AFFC 22 – Le Faiseur de Reines

Forums Le Trône de Fer – la saga littéraire Au fil des pages AFFC 22 – Le Faiseur de Reines

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    Worgen Stone
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    AFFC 22 – Le Faiseur de Reines
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 21, Brienne IV AFFC 23, Arya II

    « Le Faiseur de Reines » est un écho du « Faiseur de Rois », surnom de Criston Cole qui nous a été présenté dans le chapitre intitulé « Le chevalier souillé ». Le faiseur de reines serait donc son homologue Arys du Rouvre, un autre chevalier de la Garde Royale ?

    « Je vois que faire des reines vous excite, ser, mais le loisir nous fait défaut pour la bagatelle »

    Non pas, car il nous est présenté par Arianne Martell. La traduction devrait en être « La Faiseuse de Reines », ce qui serait cohérent avec la version originale « The Queenmaker ». Malheureusement la référence à Criston Cole et le parallèle entre les deux chevaliers seraient perdus.

    Les faits

    Arianne Martell réunit un groupe de conspirateurs autour d’un objectif avoué : couronner Myrcella Baratheon Reine des sept couronnes. Elle espère ainsi susciter un soulèvement de Dorne en sa faveur, provoquer une guerre contre le Trône de Fer et faire libérer ses cousines, emprisonnées par le Prince Doran. Elle recrute donc son amant, Arys du Rouvre, et ses plus proches amis ainsi que l’énigmatique chevalier Gerold Dayne, afin d’enlever la princesse royale.

    Nous suivons le groupe depuis les dunes, jusqu’à la Sang-vert où il est appréhendé par les gardes de Doran Martell conduits par leur capitaine, Areo Hotah. Cette arrestation ne se passe cependant pas sans incidents : la petite fille est blessée, le garde royal tué et Gerold Dayne parvient à prendre la fuite.

    Le chapitre est raconté du point de vue d’Arianne Martell, émaillé de références à la culture, l’histoire et la géographie de Dorne et truffé de ses souvenirs et de l’amertume qu’elle ressent à s’imaginer être prochainement dépossédée de ses droits sur la principauté en faveur de son frère Quentyn.

    Dorne

    Nous avons commencé à découvrir Dorne à travers le regard du capitaine Areo Hotah, originaire de la cité libre de Norvoss, puis Lancehélion grâce à Ser Arys du Rouvre. C’est maintenant une native qui nous parle de ce pays qu’elle est appelée à gouverner.

    Dorne mêle des ethnies, des héritages et des cultures différents : les Premiers Hommes, les Andals et les Rhoynars. Le voyage d’Arianne sera l’occasion d’approfondir le sujet, mais aussi d’en savoir un peu plus sur sa famille.

    A travers les souvenirs d’Arianne, on en apprend davantage sur son frère aîné, Quentyn, qu’on ne rencontrera que bien plus tard. Il a passé, en dépit du refus de sa mère, son enfance chez Lord Ferboys comme otage, en compensation d’une « dette de sang ». Et à présent il se livre, dans le plus grand secret, à un projet étrange.

    On apprend également l’existence d’une nouvelle Aspic des Sables, Sarella.

    L’héritage Rhoynar

    Arianne rêvasse en regardant les étoiles et en particulier une constellation qui évoque son ancêtre Nymeria et ses dix mille navires. Elle raconte à Myrcella sa double ascendance, celle de la reine Rhoynare et celle du seigneur Martell qu’elle épousa.

    Une fraction du peuple de Nymeria, les orphelins de la rivière, forment une culture à part. Ils adorent la Mère Rhoyne et entretiennent des relations suivies avec les Cités Libres avec lesquelles ils commercent à Bourg Cabane. Ensuite, ils remontent la rivière et ses affluents, notamment le Fléau, et le Voi (le Vaith).

    Le désert et les dunes

    Les affluents de la Sang-vert permettent de se rapprocher de certains châteaux, mais celui qui veut se rendre à Denfert ou au Grès s’expose à une traversée que l’on peut imaginer extrêmement pénible quand on sait qu’elle est plus longue que celle qu’endurent Arianne et sa compagnie.
    Dans les dunes, il fait froid la nuit, caniculaire en journée, la Conquête de Dorne ne laisse aucun doute là-dessus. On y trouve des animaux vénimeux, notamment des serpents : la Vipère Rouge et des Aspics des sables (Tyerne et Sarella) et d’autres créatures intéressantes :

    « « I was weaned on venom, Dalt. Any viper takes a bite of me will rue it. » Ser Gerold vanished through a broken arch. »
    La traduction des propos de Gerold Dayne est :
    « — J’ai été sevré avec du venin, Dalt. Qu’une vipère s’avise de me mordre, et elle s’en repentira. »
    mais « weaned on » peut se traduire, plus précisément par faire en sorte que (quelqu’un) voie, utilise ou expérimente (quelque chose) souvent, surtout depuis un jeune âge.

    J’imagine qu’il s’agit de nous amener à nous interroger sur les relations de Gerold Dayne avec Oberyn Martell.

    Plus loin, dans le chapitre et dans le désert, on parlera (ou pas) de scorpions et de dragons.
    C’est un chapitre qui explore les relations de Dorne avec le Trône de Fer, principalement lorsqu’il fut occupé par la dynastie Targaryen.
    On y évoque la conquête du jeune Dragon, à plusieurs reprises. Les lecteurs qui se sont intéressés aux guerres Dorniennes n’auront pas manqué de relier certaines références à des événements précédant le rattachement de Dorne aux Sept couronnes. Ainsi les châteaux de Denfert et du Grès ont été le siège d’événements bien particuliers.

    Le complot d’Arianne Martell

    Les conspirateurs

    Pour enlever la princesse Myrcella, Arianne a corrompu le bouclier juré de l’enfant : Ser Arys du Rouvre dont elle a fait son amant, lui promettant qu’une fois sur le Trône, la petite Reine leur donnera la permission de se marier s’il en font la demande.
    Elle s’est également entourée d’autres chevaliers d’élite : ser Gerold Dayne, réputé être l’homme le plus dangereux de Dorne et ser Andrey Dalt.
    C’est en sa compagnie et celle de Sylva (Santagar, l’héritière de Bois-moucheté) que l’heritière de Dorne se présente au lieu de ralliement, où le joyeux Garin des orphelins de la Sang-vert, son frère de lait, les a précédés de quelques heures.
    Tous y rejoignent Gerold Dayne (un chevalier des Météores, que les hommes appellent Sombre astre), arrivé dès la veille pour attendre, dans les ruines de Roche Panachée, ser Arys du Rouvre, accompagné de la petite fille qu’il a convaincue de l’accompagner.

    « Drey s’était prononcé en faveur d’une troupe plus nombreuse, mais le risque d’éveiller une attention malvenue avait fait écarter cette option, sans compter celui de trahison qu’aurait doublé l’adjonction de tout complice supplémentaire. »

    Arianne se limite donc, prudemment, à Drey et Sylva Mouchette, qui sont ses amis les plus proches (n’étant Tyerne, actuellement emprisonnée pour incitation à la révolte) et Garin qu’elle connaît depuis leur plus tendre enfance. Elle les choisit pour l’affection et la confiance qu’elle leur porte.

    Cependant, aucun n’a d’aptitude ou d’avantage particulier pour participer à cette équipée, n’étant le chevalier des Météores. Or, il n’appartient pas à son cercle intime. Ni ses amis, ni Du Rouvre, ne semblent l’apprécier et la petite fille semble également mal à l’aise, encore plus qu’avec les autres inconnus.

    « Après son départ, les autres échangèrent des coups d’œil en dessous. « Pardonnez-moi, princesse, dit Garin tout bas, mais cet individu ne me revient pas. (…)
    — Nous avons besoin de lui, leur rappela Arianne. Il se pourrait que son épée nous soit utile, et son château,
    assurément. »
    Elle justifie donc la présence de Gerold Dayne par le fait que son épée (laquelle, au fait ?) et son château seront peut-être utiles.

    « « We need him, » Arianne reminded them. « It may be that we will need his sword, and we will surely need his castle. »
    « High Hermitage is not the only castle in Dorne, » Spotted Sylva pointed out, « and you have other knights who love you well. Drey is a knight. »»

    /will surely/ a en effet plusieurs occurrences où il exprime une très forte probabilité, mais quand même pas une certitude.   Il est
    utilisé pour montrer que vous êtes presque certain de ce que vous dites et que vous voulez que les autres soient d’accord avec vous.

    La destination finale de l’équipée ne semble donc pas être le château de Haut-Hermitage, fief de Gerold Dayne.

    Les relations entre Dayne et du Rouvre sont encore pires et aggravées par l’animosité historique entre Dorniens et habitants du Bief.

    « depuis plusieurs milliers d’années, les Dayne ne se sont pas privés de tuer des du Rouvre. »

    « S’il me décoche une pareille œillade quand Arys sera là, nous aurons du sang sur le sable. Le sang duquel des
    deux, elle n’aurait su dire. La tradition voulait que les chevaliers de la Garde Royale fussent les plus fins bretteurs des Sept Couronnes…, mais Sombre astre était Sombre astre.»

    Quelle est la nature exacte des relations entre Arianne et Gerold ?

    « she had looked at them from a closer vantage and she knew that they were purple »
    Traduction proposée : elle l’avait examiné dans une situation plus proche et elle savait qu’ils étaient violets.
    Auraient-ils été amants ? La notion de proximité (closer) est perdue dans la traduction.
    Leur échange après que Dayne se soit isolé laisse entendre qu’ils ont une certaine proximité et à deux reprises, il s’est approché discrètement très près d’elle sans qu’elle semble s’en formaliser. En outre, ils usent d’un vocabulaire plutôt familier l’un avec l’autre.

    Arianne se fait la réflexion qu’elle « n’aurait jamais dû l’emmener », ce qui me donne à penser que, peut-être, ser Gerold s’est plus ou moins imposé, éventuellement en misant sur l’attirance qu’éprouve la Princesse pour lui.

    Arianne aime à s’imaginer très populaire, séduisante et d’un abord facile. Il doit sans doute y avoir une raison pour laquelle son père lui a confié la responsabilité des hôtes de marque et l’organisation des fêtes. Il est cependant possible qu’elle se leurre à propos de son charme qu’elle estime bien supérieur à l’attrait que ses amis pourraient trouver à se faire bien voir de la princesse héritière.

    « Je suis le prince de Dorne. Les gens recherchent ma faveur.»
    Doran Martell, la Princesse en la Tour

    « Elle, on l’adorait, à Dorne, tandis que l’on y connaissait peu Quentyn. Aucune compagnie de reîtres au monde ne changerait cet état de fait.»
    Dans sa vision du monde, les motivations sont principalement basée sur la sympathie.

    Le plan

    Arianne s’est approprié l’idée de son oncle Oberyn de couronner Myrcella. Elle en a vraisemblablement eu connaissance via Tyerne. Elle y voit le moyen de déposer son père, le Prince Doran et de s’accaparer le pouvoir, ce qui lui permettra de libérer ses cousines.

    Ce plan nous sera révélé au fur et à mesure en même temps qu’aux participants.

    Dès son arrivée, Arys tente d’en savoir plus. En vain.
    « — Quelques jours, voilà tout ce dont nous avons besoin. Passé ce délai, la princesse sera hors de la portée de mon père.
    — Où ? » Il l’attira plus près de lui et, du bout du nez, lui fourragea le cou. « Il serait temps que vous m’informiez du reste de votre plan, ne croyez-vous pas ? »
    Elle se mit à rire en le repoussant. « Non, il est seulement l’heure de repartir. »

    Il n’est d’ailleurs pas le seul.
     « Ser Arys, quel est donc ce lieu, et qui sont ces gens ? » (…) « — La princesse Arianne emmène Votre Grâce dans un endroit où vous serez en sécurité, lui affirma ser Arys.» 

    C’est enfin grâce à Gerold Dayne, qui semble prêcher le faux pour connaître le vrai, que nous en saurons davantage. Arianne ne réagit pas spécialement quand il parle de venger la mort d’Elia et d’Oberyn. Puisque nous avons accès à ses pensées, nous savons que sa motivation est de faire valoir ses droits sur Dorne, et de se venger pour les affronts qu’elle s’imagine avoir subis de la part de son père et de son frère Quentyn.
    Gerold Dayne la provoque (et peut-être même l’informe), en mentionnant les risques les plus évidents qu’elle encourt : Myrcella pourrait être tuée, ainsi qu’Arys du Rouvre et Arianne risque de déclencher non seulement une guerre contre le Trône de Fer mais aussi une guerre civile, ce dont elle n’est pas consciente.

    Nous savons par les chapitres précédents que Dorne est un pays divisé :
    Doran :  « Vous avez entendu le cri de la rue, la virulence des sommations que mon petit peuple m’adressait d’avoir à convoquer mes piques. La moitié de ma noblesse est d’accord avec lui, j’ai peur.»  (Le chevalier souillé)
     « Une fois que j’aurai couronné Myrcella et libéré les Aspics des Sables, Dorne se ralliera comme un seul homme à mes bannières. À la rigueur, les Ferboys se déclareraient pour Quentyn, mais ils ne constituaient à eux seuls aucune menace. S’ils prenaient le parti de Tommen et des Lannister, elle les ferait anéantir des racines aux branches par Sombre astre.» 

    Sept cavaliers en chemin vers la gloire

    Roche Panachée

    Le groupe part de Roche Panachée, un endroit peu connu, que son oncle Oberyn lui a fait découvrir, en compagnie de deux de ses filles et de Garin.
    C’est Arianne qui y emmène Sylva et Drey (qui aurait pu être le premier de ses amants et en a peut-être fait partie).

    « Quel endroit magnifique ! » s’émerveilla Drey (…) « Comment en avez-vous eu connaissance ? » 

    Gerold Dayne les y attend. Comment connait-il l’endroit ? Est-ce également le Prince Oberyn qui le lui a fait découvrir ? A-t-il été son écuyer ?

    Ils traversent donc le désert, de nuit, pour rejoindre – surprise ! – d’autres amis.
    « Elle avait des amis parmi les orphelins de Bourg-Cabanes »  en compagnie desquels le périple se poursuivra en bateau.
    Mais c’est seulement après avoir subi des heures de cavalcade qu’Arianne apprend à Myrcella qu’ils vont rejoindre la Sang-vert, leur première étape.

    Ensuite de quoi, ils font une halte pour se restaurer alors que le soleil commence à poindre et Gerold Dayne la presse de hâter l’allure.
    Après avoir traversé une maigre tranche des terres arides, l’équipée touche à sa fin alors que le soleil commence à taper fort (en particulier sur Arys du Rouvre) qui refuse de voiler son visage.

    « La suite du programme ne devrait plus être qu’une flânerie sans problèmes, songea-t-elle, vers l’amont de la Sang-vert puis sur toute la partie du Vaith qu’une embarcation menée à la perche peut emprunter. La lenteur du voyage lui donnerait suffisamment de temps pour préparer Myrcella à tout ce qui devait advenir. Au-delà du Vaith les attendait le désert de sable. Pour en faire la traversée, ils auraient besoin de l’aide de La Gresserie et du Fourré l’Enfer, mais elle ne doutait pas de se la voir accorder. La Vipère Rouge avait grandi comme pupille à La Gresserie, et la maitresse du prince Oberyn, Ellaria Sand, étant sa fille naturelle, lord Uller avait quatre Aspics des Sables pour petites-filles. » 

    Le Voi (le Vaith)

    Après avoir remonté la Sang-vert à bord d’une barque à perche probablement fournie par Garin, et le Voi son affluent, le groupe doit atteindre Denfert, Le Grès et éventuellement, Haut Hermitage dont Arianne a fait mention sans révéler pourquoi elle pense avoir besoin de ce château.
     « Au-delà du Vaith les attendait le désert de sable. » 
    La traversée des dunes s’est déjà révélée éprouvante tant pour les six chevaux que pour les cavaliers, en particulier ceux qui ne sont pas natifs de Dorne. Le groupe ne dispose ni d’assez de montures, ni d’une tente. Quand on considère les distances entre le Vaith et Denfert, en les comparant avec le trajet qui a déjà été parcouru et qui a pris des heures, on peut s’inquiéter de la traversée du désert profond. Comment va-t-elle s’effectuer ?

    Denfert

    « C’est au Fourré l’Enfer que je couronnerai Myrcella et que je lèverai mes bannières.»
    C’est là que reposent les os du dragon Meraxès.
    (Feu et Sang : Le long règne. Jaehaerys et Alysanne. Diplomatie, descendance et douleur).
    Arianne se rend-elle compte du symbole qui pourrait être interprété ?

    Le Grès

    Au Grès, réside la maison Qorgyle, et c’est là que fut assassiné lord Tyrell sous Daeron Ier. Une histoire narrée par la Vipère Rouge à Tyrion.
    Cela aussi pourrait être interprété comme une provocation à l’égard du Trône de Fer ou de ses alliés, les Tyrell. Lord Tywin s’en serait rendu compte, mais la Reine Cersei ?

    Arianne a donc besoin, pour la suite de son programme, des orphelins de la Sang-Vert, mais surtout des Seigneurs de La Gresserie et du Fourré l’Enfer (Denfert). Cependant, elle ne semble pas avoir vraiment sondé la noblesse Dornienne en général, ni ces deux seigneurs en particulier.

    La participation de Myrcella et de son entourage

    La suite Lannister

    Afin de masquer l’enlèvement de Myrcella, Arys fait courir le bruit qu’elle souffre d’une maladie contagieuse (les pustules rouges). Sa camériste, Rosamund, la remplace. Arys emmène la petite et se fait remplacer par un garde Lannister, Rolder, à qui il confie son armure tout en lui demandant de garder la visière baissée ce qui n’est absolument pas bizarre. Et ce pendant quelques jours.

    Rosamund

     « Myrcella l’a aidée à se boucler les cheveux et lui a peint elle-même la figure de pointillés ». 
    Tyrion a choisi Rosamund pour remplir le rôle de sosie de Myrcella, de préférence à pas mal de filles de plus noble naissance bien que, selon Arys et la principale intéressée, elles ne se ressemblent pas tellement.

    « Drapée dans la robe de chambre de la petite et le museau tout tartiné du baume du mestre…, elle aurait leurré même moi, dans une demi-pénombre. »
    « Une Lannister de Port-Lannis, pas une Lannister de Castral Roc. Ses cheveux ont beau être de la même couleur que les miens, ils sont tout raides, au lieu de boucler naturellement. Elle ne me ressemble pas vraiment, mais, lorsqu’elle porte mes vêtements, les gens qui ne nous connaissent pas la prennent pour moi. — Ce n’est donc pas la première fois que vous le faites, alors ?
    — Oh non ! Nous nous sommes déjà substituées l’une à l’autre, à bord du Véloce, quand nous nous rendions à Braavos.
    Septa Églantine m’avait mis de la teinture brune dans les cheveux. Elle a prétendu que c’était pour nous amuser, mais cela devait en fait garantir ma sécurité, au cas où il arriverait que le navire soit capturé par mon oncle Stannis. »  

    Mon impression est qu’elles se ressemblent plus que ce qu’Arys et elle-même veulent bien le déclarer et surtout bien plus qu’Arianne l’imagine puisque leur ressemblance est censée tromper Stannis Baratheon, qui a vécu à la cour en même temps que sa nièce. Et si Arianne demande si Rosamund est convaincante, c’est qu’elle ne l’a pas souvent vue. Que sait Arianne de cette petite fille ?

    « qui regarde des servantes ? » ADWD, enlèvement de Jeyne Poole.

    Apparemment, ce sont surtout les boucles de Myrcella qui emportent la différence.

     « Il portait en croupe la princesse Myrcella, tout emmitouflée dans une vaste pèlerine dont le capuchon dissimulait ses boucles d’or.» 

    Or même si la petite se jette au cou de la Princesse Arianne dès son arrivée, quand celle-ci a-t-elle l’occasion de s’assurer de son identité alors que c’est Sylva Mouchette qui l’accapare du début à la fin.
    Toujours est-il que l’enfant ne semble pas très enthousiaste pour participer à l’expédition dont elle ignore la finalité et les détails. Tout cela doit lui sembler fort curieux : sans explication, son protecteur lui commande d’abandonner ses parties de cyvosse, son fiancé et ses appartements pour peinturlurer son sosie avant de partager un cheval pour se rendre dans un endroit désert et en ruine en pleine nuit. Admettons.

    Trystan Martell et les mestres

    « Myrcella s’était entichée aussi promptement de la cuisine dornienne que de son prince dornien (…) Le prince Trystan ayant eu d’emblée un vrai coup de foudre pour ce casse-tête, Myrcella s’y était bien vite initiée pour pouvoir lui tenir lieu d’adversaire. Elle n’avait pas tout à fait onze ans, son fiancé treize ; en dépit de quoi elle le battait plus souvent qu’à son tour depuis ces derniers temps. L’adolescent ne paraissait en prendre aucun ombrage. »  (Arys, le chevalier souillé)

     « Mon frère Trystan et elle sont devenus inséparables.»  (Arianne, l’Observateur)

    Dans ce monde où la plupart des mariages commencent ou finissent en tragédie, le couple formé par Myrcella et Trystan fait plaisir à voir. Myrcella s’est fort bien adaptée à Dorne, les adolescents partagent une passion commune pour le cyvosse, et Trystan n’a rien de plus pressé que de se précipiter au chevet de Myrcella pour lui tenir compagnie puisqu’il est immunisé contre cette forme de varicelle :
     « — Sauf avec Trystan. Il voulait s’installer au chevet de Myrcella pour faire une partie de cyvosse avec elle.» 

    Il a donc fallu éloigner Trystan. Sous le prétexte de lui éviter une maladie contagieuse contre laquelle il est immunisé ? Une autre maladie contagieuse n’aurait cependant pas pu faire l’affaire, car les pustules rouges ont l’avantage de présenter un danger potentiellement mortel pour Mestre Caleotte.
    Que sait ce dernier? Rien d’autre que ce qu’Arys lui dit. Mais, puisqu’il s’agit d’une maladie contagieuse, comment lui faire croire que Myrcella a attrapé les pustules par l’action du Saint Esprit ? Comment Arys a-t-il appris que Caleotte n’est pas immunisé, et va en conséquence éviter la petite malade ?

    « En dessous de dix ans, personne ne mourait jamais des pustules rouges, mais elles pouvaient se révéler mortelles pour des adultes, et, dans son enfance, mestre Caleotte en avait été épargné.» 

    Arianne avait proposé la léprose pour écarter Trystan, mais dans une hypothèse comme dans l’autre, son frère est certainement inquiet : la léprose est une maladie grave (et sans doute rarissime à Dorne, du fait de son climat chaud et sec) quand les pustules rouges sont potentiellement mortelles si le malade est âgé de plus de dix ans… et Myrcella est un peu trop âgée pour être hors de danger.
    Le Mestre doit probablement lui aussi ressentir quelque inquiétude.

    Cependant, on sait qu’un autre Mestre, Myles, est basé à Lancehélion et j’avais supposé qu’il s’agissait du point de départ d’Arys et sa petite princesse. Dans ce cas, Myles n’aurait-il pas été mandé pour examiner l’enfant ?

    Arianne ne semble pas en être consciente, mais beaucoup de personnes sont susceptibles de se rendre compte que la situation est anormale : les gardes Lannister mais aussi la Septa, qui a été impliquée dans la sécurité de la Princesse Baratheon à bord du Véloce et se tient à ses côtés pour accueillir le Prince Doran à Lancehélion. Comment imaginer qu’elle aurait pu ne pas remarquer qu’il lui manque une des petites filles dont elle a la garde ?
    Même si Rosamund n’est qu’une « Lannister de Port-Lannis », elle est de noble naissance et à ce titre reçoit certainement une éducation comparable à celle des autres petites filles. Donc, l’enseignement d’une Septa.
    Ce n’est pas précisé, mais il s’agit peut-être de la Septa rencontrée dans AGOT par Arya, qui encadre donc la Princesse depuis des années.

    Trystan n’a sans doute pas manqué de partager son inquiétude avec un confident quelconque : le mestre, son bouclier juré, voire son père même s’ils ne semblent pas particulièrement proches.
    Il est également difficile d’imaginer Myrcella elle-même, quoique prétende Arys, se contenter d’une explication aussi simpliste que « Nous rejoignons en grand secret la Princesse Arianne dans le désert pour assurer votre sécurité ». D’autant que si Arianne a pu éventuellement convaincre ses amis d’enfance de la suivre pour libérer ses cousines, qui sont probablement également les leurs, Myrcella n’a sans doute cure du sort de séditieuses inconnues emprisonnées pour avoir incité à une guerre contre son frère « qu’elle aime d’ailleurs tendrement » et sa mère.

    Ce coup de théâtre n’était pas censé se produire

    La fin du chapitre est riche en rebondissements. Après une traversée éprouvante des terres arides, alors qu’Arianne et ses compagnons arrivent au bateau qui est leur première étape, les événements se précipitent. En effet, Areo Hotah et les gardes du Prince y attendent les conspirateurs, et ils sont en nombre !

    C’est sans doute Garin qui s’est occupé de recruter l’équipage et de prévoir le bateau. Une bien belle embarcation !

    « elles étaient merveilleusement peintes et sculptées. Celle qu’ils avaient devant eux se distinguait par mille nuances de vert, par un gouvernail de bois recourbé en forme de sirène et par les masques de poissons qui vous dévisageaient au travers des balustres de son bastingage. »
    Ils sont donc observés lors de leur arrivée : « fish  faces peering through her rails« , comme insiste Garin :

    « Garin reined up beneath the willow. « Wake up, you fish-eyed lagabeds, » he called as he leapt down from the saddle. « Your queen is here, and wants her royal welcome. Come up, come out, we’ll have some songs and sweetwine. My mouth is set for— » 

    En photographie, un fish-eye est un objectif qui permet d’embrasser la totalité d’une scène. Rien ne peut lui échapper.

    Une arrivée qui manque de discrétion : « Garin fut le premier à distinguer les miroitements verts de la rivière et, poussant des clameurs, devança la troupe au galop.»

    Garin arrive en criant un genre de mot de passe, comme Doran aime bien.
     « Votre reine est là, qui réclame son royal accueil ! » 

    La mort et les incohérences d’Arys

    Arys, outre son beau doublet aux armes de sa maison, refuse de couvrir son visage et porte un manteau blanc. Il tient absolument à être identifiable. Le manteau se voit d’ailleurs de loin puisque c’est grâce à lui que Gerold Dayne le reconnaît.

    « Il avait l’œil perçant, car le cavalier monté sur le grand palefroi gris se révéla être effectivement ser Arys, piquant des deux à travers les dunes, environné par les pans fougueux de son blanc manteau. « 

    Ce n’est pas le cas de Myrcella  « Myrcella, tout emmitouflée dans une vaste pèlerine dont le capuchon dissimulait ses boucles d’or. » 

    Areo Hotah aurait-il tué le chevalier blanc sur ordre de Doran Martell comme il pensait qu’il serait amené à le faire dans son premier chapitre, « Le Capitaine des Gardes » ?
    S’agit-il d’un ordre du Prince Doran ? Dans ce cas, pourquoi ? Est-ce parce qu’Arianne l’a pris pour amant (peu probable). Est-ce pour éliminer un des rares « bons » chevaliers de la Garde Royale ? Parce qu’l est originaire du Bief ? Parce que ses ancêtres ont combattu dans les guerres Dorniennes ?

    Les hypothèses sont ouvertes.

    Arianne s’imagine qu’elle a une prise sur les événements, que personne ne devait être blessé, qu’Arys n’aurait pas dû mourir parce qu’elle ne le souhaitait pas. C’est de la pensée magique.

    « I swear, no man will steal your birthright whilst I still have the strength to lift a sword. I am yours. What would you have of me? »

    « J’en fais le serment, nul homme au monde ne vous dépouillera de vos droits de naissance aussi longtemps que j’aurai la force de brandir une épée. Je suis vôtre. Que voulez-vous obtenir de moi ? »

    Arys fonce sur Areo pour respecter le serment qu’il a fait à Arianne tout à la fin dans « le Chevalier Souillé ». Il lui jure que tant qu’il pourra brandir une épée, personne ne lui enlèvera ses droits et ses dernières paroles sont <i> »vous ne vous pas emparerez pas d’elle (Arianne) »</i> car il craint qu’elle ne soit emprisonnée comme Tyerne. Et effectivement, Arys se bat tant qu’il peut brandir son épée. Il est d’ailleurs encouragé à le faire, alors que la logique voudrait qu’il la laisse choir :

    « Darkstar’s laughter rang out. « Are you blind or stupid, Oakheart? There are too many. Put up your sword. » » 

    La mutilation de la petite Lannister

    Qui accompagne Arys du Rouvre ? Pourquoi cet interrogatoire dans le désert sinon pour s’assurer de son identité, autrement dit qu’il ne s’agit pas de Myrcella ? Dans quel but ?

    Est-ce que Cersei est au courant pour Rosamund ou est-ce que Tyrion lui a caché les mesures de sécurité ?

    A quel point Rosamund est-elle le sosie de Myrcella ? Pourquoi mutiler cette enfant ? Qui en est coupable ? On sait à peu près ce que font Garin, Drey et Arys mais que font les filles (Arianne, la petite et Sylva Mouchette) au moment de l’arrestation ? Doran prétend que personne ne sait exactement ce qui s’est passé. Combien de ses hommes étaient présents ? Et aucun n’aurait rien vu ?
    D’ailleurs, quel est l’ordre aboyé par Areo Hotah ? Se pourrait-il qu’il s’agisse d’un « Cessez le feu » ? Arys est peu touché à ce moment-là et pourrait encore s’en sortir, d’autant que Caleotte est sans doute présent (vu que la petite fille, qui perd beaucoup de sang, survit).

    En état de choc, elle-même n’a dans doute rien vu concernant l’agression de son garde royal ni compris ce qui lui arrivait.

    L’attentat raté contre Myrcella serait-il du fait de Doran pour convaincre Tywin de son amitié (selon le principe des poignards cachés) ? Lord Lannister est mort, mais la nouvelle s’en est-elle déjà répandue ?

    Contrairement à Arianne, on voit que Doran a prévu tous les détails, lui.
    Tous ?

    La narration de cette fin de chapitre est particulièrement confuse mais il y a une personne qui a certainement tout observé. Reste à savoir si ses souvenirs nous seront révélés.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 10 mois et 1 semaine par R.Graymarch.
    #192251
    R.Graymarch
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    Un long chapitre d’exposition sur la team d’Arianne et l’histoire/géographie de Dorne (ça aurait pu être indigeste mais ça passe) avant une fin un peu abrupte

    Arianne est donc dans le désert et se demande à qui ça sert toutes les règles un peu truquées du jeu qu’on veut lui faire jouer

    Arianne nous raconte l’histoire de ce lieu et son histoire à elle. Comme on est dans sa tête, on sait qu’elle cache des choses (et a la tête pleine de fantasmes qui ne sont pas si éloignées des contes qui sont dans celle de Sansa, qui a la moitié de son âge). Du coup, je trouve que « le faiseur de reine » est une traduction un peu étrange pour « the queenmaker » vu que le chapitre est le POV d’Arianne.

    Et on a la description de Sombre astre qui ressemble à un héros trop dark de manga…

    He is highborn enough to make a worthy consort, she thought. Father would question my good sense, but our children would be as beautiful as dragonlords. If there was a handsomer man in Dorne, she did not know him. Ser Gerold Dayne had an aquiline nose, high cheekbones, a strong jaw. He kept his face clean-shaven, but his thick hair fell to his collar like a silver glacier, divided by a streak of midnight black. He has a cruel mouth, though, and a crueler tongue. His eyes seemed black as he sat outlined against the dying sun, sharpening his steel, but she had looked at them from a closer vantage and she knew that they were purple. Dark purple. Dark and angry.

    He must have felt her gaze upon him, for he looked up from his sword, met her eyes, and smiled. Arianne felt heat rushing to her face. I should never have brought him. If he gives me such a look when Arys is here, we will have blood on the sand. Whose, she could not say. By tradition the Kingsguard were the finest knights in all the Seven Kingdoms . . . but Darkstar was Darkstar.

    La nuit tombe et ils font du feu. Tout le monde boit de l’alcool, sauf Sombre astre (intéressant) qui en reste à l’eau citronnée non sucrée. Et on partage des rumeurs venant de l’est

    Garin was in a lively mood and entertained them with the latest tales from the Planky Town at the mouth of the Greenblood, where the orphans of the river came to trade with the carracks, cogs, and galleys from across the narrow sea. If the sailors could be believed, the east was seething with wonders and terrors: a slave revolt in Astapor, dragons in Qarth, grey plague in Yi Ti. A new corsair king had risen in the Basilisk Isles and raided Tall Trees Town, and in Qohor followers of the red priests had rioted and tried to burn down the Black Goat. “And the Golden Company broke its contract with Myr, just as the Myrmen were about to go to war with Lys.”

    “The Lyseni bought them off,” suggested Sylva.

    “Clever Lyseni,” Drey said. “Clever, craven Lyseni.”

    Arianne knew better. If Quentyn has the Golden Company behind him . . . “Beneath the gold the bitter steel,” was their cry. You will need bitter steel and more, brother, if you think to set me aside. Arianne was loved in Dorne, Quentyn little known. No company of sellswords could change that.

    Oui, Arianne rapporte tout à « ouin, on veut me voler mes droits, tout le monde est contre moi ». Sombre astre va pisser et on se rend compte qu’il est peu apprécié

    When he was gone, the others exchanged glances. “Forgive me, princess,” said Garin softly, “but I do not like that man.”

    “A pity,” Drey said. “I believe he’s half in love with you.”

    “We need him,” Arianne reminded them. “It may be that we will need his sword, and we will surely need his castle.”

    “High Hermitage is not the only castle in Dorne,” Spotted Sylva pointed out, “and you have other knights who love you well. Drey is a knight.”

    Arianne divague dans sa tête encore sur Quentyn et son enfance chez les Ferboys même si sa mère n’était pas pour. Et Arianne a été au courant du départ de Quentyn

    Prince Doran was still pretending that her brother was with Lord Yronwood, but Garin’s mother had seen him at the Planky Town, posing as a merchant. One of his companions had a lazy eye, the same as Cletus Yronwood, Lord Anders’s randy son. A maester traveled with them too, a maester skilled in tongues. My brother is not as clever as he thinks. A clever man would have left from Oldtown, even if it meant a longer voyage. In Oldtown he might have gone unrecognized. Arianne had friends amongst the orphans of the Planky Town, and some had grown curious as to why a prince and a lord’s son might be traveling under false names and seeking passage across the narrow sea. One of them had crept through a window of a night, tickled the lock on Quentyn’s little strongbox, and found the scrolls within.

    Arianne would have given much and more to know that this secret trip across the narrow sea was Quentyn’s own doing, and his alone . . . but parchments he had carried had been sealed with the sun and spear of Dorne. Garin’s cousin had not dared break the seal to read them, but . . .

    Sombre astre revient de son pissou (potentiellement sur la Jouvencelle, paie ton élégance) et remet en cause le plan d’Arianne (enfin un peu de bon sens !!). Mais le reste est un peu inquiétant (comme s’il testait Arianne pour voir jusqu’où elle est prête à aller)

    Ser Gerold drew his sword. It glimmered in the starlight, sharp as lies. “This is how you start a war. Not with a crown of gold, but with a blade of steel.”

    I am no murderer of children. “Put that away. Myrcella is under my protection. And Ser Arys will permit no harm to come to his precious princess, you know that.”

    Arys arrive avec Myrcella et tout le monde l’appelle « grace » et elle ne comprend pas. Arianne découvre qu’Arys ne lui a rien dit. Elle est choupi, Myrcella. On lui présente tout le monde et Sombre astre est… sombre astre/Batman

    “Last, but first in valor, I give you Ser Gerold Dayne, a knight of Starfall.”

    Ser Gerold went to one knee. The moonlight shone in his dark eyes as he studied the child coolly.

    “There was an Arthur Dayne,” Myrcella said. “He was a knight of the Kingsguard in the days of Mad King Aerys.”

    “He was the Sword of the Morning. He is dead.”

    “Are you the Sword of the Morning now?”

    “No. Men call me Darkstar, and I am of the night.”

    Gerold est un poil jaloux de son cousin Arthur tout de même. Arys parle en privé avec Arianne. Il rapporte le fait que Tywin est mort (étonnant qu’Arianne ne le sache pas…) et qu’il est là pour protéger Myrcella (oups). Pour Arianne, c’est du pain béni

    Arianne thought about that for a moment and decided it was all to the good. If the lords of the Seven Kingdoms grew accustomed to Queen Cersei’s rule, it would be that much easier for them to bend their knees to Queen Myrcella. And Lord Tywin had been a dangerous foe; without him, Dorne’s enemies would be much weaker. Lannisters are killing Lannisters, how sweet

    On apprend qu’Arys a échangé Myrcella avec une autre fille, comme sur le bateau… en faisant passer ça pour une maladie

    “Did you meet with any problems?”

    “Only Trystane. He wanted to sit beside Myrcella’s bedside and play cyvasse with her.”

    “He had redspots when he was four, I told you. You can only get it once. You should have put out that Myrcella was suffering from greyscale, that would have kept him well away.”

    “The boy perhaps, but not your father’s maester.”

    “Caleotte,” she said. “Did he try to see her?”

    “Not once I described the red spots on her face. He said that nothing could be done until the disease had run its course, and gave me a pot of salve to soothe her itching.”

    No one under ten ever died of redspots, but it could be mortal in adults, and Maester Caleotte had never suffered it as a child. Arianne learned that when she suffered her own spots, at eight.

    Le groupe part au coeur de la nuit et Arianne y croit à fond, elle se voit en héroïne conquérante promise à un grand avenir

    We are seven, Arianne realized as they rode. She had not thought of that before, but it seemed a good omen for their cause. Seven riders on their way to glory. One day the singers will make all of us immortal. Drey had wanted a larger party, but that might have attracted unwelcome attention, and every additional man doubled the risk of betrayal. That much my father taught me, at the least

    Et puis, papy Doran, on va le mettre à la retraite, hein ?

    Even when he was younger and stronger, Doran Martell had been a cautious man much given to silences and secrets. It is time he put his burdens down, but I will suffer no slights to his honor or his person. She would return him to his Water Gardens, to live out what years remained him surrounded by laughing children and the smell of limes and oranges. Yes, and Quentyn can keep him company. Once I crown Myrcella and free the Sand Snakes, all Dorne will rally to my banners. The Yronwoods might declare for Quentyn, but alone they were no threat. If they went over to Tommen and the Lannisters, she would have Darkstar destroy them root and branch.

    Interlude sur la Rhoyne et les orphelins de la sang-vert. Je vous épargne tous les « sand » mais je vous fais cadeau de ce « stone » ^^

    They watered the horses once again, rested for a bit, and had some cheese and fruit. Myrcella split an orange with Spotted Sylva, whilst Garin ate olives and spit the stones at Drey.

    allez, si quand même

    “I’d set a faster pace, unless you mean to kill the child after all. We have no tents, and by day the sands are cruel.”

    “I know the sands as well as you do, ser,” she told him.

    Ah, ce passage aussi… Ouch 😀

    It was hard on their mounts, but better she should lose six horses than one princess.

    Le vent se lève et tout le monde se couvre, sauf Arys car euh il est un poil rigidiot…

    Before long the sweat was running down his face, and his cheeks had taken on a rosy blush. Much longer and he will cook in those heavy clothes, she reflected. He would not be the first. In centuries past, many a host had come down from the Prince’s Pass with banners streaming, only to wither and broil on the hot red Dornish sands. “The arms of House Martell display the sun and spear, the Dornishman’s two favored weapons,” the Young Dragon had once written in his boastful Conquest of Dorne, “but of the two, the sun is the more deadly.”

    Ils arrivent à destination mais un truc ne va pas

    Garin reined up beneath the willow. “Wake up, you fish-eyed lagabeds,” he called as he leapt down from the saddle. “Your queen is here, and wants her royal welcome. Come up, come out, we’ll have some songs and sweetwine. My mouth is set for—”

    The door on the poleboat slammed open. Out into the sunlight stepped Areo Hotah, longaxe in hand.

    Oh, quelle surprise. Arianne tombe de haut (« comme une hache dans le bide », ouch)

    Arianne felt as though an axe had caught her in the belly. It was not supposed to end this way. This was not supposed to happen. When she heard Drey say, “There’s the last face I’d hoped to see,” she knew she had to act. “Away!” she cried, vaulting back into the saddle. “Arys, protect the princess—”

    Areo demande la reddition, sinon….

    Behind the ornate rails of the poleboat, a dozen guardsmen rose, armed with throwing spears or crossbows. Still more appeared atop the cabin. “Yield, my princess,” the captain called, “else we must slay all but the child and yourself, by your father’s word.”

    Y a que Arys qui est vraiment contre….

    “No!” Ser Arys Oakheart put his horse between Arianne and the crossbows, his blade shining silver in his hand. He had unslung his shield and slipped his left arm through the straps. “You will not take her whilst I still draw breath.”

    You reckless fool, was all that Arianne had time to think, what do you think you’re doing?

    Darkstar’s laughter rang out. “Are you blind or stupid, Oakheart? There are too many. Put up your sword.”

    “Do as he says, Ser Arys,” Drey urged.

    We are taken, ser, Arianne might have called out. Your death will not free us. If you love your princess, yield. But when she tried to speak, the words caught in her throat.

    Et c’est le crunch. Tout se passe comme prévu

    A crossbow thrummed, then another. Hotah bellowed a command. At such close range, the white knight’s armor had as well been made of parchment. The first bolt punched right through his heavy oaken shield, pinning it to his shoulder. The second grazed his temple. A thrown spear took Ser Arys’s mount in the flank, yet still the horse came on, staggering as he hit the gangplank. “No,” some girl was shouting, some foolish little girl, “no, please, this was not supposed to happen.” She could hear Myrcella shrieking too, her voice shrill with fear.

    Ser Arys’s longsword slashed right and left, and two spearmen went down. His horse reared, and kicked a crossbowman in the face as he was trying to reload, but the other crossbows were firing, feathering the big courser with their quarrels. The bolts hit home so hard they knocked the horse sideways. His legs went out from under him and sent him crashing down the deck. Somehow Arys Oakheart leapt free. He even managed to keep hold of his sword. He struggled to his knees beside his dying horse . . .

    . . . and found Areo Hotah standing over him.

    The white knight raised his blade, too slowly. Hotah’s longaxe took his right arm off at the shoulder, spun away spraying blood, and came flashing back again in a terrible two-handed slash that removed the head of Arys Oakheart and sent it spinning through the air. It landed amongst the reeds, and the Greenblood swallowed the red with a soft splash.

    Quelle fin pitoyable tout de même. Aimer à en perdre la tête, Arys….

    Arianne perd ensuite le fil de ce qu’il se passe (pratique, George)

    Yet she found herself on her hands and feet in the sand, shaking and sobbing and retching up her supper. No, was all that she could think, no, no one was to be hurt, it was all planned, I was so careful. She heard Areo Hotah roar, “After him. He must not escape. After him!” Myrcella was on the ground, wailing, shaking, her pale face in her hands, blood streaming through her fingers. Arianne did not understand. Men were scrambling onto horses whilst others swarmed over her and her companions, but none of it made sense. She had fallen into a dream, some terrible red nightmare. This cannot be real. I will wake soon, and laugh at my night terrors.

    Et punchline finale d’Areo

    Areo Hotah took it from the man and frowned at it. “The prince said I must bring you back to Sunspear,” he announced. His cheeks and brow were freckled with the blood of Arys Oakheart. “I am sorry, little princess.”

    Arianne raised a tear-streaked face. “How could he know?” she asked the captain. “I was so careful. How could he know?”

    “Someone told.” Hotah shrugged. “Someone always tells.”

    Qui a parlé ? Vaste sujet. Mais en tout cas, quelqu’un l’a fait et c’est la fin de la foireuse expédition d’Arianne (et c’est même pas elle qui va en subir les conséquences….)

    Chapitre OK, pas évident de mêler plein d’information sur le monde, et faire avancer l’action.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #192252
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Merci pour l’analyse de ce chapitre Worgen Stone,

     

    Donc, si je comprends bien, tu penses que c’est Rosamund qui s’est fait refaire le portrait par Sombre Astre ? Et que Doran savait tout des intentions d’Arianne mais qu’il a laissé faire parce que ça servait ses plans ? Je ne l’avais jamais vu comme ça, mais les chapitres d’Arianne ne sont pas ceux que j’étudie le plus. En tout cas c’est super intéressant comme point de vue. Est-ce que Doran aurait payé Sombre Astre pour blesser Myrcella/Rosamund ? Si c’est ça, il est encore plus froid que je ne le pensais.

    #192253
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Perso je trouve peu probable (et assez malhonnête de la part de l’auteur) que ce ne soit pas Myrcella qui soit présente.

    Mais d’un autre côté, ce serait le seul moyen qu’aurait Arys de redorer son blason auprès de moi (faudra aussi m’expliquer pourquoi il meurt pour Rosamund vu que c’est lui qui a fait l’échange)

    Doran, payer pour mutiler une enfant ? J’y crois pas. (Que Gerold ait profité d’avoir des instructions pour aller un peu plus loin que prévu en revanche…)

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    #192258
    Tizun Thane
    • Pisteur de Géants
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    Merci Worgen pour ce résumé.

    A travers les souvenirs d’Arianne, on en apprend davantage sur son frère aîné, Quentyn, qu’on ne rencontrera que bien plus tard

    Attention au contresens. Quentyn est le frère cadet d’Arianne

    Sinon, je ne crois pas vraiment à l’hypothèse de la double-substitution, avec une Rosamumd défigurée. De mémoire, c’est une théorie développée par Preston Jacobs, mais comme d’habitude avec lui, c’est un peu (beaucoup?) crackpot.

    J’observe que quand Myrcella parle, elle n’a pas l’air d’hésiter sur son rôle, et Arianne n’a pas l’air de douter que c’est elle. A aucun moment. Aucun indice qui laisse penser à Rosamund.

    A mon sens, c’est hélas vraiment Myrcella qui se prend le coup d’épée. Le comportement d’Arys du Rouvre s’explique selon moi assez facilement. Perdu pour perdu, autant mourir dans l’honneur que de vivre dans la honte, avec ses compromissions étalées au grand jour.

    De cette manière, il meurt héroïquement pour défendre ses princesses et se rachète. Une sorte de suicide « par cops », comme ils disent aux USA.

    Ce chapitre est assez drôle en relecture, car Arianne se croit si maligne. 7 conspirateurs dans le coup, pas très futés semble t-il. C’est déjà beaucoup trop. En dehors de Dayne, ce sont tous des amis proches. Arianne a privilégié l’amitié sur l’efficacité. Elle joue à la conspiratrice plutôt qu’en être une.

    Je ne m’étendrai d’ailleurs pas sur le fait que son plan est voué à l’échec de toute manière.

    Concernant Gerold « Je suis la Nuit » Dayne, bien vu la remarque d’Arianne sur ses yeux pourpres. il y a peut-être une intimité passée avec lui. Elle aime les bad boys, et est attirée par lui tout le long du chapitre. Comme elle était attirée par son oncle Oberyn, en rêvant de se faire enlever par lui. Brrr…

    Arianne, ma fille, fait un peu le tri dans tes fantasmes.

    Le comportement de Gerold Dayne est clairement le plus intéressant. Il voulait la tuer. Pourquoi? Pour déclarer une guerre sur un assassinat royal? A t-il agi seul, ou a-t-il des commanditaires?

    Pourquoi a t-il attaqué à ce moment ? Est-il en mode maintenant ou jamais?

    Le fait que Arianne, focalisée sur Arys, ne voit pas la scène, permet de tout imaginer. Sacré Georges!

     

    #192259
    Worgen Stone
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    Donc, si je comprends bien, tu penses que c’est Rosamund qui s’est fait refaire le portrait par Sombre Astre ?

    Eh bien… j’ai un faisceau de présomptions assez large et cette hypothèse expliquerait bien des choses.  J’avais écrit toute une tartine à ce sujet, que je n’ai pas postée parce que 1. je devrais être en train de faire mes valises et 2. tu t’en rendras compte, plus ton analyse est longue, plus tu risques de passer du temps à la relire, la mettre en forme (merci encore à R. Graymarch d’avoir sauvé ma présentation du capitaine des gardes où le petit bandeau du haut m’avait fait perdre mon sang froid), constater que tes balises HTML que tu avais trouvé très malin de mettre à l’avance ont mis un souk pas possible…  bref… je me suis bien dit que quelqu’un soulèverait la question et que je pourrais y répondre à mon retour (car j’y ai passé beaucoup de temps).

    Par contre, je n’ai aucune certitude que Sombre Astre soit en cause.

    Et que Doran savait tout des intentions d’Arianne mais qu’il a laissé faire parce que ça servait ses plans ?

    Je n’ai pas encore déterminé à quel point Doran peut être

    Perso je trouve peu probable (et assez malhonnête de la part de l’auteur) que ce ne soit pas Myrcella qui soit présente.

    au courant mais je pense qu’il en savait beaucoup (ils ont quand même été interceptés, n’est-ce pas ?).  Pourquoi il a laissé faire est une autre question, et pour le moment je ne peux proposer que « les poignards cachés »  mais je ne dirais pas que c’est complètement satisfaisant.  Je vais me retirer sur une île déserte et méditer à ce sujet pendant sept jours en l’honneur des Sept Dieux.

    Perso je trouve peu probable (et assez malhonnête de la part de l’auteur) que ce ne soit pas Myrcella qui soit présente.

    C’est une infamie ! Oh, le mâtin de petit Martin!

    faudra aussi m’expliquer pourquoi il meurt pour Rosamund vu que c’est lui qui a fait l’échange

    Rosamund ne risque rien :

    « Rendez-vous, ma princesse, héla le capitaine, ou bien nous nous verrons obligés de tuer tout le monde, excepté la petite et vous-même, conformément aux ordres de votre seigneur père. »

    Arys ne meurt pas  pour Rosamund mais pour Arianne, car il craint qu’elle soit emprisonnée comme Tyerne, selon le tableau dramatique que lui a brossé :

    « Ce sont les gardes de mon père qui ont traîné de force mes chères cousines jusque dans les fers. (…) Tyerne et moi, nous sommes à peu près du même âge et aussi proches que des sœurs depuis notre plus tendre enfance. Il n’y a pas de secrets entre nous. Si elle peut être jetée en prison, alors, je puis l’être aussi, et pour la même cause…»

    Doran, payer pour mutiler une enfant ? J’y crois pas.

    Moi non plus.

    Attention au contresens. Quentyn est le frère cadet d’Arianne

    Tout-à-fait ! Je voulais dire, l’aîné des frères d’Arianne.

    Le fait que Arianne, focalisée sur Arys, ne voit pas la scène, permet de tout imaginer. Sacré Georges!

    Exactement !

    Je vais conclure (provisoirement) sur ma citation préférée dans ce chapitre :

    « Du Rouvre était un partenaire agréable au lit, mais l’esprit et lui faisaient décidément deux.» (Arianne Martell)

    #192260
    Sandor is alive
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    Ça y est le plan foireux a foiré. Et pour tout le monde d’ailleurs car, si c’est bien Myrcella (et j’en suis convaincu), Doran va maintenant devoir s’expliquer avec le trône de fer sur ce malencontreux coup d’épée.

    J’aime bien la mise en scène et la présence surprise d’Aero, mais si Doran était au courant, pourquoi a-t-il laissé Arys emmener Myrcella ?

    Il aurait été plus prudent de l’en empêcher, quitte à ne pas pouvoir prendre Arianne sur le fait. Mais c’eût été beaucoup moins théâtral évidemment.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 1 semaine par R.Graymarch.
    #192263
    Pandémie
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    Je pense qu’il vaut mieux que tu @worgen démarres un nouveau sujet  pour nous présenter tout ça, ça va disparaître dans les limbes de la relecture sinon et c’est une question un peu plus large que ce seul chapitre (et sur laquelle Preston Jacobs a effectivement fait une video).

    #192267
    Liloo75
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    Merci Worgen pour cette brillante analyse du chapitre d’Arianne. La faiseuse de reine, donc.

    J’ai pris plaisir à relire ce chapitre, même s’il est plutôt long et que je me souviens de sa conclusion.

    C’est amusant, mais en écoutant les fantasmes d’Arianne à propos de son héritage dont on voudrait la priver, du fait qu’elle descend de la reine Nymeria et de sa capacité à se faire aimer, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Cersei. Tout comme la reine régente de Westeros, Arianne surestime problème ses aptitudes à régner. Elle se pense intelligente, tout comme son père (ce père qu’elle est en train de trahir) et s’inspire de lui à plusieurs reprises.

    Mais toute sa stratégie pour exfiltrer Myrcella, et la faire couronner par la suite, va se fracasser contre la réalité.

    Non, elle ne dispose pas la froide intelligence de Doran, et elle s’est faite doublée. Par qui ? Mystère…

    L’intrus au sein de son groupe des 7 mercenaires est probablement Sombre astre. Le sulfureux Gerold Dayne. Il est le seul qui dénote au milieu de la troupe. Il est peut-être séduit par Arianne, mais il suit son propre plan, puisqu’il reste sobre, afin d’avoir les idées claires au moment où le piège se referme. Savait-il que Doran Martell allait mettre fin ainsi à l’équipée de sa fille ? Et pourquoi s’en être pris à la jeune Myrcella ?

    Qu’est-ce que cela lui rapporte ? Myrcella était sous la protection de Dorne, donc du prince Doran, en la défigurant il peint une cible dans son dos : traître à la principauté.

    Il a beau jeu de se moquer d’Arys, il n’est pas plus malin. Si ce n’est qu’il est vivant…pour le moment.

    Dans ses propos, on ressent sa jalousie vis à vis des Dayne des Météores et en particulier de l’Epée du matin. Mais c’est un peu faible pour blesser la fille de la reine régente de Westeros.

    Au sujet de l’identité de la jeune fille qui accompagne ser Arys, je n’ai jamais douté que ce fut Myrcella.  Ni en primo lecture ni maintenant (il faudra que j’aille regarder ces théories qui circulent sur le net 🙂).

    Enfin, sur qui a trahi Arianne, je n’ai aucune idée. Plutôt que sur un traitre, je miserais sur un manque de prudence d’Arianne et de ses compagnons, qui ont dû être vus, tout simplement. Et il aura suffit d’une bonne âme fidèle au prince Doran, pour venir tout lui conter.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 1 semaine par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #192269
    Aurore
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    Est-ce que « weaned on » pourrait se traduire par « mithridatiser » ? (consommer de petites quantités de poison pour s’y accoutumer et se rendre invulnérable à force).

    #192270
    SansaQueenBread
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    Dans tous les cas. c’est une théorie intéressante. Doran, effectivement n’a pas l’air du genre à soudoyer quelqu’un pour faire ce genre de choses. Mais il me fait quand même froid dans le dos. Ironiquement, je trouve que c’est lui la vipère de la famille, pas Oberyn. C’est le genre de personne à prendre tout le monde, même ses proches, pour des pièces de cyvosse. Il me fait penser à ce qu’a dit Aemon sur les gouvernants qui sont rarement de bonnes personnes et inversement.

     

    C’est probablement un excellent prince, mais, en tant que personne, il est d’une froideur malaisante. Il n’y a qu’à voir ce qu’il a fait à ses enfants : il a envoyé son fils en otage chez les Ferboys et il l’a expédié à l’autre bout du monde avec seulement 3 ou 4 hommes pour le protéger, sur la base d’un accord rédigé par des morts. Quand à Arianne, sa propre héritière, il n’a pas l’air de lui avoir accordé beaucoup d’attention. Il se plaint qu’elle n’est pas assez mature, mais c’est probablement de sa faute. Il suffit de voir à quel point Arianne est jalouse de Quentyn, parce qu’il est son préféré. Et il passe son temps à se méfier d’elle. Au lieu de la fiancer à des vieillards, et de lui cacher son véritable promis parce qu’elle était trop bavarde, il aurait dû l’éduquer et l’aider à devenir adulte.

     

    La comparaison des rêves d’Arianne avec les croyances de Sansa – avant la décapitation de Ned – par R. Graymarch est très intéressante. Il y a un autre parallèle que je remarque : la rivalité entre Arianne et Quentyn fait écho à celle entre Sansa et Arya. Nous avons ici deux aînés, qui sont en conflit avec leur petit(e) frère/sœur qui est leur opposé et dont ils jalousent la relation privilégiée avec leur père.

    Attention, je ne dis pas que Ned n’aime pas Sansa et ne fait pas de son mieux pour elle : on voit à quel point  il l’aime, du début à la fin de son POV, dans AGOT. Cependant, elle n’est pas témoin des actes d’amour qu’il lui donne. Il l’aime comme tout père digne de ce nom, mais il ne le montre pas beaucoup. C’est à Arya qu’il explique les choses à Port-Réal, il lui donne un maître d’armes pour lui apprendre à se battre à l’épée, et il lui laisse la bride au cou, beaucoup plus qu’à son aînée. Sansa ne s’en rend pas compte consciemment, je pense, mais elle est jalouse d’Arya, parce qu’elle la voit comme la favorite de son père : on le voit dans son premier chapitre dans AGOT, quand elle repense au fait qu’Arya s’est embourbée dans les marais pour aller chercher des fleurs vénéneuses (des baisers du diable) et au lieu de lui faire des remontrances, comme Sansa s’y attendait, il la serre dans ses bras et il la remercie. Je doute fort que Ned se soit montré aussi coulant avec Sansa.

    Ce n’est pas Ned que je blâme : c’est Catelyn. Elle dit à Brienne, à la fin de ACOK, que Sansa n’a rien voulu d’autre qu’être une dame, dès 3 ans. Moi je pense que c’est surtout parce que Catelyn ne lui a pas laissé le choix et a clairement indiqué à Ned que Sansa était sa chasse gardée. Elle l’a forcée à rentrer dans le moule qui profiterait le mieux à sa famille et Sansa, comme une bonne petite fille qui voulait plaire à sa mère a obéi. Arya ne correspondait pas aussi bien aux attentes de Catelyn et ses désirs étaient autres : elle  n’a donc pas bénéficié de son approbation, ce qui a encore augmenté sa rivalité avec Sansa.

    Ce n’est pas vraiment la faute de Ned. Je n’ai pas d’enfants, je n’ai donc aucun titre à donner des leçons d’éducation. Ce n’est pas sa faute si Arya lui rappelle Lyanna, sa sœur morte beaucoup trop tôt. Et je pense qu’il a cherché à compenser le manque d’amour maternel dont souffrait Arya. Mais, ce faisant, il a un peu abandonné Sansa aux bons soins de Catelyn et de Septa Mordane. On voit le résultat que ça a donné. Heureusement, comme il est quand même un bien meilleur père que Doran, l’inimitié entre Sansa et Arya est beaucoup moins sérieuse que le ressentiment et la froideur qu’Arianne porte à son frère. Et comme les 2 sœurs sont en vie, contrairement à Quentyn, une réconciliation est probable.

     

    Je pense que ce qu’a fait Arianne va revenir la hanter au début de TWOW. Varys est du côté de Faegon. Je suis sûr qu’il est au courant et qu’il est en train de comploter pour faire en sorte que sa tentative de couronner Myrcella la force à soutenir le faux Targaryen. Soit comme chantage, soit comme moyen de pousser Dorne à la guerre. Et donc, l’entrée de Dorne dans la guerre pourrait être principalement due au fait qu’Arianne était jalouse de son petit frère. Belle façon de critiquer encore une fois le féodalisme, Georges.

     

    Qu’en pensez-vous ?

     

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 1 semaine par SansaQueenBread.
    #192273
    Obsidienne
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    A mon tour de remercier Worgen Stone pour cette analyse, particulièrement pour ses commentaires sur les traductions : de nouveau, on voit que la V.O. transmet des infos qu’une  traduction, aussi bonne soit-elle, vava gommer.
    A ce propos :

    Est-ce que « weaned on » pourrait se traduire par « mithridatiser » ? (consommer de petites quantités de poison pour s’y accoutumer et se rendre invulnérable à force).

    On le dirait bien :

       »  verb

    past tense<b>weaned</b>past participle<b>weaned</b>
    1. accustom (an infant or other young mammal) to food other than its mother’s milk.
        <li class= »vmod » data-topic= » »>

        accustom (someone) to managing without something which they have become dependent on.
        « the doctor tried to wean her off the sleeping pills »
    2. <li class= »vmod » data-topic= » »>

      be strongly influenced by (something), especially from an early age.
      « I was weaned on a regular diet of Hollywood fantasy »

    Dans le contexte, la traduction en  » sevrer  » est un faux sens : « mithridatiser » serait, effectivement,  pertinent  !

    je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Cersei.

    Tu m’as devancée !
    C’est effectivement le même style de nana, qui tire orgueil et force de son pouvoir de séduction, se croit habile et échafaude des plans foireux !

     

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #192274
    Lapin rouge
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    Est-ce que « weaned on » pourrait se traduire par « mithridatiser » ? (consommer de petites quantités de poison pour s’y accoutumer et se rendre invulnérable à force).

    Pour ce qui est du sens, cela correspond, mais Mithridate étant une référence étrangère à l’univers fictionnel de Martin, je déplorerai personnellement l’usage de ce verbe pour traduire « weaned on ».

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #192275
    R.Graymarch
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    Vaste sujet : car si on veut étendre la logique à tous les mots étant liés à des personnages liés à notre monde, faudrait aussi se débarrasser de herculéen, mentor, à la Pyrrhus, pipelette, matamore, pantalon… et plein d’autres que j’oublie ou ne connais pas.

    Mon principal souci ici c’est qu’en effet « sevrer » et « mithridatiser » n’ont pas le même sens.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #192277
    Obsidienne
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    Est-ce que « weaned on » pourrait se traduire par « mithridatiser » ? (consommer de petites quantités de poison pour s’y accoutumer et se rendre invulnérable à force).

    Pour ce qui est du sens, cela correspond, mais Mithridate étant une référence étrangère à l’univers fictionnel de Martin, je déplorerai personnellement l’usage de ce verbe pour traduire « weaned on ».

    Vaste sujet : car si on veut étendre la logique à tous les mots étant liés à des personnages liés à notre monde, faudrait aussi se débarrasser de herculéen, mentor, à la Pyrrhus, pipelette, matamore, pantalon… et plein d’autres que j’oublie ou ne connais pas. Mon principal souci ici c’est qu’en effet « sevrer » et « mithridatiser » n’ont pas le même sens.

    Tranchons pour  » accoutumée  » ?

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #192278
    Lapin rouge
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    Vaste sujet : car si on veut étendre la logique à tous les mots étant liés à des personnages liés à notre monde, faudrait aussi se débarrasser de herculéen, mentor, à la Pyrrhus, pipelette, matamore, pantalon… et plein d’autres que j’oublie ou ne connais pas.

    C’est une question de degré. On peut parler d’un « renard » dans un roman ayant pour cadre un univers qui ne connaît pas le Roman de Renart, parce que le terme est devenu tellement usité qu’il s’est détaché du personnage éponyme (même si l’usage du mot « goupil » donnerait une petite touche médiévalisante de bon aloi). En revanche, je trouve que « mithridatisé » est trop proche du personnage historique concerné pour ne pas créer un effet d’incongruité.

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    #192279
    Pandémie
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    Mwoui. Il ne faut pas confondre « être sevré de » et « être sevré avec du/au ». Par exemple, j’ai été sevré de pastis durant mon voyage à pied à travers le Kazakhstan (j’en ai pas eu une goutte), ou j’ai été sevré avec du pastis, je peux m’en descendre 5 avant de prendre le volant (j’en ai tellment eu depuis longtemps que ça ne me fait plus rien). Arianne veut dire de manière imagée qu’elle a consommé du venin depuis le biberon, comme weaned on. La traduction est pertinente.

    #192281
    SansaQueenBread
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    Trois options selon moi : soit Gerold Dayne est un vantard qui veut faire savoir à quel point il est un dur.  Soit c’est un indice de Georges, indiquant qu’Obara et peut-être aussi Aero risquent d’y rester lorsqu’ils se battront avec lui dans TWOW. Après tout, Obara est un Aspic des sables et les vipères aspics sont des vipères. Soit les 2 premières options en même temps.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 1 semaine par SansaQueenBread.
    #192316
    Yfos
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    Merci pour cette relecture très fouillée.

    C’est Arianne qui y emmène Sylva et Drey (qui aurait pu être le premier de ses amants et en a peut-être fait partie).

    Son premier amant est le bâtard de Gredieu.

    Arianne se limite donc, prudemment, à Drey et Sylva Mouchette, qui sont ses amis les plus proches (n’étant Tyerne, actuellement emprisonnée pour incitation à la révolte) et Garin qu’elle connaît depuis leur plus tendre enfance. Elle les choisit pour l’affection et la confiance qu’elle leur porte.

    Arianne a privilégié l’amitié sur l’efficacité. Elle joue à la conspiratrice plutôt qu’en être une.

    Peut-être parce que seuls des amis étaient susceptibles de la suivre et qu’aucune personne compétente ne se serait jointe à cette équipée?

    je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Cersei.

    Au lieu de la fiancer à des vieillards, et de lui cacher son véritable promis parce qu’elle était trop bavarde, il aurait dû l’éduquer et l’aider à devenir adulte.

    En effet, elle fait penser à Cersei mais il est vrai que, comme celle-ci, et contrairement à son frère, elle ne semble pas avoir été formée au pouvoir. N’a-t-elle en fait pas écouté les leçons? Doran préférait-il que celle qu’il destinait à devenir reine de Westeros ne soit pas trop brillante pour permettre à Dorne de gagner en puissance face au pouvoir central?

    Enfin, sur qui a trahi Arianne, je n’ai aucune idée. Plutôt que sur un traitre, je miserais sur un manque de prudence d’Arianne et de ses compagnons

    Pareil, je miserais principalement sur Garin au sujet duquel Doran dit, ( lorsqu’il explique à sa fille pourquoi il ne lui a rien dit au sujet de Viserys, il me semble) qu’il est bavard comme le sont tous les orphelins de la Sang-Vert.

    #192385
    Tizun Thane
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    Peut-être parce que seuls des amis étaient susceptibles de la suivre et qu’aucune personne compétente ne se serait jointe à cette équipée?

    On tire à balles réelles, je vois.  Mais en fait, je suis d’accord.

    En effet, elle fait penser à Cersei mais il est vrai que, comme celle-ci, et contrairement à son frère, elle ne semble pas avoir été formée au pouvoir. N’a-t-elle en fait pas écouté les leçons?

    A mon avis, la faute est partagée. Arianne n’en fait qu’à sa tête, et n’aime pas réfléchir. Doran n’a pas confiance en sa fille pour lui partager ses secrets, et donc ne la forme pas. Et donc Arianne n’en fait qu’à sa tête. Et donc Doran n’a pas confiance.

    C’est un cercle vicieux.

    Le problème d’Arianne n’est pas qu’elle soit bête, mais elle a peu le côté tout feu tout flamme de d’Oberyn, (sans son côté érudit sous-jacent) dont Doran se méfie.

    #192391
    SansaQueenBread
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    Peut-être parce que seuls des amis étaient susceptibles de la suivre et qu’aucune personne compétente ne se serait jointe à cette équipée?

    On tire à balles réelles, je vois. Mais en fait, je suis d’accord.

    En effet, elle fait penser à Cersei mais il est vrai que, comme celle-ci, et contrairement à son frère, elle ne semble pas avoir été formée au pouvoir. N’a-t-elle en fait pas écouté les leçons?

    A mon avis, la faute est partagée. Arianne n’en fait qu’à sa tête, et n’aime pas réfléchir. Doran n’a pas confiance en sa fille pour lui partager ses secrets, et donc ne la forme pas. Et donc Arianne n’en fait qu’à sa tête. Et donc Doran n’a pas confiance. C’est un cercle vicieux. Le problème d’Arianne n’est pas qu’elle soit bête, mais elle a peu le côté tout feu tout flamme de d’Oberyn, (sans son côté érudit sous-jacent) dont Doran se méfie.

     

    Elle a 24 ou 25 ans, en même temps, et elle a  grandi avec Tyerne, Nyméria et d’autres Aspics des Sables. Ceci explique cela.

    #192392
    Céleste
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    Trois options selon moi : soit Gerold Dayne est un vantard qui veut faire savoir à quel point il est un dur. Soit c’est un indice de Georges, indiquant qu’Obara et peut-être aussi Aero risquent d’y rester lorsqu’ils se battront avec lui dans TWOW. Après tout, Obara est un Aspic des sables et les vipères aspics sont des vipères. Soit les 2 premières options en même temps.

    Aero semble imbattable, toutefois je pense que Gerold Dayne sortira vivant de cette traque, un autre scénario possible est qu’Obara s’allie à lui contre Aero.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #192396
    SansaQueenBread
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    Trois options selon moi : soit Gerold Dayne est un vantard qui veut faire savoir à quel point il est un dur. Soit c’est un indice de Georges, indiquant qu’Obara et peut-être aussi Aero risquent d’y rester lorsqu’ils se battront avec lui dans TWOW. Après tout, Obara est un Aspic des sables et les vipères aspics sont des vipères. Soit les 2 premières options en même temps.

    Aero semble imbattable, toutefois je pense que Gerold Dayne sortira vivant de cette traque, un autre scénario possible est qu’Obara s’allie à lui contre Aero.

     

    C’est sur qu’Aero n’est pas le premier venu. J’espère qu’il ne va pas mourir, d’ailleurs. Je l’aime bien. Mais pourquoi est-ce que tu penses qu’Obara s’allierait à Gerold Dayne ? J’ai peut-être loupé des indices, mais je ne vois pas ce qu’elle y gagne.

    #192399
    Tizun Thane
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    Obara est une idiote qui veut la guerre. Comme Gerold « Je suis la nuit » Dayne. Une trahison semble donc possible.

    #192401
    Céleste
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    C’est sur qu’Aero n’est pas le premier venu. J’espère qu’il ne va pas mourir, d’ailleurs. Je l’aime bien. Mais pourquoi est-ce que tu penses qu’Obara s’allierait à Gerold Dayne ? J’ai peut-être loupé des indices, mais je ne vois pas ce qu’elle y gagne.

    Tizun a répondu en gros. Le chapitre AFFC 03 – Le Capitaine des Gardes donne le ton, le climat à Dorne après la mort d’Oberyn et le contour des personnalités des Aspics. Dorne a soif de vengeance, veut que le sang Lannister coule, veut que Doran entre en guerre. Gerold Dayne tente de tuer Myrcella. Doran dira plus tard qu’elle n’est plus en sécurité à Dorne et il tentera de canaliser les Aspics et Arianne en les impliquant dans son plan et en leur donnant une mission. Cependant on peut s’attendre à ce qu’elles ne soient pas toutes obéissantes ^^

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #192406
    SansaQueenBread
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    C’est sur qu’Aero n’est pas le premier venu. J’espère qu’il ne va pas mourir, d’ailleurs. Je l’aime bien. Mais pourquoi est-ce que tu penses qu’Obara s’allierait à Gerold Dayne ? J’ai peut-être loupé des indices, mais je ne vois pas ce qu’elle y gagne.

    Tizun a répondu en gros. Le chapitre AFFC 03 – Le Capitaine des Gardes donne le ton, le climat à Dorne après la mort d’Oberyn et le contour des personnalités des Aspics. Dorne a soif de vengeance, veut que le sang Lannister coule, veut que Doran entre en guerre. Gerold Dayne tente de tuer Myrcella. Doran dira plus tard qu’elle n’est plus en sécurité à Dorne et il tentera de canaliser les Aspics et Arianne en les impliquant dans son plan et en leur donnant une mission. Cependant on peut s’attendre à ce qu’elles ne soient pas toutes obéissantes ^^

    C’est plutôt Nyméria qui m’inquiète. J’ai peur qu’elle essaie d’assassiner Tommen et/ou Myrcella. Mais Obara peut tout aussi bien trahir, effectivement. Cela dit, elles ont juré obéissance sur la tombe de leur père. Ce n’est pas le genre de serment qu’on peut briser comme ça à Westeros.

    #193159
    Céleste
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    Merci Worgen pour cette présentation que j’ai trouvée très bien écrite et complète !

    J’ai trouvé la relecture de ce chapitre laborieuse, c’était difficile jusqu’au moment du drame qui est très bien retranscrit, on ressent les émotions d’Arianne et son incapacité à garder son sang froid et à réagir. Cette leçon a couté cher mais je pense qu’elle l’a apprise et qu’elle fera de son mieux dans TWOW.

    J’aime beaucoup ce passage et la façon dont il est écrit, la petite fille idiote ce n’est pas Myrcella, c’est elle :

    « Non ! » hurlait une petite fille, une toute petite fille idiote. « Non ! Ceci n’était pas censé se produire ! » Elle entendait Myrcella piauler elle aussi, d’une voix que la peur rendait suraiguë.

    Certes, Arianne nous fait penser à Cersei, mais je vous trouve bien dur avec elle, elle est plus affectueuse et chaleureuse que Cersei, elle a des amis d’enfance qu’elle n’a pas tués, elle a utilisé son temps à la cour pour se créer un réseau d’information. Et l’argument qu’elle utilise, celui d’être connue et aimée à Dorne contrairement à son frère Quentyn, c’est le même que celui de Renly face à Stannis.

    « Je vois que faire des reines vous excite, ser, mais le loisir nous fait défaut pour la bagatelle »

    Non pas, car il nous est présenté par Arianne Martell. La traduction devrait en être « La Faiseuse de Reines », ce qui serait cohérent avec la version originale « The Queenmaker ». Malheureusement la référence à Criston Cole et le parallèle entre les deux chevaliers seraient perdus.

    Très bien vu ! Je ne l’aurais pas remarqué si tu n’en avais pas parlé. Je me demande à quel point l’auteur nous annonce de cette manière que le vrai « kingmaker » n’est pas Criston Cole mais Alicent Hightower.

    On nous présente les passions de Tyerne et de Sarella, réciproquement le poison et l’Histoire. Ce passage suggère qu’Arianne ne se passionnait pour pas grand chose, mis à part fantasmer sur son oncle.

    Cette phrase sonne presque comme un avertissement, une menace ou un présage pour Obara…

    — J’ai été sevré avec du venin, Dalt. Qu’une vipère s’avise de me mordre, et elle s’en repentira. » Le chevalier disparut par une arche brisée

    Étant donné que Gerold va tenter de tuer Myrcella, cette phrase me fait penser à la prophétie de Maggy la Grenouille :

    « C’est par ce biais que l’on déclenche des hostilités. Non pas avec une couronne d’or, mais avec une lame d’acier. »

    Bon, il y a aussi une partie de cyvosse racontée par Myrcella où elle parle d’utiliser « son dragon », vrai ou faux dragon ? ^^

     

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #193175
    RichardIII
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    Perso je trouve peu probable (et assez malhonnête de la part de l’auteur) que ce ne soit pas Myrcella qui soit présente.

    Je trouve assez intéressant que la prophétie de Cersei se termine par la fausse mort de Myrcella et son exil à Essos parce qu’à la fin de la saga tout le monde aurait intérêt à rejeter sa légitimité et prétendre que Rosamund est Myrcella. Ce serait le miroir inversé d’Aegon.

    Plus sérieusement: quel plan pourri. Elle veut faire couronner à Denfert Myrcella alors qu’à ce qu’on sait, elle ne les a pas prévenu. Même en tablant sur leur soutien, elle présume énormément du manque de soutien que recevrait son père contre elle surtout que les Ferboys ne sont pas rien.

    The Yronwoods might declare for Quentyn, but alone they were no threat. If they went over to Tommen and the Lannisters, she would have Darkstar destroy them root and branch.

    C’est parfaitement ridicule: elle pense qu’un chevalier fieffé va pouvoir détruire la seconde maison de Dorne alors que Ferboys est probablement l’un des meilleurs châteaux de la principauté.
    Bref, c’est très étrange parce qu’elle estime sans aucune raison autre qu’un vague « je suis appréciée à Dorne et pas Quentyn » que tout le monde va magiquement se ranger derrière elle et Myrcella, ce qui est absurde. On voit qu’à un certain niveau elle en a conscience vu que le choix des Uller comme base de soutien n’est pas anodin considérant leur réputation.

    Je suis peu intéressé par le jeu de « qui a trahi Arianne » notamment parce que ses compagnons sont peu iintéressans et vont être rapidement évacués de l’histoire. C’est plutôt Dayne qui est intéressant vu qu’il a essayé de mutiler Myrcella et semble clairement jouer un jeu à part. Est-il un de ceux viscéralement hostiles aux Lannister? Un pécheur en eaux troubles? J’ai du mal à voir ses intérêts dans l’histoire mais on note que de l’équipée d’Arianne il est le seul à réellement être un seigneur (de Haut Ermitage) et donc à avoir du pouvoir.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 1 semaine par R.Graymarch.
    #193180
    Pandémie
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    C’est plutôt Dayne qui est intéressant vu qu’il a essayé de mutiler Myrcella et semble clairement jouer un jeu à part. Est-il un de ceux viscéralement hostiles aux Lannister? Un pécheur en eaux troubles? J’ai du mal à voir ses intérêts dans l’histoire mais on note que de l’équipée d’Arianne il est le seul à réellement être un seigneur (de Haut Ermitage) et donc à avoir du pouvoir.

    C’est un chevalier fieffé, donc tout en bas de l’échelle (enfin, juste au-dessus de chevalier errant) et un ser Dayne de la branche cadette, pas un lord Dayne des Météores. Et si ça claque comme un nom de grand vin  Haut Ermitage, en vrai, ça signifie lieu paumé haut dans la montagne. Donc sa motivation est sûrement liée au fait que des exploits guerriers sont sans doute le seul moyen pour lui d’accéder à la gloire (et peut-être au titre d’Épée du Matin ou de supplanter la branche princiaple avec Edric Dayne disparu dans la nature).

    #193182
    Céleste
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    Bref, c’est très étrange parce qu’elle estime sans aucune raison autre qu’un vague « je suis appréciée à Dorne et pas Quentyn » que tout le monde va magiquement se ranger derrière elle et Myrcella, ce qui est absurde. On voit qu’à un certain niveau elle en a conscience vu que le choix des Uller comme base de soutien n’est pas anodin considérant leur réputation.

    Elle est quand même l’héritière de Dorne, c’est plutôt à se demander pourquoi Quentyn aurait des soutiens, non ? Tu te rappelles de quelle manière Doran est accueilli à Lancéhelion ? Je pense que Gerold essaye de lui faire comprendre que Dorne a soif de vengeance et que couronner une Lannister (même fiancée à un prince de Dorne) n’est pas le bon message à envoyer, il veut la guerre.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

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