Challenge de lecture « En attendant l’hiver » (2021)

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  • Ce sujet contient 151 réponses, 14 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Nymphadora, le il y a 1 année et 12 mois.
30 sujets de 31 à 60 (sur un total de 152)
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  • #156299
    FeyGirl
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    Hello,

    Je reviens avec :

    • Menu « châteaux / Peyredragon : un livre avec des dragons »
    • L’ultime Rivage (Terremer, tome 3), d’Ursula Le Guin

    Le troisième tome du Cycle de Terremer est étrange, et indépendant des romans précédents. En le lisant, j’ai eu l’impression d’écouter un conte, et j’imaginais un barde réciter les phrases un soir devant des spectateurs. Tout, dans l’ambiance, les thèmes, la prose ou les scènes, fait penser à un long poème antique.

    Ged, le magicien que nous avons connu jeune au début de la saga, est maintenant l’Archimage de Terremer, le « chef » puissant des mages. Un jour, Arren, fils d’un roi d’une région éloignée et descendant du mythique Morred, annonce que chez lui la magie disparaît car les sorciers oublient les mots. Dans un monde où la magie est créée par les mots, la nouvelle est terrible. Ged partira enquêter sur ce mystère, amenant avec lui Arren.

    Toute l’histoire est présentée du point de vue d’Arren, qui ne comprend pas toujours les décisions du vieux sage et s’interroge sur sa présence dans ce voyage. Le lecteur est entraîné à travers les mers de Terremer, découvre des villes qui semblent au premier abord magnifiques, mais cachent des recoins dangereux, des peuples aux modes de vie et aux cultures étonnantes, et des contrées désolées où la magie s’évanouit et les chants sont oubliés.

    Ce récit a des allures de conte initiatique pour Arren, même si à certains moments s’il n’est pas toujours aisé de deviner la leçon qu’a voulu suggérer l’auteure. On est dans un roman où il faut se laisser porter par la prose, suivre Arren accompagner Ged pour découvrir avec lui ce qui détruit la magie dans Terremer. Et rencontrer des dragons !

    J’ai un bémol : j’ai trouvé la solution de Ged pour contrer « le mal » proche du TGCM (Ta Gueule C’est Magique), comme si l’auteure n’avait pas su proposer une méthode satisfaisante avec ce qui précède et s’est rabattue sur un geste « trop facile ». C’est dommage, même si la fin offerte aux deux protagonistes est à la hauteur.

    Il n’en reste pas moins un roman à part de la production habituelle de Fantasy, très intéressant à découvrir.

    #156448
    Quintus Cularo
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Je valide le thème « Fantôme », avec Le fantôme locataire, d’Henry James. Une histoire de fantôme donc (j’ai beaucoup trop utilisé ce mot), sous forme d’une nouvelle assez rapide mais intéressante. Pour le résumé, tout est dans le titre. Un narrateur, étudiant en théologie par une ancienne bâtisse qui a tout les aspects d’une maison hanté. En se renseignant dessus, et en interrogeant l’ancien propriétaire, il découvre qu’elle l’est bien, mais contre un loyer sonnant et trébuchant !

    L’auteur fait preuve de beaucoup de talent dans la mise en place de l’ambiance de son récit. Mais si si le début laisse s’attendre à une nouvelle assez classique, l’auteur réserve à son lecteur quelques retournements, pas forcément les plus spectaculaires mais qui donne du relief et un intérêt supplémentaire au récit.

     

    Je valide également le thème « Été » avec Les dents de la mer, de Peter Benchley. Le livre qui a inspiré le film donc. L’histoire est connue mais petit rappel (et parce que c’est en lien avec le thème) : en pleine saison estivale (à l’approche du 4 juillet), un requin mangeur d’homme attaque plusieurs personnes dans une petite station balnéaire, dont l’économie dépend de la fréquentation en cette période. Le chef de la police doit donc assurer la sécurité des baigneurs, tout en composant avec un maire bien décidé à ne pas sacrifier l’économie.

    Si je laisse de coté le plongeur (et le passionné de requin) que je suis, il demeure un roman d’aventure/horreur (aucun de ces qualificatif ne vaut plus qu’à moitié, donc je met les deux) pas inintéressant, mais sans éclat particulier. L’histoire principale bénéficie de la simplicité, et d’un commentaire social pertinent, mais toute l’intrigue autour des histoires de couple du personnage principal s’égare beaucoup et ne mène strictement nulle part. Les personnages justement sont tous bien établis, mais les dialogues manquent souvent de vie ou de personnalité. Les narrations en revanche sont plus efficaces, notamment celles qui prennent le point de vue du requin.

    Aurait également pu rentrer dans les catégories Jon (le personnage principal a des problèmes dans son couple), Benjen, Vent Gris, Tywin (sans même parler du requin, qui ne tue que pour se nourrir, les arguments du maire peuvent s’entendre, voir même se défendre), Premier Patrouilleur (plus ou moins), Harrenhall (idem) et Pyk.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par Quintus Cularo.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par Quintus Cularo.

    N'est pas mort ce qui à jamais dort, mais en d'étranges ères peut mourir même la mort.

    #156506
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    [Menu Garde de Nuit] Lord commandant : un personnage qui gagne une élection : Je valide cet item avec Red, White & Royal Blue de Casey McQuiston. Une petite romance choupi où le fils de la présidente des Etats Unis et un prince d’Angleterre, ennemis jurés, se découvrent. Evidemment, vu leurs positions respectives, et alors que la campagne de réélection américaine bat son plein (je vous dirai pas qui gagne à la fin, mais du coup ça me permet de valider le thème^^), une romance gay, c’est compliqué. L’histoire est cousue de fil blanc mais c’est gentil et mignon. Ca a un petit côté « West wing » rencontre « Love, Simon » ^^ Le genre de lecture détente mimi parfait pour débrancher ses neuronnes.

    ~~ Always ~~

    #156577
    DNDM
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    Je termine mon Menu Lannister (spécial BD) en validant « Cersei : une héroïne qui est en fait la méchante » avec Isabelle, la Louve de France – qui comme tous les persos historiques est un peu une gentille, un peu une méchante, un peu une victime, un peu une tortionnaire, selon comment on la regarde. Comme le personnage historique a de plus inspirée Cersei Lannister, la boucle est bouclée !

    Et dans le même post j’ai aussi enfin pris le temps de parler un peu de Gung Ho, que j’avais utilisé pour valider l’item « une histoire qui se passe en été ».

    Je ne compte pas Les pirates de Barataria, dont je parle également, j’avais déjà utilisé le tome 1 pour finir le challenge précédent, et j’ai décidé de ne considérer les séries de BD que comme une unique oeuvre, et non pas comme 1 tome = 1 livre (mais c’est juste moi, hein, vous êtes pas obligés de faire pareil).

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #156723
    FeyGirl
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    Hello,

    Je reviens avec :

    • « Menu Loups / Broussaille : un héros peu sociable »
    • Émissaires des morts (Andrea Cort, Tome 1), d’Adam-Troy Castro

    Andrea Cort est une avocate du futur, propriété du Corps Diplomatique qui l’envoie de planète en planète s’assurer que les humains meurtriers d’un membre d’une autre espèce bénéficient d’un juste respect des lois, même si celles-ci impliquent la peine de mort. Dans une autre mission d’importance que nous découvrirons, son employeur lui demande de démasquer l’assassin. Revêche aux relations humaines, elle ressasse le génocide qui a marqué son enfance et auquel elle a participé, ainsi que sa jeunesse en prison. Un personnage a priori antipathique et froid, mais qui dévoile peu à peu au lecteur une grande intelligence et une sensibilité.

    Ce premier tome en VF, publié début 2021, regroupe quatre nouvelles et un roman retraçant les enquêtes de l’héroïne. Ma critique suit l’ordre choisi par l’éditeur, et le plus gros morceau est pour la fin !

    1. Les nouvelles :

    Avec du sang sur les mains (With Unclean Hands, 2011) : ma première rencontre avec Andrea Cort, et coup de cœur ! L’avocate est chargée d’accompagner un criminel humain « offert » en échange de connaissances à une espèce pacifique en voie d’extinction, mais très avancée technologiquement. Andrea enquête pour comprendre le surprenant intérêt des Zinn pour cet assassin. Au-delà de la variation sur le thème des différences culturelles, ou plutôt ici des différences psychologiques entre espèces intelligentes, j’ai été impressionnée par la capacité de l’auteur à nous émouvoir pour une enfant si différente de nous. Les « sacs » qui gonflent, se dégonflent ou perdent du sang sont une magnifique allégorie des sentiments.

    Une défense infaillible (Tasha’s Fail-Safe, 2015) : Andrea est appelée à la rescousse suite à la tentative de meurtre contre une collègue qu’elle n’apprécie guère (mais qui apprécie-t-elle ?), Tasha Coombs. C’est l’occasion de découvrir Nouvelle Londres, le monde-cylindre où elle vit et travaille, ses rapports avec son supérieur qu’elle déteste, des détails sur les technologies de ce futur et leur utilisation. Andrea est une personnalité complexe de plus en plus intéressante, qui maîtrise l’art des enquêtes fouillées et des interrogatoires.

    Les lâches n’ont pas de secret, (The Coward’s Option, 2016) : Andrea est envoyée sur une planète glacée et inhospitalière pour s’assurer qu’un meurtrier humain, l’image même du « pauvre type », a été correctement jugé selon les lois, alors qu’il est condamné à mort par l’espèce indigène intelligente mais méprisante envers les humains. Le sadisme des Caiths atteint une échelle très élevée ! Le court récit est dense et offre beaucoup de surprises. Une plongée dans les arcanes juridiques de cet univers, accompagnée d’une réflexion sur les dérives possibles des moyens de contrôle des esprits déviants.

    Démons invisibles (Unseen Demons, 2002) : Andrea se rend sur une planète où un humain a torturé et massacré des représentants de l’espèce locale. Problème ? Les Catarkhans sont incapables de communication avec les autres, au point de ne pas se rendre compte de la présence d’étrangers sur leur planète. Dans ce cadre, comment leur demander de constituer un jury et de désigner un juge pour traiter l’affaire ? Découverte d’une espèce étrange qu’on a envie de protéger en dépit de son indifférence, cette nouvelle explore aussi les limites de lois qui ne peuvent s’appliquer à tous les êtres intelligents si ces derniers vivent dans un univers qui leur est propre et auquel nous n’avons pas accès. La justification finale du titre suggère des perspectives vertigineuses.

    2. Le roman :

    Émissaires des morts, (Emissaries from the Dead, 2008) : suite des nouvelles précédentes, Andrea rejoint une mission sur – ou plutôt dans — un monde créé par les IA (Intelligences Artificielles), qui y ont même façonné une espèce intelligente : les Brachiens, proches de grands singes mais plus évolués, et se déplaçant dans des branches au-dessus d’une mer acide qui condamne à mort quiconque tombe. Au milieu d’une nature étrange où les repères habituels sont remis en cause, une femme humaine a été tuée. À son arrivée, Andrea apprend qu’un deuxième meurtre a été commis, mais pour des raisons politiques elle reçoit l’ordre de ne pas désigner les suspects les plus évidents, à savoir les IA. Car dans le Corps Diplomatique auquel appartient Andrea, la politique écrase parfois la justice, et les IA sont une « espèce » à part entière qu’il convient de ménager dans l’univers créé par l’auteur.

    En parallèle de l’enquête sur les crimes, Andrea s’interroge sur le comportement des IA : pourquoi ont-ils révélé aux autres espèces intelligentes l’existence de ce monde — en réalité une immense construction qui protège des vies artificiellement créées — alors qu’elles auraient pu le cacher indéfiniment, tout en refusant la présence d’une vraie ambassade ?

    Ce roman met encore plus en lumière ce qu’on ressentait à la lecture des nouvelles précédentes : un mélange de Space-Opera très inventif mêlé à des enquêtes poussées, une imagination débordante de l’auteur pour nous offrir des mondes et des espèces fascinants, un sens du dialogue qui confine parfois à la boxe entre deux protagonistes, des personnages divers et hauts en couleur, sans compter un scénario qui n’est pas cousu de fil blanc mais reste cohérent. Et c’est un grand plaisir d’avoir une héroïne qui possède une grande part d’ombre, à cause de son enfance, et qui peu à peu évolue. Andrea bénéficie d’une grande intelligence, une capacité de déduction hors norme, et, malgré sa misanthropie, elle apparaît plus humaine que maints de ses congénères.

    Ce huis clos de l’espace est très addictif grâce à l’enquête dont le lecteur veut connaître le fin mot, tout en proposant des réflexions sur un futur avec des systèmes politiques qui offrent peu voire pas de libertés et qui sont pilotés par des entreprises, à tel point que les années se comptent en « système mercantile ». Dans ce contexte, les comportements humains sont poussés par des besoins basiques : survivre et durer. Une certaine vision de l’évolution de la civilisation qui déshumaniserait.

    Andrea poursuit sa quête personnelle entamée lors de la dernière nouvelle : retrouver les Démons Invisibles. C’est la seule petite critique que je ferais à l’auteur : tenter d’expliquer l’inexplicable, parce que nous refusons d’admettre que la folie peut s’emparer des hommes… sans qu’ils aient besoin d’être poussés par des forces extérieures. Mais je chipote !

    Des nouvelles et un roman hautement recommandables, et je suis ravie d’avoir découvert cet auteur.

    #156728
    Nymphadora
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    [Menu Loups] Fantôme : une histoire avec un fantôme, avec Les rivières de Londres, de Ben Aaronovitch

    L’agent Peter Grant intègre l’unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles. Au programme enquête policière pour débusquer un tueur surnaturel au milieu de Londres. Et donc des fantômes, entre autres créatures.
    Je dois avouer que je ne suis pas rentrée dans l’histoire. Je me suis beaucoup ennuyée à suivre Peter et son entourage, je ne me suis pas attachée à lui, je me fichais royalement de la résolution de l’intrigue, de ses découvertes de la magie… C’est pas que c’est mal écrit, ni que l’intrigue n’était pas originale mais il m’a manqué un peu de folie. Dans le même genre, j’ai nettement préféré le premier tome des affaires Dresden, plus grinçant et avec un personnage principal plus charismatique.

    [Menu Garde de Nuit] Premier Patrouilleur : un roman d’aventure, avec Les héritiers de Brisaine, tome 1 : La malédiction du Bois d’Ombres, de David Bry

    J’avais découvert David Bry avec Que passe l’hiver, que j’avais adoré. Aujourd’hui, je découvre une saga jeunesse de l’auteur (grâce aux masses critiques de Babelio, chouette initiative qui m’a donné l’occasion de lire ce bouquin pour enfants que, sinon, je n’aurais jamais acheté de moi-même, n’étant évidemment pas la cible de choix^^ Le livre est destiné à des enfants d’une petite dizaine d’années) avec son premier tome : Les héritiers de Brisaine. Il n’y a pas d’âge pour commencer la fantasy, et dans cette charmante aventure, on plonge dans un univers de fantasy assez classique, aux accents médiévaux, fait de chevaliers, de magie disparue, de créatures magiques exilées, de légendes… Une guerre a récemment fait rage, et a vu la disparition de la magie, mettant au pouvoir les inquiétants chevaliers de l’Ordre, tandis que le « vieux monde » n’est peut-être pas si loin qu’on ne le pense. Un univers de conte finalement assez dense pour un si petit livre, raconté à hauteur d’enfant.
    Dans cet univers, le livre nous narre les aventures d’un petit groupe d’enfants. Trois jeunes héros, Aliénor, Enguerrand et Grégoire, aux personnalités aussi vives qu’attachantes et complémentaires, vont vivre des aventures dans le Bois d’Ombre, pour aider Brisaine, la guérisseuse du village, à sauver ce qu’il reste de magie. Chacun a son caractère : Aliénor, c’est la petite fille qui n’a pas froid aux yeux et veut sauver tous les animaux. Enguerrand, c’est le grand frère protecteur qui rêve de devenir chevalier. Et Grégoire, c’est le petit rêveur que l’on devine magicien. Un trio mignon tout plein, où l’on reconnaît des archétypes classiques mais toujours efficaces.

    Rythmé, joliment illustré par Noëmie Chevalier, plein de magie, je pense que, petite fille, j’aurais adoré cette introduction aux mondes de fantasy des grands. Je pense que c’est une jolie escapade qui plaira aux parents qui veulent faire de leur progéniture des fanatiques de Tolkien et autres GRRM quand ils seront plus grands (oui, le prosélytisme c’est important, et il faut commencer tôt ^^). Je ne sais pas combien de tomes sont prévus, mais en tous cas c’est un premier livre mignon comme tout. (Après, en toute transparence, je ne suis pas une grande connaisseuse de la littérature des 8-10 ans actuelle ^^ Il y a probablement plein de livres tout aussi choupi à mettre entre les mains de vos rejetons ^^ Mais, de mon temps qui commence à être un peu reculé, la fantasy se faisait rare au delà des contes disneys, et je suis contente de voir qu’il y a une place aussi pour de la bébé-fantasy pour enfants aujourd’hui).

    ~~ Always ~~

    #156729
    DNDM
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    Émissaires des morts (Andrea Cort, Tome 1), d’Adam-Troy Castro

    Ajouté à ma to-read-list, tu sais donner envie.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #156755
    Samyriana
    • Pas Trouillard
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    Je reviens avec le Menu Loups avec Vent Gris: un gentil tué dans des circonstances horribles, avec Vivre et mentir à Téhéran de Ramita Navai.

    C’est un ensemble de nouvelles portant chacune le nom de son personnage principal, un ou une habitante de Téhéran. Riches, pauvres, femmes divorcées, homme du régime, prostituée, homme de main, personnages qui oscillent entre tradition et modernité, bref, une sorte de tableau de bas en haut de la société téhéranaise. Et on y croise, inévitablement, celles et ceux qui ont été ou sont tués par le régime pour avoir enfreint une de ses lois. Une bonne lecture.

    "Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."

    #156762
    FeyGirl
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    Émissaires des morts (Andrea Cort, Tome 1), d’Adam-Troy Castro

    Ajouté à ma to-read-list, tu sais donner envie.

    Et le Tome 2 vient de sortir (ce sont des histoires indépendantes, mais qui se suivent car l’héroïne évolue) !

    #156868
    Quintus Cularo
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Je valide le thème « Tyrion » avec Le Loup des Cordelier de Henri Loevenbruck. Le livre se déroule entre mai et juillet 1789, entre Versailles et Paris (clin d’œil clin d’œil).

    L’histoire (celle du roman) suit un jeune journaliste de province, Gabriel Joly, fraîchement débarqué à Paris qui enquête sur un individu masqué, armé d’un sabre et accompagné d’un loup, qui assassine des hommes en train d’agresser des femmes.

    Lorsque je dis que notre bon Gabriel a toujours raison, je ne parle pas forcément de l’intrigue principal, encore que ses rares erreurs n’en sont généralement qu’à moitié, mais sur l’ensemble, et notamment le monde qui l’entoure. Comme tout le monde dans ce roman, il est infiniment lucide sur les évènements en cours et leur portée historique. C’est d’ailleurs le gros point noir du roman. Entendre les gens de 1789 annoncer de but en blanc la fin de la monarchie, l’égalité pour tous et la perte d’influence de l’église nuit grandement au réalisme et surtout diffuse une image biaisée historiquement des débuts de la Révolution et de la mentalité des premiers révolutionnaires (le vrai tournant étant l’affaire de Varennes en 1791). Pour continuer sur les points noirs il faut mentionner la fin, ou tout du moins prévenir qu’elle est particulièrement abrupte et n’apporte que peu de réponses (on espère les avoirs dans la suite).

    Bon il y a aussi (et surtout) des points positifs. Si le personnage principal ne brille pas spécialement, les secondaires (historiques comme fictifs) sont beaucoup plus réussis. Le style est également très bon, notamment les dialogues, vivants et dynamiques. Et l’intrigue (chose importante dans un roman policier) fonctionne très bien, avec un tueur hautement charismatique et des évolutions du récit qui maintiennent l’intérêt du lecteur.

    En somme un bon roman policier dans un contexte historique passionnant, qui nous fait en partie fermer les yeux sur les arrangements avec les faits réels. Les seuls réels points noirs sont l’anachronisme des mentalités (ainsi que la lucidité surnaturelle des personnages sur les évènements) ainsi que la fin beaucoup trop abrupte.

    Et je salue Loevenbruck pour avoir réussi à nous offrir une intrigue tournant en partie autour de la Corse, en 1789, sans jamais être tenté de faire allusion à un certain officier d’artillerie, alors parfaitement inconnue et loin de Paris.

    Aurait également pu rentrer dans les catégories Eddard, Arya (Gabriel partage l’affiche avec Theroigne de Mericourt, personnage pour le coup historique, même si pas mal de changement ont été effectué), Été (une bonne partie du roman, notamment autours du 14 juillet), Tywin (oui parce que très honnêtement, on a du mal à complètement condamner les actes du Loup des Cordeliers). Bon techniquement ça rentrerai dans une autre catégorie, mais je n’en dirai pas plus pour ne pas révéler la fin.

    Je valide également le thème « Premier Ingénieur » avec Eternity Incorporated de Raphaël Granier de Cassagnac. 


    Trois héros, dont une ingénieure, dans un futur post-apocalyptique où les derniers survivants de l’humanité vivent 

    dans une gigantesque bulle protectrice régie par le Processeur, une intelligence artificielle sensée protéger les habitants. Et bien évidemment un beau jour, apparemment sans raison, le Processeur s’arrête de fonctionner.

    Les trois personnages principaux, Sean l’artiste, Gina l’ingénieure et Ange la soldat, apportent tous un point de vue intéressant, tant sur l’univers que sur l’intrigue : l’aspect quotidien et social, l’aspect technique et politique et enfin la découverte du monde extérieur à la bulle. Chacun à sa manière fera avancer l’intrigue, tandis que leur parcours se croiseront, sur fond d’une humanité qui réapprend à vivre par elle-même. La plume de Raphaël Granier de Cassagnac est plutôt plaisante et la structure du roman est réussie. Le seul bémol consiste dans les différents points de vue. Chaque chapitre est écrit à la première personne, la narration étant assurée par l’un des personnages. Or le nouveau narrateur n’est jamais directement annoncé, ce qui peut être perturbant (bon pour être honnête on se rend rapidement compte que les chapitres suivent toujours le même ordre).

    En somme un bon récit qui, je trouve, offre une certaine originalité sur son sujet.

    Aurait également pu rentrer dans les catégories Benjen (le Processeur peut être considéré comme un personnage à part entière) et Vent gris.

    Je valide enfin le thème « Lord Intendant » avec Food Wars, l’étoile – tome 1 de Michiko Itō et Mitsuyuki Sakuma.

    Je lit très peu de manga, et je ne regarde pas beaucoup plus d’anime, mais j’ai beaucoup accroché au délire de Food Wars (dont je n’ai pas lut le manga je précise). Aussi une série dérivée sur un des personnages majeurs de la saga avait de quoi attirer. On suit donc Kojirô Shinomiya, jeune cuisinier fraîchement diplômé de l’académie la plus plus prestigieuse du Japon, qui débarque à Paris, bien décidé à connaître le succès en France.

    Le manga reprend l’ambiance de Food Wars, mais avec un changement de contexte bien venu. Pour ce qui ne connaisse pas, ça veut surtout dire une démesure totale et assumée, notamment des réactions des personnages face à la moindre tomate farcie, des protagonistes excentriques et surtout un univers fabuleux où la cuisine règle tout les problèmes. Bon ceci dit la mayonnaise ne prend pas aussi bien que dans la série principale. Tout passe trop vite, les excès sont moins appuyés et Shinomiya n’est pas un aussi bon protagoniste que Sôma.

    Aurait également pu rentrer dans les catégories Brousaille, Tyrion, Jaime et Robert (ce point vaut pour la série principale également).

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par Quintus Cularo.

    N'est pas mort ce qui à jamais dort, mais en d'étranges ères peut mourir même la mort.

    #156905
    DNDM
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    Allez hop, je valide Menu Baratheon / Stannis : un bouquin qui peut être difficile à aborder mais qui se révèle profond et marquant sur le long terme avec Latium, de Romain Lucazeau.

    SF philosophique, vocabulaire complexe et usage, parfois, de langues mortes, référence à l’antiquité, au théâtre antique et moderne, volonté affichée de l’auteur, dans ses interviews (si j’ai bonne mémoire), de faire une SF pas forcément facile d’accès… On est clairement sur une incarnation de Stannis en livre.

    Et même si je viens tout juste de le finir, je pense qu’il me marquera sur le long terme, ne serait-ce que par la poésie scientifique de son début (le réveil d’une gigantesque nef spatiale autonome, composée de multiples sous-personnalités, dans un monde privé de sens, puisque les êtres humains, que les Intelligences Artificielles sont censées protéger, ont disparu) et la radicalité de ses postulats de base (les extraterrestres « barbares » doivent, selon les calculs, arriver d’ici quelques centaines d’années ;  la programmation des AI fait qu’à la fois elles ne peuvent pas faire de mal aux créatures pensantes, et qu’en même temps elles doivent protéger les humains, et donc leur lieu de vie, même s’il ne sont plus là ; bref, leur situation est inextricable, leur existence non seulement dénuée de sens, mais aussi maudite d’avance).

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #156995
    FeyGirl
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    Hello,

    Je reviens avec :

    • Menu Stark / Bran : un héros handicapé (l’un des deux protagonistes est manchot)
    • L’exil de Sharra (Romance de Ténébreuse tome 16), de Marion Zimmer Bradley

    Ce roman est la suite directe du précédent, retraçant les destins de Lew Alton et Regis Hastur, les deux principaux héritiers de Domaines de Ténébreuse. Après les événements de la révolte de Sharra, le père de Lew l’a amené « hors planète » pour oublier son drame et l’aider à se reconstruire. Mais celui-ci s’enfonce dans la dépression, ne pouvant oublier les tragédies de l’opus précédent. Après un intermède heureux avec une jeune femme de sa caste, il la perd dans des conditions douloureuses et revient sur Thendara affronter sa caste et défendre son frère. Régis, quant à lui, s’efforce d’accepter sa charge à laquelle il s’est résigné.

    Ce volume est un tome de transition : même si on découvre quelques enjeux et si on conclut certains arcs narratifs, il sert surtout à détailler l’évolution psychologique des deux protagonistes qui vont devoir combattre de vieux ennemis. En parallèle, la société ténébrane est en conflit latent avec l’Empire Terrien, et les Comyn eux-mêmes se déchirent pour savoir s’il faut embrasser la technologie terranan quitte à perdre leur âme de leur société, ou s’il faut conserver des traditions féodales et se priver des avantages du progrès.

    On en apprend un peu plus sur le laran, ce mystérieux don des Comyn qu’ils ne maîtrisent pas toujours et qui peut ravager une planète. Heureusement, ce récit se termine sur une touche plus optimiste que le précédent. Il reste indispensable pour préparer la suite : la trilogie Margarida Alton.

    #157077
    Samyriana
    • Pas Trouillard
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    Hello, voici mes dernières lectures (je pense que je suis partie sur un challenge autrice only sans faire exprès)

    [Menu Stark] Jon, un héros qui a du mal à trouver sa place dans sa famille avec le magnifique Circé de Madeline Miller. Réécriture du mythe de la sorcière Circé, née du Titan Hélios et de la nymphe Persé. Circé n’est pas à sa place dans le palais de son père, avec sa voix de mortelle et son absence apparente de pouvoir. Méprisée par ses frères et soeurs, ignorée par le reste de la famille, elle défie un jour les dieux en annonçant qu’elle sait utiliser des pharmaka, ces plantes pouvant donner à certains autant de pouvoir que les dieux lorsqu’on sait les utiliser… Bannie, exilée sur une île de Méditerranée pour avoir changer la nymphe Scylla en monstre marin, elle passe les siècles. D’ordinaire étape sur la route des héros de l’âge d’or, Jason, Ulysse, Télémaque, Circé est ici l’héroïne de l’histoire, et j’ai A-DO-RÉ !

    [Menu Loups] Fantôme, une histoire avec un fantôme: Du domaine des Murmures de Carole Martinez. Le domaine des Murmures, quelque part en Franche-Comté actuelle, s’appelle ainsi car on y entend les murmures d’une femme qui aurait été enterrée vivante dans ses murs, quelque part au haut Moyen Âge. Mais c’est un autre fantôme qui raconte son histoire: la jeune Esclarmonde, qui, en 1187, refuse le mariage pour demander à vivre en recluse dans la chapelle du domaine. Morte-vivante parmi le peuple, emmurée dans son reclusoir, elle écoute, conseille, et vit jusqu’en Terre Sainte… je n’en dis pas plus au risque de gâcher l’intrigue.

     

    Je pense pouvoir bientôt finir le menu Stark, mais je suis en panne d’inspiration pour Eddard et pour Robb. Si vous avez des suggestions, je prends avec plaisir !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par Samyriana.

    "Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."

    #157088
    DNDM
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    Je pense pouvoir bientôt finir le menu Stark, mais je suis en panne d’inspiration pour Eddard et pour Robb. Si vous avez des suggestions, je prends avec plaisir !

    • Eddard : un héros de fantasy classique, noble et loyal ->
    • Robb : un héros doit venger son père ->

    En version autrice only, histoire d’ajouter du challenge? Je sèche un peu ^^

    Pour Eddard, peut-être « Le Sorcier de Terremer », d’Ursula Le Guin? (poke @is7175 , ma lecture remonte à bien trop longtemps).

    Sinon les classiques (par des auteurs, sorry), si tu n’as jamais lu Le Hobbit, Le seigneur des Anneaux, les légendes arthuriennes typeLancelot ou le chevalier de la charrettec’est l’occasion. Certains Conan (Au-delà de la Rivière noire) peuvent entrer dans le thème, pour moi. Ou encore l’excellent Watership Down, si tu aimes les lapins. Ou même le puissant La Route, en post-apo.

    Et  pour « Robb: doit venger son père » tu peux toujours tenter des classiques genre Hamlet, Jacquou le Croquant, ou Princess Bride – je connais que le même mais ça a l’air de convenir. ^^

     

    Et n’oublie pas que tu as le droit à un joker par menu, en piochant à la place une lecture dans les recos de la Garde de Nuit. 😉

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #157102
    FeyGirl
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    Pour Eddard, peut-être « Le Sorcier de Terremer », d’Ursula Le Guin? (poke @is7175 , ma lecture remonte à bien trop longtemps).

    Pourquoi pas, même si intuitivement je ne l’aurai pas mis dans cette case. Mais effectivement, Ged est un jeune garçon d’un milieu modeste (donc pas « noble » au sens premier du terme) qui va dans une école pour maîtriser ses pouvoirs et devenir mage, et qui va entamer une longue quête au péril de sa vie pour poursuivre « quelqu’un » qu’il a amené dans un moment d’égarement. Disons, une certaine grandeur d’âme l’enjoint à ce dangereux voyage pour réparer sa faute (et dans la saga de Terremer, Ged est un personnage positif, il devient un mage et aussi un sage).

    Pour Robb et la vengeance, Hamlet ?

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par FeyGirl.
    #157144
    Samyriana
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    Merci beaucoup pour vos réponses !

    En version autrice only, histoire d’ajouter du challenge? Je sèche un peu ^^

    Le fait de n’avoir (presque) que des autrices n’était pas spécialement recherché, ce n’est donc pas une contrainte !

    "Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."

    #157154
    Nymphadora
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    De mon côté, si ça peut aider, pour les deux catégories j’envisage La Mer éclatée, de Joe Abercrombie pour la vengeance.

    [Menu Stark] Jon, un héros qui a du mal à trouver sa place dans sa famille avec le magnifique Circé de Madeline Miller. (…) et j’ai A-DO-RÉ !

    J’ai tellement aimé Circé également ! Toute la terre devrait le lire !

    ~~ Always ~~

    #157329
    FeyGirl
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    Hello,

    Je reviens avec :

    • « Menu châteaux / Donjon Rouge : une couverture rouge »
    • Tehanu (Cycle de Terremer, tome 4), d’Ursula Le Guin

    Simultanément aux événements clôturant l’Ultime Rivage, une petite fille violée, mutilée et grièvement brûlée est recueillie et soignée par Tenar, l’héroïne des Tombeaux d’Athuan. L’ancienne prêtresse a définitivement tourné le dos à sa précédente vie en préférant être une simple fermière, s’est mariée, a eu des enfants et est devenue veuve dans une société traditionnelle où les femmes ont peu de pouvoirs. À un moment où la magie n’est pas réapparue et où le mal est présent à Terremer, Tenar s’interroge sur le monde qui l’entoure et se demande si elle a fait le bon choix vingt-cinq ans plus tôt en renonçant à une vie de pouvoirs. Alors que la petite fille — Therru — se remet difficilement de ses blessures, un dragon dépose près de Tenar le vieux Ged, affaibli et ayant perdu ses pouvoirs d’Archimage.

    Comme d’habitude, on lit les récits d’Ursula Le Guin pour sa prose, ses riches thématiques inspirées des contes anciens alors que l’intrigue — très éloignée des romans d’action typique de la Fantasy — est remplie de symboles et de mythes à décrypter. L’auteure n’a pas son pareil pour évoquer une vie quotidienne morne qui satisfait ses personnages, simples paysans et chevriers dont la vie est rythmée par les saisons.

    Therru, quant à elle, suscite de la crainte en dehors de Tenar et des quelques femmes de son entourage, son visage ravagé par les flammes effrayant même les moins superstitieux. Pourtant, elle reste une petite fille terrifiée à l’idée de revoir ses tortionnaires, et Tenar tisse peu à peu des liens d’affectation avec cette fille réfugiée pour laquelle elle s’inquiète tant.

    Dans ce récit qui présente un Ged et une Tenar qui ont l’essentiel de leur vie derrière eux, on comprend mieux la société de Terremer, tout du moins son versant « gens du peuple » : les villages où tout le monde se connaît, les relations entre les paysans et les hommes du seigneur, la place à part des sorcières, le destin tout tracé des femmes qui est avant tout l’épouse d’un homme. À ce sujet, les retrouvailles entre Tenar et son fils sont particulièrement poignantes.

    Ce roman complète avec intelligence les précédents de la saga, et on devine à la fin du dernier chapitre que les pierres sont disposées pour une nouvelle histoire.

    #157645
    Nymphadora
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    Je valide :

    • Corbeaux errants : un corbeau en couverture, avec Le Cycle du Corbeau, tome 1 : La Prophétie de Glendower (The Raven Boys), de Maggie Stiefvater

    Commençons par le synopsis du livre :

    Depuis l’enfance, Blue entend dire qu’elle tuera l’homme de sa vie… d’un simple baiser. Elle a donc résolu de ne jamais tomber amoureuse, ainsi le problème est réglé, la prophétie annulée. Pourtant, quand elle se voit entraînée dans le groupe des Corbeaux, elle se met à douter. Car, à la tête de cette bande de riches étudiants, se trouve Gansey. Or récemment l’esprit de Gansey est apparu à Blue. Depuis, elle ne cesse de se remémorer la prophétie : « Il n’y a que deux raisons pour lesquelles un esprit peut apparaître à un non-voyant à la veille de la Saint-Marc, Blue. Tu dois être soit l’amour de sa vie, soit la cause de sa mort. »

    Je me dirigeais donc vers une romance fantastique ado mignonette (j’assume totalement mes penchants de midinette ^^ c’est le genre de bouquins que j’adore pour déconnecter). Eh bien finalement : pas du tout ! La romance, malgré le pitch, est très peu présente. Un triangle amoureux semble s’amorcer, mais on est très loin du cœur de l’intrigue. Du coup, ne vous fiez pas au quatrième de couverture du bouquin.
    Mais du coup, qu’est-ce que c’est que ce bouquin ? Plein de choses à la fois :
    – une histoire de quête surnaturelle : Gansey et ses corbeaux sont à la recherche de la tombe d’un certain Glendower, et Blue et ses pouvoirs de médium vont être un grand atout dans la quête… Mais cette quête a débuté bien avant que nous rencontrions les personnages, et la plupart des éléments sont déjà établis par les personnages avant que nous entrions dans leur monde. On est donc sur une drôle de quête tronquée pour le lecteur.
    – une histoire un peu « dark académie » avec un groupe d’étudiants dans une école privée sombre et mystérieuse… Mais pas vraiment quand même puisqu’on côtois nos personnages en dehors de l’école.
    – une histoire d’héroïne qui prend les rênes de sa destinée et tombe amoureuse… mais pas totalement non plus…
    – une histoire d’amitié, avec des personnages d’ados dark et mystérieux… mais là aussi, on prend l’histoire en cours, et ces personnages sont devenus amis bien avant qu’on les rencontre. On les découvre petit à petit quand eux se connaissent déjà très bien.

    Alors bref, du coup, il y a plein de choses dans ce livre, et en soit, c’est assez original pour être souligné, dans le monde de la littérature young adult assez formaté… Mais il y en a trop à mes yeux. Ce grand mélange est au final très très fouillis. Et surtout, ça prend un temps fou à décoller ! c’est moooou. A trop vouloir en dire, l’autrice semble lutter pour créer un récit fluide et il en résulte un début d’histoire extrêmement allongé. Mais d’un autre côté, malgré mon intérêt assez limité pour toute l’intrigue tarabiscotée, je me surprenais à tourner les pages voracement pour savoir où on voulait nous amener.

    Une lecture en demi-teinte donc, mais qui se lit quand même très facilement.

    • Tywin : un méchant qui a raison, si on argumente un brin, avec The expanse, tome 3 : La porte d’Abaddon, de James S. A. Corey

    Je poursuis ma découverte de la saga The Expanse. Ce tome ne m’a pas autant plu que les deux précédents, faute de personnages dont l’histoire m’a vraiment intéressée (par ses personnages, The expanse mêle la « grande histoire » – la lutte contre une proto-molécule mystérieuse dans un contexte très politique – avec la « petite histoire » de ses personnages… et là, j’étais moins dedans en ce qui concerne cet élément). Néanmoins, ça reste un vrai plaisir de lecture, où les événements s’enchaînent avec fluidité, où les enjeux sont bien posés et vous tiennent en haleine, et où les problématiques rencontrées, sont très grises, notamment dans ce tome : certains de ceux qui prennent des décisions de « méchants » le font avec une logique totalement compréhensible, brouillant les lignes entre les « méchants » et les « gentils » (c’est pas pour rien que Ty Franck et Daniel Abraham, qui co-signent le livre sous le nom de James S. A. Corey, ont bossé avec Martin ^^ ils ont tiré des leçons ^^). Bref, j’enchaîne les tomes avec bonheur dans cette saga !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par Nymphadora.

    ~~ Always ~~

    #157833
    Quintus Cularo
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Je valide le thème « Les Eyrié » avec Le Souffle des pierres d’Erik L’Homme.

    Dans un univers de fantasy plus antique/protohistorique que médiéval, deux adolescents Ægir et Sheylis sont traqués, par des ennemis différents et pour des raisons différentes. Et tout deux vont se retrouver liés l’un à l’autre par un sortilège.

    Bon j’ai eu quelques difficultés pour résumer l’histoire et pour cause, le roman sert d’abord et avant tout d’introduction à l’univers. De ce fait, les personnages évolues (et surtout se lient les uns aux autres) de façon très artificiel. Cette histoire d’Ægir et Sheylis liés l’un à l’autre illustre à merveille ce problème. On nous balance ça comme ça, sans expliquer ce que cela implique ou veut réellement dire. D’une façon générale l’histoire avec très vite, sans pauses et sans prendre son temps, ce qui nuit grandement à l’implication dans l’intrigue.

    Concernant l’aspect stylistique, Erik L’Homme est en dessous de son niveau habituelle, et si certains dialogues sont assez bon, d’autres passages, notamment les scènes d’actions sont parfois assez confus.

    Aurait également pu rentrer dans les catégories Eddard, Sansa et Rickon (Ægir passe majoritairement son temps à demi-inconscient).

    N'est pas mort ce qui à jamais dort, mais en d'étranges ères peut mourir même la mort.

    #157844
    DNDM
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    Menu Stark

    Menu Garde de Nuit

    • Lord Intendant : la nourriture joue un rôle important dans l’intrigue -> Danthrakon, où le héros est cuistot (et utilise cela au début et à la fin)
    • Corbeaux errants : un corbeau en couverture -> Après avoir abandonné la lecture du Kra de Crowley (bon, de toute façon, techniquement c’était une corneille…), je valide péniblement cet item avec Saint-Barthélemy tome 2.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #157855
    FeyGirl
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    Hello,

    Je reviens avec :

    • Menu châteaux /Les Eyrié : un récit dans les montagnes
    • Projet Jason (La Romance de Ténébreuse, tome 17) : de Marion Zimmer Bradley

    Ce roman, en réalité le premier publié dans l’univers, décrit une expédition dans les Hellers, ces montagnes vertigineuses de Ténébreuse.

    (encore une couverture qui n’a rien à voir avec l’histoire )

    Allons-y pour la relecture du premier tome publié du cycle de Ténébreuse. Roman très court, presque une novella (150 pages), plus une historiette qu’un récit développant l’univers, cette mise en bouche n’est pas le plus passionnant de la série.

    Jason, Terrien habitant sur Ténébreuse, se réveille dans un cabinet médical, en ayant des difficultés à se souvenir de qui il est. Rapidement, il découvre qu’il est la personnalité « sympathique » de Jay, médecin compétent mais froid, personnalité étouffée par son double. Mais c’est lui, Jason, qui se souvient de son enfance parmi les Hommes des Arbres et de leur langage. Son « réveil » par hypnose est nécessaire pour mener une expédition vers ce peuple qui transmet une épidémie périodique et qui possède des anticorps qui seraient précieux aux humains.

    Le récit est rapide, et sans grand enjeu : une grosse nouvelle. De plus, il souffre de manque de cohérence avec le reste de la saga : on peut noter des éléments biographiques contredits dans d’autres romans pour certains personnages prépondérants ; le peuple des Arbres déjà évoqué n’attaque pas les humains qui font du feu dans la nature alors que c’est l’unique situation où ils se montrent agressifs car les incendies sont un grand danger sur cette planète ; mais surtout cette fameuse épidémie qui revient tous les quarante-huit ans et réputée très meurtrière… n’est jamais évoquée dans les tomes se déroulant chronologiquement avant cette histoire. C’est dommage ; on a l’impression de lire une histoire hors-sol par rapport au reste.

    Sans être mauvaise, cette histoire a peu d’intérêt : à lire uniquement si on veut lire tout le cycle de Ténébreuse !

    #157904
    Nymphadora
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    De mon côté, je valide, dans le menu Loups, Vent gris : un gentil tué dans des circonstances horribles, avec le dernier tome du Sorceleur (Tome 7), La dame du lac (Pani Jeziora) de Sapkowski.

    ~~ Always ~~

    #158036
    R.Graymarch
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    Le titre VF lorgne beaucoup vers Le Rôdeur devant le seuil (Derleth/Lovecraft), tout de même

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #158043
    FeyGirl
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    Le titre en VO est The King Beyond the Gate. 

    #158044
    R.Graymarch
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    Oui j’avais regardé avant d’écrire mon message, c’est pas trop loin de la VO, tout en étant ultra proche d’un autre titre VF connu

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #158053
    Aerolys
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    Le titre VF lorgne beaucoup vers Le Rôdeur devant le seuil (Derleth/Lovecraft), tout de même

    Sans penser à un titre en particulier, je me suis dit que ça sonnait très Lovecraft en le lisant, en effet. ^^

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #158054
    Samyriana
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    Hello !

    Toujours dans mes classiques avec autrices, je viens compléter mes menus avec la grande Annie Ernaux, que je dévore en ce moment:

    • Menu Loups – Été: une histoire qui se passe en été avec Mémoire de fille, d’Annie Ernaux donc, dans laquelle l’autrice raconte comment l’été 1958 à changer sa vie. Cet ouvrage m’a bouleversée de nombreuses manières. Pour faire court, elle raconte comment son premier rapport sexuel et son premier « amour » a eu un impact sur sa vie, et particulièrement sur les deux ans qui ont suivi.
    • Menu Garde de Nuit – Lord intendant: la nourriture joue un rôle important dans l’intrigue avec La place de la même autrice, livre qui raconte la vie de son père. La nourriture y est importante car les parents d’Annie Ernaux tiennent un bar – épicerie, et la description du magasin et de l’approvisionnement de celui-ci est présente à de nombreuses reprises.

    "Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."

    #158101
    FeyGirl
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    Oui j’avais regardé avant d’écrire mon message, c’est pas trop loin de la VO, tout en étant ultra proche d’un autre titre VF connu

    Le titre VF lorgne beaucoup vers Le Rôdeur devant le seuil (Derleth/Lovecraft), tout de même

    Sans penser à un titre en particulier, je me suis dit que ça sonnait très Lovecraft en le lisant, en effet. ^^

    Alors que de mon côté, comme je n’ai jamais lu de Lovecraft (pour le moment), ça ne m’a rien évoqué

    #158130
    Quintus Cularo
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    Je valide le thème « Robb » avec Dune de Franck Herbert.

    Pour ceux qui ne connaissent pas, cela raconte une histoire de lutte de pouvoir entre familles nobles d’un empire de science-fiction, avec comme objet central la planète Arrakis (également nommée Dune), d’importance majeure pour l’économie impériale.

     Bon vous l’aurez compris je simplifie un chouïa l’intrigue avec l’histoire de vengeance, le livre parle de beaucoup d’autres choses (complots politiques, corruptions et magouilles économiques, prophéties messianiques…). Mais au milieu de tout ça le personnage principal, Paul Atréide doit, entre autres choses, venger sa famille (et notamment son père) des Harkonnen. Alors oui là je révèle un point important de l’intrigue, mais cela est annoncé quasiment dès le début et honnêtement, ça se voit venir de loin.

    Pour le reste, c’est toujours difficile de donner un avis sur un monument de ce genre. Personnellement je n’ai développé que très peu d’empathie pour les personnages. De fait, cela tient tant à la nature de l’histoire qu’au style très grave de Frank Herbert, j’ai trouvé une portée véritablement mythologique au récit. Cette sensation va avec l’aspect messianique de l’histoire de Paul, donc j’en déduit qu’elle est voulue de la part de l’auteur (d’autant que le style est parfaitement maitrisé).

    Aurait également pu rentrer dans les catégories Eddard, Catelyne (puisque Jessica, la mère de Paul joue un rôle majeur dans l’intrigue, en plus d’être un des personnages point de vue les plus récurrents), Vent Gris et Grand-Tour de Villevieille.

     

    Je continue en validant le thème « Robert » avec La Main de l’Empereur d’Olivier Gay.

    Dans un Empire Romain qui ne dit pas son nom, Rekk, un enfant illégitime devenue gladiateur se voit interdit de se battre dans l’arène car trop compétent (dans le contexte ça a du sens) et rejoint l’armée, en guerre contre des tribus « barbares » (on y reviendra).

    Bon, comment mieux rendre hommage à Robert Baratheon qu’avec l’histoire d’un guerrier très fort à la bagarre, et  dont la première réaction face à l’adversité sera toujours de dégainer et de foncer dans le tas ? Sur plusieurs aspects, Rekk m’a rappelé Conan le Cimmérien, notamment dans le fait que son aspect invincible au combat est le postulat de base de l’histoire. Et là Olivier Gay a fait preuve d’intelligence, en l’opposant principalement à des adversaires qui ne rentrent pas dans son jeu. Adversaires pratiquant la guérilla, politiciens adeptes des coups fourrés…

    Après vous vous doutez que dans cette catégorie, la finesse n’est pas la qualité principale du roman. En soit l’univers est intéressant, mais se drape dans ses stéréotypes (l’empire ultra hiérarchisé à la noblesse arrogante face aux tribus barbares divisées et ne respectant que la force). Au niveau personnages la multiplication des points de vue fonctionne globalement bien, notamment pour donner de l’épaisseur aux secondaires (notamment les antagonistes).  Le récit compte toutefois un nombre important de personnage, et beaucoup disparaissent brutalement sans qu’on ne connaisse leur sort. A ce sujet l’auteur parvient assez bien à traiter les morts, entretenant ce sentiment que le décès peut frapper n’importe quand, et surtout sans fioritures. Pas que les morts ne soient pas prévisibles, c’est surtout le moment et la manière dont les personnages trépassent qui peut surprendre. L’intrigue n’a rien de fou, et est même souvent franchement prévisible, mais fonctionne tant dans son aspect histoire de guerre que dans celui de parcours initiatique.

    Aurait également pu rentrer dans les catégories Benjen, Vents gris, Broussaille, Tywin, Jaime et Accalmie.

     

    Enfin je valide le thème « Renly » avec La Chroniques des Bridgerton, tome 1  & 2  de Julia Quinn.

    Pour le scénario, si j’étais un mauvais publicitaire je qualifierai ça de croisement entre Gossip Girl et les romans de Janes Austen. Pour faire simple, chaque tome suit, dans l’Angleterre de la Régence, l’histoire du mariage d’un des enfants Bridgerton (et ils sont huit les bougres), une famille de la haute-société londonienne, le tout commenté par Lady Whisltedown, une mystérieuse chroniqueuse mondaine à l’identité inconnue.

    Je mets le livre dans cette catégorie car la série Netflix qui en est adaptée a beaucoup joué dans sa notoriété, mais que je doute grandement que cette saga ne reste dans les mémoires. Car ça ne vole vraiment pas plus haut qu’on ne peut le penser, et ma comparaison avec Jane Austen est injuste pour cette dernière.

    Pour être tout à fait honnête, ces chroniques ne proposent rien de vraiment captivant. Au contraire les histoires sont entendues, prévisibles et l’alchimie entre les personnages est inégales (quasiment absente pour la première histoire, déjà un peu plus présente dans la seconde). Le style de Julia Quinn n’aide pas, composé en bonne partie de dialogues interminables, d’autant plus frustrants qu’ils se terminent souvent sans avoir fait avancer l’intrigue ou même la psychologie des personnages. Les personnages secondaires sont également assez lisses, représentant majoritairement un vague cœur d’ensemble en arrière fonds (bien que là encore, les choses s’arranges dans la seconde histoire). De plus, l’histoire mettant surtout en avant les situations de conflits, les relations entre personnages (même issus de la même famille, même présentés comme des meilleur(e)s ami(e)s) semblent surtout reposer sur des reproches et des menaces de mort (je ne plaisante pas, ces gens passent leur temps à se menacer de s’étrangler mutuellement).

    Je terminerai, sans vouloir lancer de polémique, par la tendance de l’auteure à beaucoup pardonner à ses personnages masculins. Bon ça ne devient jamais réellement malsains ou dangereux comme message, mais on retrouve une idée latente qu’il est normal qu’un homme se comporte de façon injurieuse (et alcoolique) lorsque sa fierté est blessé.

    Après comme je l’ai dit, la majorité des défauts s’atténue dans le second récit. Donc je n’exclus pas la possibilité de lire les tomes suivant. Mais très honnêtement pour l’instant ça ne va plus loin qu’un roman de plage.

    Aurait également pu rentrer dans les catégories Lady et Castral Roc.

    N'est pas mort ce qui à jamais dort, mais en d'étranges ères peut mourir même la mort.

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