[DOH8] Tour 1 – Justice

  • Ce sujet contient 66 réponses, 29 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Worgen Stone, le il y a 1 année et 9 mois.
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  • #171969
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1493

    « 

    Vous pouvez être fiers de cet accomplissement

     » …
    Comment pouvait-t-on se sentir fier d’avoir envoyé un frère à la mort ? Après la sentence incompréhensible qui avait frappé le Mestre Darkdoudou, c’était le nom de Quentyn Tully qui était irrémédiablement flétri. Un Archimestre, dévoué à la Citadelle depuis des années. Issu d’un sang ancien, et de naissance légitime et noble.

    Worgen avait vécu sa prime enfance dans le Conflans. Les Malister de Salvemer étaient bannerets des Tully. A quelle branche Quentyn appartenait-il ? Ses souvenirs de « Viens dans mon château » n’étaient pas clairs. Probablement pas à la branche principale, alors. Comment les seigneurs de Vivesaigues réagiraient-t-ils à cette condamnation ?

    Les chefs d’accusation étaient cependant curieux : pour quelle raison des Fer-Nés voudraient-t-ils du poisson séché quand ils avaient un accès direct à la mer tout autour de leurs boutres, et qu’y abondait des produits de la mer aussi divers que délicieux ?

    #171977
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3521

    Après avoir voté, Liloo regagna sa cellule. Avec tous ces événements, elle avait perdu de vue qu’elle devait passer un examen pour acquérir un nouveau maillon. Celui d’argent, qui était l’un des plus difficiles à obtenir. 

    Elle se demandait si l’examen serait maintenu. Aucun contre-ordre ne lui avait été communiqué dans ce sens. Il lui fallait donc s’atteler à ses dernières révisions. Quelles que soient les circonstances funestes.

    « Le devoir avant tout » pensa-t-elle. 

    Cette réflexion l’amusa, elle parlait comme une femme du Nord. Néanmoins, ses origines étaient tout autres. Elle était originaire des Marches de Dorne. Elle repensa à son père qu’elle avait laissé, sans lui donner d’explication. Son père, il lui semblait faire partie d’un lointain passé. D’une autre vie. 

    Elle avait choisit sa voie, son destin, en venant à la Citadelle. Elle devait poursuivre sa route. Elle retourna à ses études et se concentra sur ses livres.

    Les heures passèrent, filèrent. Quand Liloo était à son ouvrage, le monde autour d’elle cessait d’exister. 

    Elle resta ainsi à étudier, jusqu’à ce qu’une autre acolyte, avec qui elle s’était liée d’amitié frappa à sa porte.

    « Liloo, secoue-toi, il se passe des choses importantes. Sors de ta tanière et viens avec moi ! »

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 9 mois par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #172002
    Jean-Rémy
    • Frère Juré
    • Posts : 66

    23 et 22 points sur 22, voilà 2 exécutions sur le fil du rasoir. Le conseil a-t-il savamment joué? Ou au contraire, s’est-il fait avoir à son propre jeu?

    Si chaque phase de justice est aussi serrée, ça promet un certain suspense pendant toute la partie.

    #172006
    Aspics des sables
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1054

    Deux condamnés. Un mestre et un archimestre. Ce n’était pas rien. Mais Aspic n’était pas dupe, cela ne voulait pas dire que la Citadelle était libérée des Hommes du Choucas. D’autres meurtres étaient à attendre, elle le pressentait. Les conseillers n’avaient pas fini de se faire des cheveux blancs.

     Alors qu’elle était perdue dans ses pensées, son attention fut captée par le discours de sa plus proche voisine. Et, sans s’en rendre compte, elle se trouva à tendre l’oreille. Cette jeune acolyte évoquait les dernières confidences du mestre Darkdoudou. Non pas qu’Aspic s’en souciait vraiment mais ça renvoyait à une certaine réalité de la vie qu’il était important d’avoir conscience : rien n’était blanc ou noir, tout était nuance. Et elle lui était reconnaissante de lui avoir rappelé.

     N’aimant pas la sensiblerie, et par pudeur aussi, elle s’obligea à ne pas écouter la suite. Mais le fait de percevoir mestre Darkdoudou au-delà de sa misogynie lui apportait un certain apaisement. Chaque individu avait son histoire. Et chaque histoire méritait d’être entendue. C’est ce qui donnait du sens au vécu. 

     Ses pensées furent de nouveau interrompues, cette fois par l’annonce de l’allocution à venir d’un des conseillers. Aspic se leva d’un bond, son cœur battant la chamade. C’était maintenant que ça allait se jouer et elle se devait d’assurer !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 9 mois par Aspics des sables.
    #172008
    Corondar
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1435

    23 et 22 points sur 22, voilà 2 exécutions sur le fil du rasoir. Le conseil a-t-il savamment joué? Ou au contraire, s’est-il fait avoir à son propre jeu? Si chaque phase de justice est aussi serrée, ça promet un certain suspense pendant toute la partie.

    Le fait que les phases de justice soient désormais anonymes changent beaucoup la donne.

    Les fils du Kraken peuvent ne pas voter sans prendre de risque. Par contre, le fait que la phase justice ait été plutôt serrée peut être vu comme un signe positif : les accusés étaient bien des Fers Nés et c’est pour ça que c était serré ?

    #172226
    Quentyn Tully
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 311

    Le verdict était tombé dans la soirée : la mort !

    Son exécution prendrait place dès le lendemain matin. Son rang, ses lointaines origines nobles, et la volonté du Conseil de faire une démonstration publique lui avaient au moins permis d’obtenir la décapitation en guise d’exécution. Depuis, Quentyn attendait que les heures s’égrènent. Mais dans ces ténèbres, comment savoir le temps qui était passé ? Peut-être était-on déjà le matin ? Il se surprenait à être sans cesse aux aguets, sursautant au moindre bruit de pas, s’attendant chaque instant à voir paraître sur son seuil le geôlier. On était venu libérer l’un de ses voisins de cellule, tandis que l’autre avait été laissé là : souvent, c’était ce prisonnier qui l’effarouchait ainsi. Qui était-il ? Partageait-il les mêmes tourments que lui ? Était-il promis au même sort ? Il n’osait lui parler.

    Entre deux de ces perturbations, l’esprit de l’archimestre vagabondait. Il pensait un peu à tout, sans que ces pensées n’aient forcément de cohérence, ou même de réel intérêt. Tantôt s’asseyant, tantôt se levant et tournant en rond dans cette cellule qu’il pouvait presque distinguer tant il l’avait déjà arpentée, tout lui traversait l’esprit : passé, présent, futur… encore que son horizon à ces deux derniers sujets soit des plus limités.

    Il se prit plusieurs fois à s’impatienter qu’on vienne le chercher, comme si le grand spectacle du lendemain était quelque chose qu’il devait espérer plutôt que craindre. Il s’interrogea sur l’attitude qu’il devrait prendre. Il songea un moment à se suicider dans sa cellule, par esprit frondeur, pour contrarier les Conseillers dans leur projet de mettre en scène la punition de celui qu’ils prenaient pour un traître. Il se ravisa cependant. Puisqu’ils voulaient une exécution publique, ils l’auraient ! Mais ce serait le condamné qui allait subjuguer la foule. Quentyn se résolut à la fermeté, à l’exemplarité dans son supplice. Ainsi, pendant longtemps, le peuple et les acolytes murmureraient, se souviendraient de celui s’était montré si grand devant la mort. Il allait peut-être mourir, mais le Conseil perdrait devant la postérité !

    C’est armé de cette résolution qu’on vint finalement frapper à sa porte. Ce fut d’abord un envoyé de la Citadelle, venu discuter avec Quentyn du travail qu’il laissait derrière lui. L’archimestre songea au parchemin à moitié rédigé qui devait toujours attendre sur son bureau depuis qu’on l’avait interrompu. Les vérités qu’il avait découvertes sur la disparition des dragons, et son récit complet inédit de la tragédie de Lestival disparaîtraient avec lui.

    Puis ce fut le tour d’un septon, venu pour un dernier office avant l’exécution. Quentyn n’était pas particulièrement fervent dans le culte des Sept, mais il laissa faire le prêtre, et profita même de l’occasion pour échanger brièvement avec lui.

    Enfin, l’heure arriva.

    On amena au condamné une chemise vaguement propre, avec quelques instants pour se changer. Ses cheveux déjà courts n’avaient pas besoin de l’entretien de rigueur, aussi ce fut sans délai qu’on l’amena à sa macabre escorte. On prétendit le menotter, mais l’archimestre refusa immédiatement. Surpris, le sergent n’osa pas insister, et c’est solidement accompagné mais les mains libres qu’on emmena l’archimestre déchu.

    Le trajet était court jusqu’à l’esplanade, mais il prit du temps. La foule se pressait : la chute d’un archimestre, cela attirait forcément le badaud. L’attroupement commençait ainsi avant même d’être en vue du parvis. Pendant ce défilé honteux, Quentyn resta comme indifférent aux regards, aux cris et aux quelques projectiles qui l’entouraient. Il tenait sa résolution.

    Enfin, les bâtiments s’ouvrirent sur l’esplanade. Là aussi, la densité était telle que la charrette mit un moment avant d’atteindre l’estrade. Le condamné chercha des yeux les Conseillers. Ils n’étaient pas sur la scène principale, mais tous les trois avaient pris place dans une tribune temporaire d’où ils ne manqueraient rien du spectacle. Plus que jamais, il fallait être digne.

    « Vous comprendrez qu’une fois arrivés, je doive vous attacher les mains, lui glissa le sergent d’armes. »

    Quentyn fut surpris par ces quelques mots, qui rompaient le silence régnant sur la charrette depuis le début du trajet, contrastant avec les cris de la ferveur populaire tout autour de l’escorte. Il se contenta d’acquiescer d’un hochement de tête. Il fallait garder les apparences, et un réflexe sur le billot eut été malvenu.

    Enfin, le convoi s’immobilisa au pied des marches. Le bord s’ouvrit, et Quentyn descendit. Voyant soudainement le bourreau encagoulé et son fatal outil, toutes les grandes résolutions de l’archimestre s’évanouirent aussitôt. Son courage s’envola à l’instant précis où son pied toucha le sol, et ses jambes défaillirent. Un genou à terre, ses gardes le saisirent, lui évitant de descendre plus bas. Tandis qu’il se reposait entièrement sur eux, incapable du moindre mouvement, on lui lia les mains.

    Cette opération faite, on commença à le faire monter, sous les cris redoublés de l’assistance. Mais Quentyn ne voulait plus aller nulle part. Son corps refusait de lui obéir, encore qu’il n’était en état de lui donner aucun ordre. Gigotant sous la poigne des soldats, ses pieds raclaient le sol, tentant de se retenir à chaque marche, s’accrochant à chaque pouce de terrain. Devant la perspective de la mort enfin concrétisée, il ne restait plus rien que la peur.

    Arrivé à destination, on le mit brusquement sur ses genoux. Tandis que les paroles s’envolaient autour de lui sans l’atteindre, lui regardait, sans vraiment la voir, la foule indistincte des acolytes, des mestres et des curieux qui assistaient à l’exécution. Enfin, des mains fermes se saisirent de lui et lui plaquèrent la tête contre le bois. Tout, déjà, était flou.

    Ce n’est que lorsque sa tête tomba que Quentyn pensa à ses compagnons d’armes.

    Ancienne Harpie malchanceuse
    Orys puis Alaric Fel sur Une Chanson d'Encre et de Sang
    Noirchâteau ça va pas trop...
    Un jour, je finirai ASOS!

    #172229
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1493

    Tant de choses à faire, sous une telle chaleur !

    Les Mestres assassinés – que ce soit lors du massacre de la roukerie ou lors de leur exécution (cela ne changeait pas grand’chose aux yeux d’un médecin dont la mission était de préserver la vie) – avaient été remplacés. Les désignations avaient eu lieu, mais pas les affectations.
    Pendaison pour Mestre @Darkdoudou, décollation pour l’Archimestre Quentyn. Leur culpabilité aurait du être évidente, et ce n’était même pas le cas. On ignorait pareillement les raisons de ces assassinats. On ignorait les raisons des condamnations pour tout dire !

    Le Conseil avait-t-il au moins enquêté ? Aucune information à ce sujet n’avait filtré.

    Valar morghulis.
    Puissent-ils trouver le bonheur loin de cette vallée de souffrance.

    D’aventure, Worgen se préoccupait davantage des vivants. 

    L’archimestre @Hiziel ne s’était pas engagé à envoyer de nouveaux guérisseurs à l’Ile Sanglante, et Worgen s’inquiétait sérieusement pour la charge de travail à venir.  Que Villevieille subisse une attaque d’Euron le Choucas, et les dégâts humains seraient considérables.  Le dispensaire promettait d’être insuffisant dans les prochains jours.

    Worgen avait également besoin de revoir le Mestre @DonCelmar. Sa compagnie était rafraîchissante, sa conversation captivante, sa culture impressionnante… et quel sourire ! En pensant à lui, elle sentait l’énergie lui revenir.

    Ses obligations devraient primer, toutefois.

    A l’instar de sa curiosité… L’oiseau noir semblait obsédé par l’idée de la mener quelque part, et elle voulait en savoir plus.  
    « Tu dois trrrrrouver le Noyé ! Le Noyé ! Le Noyé ! »

    Pareille insistance la mettait mal à l’aise. Voir @Sandrenal pour tenter d’en apprendre davantage sur le volatile s’imposait.

    Elle voulait aussi revoir DonCelmar sans attendre. Elle pourrait lui faire part du dénuement de l’Ile Sanglante. Travailler à ses côtés, toute la journée, discuter des patients… Ce serait agréable d’avoir un collègue à qui parler, avec qui partager ses idées… Il faudrait recruter de nouveaux mestres aussi, ainsi que des acolytes à former pour l’anneau d’argent.

    Le cacatoes voletait sur une courte distance vers le Temple Rouge, vérifiait qu’elle le suivait, et reprenait son manège en reprenant « Allons voirrrrr le Noyé ! »

    Une pensée incongrue s’éveilla : allaient-t-ils donner @QuentynTully au Fleuve, dans le respect des rites funéraires Tully ?

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