme de la justice authentique. L’une de ses pensées me fait beaucoup rire :

    Fais-en ton habitude Lannister, et il se pourrait qu’un jour on t’appelle Main d’Or, en définitive. Main d’Or le Juste.

    Tu devrais avoir une petite discussion avec septon Meribald, Jaime. Ces gens, que tu considères comme des hors-la-loi, sont arrivés là où ils sont à cause de toi, de Cersei, de Joffrey, de ton père et de votre trahison. Si tu pends ta sœur aussi et que tu te pends toi-même à côté, je t’appellerai Main d’Or le Juste. Sinon, tu peux toujours rêver.

    Plus tard, le Lord Commandant se demande si Brienne a emprunté la même route que lui, pour se rendre à Vivesaigues. Malheureusement, il ne peut poser la question à personne, puisque les hommes de son père ont tué beaucoup de gens dans le Conflans, suivis par Roose Bolton et les Karstark (sans l’approbation de Robb). Les survivants ont pris leurs jambes à leur cou ou ils se cachent.

    L’arrivée à Harrenhal

    Le soir même, la colonne arrive à Harrenhal, que Jaime doit prendre en main puisque Littlefinger avait seulement besoin du titre et n’a pas la moindre envie d’occuper le château. Jaime reconnait que c’est une nécessité, vu l’identité des hommes qui le tiennent actuellement. Les hommes de La Montagne sont les pires personnes à qui confier la paix du roi dans le coin.

    Dès l’arrivée aux portes du château, les mauvais signes sont là. Il n’y a aucune sentinelle et il faut 3 sonneries de trompe pour que la forteresse s’ouvre. Visiblement, les hommes de la Montagne sont très confiants et plutôt négligents. Jaime entre, évaluant les défenses du château et se souvenant de la dernière fois qu’il y était, lorsque les Pitres Sanglants l’occupaient. Lorsqu’il voit les hommes de la Montagne, il voit à quel point ce sont des hommes durs et qu’ils valent à peine mieux que les hommes de Varshé Hèvre.

    Jaime badine un peu avec Bouche-à-merde, un type déjà vu dans ACOK, histoire de faire comprendre à tout le monde que son temps est précieux et qu’il veut voir leur chef. Puis Raff-tout-Miel intervient, et les affaires sérieuses peuvent commencer. Le Limier a tué Polliver, qui était le gouverneur du château, ce qui explique sans doute la désorganisation de leur troupe. Arya était avec lui, mais, évidemment, les hommes de la Montagne ont pensé qu’elle était un garçon. Les seules femmes qu’ils connaissent sont leurs mères, leurs sœurs et leurs victimes. Ils sont certainement incapables de croire qu’une fille de 10 ans ait pu tuer Titilleur.

    Jaime demande s’ils les ont poursuivis. La réponse est négative, évidemment. Ils ne veulent pas admettre qu’ils ont eu peur de lui (alors que c’est la vérité), mais ils admettent qu’il est trop fort pour eux et qu’ils préféraient que Gregor ou Jaime s’en charge. Mais, sans sa main d’épée, Jaime se pense fichu d’avance contre Sandor (ce qui est sans doute vrai, même avec la blessure de Clegane à la jambe).

    Jaime demande le rassemblement de la garnison et la tête d’Hêvre. Il apprend ensuite que Gregor a donné le reste à manger aux prisonniers, et à Hèvre lui-même. Jaime est horrifié, il repense aux vieilles histoires sur les Lothson et il pense que son père a perdu le contrôle sur les hommes qu’il employait pour ses basses œuvres (c’est le moins qu’on puisse dire). Il ne tire plus aucune joie de la mort de Hèvre et il ordonne qu’on jette sa tête dans le lac.

    Le Lord Commandant informe que ser Bonifer Hastif est le nouveau gouverneur, jusqu’à ce que LF arrive (donc pendant très longtemps, selon toute apparence). Il propose un choix aux gens de la Montagne : venir à Vivesaigues avec lui ou rester aux ordres du nouveau maître des lieux. Les hommes de la Montagne veulent surtout être payés. Ser Bonifer propose de leur donner une terre, mais c’est de l’or qu’ils veulent. Jaime leur dit d’aller se plaindre à sa sœur s’ils veulent : une fin de non-recevoir, claire et nette.

    Ensuite, il demande à voir les prisonniers. Il n’y a plus aucun Pitre sur lequel il peut se venger, mais, heureusement, les otages nordiens, dont ser Wylis Manderly sont toujours vivants, bien qu’éprouvés par leur captivité. Les gens de Lady Whent aussi ont souffert. Il n’en reste plus que 3 dont Pia, qui s’est fait refaire le portrait par Gregor. La détestation de Jaime pour Harrenhal augmente à chaque ligne. Il finit par ordonner au cuistot unijambiste de préparer à manger pour ses hommes, mais de ne surtout pas faire de chèvre. Sans blague. À mon avis, ce type ne cuisinera jamais plus de chèvre, sauf si sa vie en dépend.

    Le souper avec ser Bonifer

    Jaime va dîner avec ser Bonifer, qui semble être pieux mais peu sympathique tout de même. Il ne veut pas des hommes de la Montagne avec lui, puisque ce sont les pires pécheurs du monde et qu’ils lui font frémir les narines. Il n’a pas tort, mais Jaime trouve ça rigolo, parce qu’il n’a pas le nez assez fin pour sentir les péchés du fils aîné de lord Tywin. En tout cas, ser Bonifer est sage de ne pas vouloir des troupes de Clegane, ils ne causent que des soucis.

    Jaime dit qu’il les prendra avec lui et pense qu’il les enverra combattre pendant les premiers assauts contre Vivesaigues. Une sentence de mort officieuse donc, mais que j’ai du mal à ne pas considérer comme un peu méritée, pour des monstres comme ceux-là. Mais, ensuite, ça se gâte, puisque ser Bonifer veut également chasser Pia de l’endroit où elle vit depuis sa naissance, tranquille. Ce type peut être d’une sacrée froideur, quand il veut. C’est la raison pour laquelle je ne l’aime pas.

    À part ça, le chevalier dévot ne se fait pas de souci sur sa capacité à tenir un château aussi grand avec seulement 86 hommes. Il a le soutien des dieux après tout. Jaime pense d’abord que ce type est fichu d’avance. C’est Orton Merryweather qui a suggéré son nom à Cersei, apparemment, puisque ser Bonifer a servi son grand-père. Jaime, qui n’aime pas beaucoup le conseiller de sa sœur, remet en cause ce choix intérieurement, avant de réfléchir et de penser que ce n’est pas totalement stupide.

    Ser Bonifer n’est pas du coin et est donc impartial. En tant que personne, il est plutôt correct (selon Jaime), pour un noble, en dépit de ses défauts, et ses troupes sont disciplinées et possèdent une bonne réputation. Donc ça pourrait coller. Le seul problème c’est qu’ils ne sont pas vraiment les épées les plus aiguisées de l’armurerie et qu’ils risquent donc de se faire massacrer par d’autres types, plus aguerris, compétents et cruels.

    Mon avis personnel est mitigé. De mon point de vue, Cersei aurait pu choisir pire pour diriger Harrenhal. Mais elle aurait dû envoyer des hommes en renfort, pour les seconder. Une force de 200 ou 300 hommes me semble plus pertinente pour tenir Harrenhal et ses terres.

    Ser Bonifer, cependant, est confiant, il repousse même la menace de la malédiction, disant que les dieux le protègent parce qu’il est pieux. Craster disait la même chose et on voit comment ça a fini. Mais bon, ça le regarde. Les dernières consignes de Jaime concernent les hors-la-loi qui risquent d’empoisonner la vie de « Baelor Troudeballe ». Si les Pitres Sanglants survivants se montrent, il veut en être informé, pour pouvoir se venger. Bonifer est moyen chaud, mais il est certain qu’il les fera exécuter. Lorsque le chevalier pieux veut savoir quoi faire de Clegane, Jaime pense que leur seule chance de survie est de prier comme jamais et de prendre leurs jambes à leur cou. Mais il lui dit de tuer Sandor sans autre forme de procès.

    Par contre, Béric Dondarrion doit être emmené à Port-Réal pour être exécuté devant tout le monde. Parce que, quand même, ça va bien ces histoires de résurrection, surtout quand le type concerné est un ennemi des Lannister. Ne t’inquiète pas Jaime, Béric est bien mort, à l’heure actuelle. Mais c’est une très mauvaise nouvelle pour toi et ta famille, ironiquement, parce que, maintenant, tu as Cœurdepierre sur le dos. Thoros, par contre, il s’en fiche. Il suggère même à Bonifer de l’embrasser. L’autre est peu enthousiaste, comme on pouvait s’en douter. Sur ce, Jaime prend congé pour sa petite séance d’épée.

    Jaime casse la figure de Ronnet le Rouge

    Jaime passe devant ser Flement Brax et ser Lyle Crakehall qui font un petit combat amical à l’épée dans la cour. Il comprend vite fait que c’est le Sanglier qui va gagner. Lui se rend vers la fosse à l’ours pour l’inspecter. Il veut s’en servir pour s’entraîner avec ser Ilyn. Problème, quelqu’un est déjà là. C’est ser Ronnet Connington qui l’a devancé. Quand Jaime demande ce qu’il fiche là, le type répond qu’il voulait voir l’endroit ou Brienne s’est bagarré contre l’ours. Le chevalier est ivre et pose des questions stupides à cause de ragots qu’il a entendu, entre 2 vacheries sur l’héritière de Torth.

    Le Lord Commandant comprend vite que Connington connaît Brienne. Il est surpris d’apprendre que Ronnet était son promis, en revanche. Il se remémore l’histoire récente de sa maison, de l’ascension et de la chute de Jon Connington (très bonne mise en bouche pour nous préparer à ADWD, George) et du déclin de la famille de l’ami de Rhaegar après la rébellion de Robert.

    Jaime veut savoir pourquoi Ronnet n’a pas épousé Brienne, puisque Torth est un joli magot à gagner, pour un type dont la famille a perdu autant de terres. Ronnet nous explique alors qu’elle était vraiment trop moche et beaucoup trop grande, à son goût, et qu’elle n’était même pas capable de parler correctement. Visiblement, il n’aime pas le fait qu’une femme soit plus grande que lui,  ni qu’elle puisse être timide. Et il la trouve tellement moche que même un large domaine n’est pas suffisant pour qu’il fasse au moins l’effort de s’intéresser un peu à elle et de découvrir que s’il se donne un peu de mal, elle ferait une  digne épouse, quoique peu orthodoxe puisqu’elle se battrait à l’épée, comme une Mormont, quoi. On sent aussi qu’il doit encore l’avoir mauvaise de s’être fait rosser par Brienne au tournoi de Pont-l’Amer. Tant pis pour lui, il méritait au moins ça.

    J’aimerais m’attarder sur ce qu’a fait sur Ronnet Connington, la première fois qu’il a rencontré Brienne.  Pas pour lui-même, hein, c’est un minable. Passons rapidement sur le fait qu’il est à la fois complètement stupide et extrêmement sexiste et goujat. Même ser Hyle Hunt comprend qu’épouser Brienne vaut le coup, grâce aux terres qu’il obtiendrait après le mariage. Et même le vieux ser Humfrey Frétilletrique, qui a pourtant l’air d’un vieux croûton détestable, a accordé suffisamment de respect à l’héritière de Torth pour appuyer ses prétentions à l’épée.

    Ce qui m’intéresse plus, c’est la rose qu’il a offert à Brienne. Pour Brienne, il s’agissait d’une rebuffade extrêmement violente, qui l’a rendue honteuse et a alimenté son dégoût d’elle-même d’elle-même. Elle a donc développé une véritable haine pour les roses (je la comprends). C’est ce qui l’a poussé à se déchainer contre ser Loras (qui en portait sur son bouclier), lors du tournoi organisé par Renly à Pont-l’Amer. Ce qui lui a permis de gagner et d’être nommée dans la garde Arc-en-Ciel, d’entrer dans la vie de Catelyn, puis celle de Jaime et d’être mêlée de près au jeu des trônes, avant de partir à la recherche de Sansa. L’histoire tient à peu de chose, vraiment.

    C’est assez ironique de penser qu’avec ce geste d’exclusion, Ronnet le Rouge a joué un rôle-clé dans la réalisation du rêve de Brienne : devenir un chevalier. Elle ne possède pas le titre, mais elle a tout le reste et cela, elle le doit à son courage, à sa force, à sa compétence, à son bon cœur et à sa résilience face à l’insulte qu’était cette rose. D’une certaine façon, ser Ronnet a une part de responsabilité dans tous les succès et les malheurs de Brienne. C’est effrayant de songer qu’une personne peut avoir autant d’influence sur nous. Selwyn Torth n’a pas été inspiré dans le choix des partis pour sa fille (surtout pour le 2<sup>e</sup> et le 3<sup>e</sup> ).

    Évidemment, Jaime n’aime pas beaucoup qu’on dise du mal de sa nouvelle copine. Comme ser Ronnet est trop stupide et soûl pour la fermer, il finit par lui casser la figure avec sa main en or, à la vacherie de trop. Un autre bon point pour toi, Jaime. Ensuite, il lui rappelle le statut et le rang de Brienne et lui ordonne de l’appeler par son prénom, faisant écho aux injonctions de Brienne, dans ASOS, lorsque c’était lui qui se moquait d’elle. Il a fini par comprendre, en fin de compte. Je suppose que Jaime fait partie des types qui comprennent vite, mais à qui il faut expliquer longtemps. Ronnet obéit, mais c’est tellement un blaireau que, ce faisant, il crache aux pieds de Jaime, le frère de la reine (du sang, mais quand même) et, lorsqu’il semble appeler Brienne par son nom, c’est juste pour balancer une autre vacherie avec le surnom « Brienne la Belle ». Abruti. Si tu meurs dans TWOW, je ne te pleurerai pas.

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    #193009
    R.Graymarch
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    Jaime quitte la ville (il fait bien). Cersei « l’encourage » à sa façon

    “Robert’s beard was black. Mine is gold.”

    “Gold? Or silver?” Cersei plucked a hair from beneath his chin and held it up. It was grey. “All the color is draining out of you, brother. You’ve become a ghost of what you were, a pale crippled thing. And so bloodless, always in white.” She flicked the hair away. “I prefer you garbed in crimson and gold.”

    Jaime repense à ce qu’a dit Tyrion (et Lunarion pour ce qu’on en sait) et balance une vanne (ou pas ?) je me demande s’il n’y a pas un double sens pour « to dicker » (négocier)….

    “I will make a bargain with you. Relieve me of this duty, and my razor is yours to command.”

    Her mouth tightened. She had been drinking hot spiced wine and smelled of nutmeg. “You presume to dicker with me? Need I remind you, you are sworn to obey.”

    “I am sworn to protect the king. My place is at his side.”

    “Your place is wherever he sends you.”

    On aborde ensuite le vrai sujet à savoir la gestion du royaume. Jaime fait des reproches à Cersei (Daven, Tommen etc). Cersei l’exonère de ses vœux envers Catelyn et dit quels sont ses plans et pourquoi elle envoie son frère

    “How can I defend Tommen if I am not with him?”

    “By defeating his enemies. Father always said that a swift sword stroke is a better defense than any shield. Admittedly, most sword strokes require a hand. Still, even a crippled lion may inspire fear. I want Riverrun. I want Brynden Tully chained or dead. And someone needs to set Harrenhal to rights. We have urgent need of Wylis Manderly, assuming he is still alive and captive, but the garrison has not replied to any of our ravens.”

    Cersei s’oppose encore à Jaime sur son remplaçant : Osmund. Il préfère Loras

    “Ser Loras is thrice the man Ser Osmund is.”

    “Your notions of manhood have changed somewhat, brother.”

    Jaime felt his anger rising. “True, Loras does not leer at your teats the way Ser Osmund does, but I hardly think—”

    “Think about this.” Cersei slapped his face.

    Encore de la violence. Jaime s’en va en repensant à Lunarion (pour ce qu’on en sait). La rupture est consommée. Ils se connaissent si bien qu’ils savent ce qui peut provoquer l’autre

    Somewhere the gods were laughing. Cersei had never taken kindly to being balked, he knew that. Softer words might have swayed her, yet of late the very sight of her made him angry.

    L’inceste est une insulte aux dieux et les dieux rient. Jaime part avec une fine équipe

    Forty knights and as many esquires awaited him outside the Red Keep’s stables. Half were westermen sworn to House Lannister, the others recent foes turned doubtful friends. Ser Dermot of the Rainwood would carry Tommen’s standard, Red Ronnet Connington the white banner of the Kingsguard. A Paege, a Piper, and a Peckledon would share the honor of squiring for the Lord Commander. “Keep friends at your back and foes where you can see them,” Sumner Crakehall had once counseled him. Or had that been Father?

    Et deux chevaux : Honneur et Gloire. Jaime récupère sa main en or, et part avec son nouvel ami, Ilyn Payne et le fidèle Addam Marpheux, bien entendu

    “I need them,” he had told his sister, and Cersei had not put up a fight. Most like she’s pleased to rid herself of them. Ser Addam was a boyhood friend of Jaime’s, and the silent headsman had belonged to their father, if he belonged to anyone.

    Ils quittent la ville et personne n’est là pour les encourager

    Sparrows and cobblers alike looked on with dull eyes. “They like the smell of roses but have no love for lions,” Jaime observed. “My sister would be wise to take note of that.” Ser Ilyn made no reply. The perfect companion for a long ride. I will enjoy his conversation.

    Ils rejoignent d’autres troupes

    Not a great host, all in all; fewer than a thousand men in total. Numbers were the last thing needed at Riverrun. A Lannister army already invested the castle, and an even larger force of Freys; the last bird they’d received suggested that the besiegers were having difficulty keeping themselves fed. Brynden Tully had scoured the land clean before retiring behind his walls.

    Jaime prend son rôle bien au sérieux et se rappelle quand Robb l’a battu (son écuyer lui apporte un heaume plein de mûres, je ne sais pas si vous voulez crackpotter sur ça^^)

    Jaime had given stern commands that no man was to depart the column without his leave. Elsewise, he knew he would have bored young lordlings racing through the fields, scattering livestock and trampling down the crops. There were still cows and sheep to be seen near the city; apples on the trees and berries in the brush, stands of barleycorn and oats and winter wheat, wayns and oxcarts on the road. Farther afield, things would not be so rosy.

    Le « recrutement » d’Ilyn Payne est assez rigolo et tout d’abord on en apprend un peu sur les manipulations de Petyr

    The realm had not had a Lord Confessor since the second Daeron, however, and the last Chief Gaoler had been a cloth merchant who purchased the office from Littlefinger during Robert’s reign. No doubt he’d had good profit from it for a few years, until he made the error of conspiring with some other rich fools to give the Iron Throne to Stannis. They called themselves “Antler Men,” so Joff had nailed antlers to their heads before flinging them over the city walls. So it had been left to Rennifer Longwaters, the head undergaoler with the twisted back who claimed at tedious length to have a “drop of dragon” in him, to unlock the dungeon doors for Jaime and conduct him up the narrow steps inside the walls to the place where Ilyn Payne had lived for fifteen years.

    The chambers stank of rotted food, and the rushes were crawling with vermin. As Jaime entered, he almost trod upon a rat. Payne’s greatsword rested on a trestle table, beside a whetstone and a greasy oilcloth. The steel was immaculate, the edge glimmering blue in the pale light, but elsewhere piles of soiled clothing were strewn about the floors, and the bits of mail and armor scattered here and there were red with rust. Jaime could not count the broken wine jars. The man cares for naught but killing, he thought, as Ser Ilyn emerged from a bedchamber that reeked of overflowing chamber pots. “His Grace bids me win back his riverlands,” Jaime told him. “I would have you with me . . . if you can bear to give up all of this.”

    Silence was his answer, and a long, unblinking stare. But just as he was about to turn and take his leave, Payne had given him a nod.

    Le campement se fait ensuite et Jaime voit que les autres vont se battre ; lui évite car il sait qu’il perdrait et que ça lui nuirait.

    Et on reparle de l’ami Tyrek…..

    “Has there been no word of our Lord Tyrek?” her castellan asked as a course of trout was served.

    “None.” Tyrek Lannister had vanished during the riots in King’s Landing whilst Jaime himself was still captive at Riverrun. The boy would be fourteen by now, assuming he was still alive.

    “I led a search myself, at Lord Tywin’s command,” offered Addam Marbrand as he boned his fish, “but I found no more than Bywater had before me. The boy was last seen ahorse, when the press of the mob broke the line of gold cloaks. Afterward . . . well, his palfrey was found, but not the rider. Most like they pulled him down and slew him. But if that’s so, where is his body? The mob let the other corpses lie, why not his?”

    “He would be of more value alive,” suggested Strongboar. “Any Lannister would bring a hefty ransom.”

    “No doubt,” Marbrand agreed, “yet no ransom demand was ever made. The boy is simply gone.”

    “The boy is dead.” Jaime had drunk three cups of wine, and his golden hand seemed to be growing heavier and clumsier by the moment. A hook would serve me just as well. “If they realized whom they’d killed, no doubt they threw him in the river for fear of my father’s wrath. They know the taste of that in King’s Landing. Lord Tywin always paid his debts.”

    “Always,” Strongboar agreed, and that was the end of that.

    Et Jaime cogite sur Tyrek et donc aussi Varys (et sa fiabilité)

    Yet afterward, alone in the tower room he had been offered for the night, Jaime found himself wondering. Tyrek had served King Robert as a squire, side by side with Lancel. Knowledge could be more valuable than gold, more deadly than a dagger. It was Varys he thought of then, smiling and smelling of lavender. The eunuch had agents and informers all over the city. It would have been a simple matter for him to arrange to have Tyrek snatched during the confusion . . . provided he knew beforehand that the mob was like to riot. And Varys knew all, or so he would have us believe. Yet he gave Cersei no warning of that riot. Nor did he ride down to the ships to see Myrcella off.

    Il va se défouler sur Ilyn, ou plutôt le contraire.

    Ensuite j’avais complètement oublié la famille Verraz qui s’est faite attaquer par les sbires de Tywin même si elle dépend des terres de la couronne. Jaime prend encore de bonnes décisions

    “Plant,” said Jaime, “and pray for one last harvest.” It was not a hopeful answer, but it was the only one he had.

    Le lendemain, nouvelle bonne décision et il se prend à espérer que l’histoire retiendra un autre surnom que Régicide (il a changé Jaime depuis sa main en moins…)

    No Wodes appeared, nor any of their smallfolk, though some outlaws had taken shelter in the root cellar beneath the second brother’s keep. One of them wore the ruins of a crimson cloak, but Jaime hanged him with the rest. It felt good. This was justice. Make a habit of it, Lannister, and one day men might call you Goldenhand after all. Goldenhand the Just.

    Après une pensée pour Brienne et sa quête, ils arrivent à Harrenhal où le fameux Bouche-à-merde les accueille. Jaime apprend le destin de Polliver, ancien châtelain des lieux, tué par Sandor (on était là). En revanche, on ne savait pas que Varshé avait été mangé par les prisonniers (et par lui-même)

    Father, Jaime thought, your dogs have both gone mad. He found himself remembering tales he had first heard as a child at Casterly Rock, of mad Lady Lothston who bathed in tubs of blood and presided over feasts of human flesh within these very walls.

    Somehow revenge had lost its savor. “Take this and throw it in the lake.”

    Bonifer Hastif prend le commandement mais ça râle car il promet des terres quand les autres veulent du pognon. Wylis Manderly est libéré mais Jaime cherchait d’autres personnes (elles sont avec Brienne)

    Any hopes he might have nursed of finding Shagwell, Pyg, or Zollo languishing in the dungeons were sadly disappointed.

    Et puis il y a cette pauvre Pia

     Of Lady Whent’s people, only three remained—the cook who had opened the postern gate for Ser Gregor, a bent-back armorer called Ben Blackthumb, and a girl named Pia, who was not near as pretty as she had been when Jaime saw her last. Someone had broken her nose and knocked out half her teeth. The girl fell at Jaime’s feet when she saw him, sobbing and clinging to his leg with hysterical strength till Strongboar pulled her off. “No one will hurt you now,” he told her, but that only made her sob the louder.

    Wylis ne va pas vraiment mieux

    When Jaime told him that he would be escorted to Maidenpool and there put on a ship for White Harbor, Ser Wylis collapsed into a puddle on the floor and sobbed longer and louder than Pia had. It took four men to lift him back onto his feet. Too much roast goat, Jaime reflected. Gods, but I hate this bloody castle. Harrenhal had seen more horror in its three hundred years than Casterly Rock had witnessed in three thousand.

    Harrenhal n’est pas maudite, elle est juste mal gérée.

    Négociations avec Bonifer : un mec un peu rigide mais qui parait être un bon gestionnaire (Randyll en moins cruel et plus pieux). Jaime ne le remet pas trop en question (sur Pia notamment)

    Jaime could not be certain who had convinced his sister that Ser Bonifer should be named castellan of Harrenhal, but the appointment smelled of Orton Merryweather. Hasty had once served Merryweather’s grandsire, he seemed to recall dimly. And the carrot-haired justiciar was just the sort of simpleminded fool to assume that someone called “the Good” was the very potion the riverlands required to heal the wounds left by Roose Bolton, Vargo Hoat, and Gregor Clegane.

    But he might not be wrong. Hasty hailed from the stormlands, so had neither friends nor foes along the Trident; no blood feuds, no debts to pay, no cronies to reward. He was sober, just, and dutiful, and his Holy Eighty-Six were as well disciplined as any soldiers in the Seven Kingdoms, and made a lovely sight as they wheeled and pranced their tall grey geldings.

    Il est étrange Bonifer (je l’avais complètement oublié), pieux au maximum et prêt à pardonner. Et puis dans les petits détails…

    Hasty folded his hands before him like a steeple, in a way that reminded Jaime uncomfortably of his father.

    Jaime sort, cherche à se battre mais ne trouve pas Ilyn. Il y a Ronnet Connington près de la fosse aux ours. Il sert notamment à parler de sa famille et donc de Jon. Et à Jaime pour se passer les nerfs car il parle mal de Brienne

    “How is it that you did not wed?” Jaime asked him.

    “Why, I went to Tarth and saw her. I had six years on her, yet the wench could look me in the eye. She was a sow in silk, though most sows have bigger teats. When she tried to talk she almost choked on her own tongue. I gave her a rose and told her it was all that she would ever have from me.” Connington glanced into the pit. “The bear was less hairy than that freak, I’ll—”

    Jaime’s golden hand cracked him across the mouth so hard the other knight went stumbling down the steps. His lantern fell and smashed, and the oil spread out, burning. “You are speaking of a highborn lady, ser. Call her by her name. Call her Brienne.”

    Connington edged away from the spreading flames on his hands and knees. “Brienne. If it please my lord.” He spat a glob of blood at Jaime’s foot. “Brienne the Beauty.”

    La fin du chapitre est un peu rapide mais sinon, on a vraiment un super Jaime métamorphosé qui garde beaucoup de ses sarcasmes pour lui et prend les bonnes décisions.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #193025
    Oiseleur
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    Le choix de prendre Ilyn Payne comme entraineur est plus sage, vu la précédente fois où Addam Marpheux l’avait défait et n’avait pas réussi à tenir sa langue. Un muet illettré n’est-il pas le confident idéal pour partager ses secrets sans trop de crainte que ça ne s’ébruite ?

    Sinon c’est la première fois que nous sommes dans la tête d’un commandant militaire en marche, même si il s’agit plus d’obtenir la reddition des dernières places fortes fidèles à feu Robb Stark, le fait que Jaime veuille éviter de piétiner inutilement les champs semble indiquer qu’il a conscience que les risques de famines sont très grands dans le Conflans ravagé par la guerre.

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    #193030
    SansaQueenBread
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    Le choix de prendre Ilyn Payne comme entraineur est plus sage, vu la précédente fois où Addam Marpheux l’avait défait et n’avait pas réussi à tenir sa langue. Un muet illettré n’est-il pas le confident idéal pour partager ses secrets sans trop de crainte que ça ne s’ébruite ? Sinon c’est la première fois que nous sommes dans la tête d’un commandant militaire en marche, même si il s’agit plus d’obtenir la reddition des dernières places fortes fidèles à feu Robb Stark, le fait que Jaime veuille éviter de piétiner inutilement les champs semble indiquer qu’il a conscience que les risques de famines sont très grands dans le Conflans ravagé par la guerre.

    C’est un choix idéal effectivement, du moment que ser Ilyn est vraiment illettré et aussi loyal que prévu. C’est le scénario le plus probable, mais George nous a fait de tels coups de Trafalgar, que je remets beaucoup de choses en question, juste pour essayer d’anticiper les prochaines grosses surprises. Et puis, ce genre de spéculations rend l’attente de TWOW moins longue. Au sujet des chapitres de commandants militaires, je crois que, pour Westeros, tu as raison. Cependant, à Essos, nous avons eu Daenerys, dans ASOS. A moins que tu parles seulement d’AFFC ? Oui, Jaime a conscience de la dévastation du Conflans (encore heureux). Mais les champs qu’il ne veut pas piétiner sont dans les Terres de la Couronne, pas loin de Port-Réal.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 1 semaine par SansaQueenBread.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 1 semaine par SansaQueenBread.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 1 semaine par R.Graymarch. Raison: George
    #193048
    Yfos
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    merci pour le commentaire de ce long chapitre.

    Tu devrais avoir une petite discussion avec septon Meribald, Jaime. Ces gens, que tu considères comme des hors-la-loi, sont arrivés là où ils sont à cause de toi, de Cersei, de Joffrey, de ton père et de votre trahison.

    Meribald appelle à la compassion envers eux, les distingue en effet des hors la loi, mais dit

    « qu’ils peuvent se révéler tout aussi dangereux »

    À part ça, le chevalier dévot ne se fait pas de souci sur sa capacité à tenir un château aussi grand avec seulement 86 hommes. Il a le soutien des dieux après tout. Jaime pense d’abord que ce type est fichu d’avance. C’est Orton Merryweather qui a suggéré son nom à Cersei, apparemment, puisque ser Bonifer a servi son grand-père. Jaime, qui n’aime pas beaucoup le conseiller de sa sœur, remet en cause ce choix intérieurement, avant de réfléchir et de penser que ce n’est pas totalement stupide.

    Le choix de Bonifer Hasty est en effet intéressant sachant que Taena, l’épouse de Orton Merryweather, pousse régulièrement Cersei à prendre des décisions qui lui sont préjudiciables tout en refusant d’amener son fils à la cour. Peut-être volontairement. Nommer l’ancien amoureux de la reine Rhaella gouverneur par intérim de Harrenhal est-ce un hasard?

    Ce qui est intéressant, c’est que, dans ce chapitre, Cersei commet la même erreur que Ned, dans AGOT : elle éloigne de la capitale les derniers hommes-liges de Castral Roc, comme lord Stark avait envoyé ses meilleurs hommes avec Béric Dondarrion. C’est d’autant plus ironique que les hommes de Castral Roc auraient pu vite mettre fin aux actions du Grand Septon, à la fin du livre. Je vois mal le religieux s’opposer à deux cents cavaliers lourds, des archers, etc. Sans compter qu’Addam Marpheux est un meneur d’hommes et un solide ami de Jaime. Il aurait pu convaincre les hommes du Guet de mettre fin aux bêtises du Grand Moineau.

    Étant donné qu’elle se méfie de son oncle, de son frère, d’un peu tout le monde en fait, elle en est peut-être même satisfaite: elle éloigne de potentiels traîtres et a de toutes façons ses hommes à elle, comme les Potaunoirs, Aurane Waters, Taena dont la fidélité est, elle, incontestable

    La loyauté douteuse de certaines de leurs troupes, incarnée par les écuyers Piper et Paege, du Conflans

    Jaime présente cette situation comme volontaire ou essaie de s’en consoler

    « Maintenez … vos ennemis là où vous pouvez les tenir à l’oeil »

    En outre, en plus de ces petits otages, il a comme écuyer un Dombecq à qui il peut faire confiance pour l’équiper correctement pour un combat.

    Dans ce chapitre, on visite à nouveau le Conflans ravagé par la guerre. Jaime, comme d’autre, veut croire en une éventuelle dernière moisson. Entre la guerre, les hors-la-loi (pas ceux de Beric) et l’hiver, je ne suis pas sûre qu’elle puisse être récolter.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 1 semaine par Yfos.
    #193058
    Liloo75
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    Merci SansaQueenBread pour ce commentaire du chapitre de Jaime.

    Je n’avais pas gardé de grands souvenirs de ce départ en campagne militaire. Jaime a récupéré sa main en or, mais il ne semble pas ravi ni désireux de la porter.

    Je ne sais pas si Jaime parviendra un jour à se débarrasser de son surnom de Régicide, même s’il en garde le secret espoir. Et peut-être qu’un jour, « Régicide » deviendra la marque de son sauvetage de Port-Réal, si la vérité au sujet des projets d’Aerys venait à se répandre (je n’y crois pas trop, en fait) ?

    Pour le moment, il n’y a que Brienne qui connaisse l’Histoire. Il pense à elle et à sa quête en traversant le Conflans…

    Plus haut, j’ai relevé une remarque intéressante au sujet de Varys et de son absence lors du départ de Myrcella pour Dorne. Jaime trouve étrange que l’eunuque, avec tout son réseau d’espions, n’ait pas vu venir les émeutes de Port-Réal. Savait-il ce qu’il risquait d’arriver et a-t-il préféré rester à l’abri ? C’est une option fort probable.

    A Harrenhal, nous avons des nouvelles de Varshé Hèvre (ou du moins ce qu’il reste de lui…). Jaime apprend que le Limier a éliminé Titilleur et Polliver ainsi qu’un écuyer. Nous savons que c’est la vérité car nous avons assisté à la scène et nous découvrons que l’écuyer s’appelait Sarschamp.

    Et « Sandor avait un mioche avec lui, une espèce de petit rustaud dépenaillé ». Une fille, c’était une fille . C’est Raff Tout-miel qui raconte les dernières aventures du Limier. Un gars que Arya connait bien. Jaime ne se doute pas que lui aussi a loupé une des deux filles de Catelyn Stark.

    En revanche, je me souvenais très bien de ce qu’il était advenu de la pauvre Pia. La Montagne ne l’a pas épargnée. Jaime est prêt à la prendre avec lui si Bonifer le pieux ne veut pas la garder à Harrenhal. C’est charitable de sa part.

    Il est étrange Bonifer (je l’avais complètement oublié), pieux au maximum et prêt à pardonner.

    Moi non plus je n’avais gardé aucun souvenir de lui, de sa piété et de ses « 86 ».

    Le chapitre se conclut avec Ronnet Connington, le cousin de feu lord Jon. Dès qu’il a commencé à médire sur Brienne, j’ai senti qu’il allait recevoir une raclée…de la main d’or.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 1 semaine par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #193060
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Meribald appelle à la compassion envers eux, les distingue en effet des hors la loi, mais dit

    « qu’ils peuvent se révéler tout aussi dangereux »

    Effectivement, ils peuvent être tout aussi dangereux. Je trouve juste amusant que Jaime pense que c’est de la justice, alors que c’est à cause de sa famille que ces hommes ont été lâchés dans le Conflans.

     

    Le choix de Bonifer Hasty est en effet intéressant sachant que Taena, l’épouse de Orton Merryweather, pousse régulièrement Cersei à prendre des décisions qui lui sont préjudiciables tout en refusant d’amener son fils à la cour. Peut-être volontairement. Nommer l’ancien amoureux de la reine Rhaella gouverneur par intérim de Harrenhal est-ce un hasard?

    Ah c’est lui ? Merci beaucoup Yfos, je n’avais pas encore fait le lien. Lady Merryweather a l’air plutôt dédiée à la cause de Varys. Je ne comprends pas pourquoi Cersei ne la soupçonne jamais. Elle vient de Myr, après tout, la même ville que Varys, je crois.

    Étant donné qu’elle se méfie de son oncle, de son frère, d’un peu tout le monde en fait, elle en est peut-être même satisfaite: elle éloigne de potentiels traîtres et a de toutes façons ses hommes à elle, comme les Potaunoirs, Aurane Waters, Taena dont la fidélité est, elle, incontestable

    Indubitablement, quelle manœuvre intelligente ^^.

     

    En outre, en plus de ces petits otages, il a comme écuyer un Dombecq à qui il peut faire confiance pour l’équiper correctement pour un combat.

    Oui, je l’aime bien, celui-là. Le truc, c’est que j’ai peur qu’il ne fasse pas long feu, surtout après la phrase de mauvais augure de Daven dans Jaime V.

    #193062
    Obsidienne
    • Pisteur de Géants
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    …Je ne sais pas si Jaime parviendra un jour à se débarrasser de son surnom de Régicide, même s’il en garde le secret espoir. Et peut-être qu’un jour, « Régicide » deviendra la marque de son sauvetage de Port-Réal, si la vérité au sujet des projets d’Aerys venait à se répandre (je n’y crois pas trop, en fait) ? Pour le moment, il n’y a que Brienne qui connaisse l’Histoire. …

    C’est un point qui ne cesse de me surprendre : pourquoi Jaime ne s’est-il jamais vraiment défendu en révélant les intentions d’Aerys ?

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    #193063
    R.Graymarch
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    Parce que Ned Stark, et parce que Jaime a un sale caractère boudeur et prétentieux, en plus d’avoir vraiment été un régicide pour le coup… certes il a agi pour la « bonne cause » mais il a trahi son serment quand même (et littérairement pour enrichir le personnage et créer des intrigues)

    Lady Merryweather a l’air plutôt dédiée à la cause de Varys. Je ne comprends pas pourquoi Cersei ne la soupçonne jamais. Elle vient de Myr, après tout, la même ville que Varys, je crois.

    J’aimerais bien tes arguments sur ce point. Je mets déjà de coté l’origine en reprenant Desproges « Vous vénérez Napoléon parce que vous êtes corse, ce qui constitue, à mon sens, la raison la plus incongrue d’aimer Napoléon ! C’est pas parce qu’elle est née à Boston que ma sœur vénère l’Étrangleur. » d’autant plus que Lys, Myr, les avis divergent (et c’est énorme).

    Je pense que Taena roule pour elle-même et sa famille (voire pour les Tyrell) mais Varys… Il est parti bien loin alors que Taena n’est arrivée à Port Réal que pour le mariage de Joffrey. Outre que je ne vois pas en quoi ça aiderait Taena d’être du côté de Varys, ou pourquoi Varys lui ferait confiance, ça leur laisse un laps de temps assez court pour agir ensemble

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    #193065
    SansaQueenBread
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    A  ton service Graymarch !

    Il est vrai que l’origine importe peu, quand on y pense. Par contre, la localisation de Taena avant les noces royales est également peu importante. Les petits oiseaux de Varys sont partout, c’est même cela qui fait leur valeur. Est-ce si incroyable que Varys veuille avoir des yeux et des oreilles bien placées à Longuetable ? Il en a bien dans la Citadelle de Villevieille. Tous les oiseaux de Varys ne sont pas des enfants (ex: Lunarion, qui, selon Dontos, est un indic de Varys ou la Souris Démente, qui écume les 7 couronnes pour retrouver Sansa pendant tout AFFC).

    Mes raisons :

    1- Elle témoigne contre Tyrion, au procès, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles Cersei lui fait confiance. Varys a peut-être vu Tyrion comme fichu et décider d’impliquer lady Merryweather pour placer un pion auprès de Cersei.

    2- Elle sème la zizanie entre Cersei et les Tyrell (ex : révélations sur Senelle). C’est l’objectif de Varys, pour pouvoir installer Aegon sur le trône plus facilement. Il va jusqu’à se mettre en danger pour tuer Kevan et Pycelle afin d’accroître cette discorde. Si un seul garde arrivait au mauvais moment, il était fichu.

    3- Apparemment, le sous-geôlier Rugen est Varys. Il a laissé une pièce d’or des rois Jardinier sous son pot de chambre, pour incriminer les Tyrell. Et c’est lady Taena qui révèle à Cersei que lady Olenna en possède un coffret dans son carrosse.

    4- Cette nomination de Ser Bonifer à Harrenhal, alors que c’est l’ancien soupirant d’une Targaryen tombe vraiment très bien. Harrenhal est le château le plus formidable du royaume et si ser Bonifer le décide, il peut proclamer sa fidélité à Aegon et accroître encore la faiblesse de Tommen et, peut-être, convaincre les lords du Conflans de le rejoindre. Harrenhal a été l’un des points de ralliements majeurs de Rhaenyra, pendant la Danse.

    5- Celui-ci est un peu plus incertain, parce que je ne sais pas si Varys vient y faire quelque chose (attention léger HS). Quand Cersei soupe avec Orton Merryweather, dans l’un de ses derniers chapitres, la présence du Barde Bleu le met très mal à l’aise. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais on dirait que lord Orton sait quelque chose à son sujet ou inversement. En tout cas, il y a anguille sous roche avec le couple Merryweather.

    6-Elle n’amène jamais son fils à la cour, comme le demande Cersei, alors que c’est une immense opportunité pour l’héritier d’un seigneur comme lord Merryweather. Devenir l’ami du roi est l’un des meilleurs moyens de monter en grade. Comme si elle savait que Tommen n’en a probablement pas pour très longtemps.

    Cela dit, tu as raison, elle peut très bien travailler pour elle-même. Pour les Tyrell, je ne pense pas. Les Tyrell lui pardonneraient difficilement le fait qu’elle a caché à Margaery, que Cersei comptait la dénoncer à la Foi.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 1 semaine par SansaQueenBread.
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    #193070
    Céleste
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    L’argument 3 est pour moi le plus convaincant, j’en avais parlé dans un chapitre de Jaime, ce serait quand même une grosse coïncidence cette histoire, en plus il me semble que Cersei insiste bien auprès de Qyburn pour que personne ne sache qu’il a trouvé cette pièce d’or.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #193071
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Merci pour les arguments. Pas vraiment convaincu (même s’il est possible que Taena agisse sans le savoir dans l’intérêt de Varys) car je pense toujours qu’elle vise son intérêt perso, et qu’elle doit donner des gages à Cersei pour prouver sa loyauté, au moins temporairement (tout en évitant de se mouiller trop car si on est malin, on voit bien que la situation de Cersei est un peu trop instable pour s’y mettre à fond et risquer sa famille) mais c’est pas l’endroit pour en parler.

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    #193072
    Yfos
    • Terreur des Spectres
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    @thomdu35 SansaQueenBread

    Il y a possibilité de créer un topic relatif à Taena à l’emplacement dédié.

    Comme écrit ci-dessus je pense également que Taena roule pour quelqu’un souhaitant la défaite des Lannister. Et, ayant découvert grâce à cette relecture que Bonifer Hasty avait été nommé sur demande de son mari, je me méfie également de lui.

    #193077
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Merci pour les arguments. Pas vraiment convaincu (même s’il est possible que Taena agisse sans le savoir dans l’intérêt de Varys) car je pense toujours qu’elle vise son intérêt perso, et qu’elle doit donner des gages à Cersei pour prouver sa loyauté, au moins temporairement (tout en évitant de se mouiller trop car si on est malin, on voit bien que la situation de Cersei est un peu trop instable pour s’y mettre à fond et risquer sa famille) mais c’est pas l’endroit pour en parler.

    Chacun ses opinions, c’est ce qui fait tout l’intérêt de ce forum :). Et ton approche est tout aussi possible. Le truc c’est que Varys a pu lui faire de meilleures propositions que Cersei. Taena est du genre à être loyale au plus offrant, je dirais.

    @thomdu35 SansaQueenBread Il y a possibilité de créer un topic relatif à Taena à l’emplacement dédié. Comme écrit ci-dessus je pense également que Taena roule pour quelqu’un souhaitant la défaite des Lannister. Et, ayant découvert grâce à cette relecture que Bonifer Hasty avait été nommé sur demande de son mari, je me méfie également de lui.

    Je vais faire ça dans les prochains jours alors, comme ça on pourra en discuter. 🙂

    #193091
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
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    Merci SansaQueenBread pour l’analyse du chapitre.

    Ce rejet est sans doute dû au fait que Cersei a compris que Jaime n’était plus son reflet

    Comme il est son jumeau, cela veut dire qu’elle vieillit elle aussi et qu’elle risque de perdre sa beauté

    Tu as bien raison de souligner ce jeu d’opposition et de parallèle dans la nouvelle relation Cersei/Jaime :

    Jaime n’est plus le double de cœur de Cersei tout en restant son jumeau physique. On a, subtilement, dans les chapitres précédents de Cersei, mention des premières traces du vieillissement de la reine régente.

    À la camériste, elle déclara : « Plus serré… Mais attache-moi ça plus serré, te dis-je, espèce de petite gourde minaudière ! AFFC 13, Cersei III

    Cersei prit une profonde inspiration pour permettre à Dorcas de la lacer plus serré. La camériste était une grande bringue, beaucoup plus forte que Senelle, mais beaucoup moins adroite aussi. AFFC 25, Cersei V

    Deux mentions, ça fait beaucoup : j’y vois un indice que la taille de Cersei commence à épaissir, les années passant – sans compter que la reine boit un peu, beaucoup…

    Cersei, dans le déni, préfère mettre en cause la maladresse de sa suivante. Le chapitre 25 enfonce le clou avec une autre trace d’aveuglement :

    ses maudites lavandières lui avaient si bien rétréci plusieurs de ses vieilles robes qu’elle n’y entrait plus.

    Un accident de lessive peut toujours arriver mais de là à ce que tous les vieux vêtements aient subi le même sort, mon œil !

    ayant découvert grâce à cette relecture que Bonifer Hasty avait été nommé sur demande de son mari, je me méfie également de lui.

    Je suis d’avis aussi que Bonifer Hasty à Harrenhal promet d’être un personnage intéressant.

    Je doute qu’il puisse être favorable au rétablissement de la lignée Targaryen :

    Son crush pour Rhaella est très ancien et il a abandonné les joutes après son mariage avec son frère Aerys (dépit amoureux ou dégoût pour l’inceste ? ).

    On ne sait pas dans quel camp se trouvait Bonifer pendant la Rébellion de Robert mais il était vraisemblablement, comme fidèle Orageois, dans les troupes Baratheon – ce qui n’est pas le meilleur moyen de se montrer fidèle à un ancien amour impossible.

    Vu qu’il est confit de bigoterie, Bonifer Hasty serait tout autant horrifié par le twincest Lannister que par la pratique de l’inceste chez les Targaryen. En revanche, il serait peut-être un allié involontaire de Varys pour précipiter la chute des Lannister, en ne soutenant pas Tommen, considéré comme une abomination. Je le vois plutôt comme un relais de la Foi à Harrenhal.

     

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #193094
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Je suis d’avis aussi que Bonifer Hasty à Harrenhal promet d’être un personnage intéressant.

    Je doute qu’il puisse être favorable au rétablissement de la lignée Targaryen :

    Son crush pour Rhaella est très ancien et il a abandonné les joutes après son mariage avec son frère Aerys (dépit amoureux ou dégoût pour l’inceste ? ).

    On ne sait pas dans quel camp se trouvait Bonifer pendant la Rébellion de Robert mais il était vraisemblablement, comme fidèle Orageois, dans les troupes Baratheon – ce qui n’est pas le meilleur moyen de se montrer fidèle à un ancien amour impossible.

    Vu qu’il est confit de bigoterie, Bonifer Hasty serait tout autant horrifié par le twincest Lannister que par la pratique de l’inceste chez les Targaryen. En revanche, il serait peut-être un allié involontaire de Varys pour précipiter la chute des Lannister, en ne soutenant pas Tommen, considéré comme une abomination. Je le vois plutôt comme un relais de la Foi à Harrenhal.

    Ton approche est intéressante et on ne peut plus probable. Cependant, Rhaella était la fille de Jaehaerys II et de sa sœur Shaera. Techniquement, elle est une « abomination née de l’inceste ». On ne sait pas ce qu’il s’est passé dans la rébellion de Robert, mais il a pu être forcé de suivre Robert au combat. Robert ne comprend pas bien le mot « non ». Et puis, il avait juré sa foi.

    On ne peut pas mettre l’inceste de Cersei et Jaime sur le même plan que sur celui des Targaryen (même si c’est la même chose). L’inceste des Targaryen est validé par la Foi des Sept selon la doctrine de l’Exceptionnalisme. Beaucoup de personnages y pensent au fil des livres. Jaime et Cersei sont des Andals, pas des Valyriens. Donc, techniquement, Hastif pourrait fort bien se soulever pour le petit-fils de sa dame perdue, surtout s’il apprend que Tommen est le fils de Jaime, pas de Robert. Mais il peut fort bien être un relai pour la Foi, comme tu l’as dit.

    #193152
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
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    Tout ce poil vous fait ressembler à Robert. 

    Je reviens sur la pique que Cersei porte à Jaime. Elle est vraiment tirée par les cheveux poils de Jaime. Je comprends que Cersei n’apprécie pas la barbe , qui lui rappelle Robert. Mais la raillerie a de quoi faire sourire : c’est plutôt la reine régente qui, sur au moins trois points, peut être comparée à Robert :

    • Elle se met à boire.
    • Elle grossit avec l’âge

    Rappelons-nous la scène où Robert essaie en vain de remettre son armure lors du Tournoi de la Main et s’en prend à Lancel et Tyrek Lannister, alors ses écuyers dans AGOT

    Vous. Oui, vous deux. Le roi est trop gras pour son armure. Allez chez ser Santagar. Il me faut un pectoral de plates plus ample. Allez ! que ça saute ! Vous avez besoin d’un dessin ? AGOT 31, Eddard VII

     

    • Pas plus que Robert, Cersei n’aime s’embarrasser des questions d’argent.

    Renly en avait adressé la remarque à Eddard Stark :

    Mon royal frère adore les tournois, les fêtes, et il exècre, comme il dit, « compter ses picaillons. AGOT 21, Eddard IV

    Et on se souvient que, dans Cersei 25, l’entrevue avec l’envoyé de la Banque de Fer a été promptement expédiée.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 1 semaine par Ysilla.

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    #193157
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Excellente remarque Ysilla. Sauf que je pense que Cersei a aussi écourté l’entrevue avec le représentant de la Banque de Fer parce qu’il ne lui léchait pas assez les bottes. Elle comprend l’or et son importance. Mais elle ne se débrouille pas mieux que Robert parce que, dans son esprit, tous doivent se prosterner devant elle. Je pense que, dans ce cas-là, c’est surtout son arrogance qui est à blâmer. Même si elle n’est pas une excellente gestionnaire, je suis d’accord.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 1 semaine par SansaQueenBread.
    #193211
    Sandor is alive
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    Merci SansaQueenBread pour la présentation de ce riche et passionnant chapitre. Jaime poursuit sa rédemption (à ce stade j’avais déjà beaucoup plus d’estime pour lui dès ma première lecture) et l’apprentissage du rôle plus politique qui est désormais le sien. Et il s’y prend plutôt bien dans les deux cas.

    Par contre, même en connaissant les raisons (bonnes et mauvaises) qu’a Cersei de l’éloigner, c’est tout de même étrange d’avoir un lord commandant aussi loin du Roi qu’il est censé protéger. Je ne sais pas s’il y a des précédents, à part Criston Cole à la fin de la danse des dragons (dans un contexte très particulier).

    #193221
    SansaQueenBread
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    L’évolution de Jaime depuis ASOS est particulièrement intéressante, en effet. Cependant, vu la gravité de ses crimes, je pense qu’il en faudra beaucoup  pour que je considère qu’il s’est racheté. Il est bien plus raisonnable et intelligent qu’avant, mais cela n’excuse pas les actions qu’il commet au service d’un faux roi.

    Par contre, même en connaissant les raisons (bonnes et mauvaises) qu’a Cersei de l’éloigner, c’est tout de même étrange d’avoir un lord commandant aussi loin du Roi qu’il est censé protéger. Je ne sais pas s’il y a des précédents, à part Criston Cole à la fin de la danse des dragons (dans un contexte très particulier).

    Au début d’AGOT, Robert et l’intégralité de la famille royale partent à Winterfell, sans ser Barristan. Pendant la rébellion de Robert, ser Gerold Hightower est resté à la Tour de la Joie jusqu’à la fin, laissant mourir son prince au combat et abandonnant son roi à Port-Réal. Donc je ne dirais pas que c’est courant, mais, en tout cas, ça ne me semble pas anormal. Ce sont des soldats qui doivent obéir. Par conséquent, si leur roi ou leur prince les envoient au loin ou s’éloignent d’eux, ils doivent accepter.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 1 semaine par SansaQueenBread.
    #193225
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
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    L’évolution de Jaime depuis ASOS est particulièrement intéressante, en effet. Cependant, vu la gravité de ses crimes, je pense qu’il en faudra beaucoup pour que je considère qu’il s’est racheté. Il est bien plus raisonnable et intelligent qu’avant, mais cela n’excuse pas les actions qu’il commet au service d’un faux roi.

    Par contre, même en connaissant les raisons (bonnes et mauvaises) qu’a Cersei de l’éloigner, c’est tout de même étrange d’avoir un lord commandant aussi loin du Roi qu’il est censé protéger. Je ne sais pas s’il y a des précédents, à part Criston Cole à la fin de la danse des dragons (dans un contexte très particulier).

    Au début d’AGOT, Robert et l’intégralité de la famille royale partent à Winterfell, sans ser Barristan. Pendant la rébellion de Robert, ser Gerold Hightower est resté à la Tour de la Joie jusqu’à la fin, laissant mourir son prince au combat et abandonnant son roi à Port-Réal. Donc je ne dirais pas que c’est courant, mais, en tout cas, ça ne me semble pas anormal. Ce sont des soldats qui doivent obéir. Par conséquent, si leur roi ou leur prince les envoient au loin ou s’éloignent d’eux, ils doivent accepter.

    C’est vrai, mais Ser Gerold était affecté à la garde de Rhaegar et c’est celui-ci qui lui a donné un contre-ordre. Quant à Ser Barristan, c’est vrai qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’il fasse le voyage vers Winterfell. Mais ça nous aurait privé de son entrée en scène lors des retrouvailles au Trident.

    #193240
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Ce sont des arguments intéressants, mais je ne vois pas en quoi c’est si différent de l’affectation de Jaime. Tommen a des dizaines de gardes pour le protéger, comme Aerys et Robert. Jaime est un meneur d’hommes et il a remporté plusieurs batailles. Même si Cersei n’avait pas voulu se débarrasser de lui, son jumeau est un bon choix pour mener les Lannister au combat. Ses hommes l’aiment et il a de l’expérience.

    Il est vrai que les gardes royaux restent traditionnellement aux côtés du roi, surtout leurs commandants, mais, lorsque la situation l’exige, il me semble rationnel de les affecter à des missions lointaines. Ce sont des hommes  loyaux et relativement capables (en théorie), et ils représentent le roi.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois par SansaQueenBread.
    #193247
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
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    Comme Arys du Rouvre qui est en roue libre à Dorne pendant ASOS.

    #193248
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Exactement. Même si ser Arys n’est pas lord Commandant. Mais les hommes de la Garde Royale doivent suivre les ordres de la famille royale ou du Conseil du Roi. Plusieurs gardes royaux sont même allés jusqu’à Essos (ser William la Guêpe sous Jaehaerys et ser Marston Waters sous Aegon II, par exemple).

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois par SansaQueenBread.
    #193300
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
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    Merci à toutes et tous pour vos commentaires et analyses.

    J’ai noté que Jaime combat Ilyn Payne devant une mule borgne ; Freuxsanglant veillerait-il sur son évolution ?

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #193303
    SansaQueenBread
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    Ce serait assez amusant. ^^

    #194100
    Eridan
    • Vervoyant
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    Petit détail que je viens de remarquer et qui m’a fait sourire dans ce chapitre : Jaime a deux chevaux au départ de Port-Réal, ce n’est pas lui qui décide de leur nom, ni de la manière dont ils sont équipés.

    Son palefroi était un bai rouge, son destrier un superbe étalon gris. […] Gloire affichait un caparaçon écarlate, à la Lannister ; Honneur était bardé du blanc de la Garde.

    La gloire rouge est associé aux Lannister, l’honneur blanc à la Garde Royale. Le cheval Lannister est un palefroi (donc confortable pour le voyage, la parade, les cérémonie), c’est celui que prend Jaime pour quitter Port-Réal. Le cheval Garde Royale est un destrier (cheval de guerre), on verra Jaime dessus, à Vivesaigues comme à Corneilla. Ce n’est pas révolutionnaire, mais c’est amusant comme Martin symbolise deux des trois grands moteurs de Jaime à travers ses chevaux. ^^ D’ailleurs, il revient dessus au chapitre suivant :

    – Tu es un lion du Roc, un lord. Tu as une épouse, un château, des domaines à défendre, des populations à protéger. Si les dieux se révèlent bienveillants, tu auras des fils de ton propre sang pour te succéder. Pourquoi rejetterais-tu tout cela pour… pour je ne sais quels vœux ?
    – Pourquoi l’as-tu fait, toi ? » lui demanda Lancel d’une voix douce.
    Pour l’honneur, aurait pu répondre Jaime. Pour la gloire. Mais ç’aurait été mentir. L’honneur et la gloire avaient bien joué un rôle, là-dedans, mais c’est essentiellement pour Cersei qu’il l’avait fait.

    AFFC, Jaime IV.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #194122
    Pandémie
    • Fléau des Autres
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    Amusant. Du coup, il laisse derrière lui Gloire et Honneur pour Brienne dans ADWD?

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