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DNDM, le il y a 1 jour et 14 heures.
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2 novembre 2022 à 16 h 28 min #184154
MELT527
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Bonjour, je viens de lire Un léger bruit dans le moteur de Jonathan Munoz et adapté du roman éponyme de Jean-Luc Luciani.
C’est une BD adulte assez noire sur une communauté du fin fond de la campagne où le personnage principal décide de tuer chacun des membres de ce village pour pouvoir s’en aller. Le dessin est assez différent de ce dont j’ai l’habitude, ça colle parfaitement avec le sujet. C’est sale, terne… et le garçon est un petit psychopathe mais on veut qu’il y arrive quand même. Je recommande absolument cette BD si c’est votre truc !
Trigger Warning : c’est assez explicite sur de nombreux sujets comme la pédophilie, l’inceste, le racisme…
J’ai particulièrement aimé le ton de la BD comme si on lisait le journal du gosse :
MELT527
La lecture est une invitation à l'oisiveté ; l'oisiveté, la mère de tous les vices. Donc, la lecture est un vice. J'étais très vicieux. Robert Brisebois11 novembre 2022 à 8 h 29 min #184619DNDM
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Vernon Subutex (tome 1/2), de Virginie Despentes et Luz
Première partie d’une adaptation en deux tomes de la trilogie de Virginie Despentes, par le dessinateur Luz (l’un des ex Charlie Hebdo, s’il faut encore le présenter). Je savais pas trop à quoi m’attendre, Virginie Despentes, c’est pas trop mon univers, à la base, et Luz, sur 300 pages grand format, j’avais un peu peur que ce soit illisible. Et finalement, ça passe, et c’est même très bon. Faut un petit temps d’adaptation, à la fois sur le fond (les histoires de camés parisiens riches et pauvres, c’est pas trop mon rayon) et sur la forme (le trait de Luz est pas forcément grand public, même s’il est très lisible), mais on entre dedans sans trop de problème, et on apprécie même le voyage graphique, Luz utilisant plein de petites astuces graphiques qui font que cette BD est une vraie BD diablement bien pensée, et pas juste un roman illustré.
L’histoire? Vernon, disquaire de 50 ans, se retrouve au chômage, puis en galère de thune, puis à la rue. Il renoue avec d’anciens copains et copines pour essayer de s’incruster sur leur canapé, une nuit ou deux, le temps de trouver une solution. Il squatte chez les uns, chez les autres, on découvre une galerie de personnages très clichés parisiens cocaïnomanes (scénariste beauf, bourgeoise paumée, trader friqué, ex star du X trans, gamine voilée…). Peu à peu, Vernon s’enfonce dans les galères. Mais dans le même temps, en arrière-plan, un fil rouge se noue, qui relie tous les personnages autour de la mort par overdose d’un de leur ancien pote, devenu star du rock, et de mystérieux enregistrements qu’il a laissé à Vernon. Des enregistrements qu’un producteur de cinéma est prêt à payer très cher.
Bref: des références rock, un Paris plein de persos que certains diront réalistes, que d’autres verront clichés, une histoire qui commence comme un roman social plein de personnages illustrant un certain parisianisme branché, cool et cocaïné, qui se déroule peu à peu et fini, à la fin de ce tome 1, par rejoindre une certaine veine polar assez classique mais toujours efficace. Bien plus accrocheur que ce que j’imaginais, en fait. Le tome 2 sort dans quelques mois, je le lirai.
Tome 2 lu, donc.
Et grosso modo ça continue bien dans la veine du premier. Il m’a fallu un petit temps de réadaptation (ma lecture du tome 1 datait d’il y a plus d’un an, je n’avais plus forcément les personnages en tête), mais l’intrigue principale qui était arrivée (un peu tardivement dans la première partie m’a rapidement raccroché.
Après, il y a un petit problème de rythme, IMHO, consécutif au fait que les 3 livres de Virgines Despentes ont été ici adaptés en seulement deux grosses BD de 300 pages. Les résumés Wikipedia me confirment ce que je subodorais: le climax du tome 2 en livre arrive en début de la seconde partie en BD. Ca donne l’impression d’un faux départ, il se passe beaucoup de choses fortes en début de livres, puis la tension retombe, pour finalement repartir lentement.
Bref, si vous lisez les BD, essayez de lire tout d’un bloc, pas en deux tomes séparés, je pense que ça évitera cette impression de rythme raté.
Le dos de la BD contient la mention suivante, signée Virginie Despentes:
« La quasi-totalité de cette seconde partie est originale. Il y a un plaisir fou à faire évoluer un texte publié – de façon à ce qu’il trouve la meilleure forme possible dans l’imagination d’un autre. »
Après comparaison rapide avec les résumés Wikipedia, il semble en effet y avoir quelques évolutions, mais peut-être plus dans les détails que sur les grandes lignes, relativement similaires. La fin, surtout semble assez différente – ou en tout cas coupée un peu avant ce qui est probablement l’épilogue du livre. Ca change pas mal la perception de la chose. En fait, si j’ai apprécié la partie « polar social » assez classique mais très réussie de l’histoire, les délires musico-mystiques, qui sont un autre pan de la chose, me sont totalement passés au-dessus – même si en BD, avec Luz au crayon, ça fait de fort jolies pages – et sans cette fin qui leur fait semble t-il la part belle, la perception gobale de l’oeuvre n’est pas la même.
Mais en effet, Luz met pas mal sa patte sur l’histoire dans cette seconde partie, j’ai l’impression. Tout son travail graphique, sur cet album, est très intéressant, avec des pages superbement pensées et travaillées. Et sur la fin, on a de plus en plus ses propres traumatismes consécutifs à l’attentat contre Charlie Hebdo qui remontent (la page 342 est transparente, à ce sujet). Bref, c’est réellement une adaptation par Luz, qui se lirait probablement de façon très différente si quelqu’un d’autre avait tenu le crayon.
Globalement, lecture très intéressante, même si c’est pas trop mes délires. Mais le travail de Luz fait que j’ai probablement plus accroché à ce qui, en livre pur, m’aurait probablement gavé.
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Lus également:
Le grand méchant renard, de Benjamin Renner
Un renard looser, coaché par le grand méchant loup, qui essaye de manger des poules, et qui puisque il n’y arrive pas vole des oeufs, qu’il couve pour les faire éclore et manger les poussins, et évidemment quand ils éclosent…
Un album léger, mais avec des pages réellement très drôles, surtout si vous êtes parents.
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Les Sauroctones (tome 1), d’Erwan Surcouf.
Une histoire post-apo hyper classique traitée volontairement de façon ironique, foutraque et faite surtout pour parodier le temps présent (dans un premier temps) mais qui peu à peu commence à se prendre au sérieux.
Ca donne une impression de lecture un peu étrange, on ne sait pas trop comment aborder la chose. C’est souvent comme ça avec Erwan Surcouf, en fait, sans détester j’accroche moyen à ce qu’il fait, je ne sais jamais trop sur quel pied danser, si on doit lire la chose au 1er ou au 12e degré. Là je dis « mouaisbof » mais en même temps j’ai envie de lire le tome 2, parce qu’en fait on s’immerge pas si mal que ça dans cet univers, au final.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/18 novembre 2022 à 15 h 39 min #184917Jon
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Lore Olympus saison 1, de Rachel Smythe. La preuve qu’on peut prendre de vieux mythes et les adapter à la société actuelle ! C’est pour le coup un immense plaisir de lecture, c’était mon premier webtoon, et après un démarrage un peu lent, j’ai été complètement embarqué. On découvre les différents protagonistes au fur et à mesure, tandis que les différentes facettes de nos deux héros, Perséphone et Hadès, nous sont dévoilées. Chaque élément vient s’ajouter délicatement aux autres, les apartés sur les personnages secondaires et les flashbacks sont bien dosés, c’est mignon sans être niais, bref, je me joins aux autres avis (très) positifs sur cette série : hâte de lire la suite !18 novembre 2022 à 22 h 00 min #184930Aerolys
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Aller, encore. Blacksad tome 6, « Alors tout tombe », première partie, de Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido Graphiquement, c’est toujours ce qui se fait de mieux en BD à l’heure actuelle. Des trognes incomparables, des cadrages géniaux, des ambiances de dingue. Dans ce tome, des foules et scènes de vie extrêmement réussies. Le scénario? Du polar urbain dans les années 40-50, et comme c’est un demi-tome, pas trop la peine d’en dire plus. De toute façon, Blacksad, ça se lit à 99% pour le dessin, pour moi.
Je n’avais pas réagi à ça mais lisez Blacksad ! Une excellente série de BDs.
Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.
Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.
Spoiler:24 décembre 2022 à 6 h 51 min #186385DNDM
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Et l’homme créa les dieux, de Joseph Béhé et Pascal Boyer
Une adaptation en BD d’un essai de l’anthropologue Pascal Boyer, qui traite des origines des religions & concepts religieux, en essayant de disséquer et de vulgariser les choses à la lumière des recherches récentes sur le sujet.
C’était à la fois intéressant et beaucoup trop lourd et copieux, j’ai envie de dire. L’adaptation en BD (ou peut-être même l’essai de base est-il écrit ainsi, je ne sais pas) se fait par l’artifice d’un diner où Pascal Boyer gave les convives de concepts complexes liés à ses recherches (et ça dure de l’apéro jusqu’à la soupe à l’oignon, au petit matin). Les invités sont tous évidemment un poil cliché et tous représentatifs de différentes postures vis-à-vis de la religion (la religieuse, l’athée cynique…), histoire qu’il puisse lui servir la soupe et lui passer les plats, en relançant la machine à discussions de temps à autres. Bon, ils sont plus clichés version bobos qui boivent du bon vin, hein, pas de fanatique religieux à table non plus, tous les gens conviés sont des gens qui ont un minimum de recul par rapport à la religion et qui peuvent en discuter entre gens raisonnables.
(et du coup, la BD se présente principalement comme une succession de têtes qui discutent, ce qui peut être un poil lassant)
Bref, passé l’artifice un poil lourdingue, reste le fond: 9 chapitres qui cherchent à expliquer comment et pourquoi les concepts religieux sont nés dans nos esprits de singes savants, en allant le plus souvent à contre-courant des idées préconçues que nous avons sur ses choses.
C’était intéressant, mais comme le disent deux des personnages en conclusion, une fois la soirée passée, on est bien en peine d’expliquer nous-même tout cela à quelqu’un d’autre, voir d’avoir les idées claires sur ce que l’on a lu. La plupart des idées exposées sont assez neuves et assez contre-intuitives, et pour bien les assimiler il faudrait probablement plusieurs relectures de l’ouvrage.
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Et sinon j’ai récupéré un vieux stocks de Jeannette Pointu (Marc Wasterlain), une BD de mon enfance mettant en scène une reporter-photographe. C’est à la fois assez vieillot dans la construction (ne cherchez pas une pleine page dans ces albums, où même une variation dans la construction des cases, tout est toujours sur le même schéma, avec de toutes petites cases), et quelques petits trucs n’ont pas forcément bien vieillit, mais le personnage de Tintin/Spirou au féminin est assez réussi.
Côté scénario, c’est aussi assez souvent peu cadré.
Dans les aventures les plus réalistes, on suit Jeannette Pointu qui fait ses trucs de journaliste (de façon beaucoup plus réaliste que dans un Tintin ou un Spirou), lesdits trucs n’étant parfois qu’une excuse pour la balader totalement au hasard dans le pays et de présenter la situation géopolitique et les problèmes, sans qu’il y ait de fil directeur à l’aventure.
Mais le plus marrant, c’est comment dans certaines aventures faisant davantage appel à l’imagination, on glisse peu à peu vers le n’importe quoi foutraque, la chose commençant de façon plutôt réaliste mais nous proposant ensuite, page après page, un pot-pourri de délires à base de dinosaures ou d’aliens.
Bref. Vintage mais pas sans charme, malgré d’énormes défauts.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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1629… ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta (scénario : Xavier Dorisson ; dessin : Thimothée Montaigne)
Ces dernières années, le trope du pirate a eu le vent en poupe ! Je ne compte plus le nombre de BD qui les présentent comme des « gentilshommes de fortune, » des aventuriers romanesques épris de grands espaces, de libertés et d’une forme de justice, que leur refuse une société engoncée dans ses traditions et les débuts d’un capitalisme galopant. Les auteurs ont eux-même contribué à cette vision avec Long John Silver … Mais cette fois, il en va tout autrement !
La présente BD est tirée d’une histoire vraie, une de celles qui ébranlent les sociétés : le naufrage du Batavia et les actions d’une bande de mutins, menés par Jeronimus Cornelisz. Dès le prologue, on nous cite Philip Zimbardo (directeur de l’expérience de Stanford, théoricien de l’effet de Lucifer) … Autant dire que le romanesque sera limité ici. Il y en aura tout de même ; la BD ne se pique pas non-plus d’être un documentaire historique. Les auteurs représentent les événements connus et les personnes, mais les caractères ou certaines actions ressemblent plus à leurs marottes qu’à une froide vérité historique. Pour ne citer qu’un exemple : le personnage principal est Lucrétia Hans, dame de la haute société, fine, alcoolique et désabusée, embarquée dans ce voyage pour rejoindre son époux absent … Ça me rappelle vaguement une certaine Vivian Hastings dans Long John Silver ! ^^
Pour ce qui est de l’histoire, elle est finalement simple : une compagnie de commerce envoie une cargaison d’or beaucoup trop importante à bord d’un bateau pour une destination beaucoup trop lointaine, avec un délai beaucoup trop court. A bord, il y a environ un passager de la haute pour dix marins, et le subrécargue fait régner une discipline de fer au nom des traditions et de la morale. Qu’est-ce qui pourrait bien se passer, finalement ? Ce premier tome s’attache à nous montrer les relations complexes, les tensions, les prémices de la mutinerie … jusqu’au naufrage, qui amènera (dans le tome 2) à des événements bien plus terribles encore. J’attends de lire ça avec impatience ! ^^
26 décembre 2022 à 22 h 46 min #186462FeyGirl
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Bug, tome 1, d’Enli Bilal.
Je lis rarement des BD, et c’est avec curiosité que j’ai ouvert la saga Bug qu’on m’a prêtée.
En 2041 tout le système numérique de la Terre est désactivé : les systèmes informatiques ne fonctionnent plus, les sauvegardes disparaissent, et seules les communications sont encore possibles. Le chaos est immédiat, les accidents nombreux car les véhicules sont tous dépendants de la technologie, les différents États sont sur les dents… Et des hommes meurent dans les stations orbitales. L’un des survivants, Kameron Ogg, a reçu un parasite extraterrestre et son cerveau a récupéré toute la mémoire informatique de la planète. Évacué sur Terre, il s’échoue loin du point de chute prévu. Sa fille, quant à elle, est enlevée par des mafieux et poursuivie par un étrange personnage.
Le scénario est dense et multiplie les points de vue, le dessin — aussi bien les traits que les coloris — sombre accentue l’atmosphère inquiétante, et c’est avec curiosité que je vais lire la suite !
27 décembre 2022 à 9 h 55 min #186479Nymphadora
- Vervoyant
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De mon côté, j’ai lu le premier volume de Lore Olympus, de Rachel Smythe, dont @jon parlait un peu plus haut, et dont on a dit le plus grand bien lors des derniers Manuscrits de Mestre Aemon ^^ Et les louanges sont méritées ! Une réécriture très actuelle des mythes grecs. On découvre une Perséphone naïve mais pas niaise, un Hadès un peu torturé mais à la réputation plutôt surfaite, et toute une galerie de personnages secondaires (parfois sacrément toxiques… l’Olympe, c’est gratiné ^^) dont on a hâte de tout savoir. Ca se lit très très vite, c’est très mimi tout en étant parsemé de certaines scènes qui te font dire « ah ouais quand même O_o » et qui rendent le récit d’autant plus addictif, et je n’ai qu’une envie : récupérer le volume 2 (qui n’est pas à la médiathèque… le drame, je vais devoir patienter…)
~~ Always ~~
27 décembre 2022 à 11 h 52 min #186502FeyGirl
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Bug, Tome 2, d’Enki Bilal.
Suite directe du tome 1, en 2041, où Kameron Obb est infecté par un bug extraterrestre transformant son cerveau en gigantesque mémoire informatique, alors que l’humanité sombre dans le chaos après l’effacement de toutes les données numériques. Il cherche à rejoindre son pays, pourchassé par divers ennemis, et sa fille est enlevée pour servir d’appât : de l’action, de la baston, alors que des phénomènes étranges se passent autour de la Lune.
Un tome de transition, car l’histoire avance peu et on n’apprend pas grand-chose de plus, mais des planches au service d’une ambiance sombre et des personnages très caractérisés.
Voyons la suite…
27 décembre 2022 à 14 h 58 min #186515Aerolys
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Je n’avais pas encore parlé de Frieren, il me semble.
On suit l’histoire de Frieren (spoiler !!!) après avoir accompli sa quête de vaincre le Roi démon avec son groupe d’aventurier.
Une histoire sympathique et qui détend même si j’aimerais un peu plus d’action et de tension par moment. J’aime beaucoup Frieren (mais, je pense que c’est essentiellement parce que je me reconnais en elle sur certains points).
Il y a 5 tomes actuellement et le tome 6 devrait sortir le mois prochain.
Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.
Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.
Spoiler:28 décembre 2022 à 11 h 00 min #186530FeyGirl
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Bug, tome 3, d’Enki Bilal.
Suite directe du tome 2 : en 2042, Kameron Ogg est enlevé par diverses puissances ou organisations criminelles, les unes à la suite des autres, alors que sa fille et sa collègue cherchent à l’aider. La civilisation continue à s’effondrer après l’effacement des données numériques, permettant aux idéologies du passé (c’est-à-dire du XXe siècle) de revenir ou d’être manipulées. L’auteur en profite pour assener quelques piques à des courants d’idées du moment : je n’ai pas pu m’empêcher de sourire.
On voyage beaucoup, dans cette BD, qui offre toujours des planches travaillées et sombres s’accordant bien à l’atmosphère de chute d’une civilisation.
Pendant ce temps, le nuage bleu extraterrestre s’approche de la Terre.
Le tome se termine par un cliffhanger annonçant une suite, et donc, bah, il faut l’attendre. Vu le rythme de publication (2017, 2019, 2022) : attendons, attendons.
28 décembre 2022 à 11 h 28 min #186532Tybalt Ouestrelin
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Le Meilleur des mondes, d’Aldous Huxley adapté par Fred Forham
Qui ne connait pas ce roman d’anticipation des années 1930, marqué pour moi du sceau du génie ?
J’avais relu le roman durant mon adolescence et avais toujours trouvé qu’il avait une terrible acuité sur notre monde actuel malgré son ancienneté. J’attendais retrouver ce sentiment à la lecture de l’adaptation graphique, avec une mise à jour de certaines choses qui auraient trop vieilli. J’ai trouvé une adaptation fidèle, voire trop qui ne m’a pas paru aussi profonde que l’avait été pour moi le roman. Certes j’ai vieilli mais je crois aussi que le dessin laisse moins la place à l’imagination et à la rêverie/réflexion. Bref, j’ai été un peu déçu alors que je l’ai trouvé vraiment fidèle à l’œuvre originale et que le dessin est très lisible, s’accordant assez bien à l’environnement aseptisé dans lequel on évolue. Le passage d’un média à l’autre n’est pas toujours convaincant et sans doute que j’en attendais un peu trop.
DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.3 janvier 2023 à 18 h 17 min #186688Jon
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J’ai fini la saison 2 de Lore Olympus (épisodes 116 à 206), et c’est toujours très bien, avec des enjeux qui s’accentuent et des personnages toujours aussi adorables 🙂 J’ai juste trouvé que la deuxième partie allait un peu trop vite, ce qui est dommage parce qu’il y avait plein de trucs intéressants à raconter je pense et c’est un peu trop vite expédié à mon goût ^^
16 janvier 2023 à 12 h 08 min #187032Nymphadora
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L’Arabe du futur, tome 6 : 1994 – 2011, de Riad Sattouf
Conclusion de l’Arabe du futur, c’est un peu le tome de la catharsis. Nous suivons depuis 5 tomes l’enfance de Riad, écartelé entre le Moyen-Orient et la France par un père toxique. Riad était ballotté et témoin impuissant des évènements atroces que subissent ses proches et lui-même, mais ce tome est maintenant celui du passage à l’âge adulte : nous le suivons ici dans la voie qu’il choisit, le dessin, toujours hanté par son père et par le besoin d’être là pour sa mère, qui fait toujours tout pour retrouver le petit Fadi. C’est dur, et Sattouf est sans concession avec lui-même. Mais c’est aussi lumineux et jamais dénué d’humour : progressivement, grâce notamment à la psychothérapie, il apprend à se construire sur les débris d’une enfance qu’on ne souhaite à personne, et à se débarrasser de ce qui le pèse. Une très belle conclusion, qui achève le récit magistralement, touchant et fort.
Heartstopper, tome 1 : Deux garçons. Une rencontre. d’Alice Oseman
J’avais beaucoup aimé la série Netflix, et, bien conseillée par les copains dans le bilan annuel des Manuscrits de Mestre Aemon, j’ai attaqué la BD. Et c’est adorablement choupi, ça m’a fait un peu le même effet que de regarder une vidéo de chatons. C’est d’une immense tendresse, et je suis contente que des romances aussi bienveillantes existent aujourd’hui. Je pense que je continuerai à emprunter des tomes au fil de l’eau pour les lire en cas de coup de mou, c’est réconfortant comme un chocolat chaud (après… soucis que j’ai avec le chocolat chaud : parfois j’ai pas du tout envie de tout ce sucre ^^ mais là c’est très très court donc ça passe tout seul ^^ mais je pense qu’enchaîner les tomes me feraient frôler l’overdose de sucre, de la même façon que la série que j’ai enchaînée un poil trop vite xD)
~~ Always ~~
17 janvier 2023 à 11 h 10 min #187100O’Cahan
- Exterminateur de Sauvageons
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Dernièrement, j’ai particulièrement apprécié deux BD :
Tunnels, Rutu Modan (2020) : comment parler d’archéologie (un peu : à la recherche de l’Arche d’alliance^^), du conflit israélo-palestinien (beaucoup) et des liens familiaux d’une façon à la fois totalement virtuose et légère.
Le Gang Mazda, intégrale 1 (2015 ; réédition de 1988-1992) : BD méta sur trois dessinateurs hauts en couleur et leurs déboires dans leur atelier un peu miteux. J’ai surtout apprécié le premier tome qui m’a beaucoup fait rire, les deux suivants de l’intégrale font un peu redite, à mon sens.
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Cette réponse a été modifiée le il y a 8 mois et 2 semaines par
O'Cahan.
please mind the gap between your brain and the platform
24 janvier 2023 à 11 h 55 min #187275Nymphadora
- Vervoyant
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Peau d’homme, de Hubert et Zanzim
Une BD qu’on ne présente plus tant elle a gagné de prix en tout genre à sa sortie… Mais ils sont sacrément mérités ! Visuellement, quel petit bijou, j’en ai pris plein les yeux dans cette Florence revisitée. Et surtout, quelle joie de découvrir cette histoire ! Nous suivons Bianca, qui récupère une « peau d’homme » : en l’enfilant, elle devient un homme, Lorenzo. Cela va lui permettre d’apprendre à connaître son fiancé, mais surtout lui ouvrir les yeux sur la condition des femmes, et sur l’homosexualité, face à la bigoterie et face au patriarcat. Une histoire sur la tolérance et la rébellion nécessaire face aux dogmes, évidemment hyper actuelle, à mettre entre toutes les mains.
~~ Always ~~
31 janvier 2023 à 16 h 03 min #187541Amarei
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- Posts : 441
Et voilà mes lectures graphiques du mois de janvier.
Annie Sullivan et Helen Keller de Joseph Lambert
Le livre commence quand Annie Sullivan est engagée pour éduquer Helen Keller alors âgée de 6 ans, sourde et aveugle. La fillette communique difficilement avec son entourage comme on peut l’imaginer et n’a jamais reçu d’éducation. Elle ne supporte pas non plus qu’on la touche. Annie Sullivan, elle-même orpheline malvoyante, va peu à peu réussir à gagner la confiance d’Helen et lui apprendre à communiquer d’abord en épelant les mots à l’aide de signe. Il s’agit d’une histoire vraie.
J’ai beaucoup aimé ce livre et notamment la façon dont l’auteur a illustré le point de vue d’Helen. Je suis un peu restée sur ma faim car j’aurais voulu avoir plus de détails et voir la suite de la vie des personnages. Mais c’est une impression que j’ai souvent avec les bandes-dessinees.
Notre frère de Marion Canevascini
Il s’agit d’un court récit illustré dans lequel une enfant raconte l’impact de la maladie de leur grand frère (schizophrénie ?) sur elle et sa petite soeur. Le livre se lit très vite ce qui ne l’empêche pas d’être touchant. Centré sur le ressenti des deux petites sœurs il ne détaille pas la maladie en elle-même qui n’est jamais nommée. Les personnages n’ont pas de noms non plus. Il est très bien illustré avec des dessins noirs et blancs.
“Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux.” JR.
10 février 2023 à 17 h 00 min #187831Jon
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Le château des animaux, T1 et 2, Dorison&Delep
Des gens en ont déjà pas mal parlé, une réflexion sur la société / la dictature / la résistance et la désobéissance. J’ai pas grand chose à ajouter, les dessins sont beaux, le sujet est intéressant, les personnages sont sympathiques (enfin, les gentils :p ), c’est peut-être un peu lent à mon goût mais il faut que je lise le T3 pour voir si ça avance un peu :pCastle Swimmer (Webtoon), S1, Wendy Lian Martin
Première saison d’un webtoon un peu mimi qui se passe sous l’océan, et dans lequel une créature, le « beacon », est destiné à accomplir les prophéties d’un peu tous les peuples sous-marins. Honnêtement c’est mignon mais c’est un peu long et il ne se passe pas grand chose, y’a des réflexions sur le sacrifice, l’éthique, est-ce qu’on peut tuer une personne pour sauver toute une ville, etc, mais ça aurait mérité un rythme un peu plus soutenu.Purple Hyacinth (Webtoon), S1, Ephemerys&Sophism
Une grosse recommandation de Babar, je m’y suis mis et j’en en effet tout de suite accroché !
Le pitch est simple et efficace : dans une ville d’ambiance fin XIXe, on suit Lauren, une policière ex-inspectrice capable de savoir quand quelqu’un ment, qui n’arrive pas à arrêter d’enquêter sur un attentat qui a eu lieu des années auparavant et sur l’organisation terroriste qui en est responsable ; et Kieran, le meilleur assassin de ladite organisation.
Honnêtement ça se lit tout seul, l’intrigue est bien menée, dynamique, avec des moments intenses d’action et des respirations de détente et d’humour (les collègues de Lauren en particulier sont adorables). Les personnages sont attachants, avec leurs failles (et leur beauté) (tout le monde est très beau).
J’aime beaucoup également le style, et la construction des « planches », c’est très beau, l’ambiance est vraiment immersive ; mention spéciale pour la bande son, qui va avec les épisodes, belle utilisation du format webtoon qui permet de nous immerger encore plus dans cet univers le temps de l’épisode <3
Je vais probablement enchaîner sur la saison 2, j'ai à la fois envie d'avoir la suite de l'intrigue (on est quand même dans une enquête !) et de continuer à voir l'évolution des personnages 🙂18 février 2023 à 21 h 44 min #188162Lapin rouge
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Aro Satoe, (Théodore Poussin, t. 14), Franck Le Gall. Théodore Poussin est une série débutée en 1987 et menée à un rythme assez soutenu jusqu’en 2005, avant une longue interruption. Avec un trait assez fidèle à la tradition Dupuis (dans le sillage de Franquin), Le Gall y conte les aventures exotiques d’un jeune Dunkerquois parti courir l’aventure dans les mers du Sud-Est asiatique des années 20-30. Les personnages y sont complexes, les quêtes rarement couronnées de succès, et on y éprouve plus de nostalgie et d’amertume que de triomphes. Le personnage de Poussin est assez fade, mais cela met d’autant plus en relief les extraordinaires personnages secondaires (qu’on a peine à qualifier ainsi), à commencer par l’énigmatique M. Novembre. On compare souvent cette série aux romans de Conrad, et ce n’est pas usurpé. Elle m’a aussi parfois fait penser à Corto Maltese. Bref, j’aime beaucoup.
Depuis 2005, aucun nouvel album, et voilà qu’arrive en 2018 Le Dernier Voyage de l’Amok. Je me suis précipité, et je suis resté sur ma faim, plutôt déçu. Cinq ans plus tard, Aro Satoe renoue avec la grande époque. Le dessin se fait plus hachuré, plus en clair-obscur, et les personnages féminins, un peu délaissés jusqu’ici, gagnent le devant de la scène. J’espère que c’est l’amorce d’un renouvellement fécond dans la continuité qualitative !They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.24 février 2023 à 10 h 03 min #188322MELT527
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Après une (ou plusieurs) chaleureuse recommandation, j’ai lu Voleuse de Lucie Bryon.
C’est une mignonne BD d’une autrice française. Je peux pas dire que ça a changé ma vie mais c’était tout mignon, feel good et une jolie distraction entre deux lectures plus sérieuses.
On suit Ella, lycéenne, qui se réveille un lendemain de fête avec la gueule de bois et un sac rempli d’objets qui ne lui appartiennent pas.
Décidée à corriger sa bourde, elle va se lancer dans une aventure à la Ocean 11 pour rendre ni vu ni connu ses petits larcins à leurs propriétaires légitimes.
J’ai eu du mal avec le dessin au début, mais l’histoire se lit assez vite et les personnages sont attachants, que ce soit l’héroïne Ella, Madeleine ou les autres personnages secondaires. Ils ne sont pas parfaits mais ils sont vrais, c’est tout ce qu’on leur demande.
Je recommande assez cette lecture pour ceux qui veulent sourire, j’aurais bien aimé avoir une si jolie aventure quand j’étais lycéenne !
J’ai lu également le manga en deux tomes Le Roi Cerf de Taro Sekiguchi avec l’intention de regarder l’animé ensuite. C’était très sympa, très Princesse Mononoké pour ceux à qui ça parle.
Un manga en 2 tomes qui a retenu mon attention à cause du film d’animation adapté du roman éponyme (qui donnera à son tour le manga).
L’histoire est prenante et émouvante, presque épique. Nous suivons avec émotion le héros qui s’attache à une petite fille, seuls rescapés d’un massacre mystérieux. Sur fond de politique dans un monde fictif assez proche de l’ère Edo, une pandémie menace la population et notre héros semble être le seul immunisé. A la fois espoir de guérison et menace pour un roi, il devra fuir ou se battre pour protéger sa nouvelle famille.
Le dessin est assez simple, lisible et le scénario un brin entendu mais retient l’attention tout de même. Je recommande vivement !-
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MELT527.
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MELT527. Raison: ajout Le Roi Cerf
MELT527
La lecture est une invitation à l'oisiveté ; l'oisiveté, la mère de tous les vices. Donc, la lecture est un vice. J'étais très vicieux. Robert Brisebois24 février 2023 à 10 h 40 min #188326DNDM
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Ha Voleuse je l’ai lu aussi il y a quelques mois, mais je crois ne pas en avoir parlé ici. C’était pas mal, mais typiquement le genre de BD dont j’avais trop entendu parler avant de l’ouvrir, et dont j’attendais trop – alors qu’au final c’est une histoire sympatoche mais pas révolutionnaire.
De mon côté, j’ai lu La Guerre de Catherine, roman de Julia Billet, qu’elle a elle-même adapté en BD avec Claire Fauvel au dessin.
Une histoire que l’on connait avant d’avoir ouvert le livre : une jeune fille juive contrainte de se cacher pendant la seconde guerre mondiale. Et oui, c’est très classique – mais ça ne l’empêche pas pour autant d’être très touchante. On suit Rachel Cohen, jeune juive passionnée de photographie, qui va être contrainte de se faire appeller Catherine Colin et de changer régulièrement de lieu de résidence pour échapper aux rafles. De la guerre, on ne verra quasi rien – à peine un blessé de guerre, et deux allemands. Mais la menace est là, permanente, et c’est très bien restitué. Au final, un livre très humain, avec un personnage de jeune fille qui devient jeune femme, prend des responsabilités, s’ouvre au sentiments, dans un contexte difficile et dangereux. Assez touchant. Prix Artémisia de la fiction historique 2018, Fauve Jeunesse au festival d’Angoulême 2018.
Pour continuer en BD jeunesse, avec une héroïne un peu plus jeune et plus contemporaine (ça se passe pendant l’été entre son CM2 et sa 6e), Les carnets de Cerise: le livre d’Hector. (Fauve jeunesse 2014 à Angoulême, tiens, j’avais pas fait gaffe)
Le tome 2 d’une série de BD mettant en scène Cerise, jeune fille révant d’être romancière, qui s’amuse à résoudre les mystères de son patelin. On est dans une BD qui reprend les codes de la littérature policière, avec un mystère à résoudre, mais le mystère en question est de base très enfantin (« Pourquoi cette vieille dame triste emprunte t-elle, chaque semaine, le même livre à la bibliothèque? »). Et au final, c’est plein d’émotions, avec un mystère principal mignon comme tout, et des relations entre personnages (tous féminin, tiens, maintenant que j’y pense, pas un seul personnage masculin vivant dans cette BD) bien explorées dans les sous-intrigues.
D’excellentes BD si vous cherchez des cadeaux pour des jeunes filles (ou de jeunes garçons, voir même de vieux garçons, ça marche aussi).
Tant que j’y suis, ajoutons que Le Grimoire d’Elfie, dont je parlais en 2021 :
Et je n’en ai pas parlé ici, mais la série Le Grimoire d’Elfie, d’Audrey Alwett, Christophe Arleston & Mini Ludvin, est très réussie. Trois sœurs orphelines (dont deux mineures) qui s’improvisent bibliothécaires itinérantes sur les routes de France, un grimoire magique, des enquêtes avec des enjeux à hauteurs d’enfants, beaucoup d’émotion… Y’a tout ce qu’il faut pour plaire à des publics enfants ou jeunes ados, mais ça marche aussi à fond sur les adultes qui veulent retomber en enfance le temps de quelques pages.
est complêtement pompé sur la formule des Carnets de Cerise, mais avec du fantastique mignon à la place des enquêtes réalistes mignonnes, mais c’est pas grave, c’est très bien fait également.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/24 février 2023 à 11 h 34 min #188333MELT527
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C’était pas mal, mais typiquement le genre de BD dont j’avais trop entendu parler avant de l’ouvrir, et dont j’attendais trop – alors qu’au final c’est une histoire sympatoche mais pas révolutionnaire.
Oui, c’est le côté pervers de trop se mettre au courant, on se retrouve avec des attentes de fou parce que les influenceurs encensent le livre et on est limite plus déçu quand on le fini. ça l’a fait pour Ces jours qui disparaissent par exemple et Voleuse effectivement. Autant, j’ai envie de dire que ce n’est pas trop grave pour une BD qui prend 30 min – 1 h à lire mais les romans c’est pire.
MELT527
La lecture est une invitation à l'oisiveté ; l'oisiveté, la mère de tous les vices. Donc, la lecture est un vice. J'étais très vicieux. Robert Brisebois2 mars 2023 à 15 h 21 min #188505Amarei
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Voici mon unique lecture graphique de février :
– Paradise de Benoit Sokal illustré par Bingono.
Il y a également un jeu vidéo auquel je n’ai pas joué. L’histoire est à priori la même dans la BD que dans le jeu : une jeune femme voyage en Afrique. Elle a un accident qui la rend amnésique. Elle ne sait plus qui elle est ni ce qu’elle était venu faire ici. En revanche, elle se rend vite compte qu’elle est poursuivie et se découvre un lien particulier avec une panthère. En cours de route elle apprend peu à peu qui elle est mais je ne veux pas vous spoiler. Si vous avez joué aux jeux de Sokal comme Syberia ou L’Amerzone vous ne serez pas dépaysés : le personnage principal voyage dans une Afrique imaginaire, on croise des animaux étranges dans le décor … La recette est plus ou moins la même. Globalement, j’en garde une impression moyenne. Le dessin comme le scénario ne sont pas ultra originaux ou intéressants. Je n’ai pas trouvé ça vraiment mauvais non plus.Je me demandais : si je veux parler d’albums jeunesse c’est aussi ici ou bien il y a une discussion ailleurs ?
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Cette réponse a été modifiée le il y a 7 mois par
Amarei.
“Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux.” JR.
2 mars 2023 à 15 h 36 min #188507DNDM
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si je veux parler d’albums jeunesse c’est aussi ici ou bien il y a une discussion ailleurs ?
Pour l’instant tout est ici, le jour où il y aura plus d’activité dans cette section on pourra éventuellement séparer les choses, mais pas trop de raison de le faire pour l’instant (sauf si tu veux faire un topic sur un(e) auteur(rice) ou sur une oeuvre précise).
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/13 mars 2023 à 10 h 32 min #188905Jean-Rémy
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Depuis le temps que je veux le faire, je me décide enfin à parler bd ici. Pour bien commencer sans prendre de risque, je pars sur une série assez connue qui a la bonne idée d’être terminée : si vous voulez la découvrir, vous savez au moins que vous en verrez le bout.
Ralph Azham, par Lewis Trondheim
Dans le monde de Tanghor, certains enfants sont bleuis par la double-lune et acquièrent ainsi un pouvoir. Ceux-ci peuvent prendre diverses formes, et les enfants bleuis sont envoyés à l’Oracle d’Astolia, la capitale du royaume, pour trouver l’Élu qui éliminera l’infâme Vom Syrus. Bien que bleui, Ralph a été refusé par l’envoyé de l’Oracle. Il faut dire que son pouvoir n’est pas très utile au roi : il sait combien les gens ont d’enfants. Maintenant adulte, ce refus et son cynisme ont fait de lui le paria du village. Village qui va bientôt subir une attaque de la horde de Vom Syrus, pour leur plus grand malheur.
Voilà en quelques mots le point de départ de cette série d’heroic fantasy. De manière classique pour ce type d’histoire, on y trouve des pouvoirs et des combats, de l’aventure et de l’humour. Scénario et dessin sont menés par Lewis Trondheim, accompagné de son épouse Brigitte Findakly aux couleurs. Comme (presque) toujours avec Trondheim (Lapinot, Donjon,…), les personnages sont des animaux anthropomorphes et l’humour bien présent mélange surtout sarcasmes et ironie.
Série en 12 tomes divisée en deux « époques », des rebondissements, des questions qui s’ouvrent tout au long des différents tomes mais qui trouvent toujours leurs réponses, je vous la conseille sans hésitation. Relu récemment, j’ai encore passé un très bon moment.
13 mars 2023 à 22 h 07 min #188966Lapin rouge
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Ralph Azham est une excellente série (mais j’aime quasiment tout ce que fait Lewis Trondheim, donc je ne suis pas très objectif). Beaucoup d’action, mais aussi des réflexions sur le Pouvoir (un peu comme ce que dit GRRM à propos du LotR : une fois que le héros se retrouve à la tête du royaume après avoir vaincu le Grand Méchant, comment affronte-t-il les décisions à prendre ?), sur l’amitié, l’amour, la renonciation à ses espérances. C’est souvent drôle, mais l’humour n’est pas parodique ni condescendant. J’ai l’impression que Trondheim a voulu sa propre saga de fantasy, sans son habituel compère Sfar, et qu’il l’a créée avec une certaine fraîcheur qui se ressent à la lecture.
They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.22 mars 2023 à 10 h 33 min #189181Nymphadora
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J’ai lu la bande-dessinée Un rêve de renard de Minna Sundberg
Bébé-renard, gardien des aurores boréales, provoque accidentellement une fissure entre notre monde et l’au-delà pendant que ses parents ne regardent pas. Hannu et son chien Ville (qui change de forme à chaque chapitre) vont alors devoir se lancer dans une quête pour sauver les âmes de leur village, bon gré mal gré, en passant d’un rêve de bébé-renard à l’autre.
Au début, la BD m’a emportée, je l’ai trouvée charmante. J’ai adoré le dessin et la colorisation, Ville est trop choupi et il se change en plein d’animaux choupis. Mais, arrivée au quart de cette brique (600 pages quand même), j’ai commencé à me lasser : les aventures s’enchaînent sous forme de copier-coller et le personnage principal, Hannu, est insupportable (et grossophobe). On est dans un conte, on pourrait s’attendre à ce qu’il évolue et grandisse d’une aventure à l’autre, mais non, il reste rageux tout au long de l’histoire. Mention spéciale à l’aventure « boomer » où on doit aider un ado dépressif à revenir au village et où le mec lui en colle une, et dont la morale est « nan mais les ados c’est toujours dépressif et relou, on va pas les écouter quand même ». Même Ville le chien a fini par me soûler à la fin à chouiner tout le temps (pourtant il partait vraiment gagnant juste parce que c’est un animal mignon xD). Je suis déçue parce que la BD avait tout pour me plaire sur le papier, mais vraiment, je ne comprends pas le principe d’un conte où ton héros hait le monde, doit le sauver bon gré mal gré… et n’apprend finalement pas à aimer le monde. Restent quand même de jolis dessins (et une couverture absolument sublime !).
L’avis de Crys est nettement meilleur et celui, plus mitigé, de DNDM est plus proche du mien je crois.
~~ Always ~~
3 avril 2023 à 11 h 02 min #189812Nymphadora
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Dans la tête de Sherlock Holmes, tome 1 : L’Affaire du Ticket Scandaleux, partie 1, de Cyril Lieron et Benoit Dahan
Une BD au style graphique sublime, foisonnant de détails. On se délecte d’une enquête de Sherlock Holmes, suivant les fils des indices visuellement autant qu’intellectuellement. C’est amusant, intrigant, on retrouve l’essence de ce bon vieux Sherlock et du docteur Watson… et là pouf, ça s’arrête ! Enorme frustration : j’avais certes vu qu’il y avait un second tome à la BD mais je pensais qu’il s’agissait d’une autre enquête. En fait non, on s’arrête en plein milieu de l’enquête, sans le fin mot de l’histoire (et autant dire que quand je mettrai la main sur le tome 2 j’aurai tout oublié). La BD fait 48 pages (ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille, je la trouvais bien légère cette BD pour toute une enquête de Sherlock xD). Ils ne pouvaient pas faire une BD entière de 100 pages sans découper les choses à la truelle ?! Ca m’a énormément agacée !
~~ Always ~~
7 avril 2023 à 22 h 03 min #190039DNDM
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Banana Sioule tomes 1 et 2 (sur 3 prévus, si j’ai bien suivi).
Le dernier projet de Michaël Sanlaville (l’un des co-auteurs de Lastman, le type qui a adapté avec brio San-Antonio en BD…). Un « shonen à la française » dans lequel on suit une fille de ferme qui découvre par hasard la sioule, jeu de balle hyperviolent où tous les coups sont permis, et qui se révèle évidemment être incroyablement douée.
Pas totalement convaincu. Faudra attendre le tome 3 pour un avis définitif, mais là je n’arrive pas trop à entrer dans ce monde plus ou moins contemporain (vaguement futuriste?) où on risque sa vie à chaque match de sioule, mais où en même temps c’est le jeu le plus populaire de la planète, avec des joueurs stars. J’arrive pas à suspendre suffisament mon incrédulité pour y croire, en fait, j’arrive pas à passer outre le fait que dès le premier match 90% de l’équipe devrait, selon toute logique, se retrouver dans un état l’empéchant à tout jamis de rejouer à ce jeu (voir de marcher). Oui, les joueurs ont clairement des capacités physiques au-delà de ce que l’on peut considèrer comme naturel, oui c’est du manga… Nan, j’arrive pas trop à entrer dedans. Ajoutez à cela des dialogues un peu plats, des persos trop nombreux et pas assez développés, et des choix scénaristiques qui me laissent perplexe de façon générale… Bref, pas convaincu pour l’instant, même pour de la lecture « débranche ton cerveau et amuse-toi ». Avis définitif quand le tome 3 sera sorti.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/8 avril 2023 à 9 h 40 min #190054Eridan
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Banana Sioule tomes 1 et 2 (sur 3 prévus, si j’ai bien suivi).
Lu aussi (et oui, c’est une trilogie).
J’ai un peu les mêmes réserves que toi. La sioule est trop dangereuse pour être réaliste. Dans Lastman, ça passait parce qu’on partait sur des jeux présentés comme moins violents, moins risqués, où la violence et la mort étaient l’exception plutôt que la règle … et surtout parce que le récit prenait le temps de nous montrer une société totalement corrompue, où les codes moraux étaient en plein naufrage de tous les côtés et où tout le monde (participants, commentateurs, organisateurs, et surtout spectateurs) en tiraient un profit. Cette fois, c’est différent : notre fenêtre d’entrée dans l’univers est un groupe de jeunes gens, équilibrés et sympa, complètement extérieur au monde de la sioule à l’origine (on dirait même qu’ils ne savent pas que ça existe) … Pas de raison de croire que la société déraille donc. Et à côté de ça, le monde de la sioule est dans une surenchère permanente d’excès, de violence et de règles complètement tordues. Ça crée une sacrée dissonance !
Ceci étant dit, perso, j’accroche gentiment. C’est une histoire simple, avec des thèmes simples, qui doit se raconter dans un format réduit : 3 tomes. (et pas moyen de jouer les prolongations ! ^^)
Les personnages sont nombreux et sous-exploités, mais ce n’est pas nécessaire qu’ils soient tous profonds et développés pour moi … On ne peut pas parler de tout le monde quand on veut finir son histoire … Les perso restent du coup très classiques : certains sont des figurants (les amis d’Héléna) d’autres des clichés (le père !), d’autres apportent des thématiques sympa quoiqu’assez classiques (le petit ami, le rival). Le monde de la sioule évoque évidemment les dérives du monde sportif et de la mentalité shonen : on adore les héros, mais en même temps, ce sont des tarés inconscients qui ne s’en sortent que s’ils ont de la chance ! C’est peut-être assez attendu et convenu, le scénario ne se démarque pas tant par l’originalité ou le traitement des thématiques. Il y a quand même des choses à en tirer : l’outrance, l’inventivité visuelle et l’art du cadrage de l’action. 😉
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