AFFC 46 – Samwell V

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    Eridan
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    AFFC 46 – Samwell V
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 45, Jaime VII ADWD 01, Prologue

    1) La fin du voyage.

    Sam arrive au terme de son voyage maritime. Aux orages d’automne du nord, à la grisaille de Braavos, à la chaleur de la mer d’Eté, succède un ultime péril :

    Le Chenal Redwyne fourmillait de boutres, ainsi qu’ils en avaient été prévenus à Tyrosh.

    La progression des Fer-nés s’est poursuivie depuis la dernière fois. Ils ont investi le Chenal Redwyne et menacent désormais toutes les côtes du Bief. On découvre notamment dans ce chapitre que les îles Bouclier ne sont pas les seules prises d’Euron : la Treille et les îles environnantes ont été attaquées et soumises. Enhardis, les Fer-nés vont jusqu’à croiser à l’embouchure du Murmure (appelé Chuchoteuse dans ma version du chapitre) et à en remonter le cours. Heureusement, La Brise cannelle est un bateau-cygne, un meilleur navire que n’importe quel boutre fer-né et qui a des défenses bien meilleures aussi avec ses archers équipés d’arcs en orcœur.

    On constate en passant que Sam a (peut-être) fait quelques progrès au tir à l’arc depuis son premier chapitre :

    Sam lâcha sa flèche avec les leurs, et il eut l’impression qu’elle avait cette fois touché le navire.

    Le Murmure porte les stigmates de récents affrontements, avec des cadavres dérivant le long de son cours. Les corbeaux s’en font tout un festin (point AFFC, validé ^^). On passe par Trois Tours, mais rien ne semble indiquer que le château aurait été attaqué : les Fer-nés redoutent peut-être bien encore de s’en prendre aux places fortes. Les campagnes n’ont pas cette chance :

    Les berges se révélèrent, elles, parsemées de champs roussis et de villages incendiés, et les bancs de sable étaient comme les bas-fonds jonchés d’épaves fracassées. Il s’agissait là pour l’ordinaire essentiellement de péniches marchandes et de barques de pêche, mais ils virent aussi des boutres abandonnés et les décombres de deux grands dromons.

    Et une fois de plus, les projets d’Euron sont associés à la folie :

    Qui serait assez dément pour lancer un raid à pareille proximité de Villevieille ?

    On découvre d’ailleurs sa bannière, forte en symboles puissants :

    un œil rouge avec une pupille noire, surmonté par une couronne de fer noir elle-même supportée par deux corbeaux.

    La couronne de fer noir renvoie évidemment à la royauté fer-née, depuis les rois de fer de la maison Greyfer … mais on notera que ce métal est aussi celui qui symbolise la corbellerie. Les autres éléments ont une double signification : deux corbeaux et un œil. Ça renvoie bien sûr au surnom d’Euron, Œil-de-Corbeau, mais jusqu’à présent, on ne lui connaît qu’un œil, le droit, qui est bleu et enjoué … Alors pourquoi un œil rouge ? Serait-ce celui qu’il cache derrière son bandeau ? Ou serait-ce celui de quelqu’un d’autre, qui le surveille de loin ? La présence des corbeaux fait plus penser aux barrals et à Freuxsanglant qu’à R’hllor.

    On découvre le dispositif défensif de Villevieille : trois galères portant les couleurs de Tommen et des Hightower. Les Hightower portent des manteaux gris, que des flammes de satin rouge dévorent déjà… Les mesures sont drastiques, avec une fouille en règle de la cargaison. Les Fer-nés ont déjà tentés de ruser en se faisant passer pour des Tyroshis, mais le stratagème échoue, car aucun ne sait parler la langue de cette cité libre. On découvre que les continentaux sont désarmés face aux Fer-nés, qui ne pratiquent plus les raids d’autrefois, mais semblent au contraire bien dans une optique de conquête, puisqu’ils s’installent et font mine de vouloir rester. Le problème pour les continentaux, ce ne sont pas les épées, mais bien les navires, qui leur font défaut tant que Redwyne est à l’est. Des préparatifs sont tout de même hâtés

    Lord Leyton s’y est enfermé tout en haut avec la Vierge Folle pour consulter des grimoires de sorcellerie. Il se pourrait qu’il lève une armée des abysses. Ou pas. Baelor construit des galères, Gunthor a la responsabilité du port, Garth est en train d’exercer de nouvelles recrues, et Humfrey est parti pour Lys engager des voiles mercenaires. S’il réussit à soutirer une flotte véritable à sa putain de sœur, nous pourrons entreprendre de rendre quelque chose comme un peu de la monnaie de leur pièce aux Fer-nés. Jusque-là, le mieux que nous puissions faire est de préserver le solide et d’attendre que cette chienne de reine de Port-Réal lâche la laisse à lord Paxter.

    Leyton et Malora ont-ils vraiment des pouvoirs magiques à invoquer contre les Fer-nés ? Ou ne s’agit-il que d’une boutade face à l’inaction du vieil homme ? Les Hightower sont réputés sorciers, mais même sans les Fer-nés, ça fait des années que lord Leyton n’est plus descendu de sa tour :

    Peut-être était-ce en raison de cette prodigieuse élévation que lord Leyton n’était pas descendu de la tour depuis plus d’une décennie, jugeant préférable de gouverner sa ville du sein des nuages.

    AFFC, Prologue.

    Les trois fils aînés sont à pied d’œuvre et veillent aux défenses. Le quatrième est à Lys auprès de sa sœur. Il faut faire un effort de mémoire, ou lire l’appendice pour se rappeler des détails : la sœur en question est Lynce Hightower, autrefois épouse de ser Jorah Mormont, désormais concubine du prince-marchand Tregar Ormollen. Comme Cersei l’avait conseillé dans son chapitre, les habitants du Bief vont devoir avoir recours à des voiles-louées pour repousser Euron, si Redwyne ne revient pas. Nécessité fait loi !

    L’avancée des Fer-nés a de quoi inquiéter. Leur objectif de conquête amène Sam à faire une sombre prédiction :

    Si Port-Réal perd Villevieille et la Treille, c’est le royaume tout entier qui va tomber en morceaux.

    La division du royaume est de toute façon déjà entamée, avec les couronnements de Balon et Robb, le débarquement à venir de Faegon. Ce qui inquiète plus sérieusement Sam, c’est la sécurité de Vère et du bambin. Sam a des doutes sur Corcolline, c’est pourtant bel et bien la destination qui paraît la plus sûre … Au final, il n’a surtout pas envie d’être séparé d’eux, et trouvera sûrement dans ces affrontements un prétexte pour « ne pas les abandonner ». Samwell conçoit alors des plans pour les garder à ses côtés à Villevieille. Et une fois de plus, ses remords l’amène à considérer des possibilités binaires, à limiter ses options

    Au surplus, si je reste avec Vère beaucoup plus longtemps, comment trouverai-je jamais la force de la quitter ? Il devait de deux choses l’une, ou la quitter ou déserter.

    Il semble toutefois un peu moins naïf sur le fait que les mestres trahissent comme le font les frères jurés les vœux de célibat qu’ils prononcent :

    la Citadelle ne permettait pas à ses novices de conserver épouses ni maîtresses, en tout cas pas ouvertement.

    Sam conclut qu’il faut que ce soit Corcolline … tout en se ménageant une porte de sortie pour la ramener à Villevieille. ^^ (J’avoue que j’avais oublié ce passage. J’espère que le premier chapitre de Sam dans TWOW se passera rapidement à Corcolline ! ^^)

    Un dernier contrôle sera nécessaire avant d’entrer en ville, mais il n’y a pas grand chose à en dire … le voyage se termine.

    2) L’arrivée en ville

    Villevieille était un labyrinthe, et il n’avait pas le temps de se perdre.

    On croirait une métaphore de la saga vue par son auteur ! ^^ Villevieille se présente à Sam comme une ville de brumes, de secrets, de chemins tortueux où il est facile de se perdre :

    Ils parvinrent à destination par un matin froid et humide où le brouillard était si dense qu’on ne voyait strictement rien de la ville en dehors du fanal de la Grand-Tour.
    […]
    Il faisait un temps si humide que les pavés étaient visqueux et glissants, les ruelles enfouies dans le brouillard et le mystère.

    Ici aussi, Sam ne se sent pas en sécurité, et une fois de plus, cette insécurité est liée à son père.

    Pire encore était la pensée d’être sous les yeux de quelqu’un qui le connaissait. Lord Randyll Tarly avait beau jouir à Villevieille d’une espèce de notoriété, il n’y était pas particulièrement aimé. Sam ne savait que redouter de pire : se voir identifier par l’un des ennemis de messire son père ou par l’un de ses amis.

    Avant même de se diriger vers la Citadelle, on apprend quelques informations données pêle-mêle, et qui seront (ou pas) importantes pour la suite :

    • La dépouille de mestre Aemon est toujours sur le bateau (on en parlait là) ;
    • Vère et bébé-Aemon reste sur le bateau ;
    • Sam aurait maigri durant le voyage, merci le régime fruit-poisson ;
    • Les livres qu’il a emmené de Châteaunoir (notamment Les Draconides de Thomax ? ^^) vont être revendu aux mestres.

    Après un trajet assez court, Sam parvient à la Citadelle :

    Les portes de la Citadelle étaient flanquées par une paire de gigantesques sphinx verts à corps de lion, ailes d’aigle et queue de serpent. L’un d’eux possédait un visage masculin, l’autre un visage féminin.

    Tout de suite, la mention du sphinx peut nous interpeller … On nous en avait parlé dans le prologue : « des sphinx de porphyre vert » aux prunelles d’onyx. Leur présence est étonnante, car c’est un élément de décoration qu’on s’attendrait davantage à voir en Essos. Le porphyre (green marble) se retrouve essentiellement dans les chapitres de Daenerys. Autre point surprenant, il ne s’agit à priori pas de sphinx valyriens … mais ils sortent des représentations classiques des sphinx avec cette « queue-serpent »

    Comme tous les sphynx (et les Sith ! ^^) ils vont par deux, un mâle et une femelle … il y a sûrement une signification là-derrière ? Un sphinx qui serait tout à la fois homme et femme ? ^^ Je ne peux m’empêcher de penser à la phrase d’Aemon : « le Sphinx est l’énigme, pas l’enigmateur » Est-ce que ça ne s’applique pas aussi ici ? Est-ce que la Citadelle ne serait pas elle-aussi une énigme ?

    Une fois la porte passée, on découvre un peu mieux la Citadelle : des acolytes patibulaires font office de scribes public (l’argent récolté va sûrement en partie à la Citadelle) ; des marchands vendent des livres et des cartes.

    La Citadelle, chose étrange, possède une statue de Daeron Premier (et pas Aeron), qui brandit une épée en direction de Dorne … Un choix curieux pour une institution neutre et érudite, là où Daeron le Jeune Dragon était un roi conquérant.

    Enfin, Samwell arrive au Bureau des Inscriptions à la Cour du Sénéchal, où il va pouvoir faire ses débuts comme novice.

    3) Les débuts dans la Citadelle

    Le premier des apprentissages de Samwell, c’est celui des us et coutumes de la Citadelle :

    Il vous faut refiler la pièce à Lorcas, ou alors vous sécherez trois jours sur place, dit une voix à côté de lui.[…] Un sou suffira. Pour un cerf d’argent, Lorcas vous montera sur son dos jusque chez le Sénéchal. Ça fait cinquante ans qu’il est acolyte. Il déteste les novices, et particulièrement les novices de naissance aristocratique.

    Les postes subalternes (scribes, secrétaires) sont tenus par des acolytes ratés, qui ne quitterons jamais la Citadelle, faute de pouvoir devenir mestre. A la Citadelle comme dans la Garde de Nuit, les nobles partent avec des avantages : celui d’une meilleure éducation de base et des fonds qui leur permettent de suivre des études sans avoir besoin de travailler. On découvre aussi comment fonctionne la désignation du Sénéchal, qui dirige toute la Citadelle :

    Il y en a un de nouveau chaque année. Ils en remplissent les fonctions par tirage au sort au sein des archimestres, et la plupart d’entre eux ne voient là qu’une tâche ingrate qui les détourne de leur véritable travail.

    On serait tenté de penser qu’être le « grand manitou » de la Citadelle tente les archimestres … mais il n’en est apparemment rien : la gestion est un travail nécessaire mais pesant, qui ne passionne pas les archimestres d’après Alleras. Ca me paraît parfaitement crédible et je suis tenté d’y croire … Toutefois, un élément amène le doute :

    Cette année-ci, la pierre noire a été tirée par Archimestre Walgrave, mais comme l’esprit de Walgrave est enclin à battre la campagne, Theobald s’est porté volontaire pour le suppléer durant sa période de service. C’est un homme bourru, mais quelqu’un de bien.

    Un tirage au sort, ça se truque … et n’est-il pas surprenant que la pierre ait désignée le faible d’esprit ? Theobald assumait la fonction l’année précédente, il est assez logique qu’il se propose pour assurer la continuité … Le soupçon demeure néanmoins !

    Alleras finit par détourner Sam de la Cour du Sénéchal, pour l’amener ailleurs : sur l’île aux Corbeaux. Là, on découvre une citadelle dans la Citadelle, la Corbinière. Et très vite, Alleras plante le décor :

    « La Corbinière est le plus ancien édifice de la Citadelle », lui révéla Alleras, pendant qu’ils passaient au-dessus des eaux languissantes de l’Hydromel. « On rapporte qu’à l’Age des Héros elle aurait été la forteresse d’un seigneur pirate et qu’il y aurait établi sa résidence afin de dépouiller les bateaux qui descendaient la rivière. »
    La mousse et la vigne vierge en tapissaient les murs, vit Sam, et des corbeaux arpentaient son chemin de ronde en guise et lieu d’archers. De mémoire d’homme, personne n’avait dû relever le pont.
    Il faisait sombre et frisquet dans l’enceinte du château. Un barral antique occupait la cour, comme il n’avait pas cessé de le faire depuis l’époque de la construction. La face sculptée dans son tronc était submergée par les mêmes lichens violets qui, telles de lourdes tentures, pendaient à sa ramure blême. La moitié de ses branches avaient l’air mortes, mais des feuilles rouges bruissaient encore à d’autres, et c’était là que les corbeaux se plaisaient à percher. L’arbre en grouillait, et ils pullulaient aussi dans les fenêtres à voussure qui surplombaient tout le tour de la cour. Leurs déjections mouchetaient le sol. Pendant que les garçons traversaient les lieux, l’un des oiseaux battit des ailes au-dessus de leurs têtes, et les autres échangèrent à cœur joie des croâ croâ. « Archimestre Walgrave a ses appartements dans la tour ouest, sous la roukerie blanche, reprit Alleras. Les corbeaux blancs et les corbeaux noirs se chamaillant comme le font Dorniens et Marchiens, on les tient séparés.

    Plusieurs choses sont à relever ici : la Corbinière est très ancienne. Ses prétentions sont attestées par la présence d’un barral, qui suggère les Premiers Hommes. C’est donc sans doute par là que tout à commencer. Autre indice, la présence des corbeaux … On se doute que Freuxsanglant doit être puissant, ici. Amusant toutefois de noter que les corbeaux blancs et les noirs ne s’entendent pas … Comme les Marcheurs et la Garde de Nuit ? ^^

    Logiquement, l’archimestre en charge de la corbellerie y a ses appartements : on est bien au cœur de la Citadelle. Petit aparté : l’art de la corbellerie vient des Premiers Hommes, et n’existe plus qu’ici dans une forme dégradée (et au nord du Mur de façon plus complète). Comment se fait-il que les archimestres ont pu conserver ce savoir alors qu’il s’éteignait partout ailleurs ? Qu’est-ce qui fait d’eux les dépositaires de cette science millénaire ?

    L’autre occupant du lieu, c’est l’archimestre Marwyn … Ce n’est pas complètement hors de propos : la présence du barral est sans doute propice à la magie. Amusant tout de même de voir que les deux archimestres qui occupent pour le moment le cœur ancestral de la Citadelle sont les marginaux de service, l’un parce qu’il est trop vieux et délirant, l’autre à cause de ses idées et de son domaine d’étude jugé peu sérieux.

    Arrive l’heure des rencontres avec …

    4) Le Sphinx, le Porcher et le Mage

    … mais avant de parler d’eux, on va évacuer tout de suite Leo Tyrell. On le surprend alors qu’il semble s’essayer à la lecture dans la flamme d’une bougie. Leo est pourri d’envie, et visiblement, son étude des mystères supérieurs est décevante pour lui. Sam connaît déjà (entre nobles), et Léo lui apprend que son père a fait courir le bruit de sa mort. Au passage, Leo est toujours aussi agréable :

    Ils acceptent de prendre n’importe quoi ces temps-ci. Des chiens sombres et des Dorniens, des gardeurs de pourceaux, des infirmes, des crétins, et maintenant une baleine habillée de noir. Et moi qui croyais jusqu’ici que les léviathans étaient gris.

    Dndm a déjà débunké les surnoms que Leo attribut à chacun : Dornien pour Alleras, gardeurs de pourceaux pour Pat, infirme pour Mollander et crétin pour Roone et/ou Armen. Le « chien sombre » (dusky dog) semble désigner Marwyn, ce qui est surprenant pour un Leo qui semble pourtant avide de suivre son enseignement. Marwyn était « le mâtin » (mastiff) dans le prologue … Qu’est-ce qui a changé entre les deux ? Sans doute qu’en temps que fils noble d’une grande famille, lié par ailleurs aux Hightower, Marwyn se défie de Leo … Je doute en revanche que l’appellation « léviathan » soit autre chose ici qu’une injure, employée par Leo pour se moquer du surpoids de Sam.

    Passons au premier personnage : Alleras

    Le sphinx est l’énigme et non pas l’énigmateur. Se pouvait-il que mestre Aemon eût voulu parler de ce Sphinx-là ?

    Les Sphinx vont par deux, un mâle et une femelle. Celui-ci marche seul parce qu’il est les deux à la fois. Vous connaissez déjà tous la théorie (blogforumpodcast). Alleras a un lien avec la phrase énigmatique d’Aemon, à coups sûrs … mais lequel ? Serait-ce juste son identité ? C’est possible mais incertain. Visiblement, depuis le premier chapitre, Alleras est devenu un disciple de confiance et un agent de Marwyn.

    J’ai une confession à vous faire. Il n’y avait pas de hasard dans notre rencontre, Sam. Le Mage m’a chargé de vous mettre la main dessus avant que vous n’ayez parlé à Theobald. Il savait que vous étiez sur le point d’arriver.

    Surprenant, car là encore, Alleras est un rejeton de noble … mais peut-être plus atypique que Leo ? Moins lié aux instances dirigeantes de la Citadelle, de Villevieille et du Bief ? Oberyn était lui-même un marginal, et même s’il a été à la Citadelle, il n’a jamais fini de forger sa chaîne de mestre.

    Deuxième personnage : Pat

    – … de l’obsidienne », répondit l’autre individu présent dans la pièce, un jeune homme charnu, pâle, à figure molle, épaules voûtées, mains flasques, aux yeux très rapprochés, dont les robes de novice étaient parsemées de taches de boustifaille.
    « Appelle-la verredragon. »
    […]
    Il se tourna vers le novice à figure molle. « Trouve une cellule sèche pour l’Égorgeur. Il dormira ici et t’aidera à soigner les corbeaux.
    […]
    « Il y a une cellule inoccupée en dessous de la mienne dans la tour ouest, et d’où part un escalier qui monte directement aux appartements de Walgrave, dit le jeune garçon à face molle. Si ça ne vous ennuie pas d’entendre croasser les corbeaux, elle jouit d’une bonne vue sur l’Hydromel. Est-ce que cela vous ira ? […] Je vous y apporterai quelques couvertures de laine. Les murs de pierre se refroidissent salement la nuit, même ici.
    – Je vous remercie. » Il y avait quelque chose dans ce garçon pâle et doucereux qui lui déplaisait, mais comme il n’avait aucune envie de paraître discourtois, il ajouta : « Mon nom n’est pas l’Égorgeur, à la vérité. C’est Sam que je m’appelle. Samwell Tarly.
    – Moi, c’est Pat, répondit l’autre, Pat comme le petit porcher. »

    Le second personnage qu’on retrouve est un mort. On s’en souvient difficilement après une intégrale entière, pourtant, on l’a vu mourir. Son apparence négligée et son physique disgracieux tranche avec son ton policé et ses manières serviables … qui sont d’ailleurs assez éloignées de ce qu’on savait de Pat … Désormais, il évoque sans souci son homonymie avec le petit porcher … Et chose amusante : alors qu’il était celui qui savait que le commun appelait l’obsidienne « verredragon », cette fois, c’est lui qui utilise le mot obsidienne … et se fait reprendre par Marwyn, qui tient à utiliser le nom populaire plutôt que le mot érudit des mestres.

    Armen se croisa les bras. « L’obsidienne ne brûle pas.
    – Le verredragon, dit Pat. Les gens du vulgaire l’appellent verredragon. » Il y avait apparemment là, dans un sens, quelque chose de significatif.

    On le sait, c’est l’un des grands débats qui opposent « moutons gris » et « disciples du maillon d’acier valyrien ».

    Les indices sont là pour nous permettre de comprendre que ce Pat n’est pas vraiment Pat. Là encore, vous connaissez tous la théorie (blogforumpodcast). Le Sans-Visage qui fut Jaqen a récupéré son visage et se fait passer pour lui. Que cherche-t-il à la Citadelle ? Pourquoi a-t-il choisi d’endosser l’identité de Pat précisément ? Et pourquoi reste-t-il en contact avec les marginaus, plutôt qu’avec les conformistes ?
    Impossible à savoir pour le moment. Nous n’avons au mieux que des doutes, des soupçons, sur un certain livre, sur des informations relatives aux dragons … Mais rien de sûr !

    Troisième personnage : Marwyn le mâtin.

    Hormis qu’il portait une chaîne forgée de maints métaux divers autour de son cou de taureau, celui-ci avait plutôt l’allure d’un casseur des docks que d’un mestre. Sa tête était trop grosse pour son corps, et la manière dont elle jaillissait en avant de ses épaules, précédée par une mâchoire en forme de pavé, lui donnait l’air d’être un molosse sur le point de bondir à la gueule du premier venu. Quoique de petite taille et trapu, il était puissant de coffre et d’épaules, et avait une panse à bière ronde et dure comme un roc qui distendait les laçages du justaucorps de cuir qu’il portait en lieu et place de robes. Du poil rêche et blanc lui hérissait les narines et les oreilles. Il avait des sourcils touffus, un nez qui avait été cassé plus d’une fois, et des dents que la surelle avait chamarrées de rouge. Ses mains étaient les plus gros battoirs que Sam eût jamais vus.

    Tous les PoV doivent avoir un chien, n’est-ce pas ? Que ce soit Cersei avec Gregor, Sansa / Arya avec Sandor ou Brienne avec le chien de septon Meribald … celui de Daenerys l’attend à l’autre bout du monde. Marwyn a répudié les robes des mestres, mais il n’a pas renoncé à la chaîne. On découvre au passage qu’il consomme de la surelle (une sorte de tabac à chiquer, d’opiacé) dont sont friands nombre d’autres personnages. Alors que l’ombre-du-soir rend les lèvres bleues, la surelle colore les dents en rouge. Le physique de Marwyn vient renforcer la mauvaise impression qu’avait pu nous donner sa réputation sulfureuse. Et son discours dans ce chapitre ne va pas aider :

    « Peut-être est-ce une bonne chose qu’il soit mort avant d’atteindre Villevieille. Autrement, les moutons gris auraient risqué de se trouver dans l’obligation de le tuer, et les pauvres chers vieux s’en seraient sûrement tordu leurs mains toutes fripées. […] Si je te le dis, ils risquent d’avoir à te tuer toi aussi. […] Qui a liquidé, selon toi, tous les dragons, la dernière fois ? De valeureux tueurs de dragons armés d’épées ? » Il cracha. « Le monde que la Citadelle est en train de construire n’a pas plus de place pour la sorcellerie que pour la prophétie ou que pour les chandelles de verre ni, à plus forte raison, pour les dragons. Demande-toi pourquoi l’on a permis à Aemon Targaryen de gâcher son existence sur le Mur, quand il aurait dû être de plein droit élevé à la dignité d’archimestre. Son sang fut le pourquoi. Il était impossible de se fier à lui. Tout comme il l’est de se fier à moi.

    Les mestres d’aujourd’hui rejettent la magie et marginalisent sa discipline, ce qui rend Marwyn soupçonneux et l’amène à tenir des discours complotistes contre les archimestres. Pour la dernière fois, vous connaissez sûrement les théories à ce sujet (La fin des dragons et la rébellion de Robert). ^^ Marwyn n’apporte aucune preuve concrète bien sûr, il se contente d’agiter des soupçons, d’accuser à mots couverts … Dans son rejet du conformisme et de la doctrine sévère de la Citadelle, on se rend compte que Marwyn envisage des solutions plus radicales, mais aussi plus efficaces que les archimestres :

    Le bateau-cygne qui a amené l’Égorgeur devrait assez bien répondre à mes besoins. Les moutons gris vont utiliser une galère pour expédier leur homme, je n’en doute pas. Avec de bons vents, je devrais être le premier auprès d’elle.

    Les archimestres enverront sûrement un mestre à Daenerys … mais il voguera sur une galère ouestrienne, pas sur un navire étranger, pourtant plus rapide. Les travaux de Qyburn présentaient les mêmes caractéristiques : efficaces à leur façon, mais tranchant avec l’orthodoxie et l’éthique de la Citadelle. Outre le fait que Marwyn arrivera sûrement avant l’homme de la Citadelle, on peut aussi penser que Daenerys lui fera un bon accueil, puisqu’elle n’a aucune répulsion contre les Estiviens et qu’elle connaît déjà La Brise Cannelle.

    Marwyn a déjà appris beaucoup de choses grâce à la chandelle de verre, dont nous avons enfin la description, et qui paraît parfaitement magique. Comment les conformistes expliquent-ils le phénomène ? Je serais curieux de l’apprendre. La flamme permettrait bien des choses, d’après Marwyn :

    « Cela brûle mais ne se consume pas
    – Qu’est-ce qui nourrit la flamme ? demanda Sam.
    – Qu’est-ce qui nourrit le feu d’un dragon ? » Marwyn s’assit sur un tabouret. « Toute la sorcellerie valyrienne était enracinée dans le sang ou le feu. Les sorciers des Possessions pouvaient voir par-delà les montagnes, les mers et les déserts grâce à l’une de ces chandelles de verre. Installés devant leurs chandelles, ils pouvaient pénétrer dans les rêves d’un homme et le doter de visions, ils pouvaient communiquer les uns avec les autres à un demi-monde de distance. Penses-tu que de telles vertus pourraient être utiles, Égorgeur ?

    Récemment, on évoquait la possibilité que Marwyn ait pénétré l’esprit d’Aemon grâce à la chandelle. Et d’un coup, je réalise qu’on a un autre petit vieux qui divague et qui habite la porte d’à côté : Walgrave … Serait-il possible qu’il ait servi de cobaye ?

    Marwyn connaît la prophétie du prince qui fut promis, mais il sait qu’il faut se méfier des prophéties :

    Gorghan de l’Ancienne Ghis a écrit jadis qu’une prophétie est comme une femme traîtresse. Elle prend votre membre dans sa bouche, et vous en gémissez de plaisir et vous vous dites, oh, ce que c’est doux, oh, ce que c’est bon, ce que c’est divin… ! et puis ses dents se referment d’un coup sec, et vos gémissements se transforment en glapissements. Telle est la nature de la prophétie, dit Gorghan. La prophétie vous tranchera la bite à chaque coup. » Il reprit quelque peu ses mastications. « Et pourtant…

    … Ça ne l’empêchera pas d’y croire au final et de se lancer dans un périple pour retrouver Daenerys. L’espoir que suscite cette prophétie est énorme, et même les prudents finissent par y céder. Alors les apprentis sorciers comme Marwyn !

    Conclusion : L’Égorgeur et les secrets

    Au final, ce chapitre est nimbé de mystères, de soupçons, de secrets. Je n’apporte pas de réponse nouvelle aux énigmes du Sphinx ou au labyrinthe des intrigues. Je me contente d’effleurer. Chaque personnage a ses secrets. Même Sam :

    Il ne retint par-devers lui que les secrets qu’il avait juré de garder quant à Bran Stark et ses compagnons, ainsi que l’échange des nouveau-nés opéré par Jon Snow.

    Le surnom de Sam à la Citadelle aurait pu être la Baleine ou le Léviathan … Mais il y a de fortes chances que l’Égorgeur (Slayer) reste, puisqu’il a déjà commencé à se répandre. 😉

    Son intrigue (et l’intégrale) s’arrête là pour le moment … Espérons qu’un jour on aura la suite. ^^’

    Pour aller plus loin :

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #195761
    R.Graymarch
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    Le dernier chapitre, déjà

    J’avais complètement oublié et pourtant c’est ultra logique que le bateau de Samwell avait dû éviter les fer-nés. On voit d’ailleurs que ce n’est pas gagné d’avance et qu’il faut montrer pas mal de force pour que les agresseurs s’en aillent

    When they saw her oars rising and falling, lashing the copper waters white, Kojja Mo sent her archers to the castles with their great bows of goldenheart that could send a shaft farther and truer than even Dornish yew. She waited till the longship came within two hundred yards before she gave the command to loose. Sam loosed with them, and this time he thought his arrow reached the ship. One volley was all it took. The longship veered south in search of tamer prey.

    Il faut dire que toute la côte est ravagée

    The ironmen had penetrated even to the sheltered waters of Whispering Sound. Come morning, as the Cinnamon Wind continued on toward Oldtown, she began to bump up against corpses drifting down to the sea. Some of the bodies carried complements of crows, who rose into the air complaining noisily when the swan ship disturbed their grotesquely swollen rafts. Scorched fields and burned villages appeared on the banks, and the shallows and sandbars were strewn with shattered ships. Merchanters and fishing boats were the most common, but they saw abandoned longships too, and the wreckage of two big dromonds. One had been burned down to the waterline, whilst the other had a gaping splintered hole in her side where her hull had been rammed.

    “Battle here,” said Xhondo. “Not so long.”

    “Who would be so mad as to raid this close to Oldtown?”

    Nous on sait que c’est Euron

    The remnants of a banner drooped from her stern, smoke-stained and ragged. The charge was one Sam had never seen before: a red eye with a black pupil, beneath a black iron crown supported by two crows. “Whose banner is that?” Sam asked. Xhondo only shrugged.

    Le bateau se fait accoster par des garde-côtes ou équivalent

    “My apologies,” the captain said when his inspection was complete. “It grieves me that honest men must suffer such discourtesy, but sooner that than ironmen in Oldtown. Only a fortnight ago some of those bloody bastards captured a Tyroshi merchantman in the straits. They killed her crew, donned their clothes, and used the dyes they found to color their whiskers half a hundred colors. Once inside the walls they meant to set the port ablaze and open a gate from within whilst we fought the fire. Might have worked, but they ran afoul of the Lady of the Tower, and her oarsmaster has a Tyroshi wife. When he saw all the green and purple beards he hailed them in the tongue of Tyrosh, and not one of them had the words to hail him back.”

    Sam se demande à raison ce que fait le lord (on se le demande tous d’ailleurs)

    “To be sure. Lord Leyton’s locked atop his tower with the Mad Maid, consulting books of spells. Might be he’ll raise an army from the deeps. Or not. Baelor’s building galleys, Gunthor has charge of the harbor, Garth is training new recruits, and Humfrey’s gone to Lys to hire sellsails. If he can winkle a proper fleet out of his whore of a sister, we can start paying back the ironmen with some of their own coin. Till then, the best we can do is guard the sound and wait for the bitch queen in King’s Landing to let Lord Paxter off his leash.”

    The bitterness of the captain’s final words shocked Sam as much as the things he said. If King’s Landing loses Oldtown and the Arbor, the whole realm will fall to pieces

    Ce qui amène la question sur Corcolline et que faire de Vère. Sam tire les leçons de l’échec de Robb et ça fait plaisir d’avoir quelqu’un qui pense

    It made him wonder if even Horn Hill was truly safe. The Tarly lands lay inland amidst thickly wooded foothills, a hundred leagues northeast of Oldtown and a long way from any coast. They should be well beyond the reach of ironmen and longships, even with his lord father off fighting in the riverlands and the castle lightly held. The Young Wolf had no doubt thought the same was true of Winterfell until the night that Theon Turncloak scaled his walls.

    Après avoir longuement pesé le pour et le contre, il décide pour la maison familiale. Je note que jamais il n’expose la situation à Vère pour avoir son sentiment. Certes elle ne connait pas les lieux mais elle pourrait tout de même exprimer ses souhaits au lieu d’être un paquet emballé.

    Le bateau arrive à Villevieille et il y a encore une inspection par le fils du lord en personne. Il parle en privé avec tous les capitaines ?

    This time it was Lord Leyton’s son Gunthor who came aboard, in a cloth-of-silver cloak and a suit of grey enameled scales. Ser Gunthor had studied at the Citadel for several years and spoke the Summer Tongue, so he and Qurulu Mo adjourned to the captain’s cabin for a privy conference.

    Sam s’en va et peut laisser Vère à bord vu que l’équipage doit vendre les livres et cela peut prendre du temps (et que Vère mange peu. Au passage on apprend que Sam a perdu du poids)

    Sam fait un tour en ville mais tient à ne pas être reconnu

    On the Cinnamon Wind he had known every face. Here, everywhere he turned he saw another stranger. Even worse was the thought of being seen by someone who knew him. Lord Randyll Tarly was known in Oldtown, but little loved. Sam did not know which would be worse: to be recognized by one of his lord father’s enemies or by one of his friends. He pulled his cloak up and quickened his pace.

    Sam se dit que dans une autre vie, il aurait bien rejoint la Citadelle. Il va demander à voir le sénéchal, on le fait attendre (sans formulaire A38 mais pas loin). Par « chance », Alleras (mais si, rappelez vous, le prologue !!) lui donne un bon tuyau. Et là, sans s’en rendre compte ni être vraiment pressé pour le faire, Sam balance tout

     “Lord Commander Snow sent him away to save his life,” he began, hesitantly. He spoke awkwardly of King Stannis and Melisandre of Asshai, intending to stop at that, but one thing led to another and he found himself speaking of Mance Rayder and his wildlings, king’s blood and dragons, and before he knew what was happening, all the rest came spilling out; the wights at the Fist of First Men, the Other on his dead horse, the murder of the Old Bear at Craster’s Keep, Gilly and their flight, Whitetree and Small Paul, Coldhands and the ravens, Jon’s becoming lord commander, the Blackbird, Dareon, Braavos, the dragons Xhondo saw in Qarth, the Cinnamon Wind and all that Maester Aemon whispered toward the end. He held back only the secrets that he was sworn to keep, about Bran Stark and his companions and the babes Jon Snow had swapped. “Daenerys is the only hope,” he concluded. “Aemon said the Citadel must send her a maester at once, to bring her home to Westeros before it is too late.”

    Alleras listened intently. He blinked from time to time, but he never laughed and never interrupted. When Sam was done he touched him lightly on the forearm with a slim brown hand and said, “Save your penny, Sam. Theobald will not believe half of that, but there are those who might. Will you come with me?”

    “Where?”

    “To speak with an archmaester.”

    You must tell them, Sam, Maester Aemon had said. You must tell the archmaesters. “Very well.”

    Ils se rendent sur l’île des corneilles (ravens), hum hum

    “The Ravenry is the oldest building at the Citadel,” Alleras told him, as they crossed over the slow-flowing waters of the Honeywine. “In the Age of Heroes it was supposedly the stronghold of a pirate lord who sat here robbing ships as they came down the river.”

    Ah tiens y a un barral (hum)

    An ancient weirwood filled the yard, as it had since these stones had first been raised. The carved face on its trunk was grown over by the same purple moss that hung heavy from the tree’s pale limbs. Half of the branches seemed dead, but elsewhere a few red leaves still rustled, and it was there the ravens liked to perch. The tree was full of them, and there were more in the arched windows overhead, all around the yard.

    Et on sépare le blanc du noir (hum)

    “Archmaester Walgrave has his chambers in the west tower, below the white rookery,” Alleras told him. “The white ravens and the black ones quarrel like Dornishmen and Marchers, so they keep them apart.”

    Sauf qu’en fait, il ne va pas voir Walgrave mais Marwyn. Et avant ça, un mec qui rode

    At the top of the steps, a pale blond youth about Sam’s age sat outside a door of oak and iron, staring intently into a candle flame with his right eye. His left was hidden beneath a fall of ash blond hair. “What are you looking for?” Alleras asked him. “Your destiny? Your death?”

    The blond youth turned from the candle, blinking. “Naked women,” he said.

    C’est ce « bon vieux » Leo Tyrell, que Sam connait

    “Leo Tyrell.” Saying the name made him feel as if he were still a boy of seven, about to wet his smallclothes. “I am Sam, from Horn Hill. Lord Randyll Tarly’s son.”

    “Truly?” Leo gave him another look. “I suppose you are. Your father told us all that you were dead. Or was it only that he wished you were?” He grinned. “Are you still a craven?”

    “No,” lied Sam. Jon had made it a command. “I went beyond the Wall and fought in battles. They call me Sam the Slayer.” He did not know why he said it. The words just tumbled out.

    On voit enfin Marwyn, et une chandelle de verre

    The candle itself was three feet tall and slender as a sword, ridged and twisted, glittering black. “Is that . . . ?”

    “. . . obsidian,” said the other man in the room, a pale, fleshy, pasty-faced young fellow with round shoulders, soft hands, close-set eyes, and food stains on his robes.

    “Call it dragonglass.” Archmaester Marwyn glanced at the candle for a moment. “It burns but is not consumed.”

    “What feeds the flame?” asked Sam.

    “What feeds a dragon’s fire?” Marwyn seated himself upon a stool. “All Valyrian sorcery was rooted in blood or fire. The sorcerers of the Freehold could see across mountains, seas, and deserts with one of these glass candles. They could enter a man’s dreams and give him visions, and speak to one another half a world apart, seated before their candles. Do you think that might be useful, Slayer?”

    Je reste perplexe sur cela

    “Tell me all you told our Dornish sphinx. I know much of it and more, but some small parts may have escaped my notice.”

    Marwyn ne peut pas savoir précisément ce que Samwell a dit à Alleras donc on suppose qu’il estime savoir en gros pourquoi il vient (vu que sa visite était programmée) ?

    Sam balance tout, encore une fois. Je me souviens qu’en primolecture, j’avais le sentiment d’apprendre enfin des choses sur la « toile de fond » du monde et de l’intrigue, un peu comme lors de la mort d’Aemon

    “Maester Aemon believed that Daenerys Targaryen was the fulfillment of a prophecy . . . her, not Stannis, nor Prince Rhaegar, nor the princeling whose head was dashed against the wall.”

    “Born amidst salt and smoke, beneath a bleeding star. I know the prophecy.” Marwyn turned his head and spat a gob of red phlegm onto the floor. “Not that I would trust it. Gorghan of Old Ghis once wrote that a prophecy is like a treacherous woman. She takes your member in her mouth, and you moan with the pleasure of it and think, how sweet, how fine, how good this is . . . and then her teeth snap shut and your moans turn to screams. That is the nature of prophecy, said Gorghan. Prophecy will bite your prick off every time.” He chewed a bit. “Still . . .”

    Alleras stepped up next to Sam. “Aemon would have gone to her if he had the strength. He wanted us to send a maester to her, to counsel her and protect her and fetch her safely home.”

    “Did he?” Archmaester Marwyn shrugged. “Perhaps it’s good that he died before he got to Oldtown. Elsewise the grey sheep might have had to kill him, and that would have made the poor old dears wring their wrinkled hands.”

    “Kill him?” Sam said, shocked. “Why?”

    “If I tell you, they may need to kill you too.” Marywn smiled a ghastly smile, the juice of the sourleaf running red between his teeth. “Who do you think killed all the dragons the last time around? Gallant dragonslayers armed with swords?” He spat. “The world the Citadel is building has no place in it for sorcery or prophecy or glass candles, much less for dragons. Ask yourself why Aemon Targaryen was allowed to waste his life upon the Wall, when by rights he should have been raised to archmaester. His blood was why. He could not be trusted. No more than I can.”

    “What will you do?” asked Alleras, the Sphinx.

    “Get myself to Slaver’s Bay, in Aemon’s place. The swan ship that delivered Slayer should serve my needs well enough. The grey sheep will send their man on a galley, I don’t doubt. With fair winds I should reach her first.” Marwyn glanced at Sam again, and frowned. “You . . . you should stay and forge your chain. If I were you, I would do it quickly. A time will come when you’ll be needed on the Wall.” He turned to the pasty-faced novice. “Find Slayer a dry cell. He’ll sleep here, and help you tend the ravens.”

    Bon sang, ça va vite. Et on apprend que la citadelle n’est pas un lieu de tout repos, enfin c’est ce que dit Marwyn. Alleras est honnête dans leur rencontre

    “Where has he gone?” asked Sam, bewildered.

    “To the docks. The Mage is not a man who believes in wasting time.” Alleras smiled. “I have a confession. Ours was no chance encounter, Sam. The Mage sent me to snatch you up before you spoke to Theobald. He knew that you were coming.”

    “How?”

    Alleras nodded at the glass candle.

    Sam stared at the strange pale flame for a moment, then blinked and looked away. Outside the window it was growing dark.

    L’autre jeune l’amène dans une cellule et le tome se termine sur ces mots

    “My name’s not Slayer, truly. I’m Sam. Samwell Tarly.”

    “I’m Pate,” the other said, “like the pig boy.”

    J’ai déjà raconté mais en primolecture, je me suis dit « Mais attends, il est pas mort au tout début du tome, lui ??  Arghhhhh c’est quoi ce truc, je veux la suite ». Suffit d’être (très) patient et de ne pas croire l’auteur.

    Car ensuite (c’est moi qui souligne)

    Tyrion, Jon, Dany, Stannis and Melisandre, Davos Seaworth, and all the rest of the characters you love or love to hate will be along next year (I devoutly hope) in A Dance with Dragons, which will focus on events along the Wall and across the sea, just as the present book focused on King’s Landing.

    —George R. R. Martin
    June 2005

    (d’un autre côté, il n’y a eu que 6 ans entre AFFC et ADWD. A posteriori on se contenterait bien d’une durée équivalente pour la suite…)

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #195809
    Céleste
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    Merci Eridan pour tes analyses, commentaires et liens !

    Ce chapitre est fou, des mystères dans tous les sens et cette fin !
    Comme quasiment tous les chapitres d’asoiaf je le lis avec la carte et le wiki pour bien comprendre son déroulé. Je mets quelques spoiler TWOW dans mon post.

    Spoiler:
    On fera une mention de l’ile des cochons dans le Chenal Redwyne, le lieu de départ de la flotte d’Euron plus tard il me semble.

    On parlera de deux navires dont les noms ne sont pas anodins :

    « La Chasseuse et ses sœurs » m’évoquent les Aspics des sables, Alleras dans le prologue a tout d’une Artémis.
    La Dame de la Tour m’évoque Arianne, la Princesse dans la Tour.

    L’identité du Sphinx étant une énigme, je prends cela comme des images préparant le lecteur. On évoque Dorne, on genre au féminin le navire. Je pense qu’on peut trouver d’autres mots qui participent à évoquer Dorne dans le chapitre.

    Toutefois, La Dame de la Tour, le navire qui a déjoué l’infiltration fer-né, participe également à la présentation d’un personnage qui ne sera pas nommé, seulement par son surnom : la Vierge Folle. Peut-être un présage.

    En terme d’ambiance, j’ai trouvé qu’on avait du champ lexical en commun avec Braavos, je n’ai pas vérifié mais j’ai eu l’image de Braavos au travers du climat humide, froid et brumeux. J’ai mis du temps à percuter pourquoi on nous évoque cela ici, hihi ^^

    Leyton et Malora ont-ils vraiment des pouvoirs magiques à invoquer contre les Fer-nés ? Ou ne s’agit-il que d’une boutade face à l’inaction du vieil homme ? Les Hightower sont réputés sorciers, mais même sans les Fer-nés, ça fait des années que lord Leyton n’est plus descendu de sa tour :

    Personnellement, j’aimerais beaucoup qu’ils lèvent « une armée des abysses », c’est quelque chose qu’on aimerait bien lire je crois ^^. De plus, on nous a teasé des esquicheurs dans les chapitres de Brienne (et bientôt avec Davos), avec les têtes qui murmurent et dans le lore de VieilleVille il y a quelque chose dans ce gout là il me semble.

    D’un autre côté on a des cadavres, des sacrifices, du sang dans la mer qui pourrait attirer des créatures.

    Spoiler:
    And krakens off the Broken Arm, pulling under crippled galleys, » said Valena. « The blood draws them to the surface, our maester claims. There are bodies in the water. – TWOW, Arianne I. 

    Le sang attire déjà des krakens sur les côtes de Dorne. Ce que fait Euron, des prêtres en figure de proue, pourrait être une manière de se protéger lors de la bataille, il a besoin de sang saint à la proue des navires.

    On nous en avait parlé dans le prologue : « des sphinx de porphyre vert » aux prunelles d’onyx. Leur présence est étonnante, car c’est un élément de décoration qu’on s’attendrait davantage à voir en Essos. Le porphyre (green marble) se retrouve essentiellement dans les chapitres de Daenerys. Autre point surprenant, il ne s’agit à priori pas de sphinx valyriens … mais ils sortent des représentations classiques des sphinx avec cette « queue-serpent »

    On renforce l’association Alleras-Sphinx, dans le prologue on nous disait déjà qu’Alleras avait des yeux d’onyx comme les sphinx et ici il porte une brigandine verte. Je suis d’accord, les sphinx sont classiques et les sphinx valyriens sont des sphinx particuliers. Apriori, le sphinx est un poseur d’énigmes dans le lore de la saga, il est peut-être d’origine d’Essos comme tu le dis. Ce n’est pas plus choquant que les chandelles de verre je trouve, surement un cadeau ^^

    Étant donné qu’ils sont au niveau de la porte de la Citadelle, on peut penser qu’ils représentent des gardiens, gardiens des secrets.

    Comment se fait-il que les archimestres ont pu conserver ce savoir alors qu’il s’éteignait partout ailleurs ? Qu’est-ce qui fait d’eux les dépositaires de cette science millénaire ?

    Il y a une légende qui remonte à la création de la Citadelle au sujet d’un mestre et des Edlf qui échangent leur savoir ou quelque chose dans ce gout là. Je pense que plus simplement que c’est une de leurs fonctions dans la société, ça les rend utile, il faut un mestre pour les corbeaux partout dans Westeros. D’ailleurs ça serait une raison pour laquelle la Citadelle ne voit pas d’un bon œil l’utilisation de la magie :

    Installés devant leurs chandelles, ils pouvaient pénétrer dans les rêves d’un homme et le doter de visions, ils pouvaient communiquer les uns avec les autres à un demi-monde de distance. Penses-tu que de telles vertus pourraient être utiles, Egorgeur ?

    — Nous n’aurions plus besoin de corbeaux.

    — Sauf après les batailles. »

     

    L’ile des Corbeaux, c’est pour moi un lieu dans lequel Euron doit se rendre. Entre son surnom et le nom du livre, les nombreuses associations directes et indirectes, il doit y aller ! Petit crackpot twow :

    Spoiler:
    Si Euron touche vraiment à toutes les magies, il doit tenter d’investir le barral de la Citadelle. Faire ce que Varamyr aurait fait s’il avait su comment. La façon de le faire est de se « marier avec les arbres » comme on l’apprendra dans ADWD avec bran, en avalant une pâte de jojen. Pour que ce crackpot se réalise il faudrait donc du sang saint de la magie des barral, on remarque que c’est ce qu’il manque à la collection de prêtres d’Euron et qu’il est dans cette démarche. Je me dis que c’est peut-être le rôle que va jouer Malora Hightower.

    Ce n’est pas un crackpot si délirant, Euron boit déjà de l’ombre du soir, et c’est peut-être la signification derrière la phrase des Nonmourants destinée toutefois à Daenerys : boire à la coupe de la glace, boire à la coupe du feu

    Autrement, Marwyn s’en va sans sa chandelle de verre, bizarre. Sam est capable de détecter un SV, bizarre ! Léo n’est plus dans l’admiration envers Marwyn, que s’est-il passé ? Quel sang a été utilisé pour nourrir la flamme de la chandelle ?

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #195810
    Eridan
    • Vervoyant
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    L’identité du Sphinx étant une énigme, je prends cela comme des images préparant le lecteur. On évoque Dorne, on genre au féminin le navire. Je pense qu’on peut trouver d’autres mots qui participent à évoquer Dorne dans le chapitre.

    Pour rappel quand même, tous les navires sont genrés au féminin en anglais. ^^ C’est d’ailleurs à la base d’une des réflexions de Cersei dans cette intégrale, qui s’amuse du fait qu’on va appeler un navire « La Lord Tywin » et le genrer au féminin. Ca marche mieux en VO qu’en VF, d’ailleurs, où on n’est pas obligé de genrer au masculin ! Après, pour le coup, il est exacte qu’en VO, on est sur un mot typiquement féminin : Huntress veut bien dire Chasseresse et pas Chasseur. 😉 Alleras est moins une « chasseresse » qu’une « archère » d’après moi. S’il est tentant de dressé le lien avec les Dorniens, j’avoue n’y croire pas trop. La figure de la chasseresse m’a personnellement plus rappelé Samwell Tarly lui-même, vu le folklore lié à la chasse dans sa famille. 😉

    En terme d’ambiance, j’ai trouvé qu’on avait du champ lexical en commun avec Braavos, je n’ai pas vérifié mais j’ai eu l’image de Braavos au travers du climat humide, froid et brumeux. J’ai mis du temps à percuter pourquoi on nous évoque cela ici, hihi ^^

    Oui, la présence du Sans-Visage y est peut-être un peu pour quelque chose ! ^^ Après, les similitudes entre Braavos et Villevieille existent, même en dehors de la présence de « Jaqen » : ce sont de grandes villes, florissantes grâce au commerce, et qui sont l’une comme l’autre traversée par l’eau (les canaux de la lagune pour Braavos et l’Hydromel qui traverse Villevieille). Ils ont tous les pieds dans l’eau, pas étonnant d’y trouver des climats similaires. ^^

    Personnellement, j’aimerais beaucoup qu’ils lèvent « une armée des abysses », c’est quelque chose qu’on aimerait bien lire je crois ^^.

    Les gens qui sont attachés au « réalisme » dans le TdF n’y tiennent pas trop, ceux qui apprécient au contraire la révélation de formes de magie survivantes et qui se réveillent progressivement l’attendent sûrement avec impatience … Mais quitte à ce que des krakens géants prennent le parti d’un camp dans une bataille navale, je miserais moins sur les Hightower que sur Euron et les sorciers qui sont au fond de sa câle ! ^^ Qui est assez fou et a les moyens magiques d’invoquer des puissances ancestrales qui le dépassent et qu’il ne contrôle pas vraiment ? Nous verrons bien un jour (peut-être).

    De plus, on nous a teasé des esquicheurs dans les chapitres de Brienne (et bientôt avec Davos), avec les têtes qui murmurent et dans le lore de VieilleVille il y a quelque chose dans ce gout là il me semble.

    Des créatures qui s’en rapprochent, en effet. Un mestre fer-né a théorisé l’existence d’être semi-aquatiques, qu’il appelle les Profonds et auxquels il attribut (sans preuve) la fondation de la Grand-Tour, la création du Trône de Grès et les légendes sur les tritons (mi-homme, mi-poissons). C’est tout à la fois l’occasion pour GRRM de faire un clin d’œil à Lovecraft, et en même temps de lier Villevieille et Fer-nés en vue de leur futur affrontement. Et encore un moyen de lier Villevieille au chimérisme, en plus des sphinx ! ^^ Cependant, je serais très surpris que Martin aille plus loin concernant ces créatures et qu’il nous confirme (ou infirme) leur existence. 😉

    Étant donné qu’ils sont au niveau de la porte de la Citadelle, on peut penser qu’ils représentent des gardiens, gardiens des secrets.

    C’est l’une des significations possibles. Je pense que c’est aussi une manière de symboliser que la Citadelle est une énigme à part entière, autant par les origines que pour les motivations. ^^ Les mestres ne sont pas une seule entité, un seul corps ordonné, mais ils sont au contraire parcouru de différents courants (pro-magie, magico-sceptiques) qui les empêchent d’être un seul corps cohérent ? Par ailleurs, le fait qu’ils soient originaires d’Essos montrent bien d’après moi que l’appétit de savoir des mestres ne s’arrêtent pas aux frontières de Westeros, leur attention se portent aussi au-delà des mers. (D’où d’ailleurs les chandelles de verre, qui sont valyriennes à l’origine et qui entrent pourtant dans un rituel initiatique.)

    L’ile des Corbeaux, c’est pour moi un lieu dans lequel Euron doit se rendre. Entre son surnom et le nom du livre, les nombreuses associations directes et indirectes, il doit y aller !

    Je suis assez d’accord. Pour moi, Si Euron attaque un jour Villevieille, ce sera pour mettre la main sur des trésors et des secrets de la Grand-Tour et/ou de la Citadelle. Et entre le barral, les corbeaux et les chandelles de verre, il y a beaucoup d’items à désirer pour un Euron Greyjoy ! ^^ Sans parler des éventuels livres ? ou de la raison qui a ramené le Sans-Visage ici ?

    Autrement, Marwyn s’en va sans sa chandelle de verre, bizarre.

    Pas tant que ça : Marwyn n’est pas encore parti, en réalité 😉 Il est juste allé négocier son voyage, mais il va sûrement revenir ensuite et prendre quand même certains de ses effets avec lui : bouquins, parchemins, et même vêtements, histoire de pas arriver à poil. ^^ Laissera-t-il la chandelle ou l’emmènera-t-il avec lui ? C’est une bonne question.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #195816
    Céleste
    • Pas Trouillard
    • Posts : 698

    Alleras est moins une « chasseresse » qu’une « archère » d’après moi. S’il est tentant de dressé le lien avec les Dorniens, j’avoue n’y croire pas trop. La figure de la chasseresse m’a personnellement plus rappelé Samwell Tarly lui-même, vu le folklore lié à la chasse dans sa famille.

    Les deux interprétations ne s’excluent pas et c’est l’image que m’a donné la lecture de ce que dit Sam : « la Chasseresse et ses sœurs », Sam a des sœurs aussi alors pourquoi pas. A savoir que le chasseur de la Maison Tarly est un archer. Alleras évoque dans le prologue effectivement plutôt Foss l’Archer et le folklore (comme tu dis) de la Maison Fossovoie. Mais pour moi c’est du chipotage : archer, chasseur, arc, référence à Dorne, c’est un tout dans ce chapitre qui évoque ces images pour Sam et Alleras.

    C’est l’une des significations possibles. Je pense que c’est aussi une manière de symboliser que la Citadelle est une énigme à part entière, autant par les origines que pour les motivations. ^^ Les mestres ne sont pas une seule entité, un seul corps ordonné, mais ils sont au contraire parcouru de différents courants (pro-magie, magico-sceptiques) qui les empêchent d’être un seul corps cohérent ? Par ailleurs, le fait qu’ils soient originaires d’Essos montrent bien d’après moi que l’appétit de savoir des mestres ne s’arrêtent pas aux frontières de Westeros, leur attention se portent aussi au-delà des mers. (D’où d’ailleurs les chandelles de verre, qui sont valyriennes à l’origine et qui entrent pourtant dans un rituel initiatique.)

    J’ai compris en te lisant que tu penses que la phrase d’Aemon a deux sens possible, celui pour Alleras et celui pour la Citadelle elle-même. Je pourrais être d’accord avec tout ce que tu écris dans la citation si tu écrivais au passé, les mestres ont certainement été ce que tu dis au début de la Citadelle, voire même longtemps après. Mais actuellement, je ne sais pas si on a des éléments qui le démontrent, il me semble qu’on nous dise le contraire mais je peux me tromper.

    Pas tant que ça : Marwyn n’est pas encore parti, en réalité 😉 Il est juste allé négocier son voyage, mais il va sûrement revenir ensuite et prendre quand même certains de ses effets avec lui : bouquins, parchemins, et même vêtements, histoire de pas arriver à poil. ^^ Laissera-t-il la chandelle ou l’emmènera-t-il avec lui ? C’est une bonne question.

    C’est frustrant parce qu’on n’a pas la suite et ce qu’il fait exactement ^^

    Les gens qui sont attachés au « réalisme » dans le TdF n’y tiennent pas trop, ceux qui apprécient au contraire la révélation de formes de magie survivantes et qui se réveillent progressivement l’attendent sûrement avec impatience … Mais quitte à ce que des krakens géants prennent le parti d’un camp dans une bataille navale, je miserais moins sur les Hightower que sur Euron et les sorciers qui sont au fond de sa câle ! ^^ Qui est assez fou et a les moyens magiques d’invoquer des puissances ancestrales qui le dépassent et qu’il ne contrôle pas vraiment ? Nous verrons bien un jour (peut-être).

    Oui, bon, je suis comme ça aussi parfois. Je pense qu’il y a deux possibilités qui s’affrontent : les profonds dont tu parles et qui nous sont teasés, invoqués par la Grande Tour et les krakens attirés par le sang ou invoqués par Euron. Je miserais plus sur la seconde et plus sur l’explication « attirés par le sang ». J’ai précisé dans les spoilers que les sorciers ne sont plus en fond de câle, toutefois en tant que change-peau Euron peut très bien contrôler des créatures marines.

    En fait les possibilités magiques sont tellement nombreuses pour cette bataille que c’est difficile de dire qu’aucune ne sera saisie par l’auteur^^. Et pourtant, il se peut que la seule magie utilisée soit de la protection par Euron.

     

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #195840
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Merci Eridan et merci à tous pour cette relecture d’AFFC. Vos analyses, trouvailles et spéculations m’ont une fois de plus réjoui. 🙂

    J’attendais ce chapitre avec impatience car j’avais raté pas mal de choses en primo lecture. J’avais mis pas mal de temps à lire cette quatrième intégrale et ne me souvenais même pas de Pat (du coup difficile de comprendre que Pat et Pat sont là même personne, tout en ne l’étant pas). Heureusement qu’il y avait le blog et le forum pour me rattraper. Concrètement il ne se passe pas grand chose : l’action pure (les attaques des fer-nés) est contée à posteriori et il se passe peu de temps entre le débarquement de Sam et la fin du chapitre. On n’est pas non plus sur une grosse révélation genre survie de Bran et Rickon ou retour de Catelyn. Mais cette fin ouvre énormément de perspectives pour l’avenir de Westeros et des personnages. Tu révèles ou suggères aussi quelques éléments fort intéressants du passé (la mort des dragons, le destin d’Aemon, etc…).

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 mois et 1 semaine par R.Graymarch.
    #195845
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
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    Et dire que je me souviens avoir fermé ce chapitre en me disant « il a déjà écrit le plus gros, dans un an ou deux on aura la suite » 😭

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #195947
    Liloo75
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    Merci Eridan pour cet éclairage (grâce à la chandelle de verre ? 😉) sur le chapitre de Samwell.

    J’avoue que j’étais passée à côté de pas mal de choses en primolecture.

    Les trois fils aînés sont à pied d’œuvre et veillent aux défenses. Le quatrième est à Lys auprès de sa sœur. Il faut faire un effort de mémoire, ou lire l’appendice pour se rappeler des détails : la sœur en question est Lynce Hightower, autrefois épouse de ser Jorah Mormont, désormais concubine du prince-marchand Tregar Ormollen.

    Je n’avais pas fait le lien avec l’ex-épouse de ser Jorah. C’est ça qui est incroyable chez Martin, des gens qui paraissent éloignés les uns des autres ont finalement une relation même ténue.

    Un peu comme Sam qui est apparenté à Selyse…

    Passons au premier personnage : Alleras Le sphinx est l’énigme et non pas l’énigmateur. Se pouvait-il que mestre Aemon eût voulu parler de ce Sphinx-là ? Les Sphinx vont par deux, un mâle et une femelle. Celui-ci marche seul parce qu’il est les deux à la fois. Vous connaissez déjà tous la théorie (blog – forum – podcast).

    C’est en lisant les articles du forum ou du blog que j’ai pu faire le rapprochement entre Alleras et la fille d’Oberyn. Je n’avais pas deviné.

    Le second personnage qu’on retrouve est un mort. On s’en souvient difficilement après une intégrale entière, pourtant, on l’a vu mourir. Son apparence négligée et son physique disgracieux tranche avec son ton policé et ses manières serviables … qui sont d’ailleurs assez éloignées de ce qu’on savait de Pat …

    Celui-ci en revanche, j’avais conscience qu’il n’était plus le Pat du prologue. Un Sans-Visage a pris sa place. Pour quoi faire ? Il y a tellement de possibilités (commettre un meurtre ?) et tant de choses à apprendre à la Citadelle…

    La rencontre la plus marquante est sans doute celle de Marwyn. Pour un archimestre, il détonne avec les autres, c’est le moins que l’on puisse dire, tant physiquement que par son franc parler.

    La description des pouvoirs de la chandelle de verre m’a fait penser aux facultés qu’ont les vervoyants, de voir au-delà de l’espace et de communiquer grâce à leurs visions (il doit y avoir une description similaire dans un des chapitres de Bran) :

    Toute la sorcellerie valyrienne était enracinée dans le sang ou le feu. Les sorciers des Possessions pouvaient voir par-delà les montagnes, les mers et les déserts grâce à l’une de ces chandelles de verre. Installés devant leurs chandelles, ils pouvaient pénétrer dans les rêves d’un homme et le doter de visions, ils pouvaient communiquer les uns avec les autres à un demi-monde de distance. Penses-tu que de telles vertus pourraient être utiles, Égorgeur ?

    J’ai pris plaisir à relire AFFC, d’autant plus que ma première lecture fut plutôt rapide. J’avais hâte de lire ADWD (qui était déjà sorti) et de connaître la suite.

    Finalement, j’aurais pu prendre mon temps 😆

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 mois par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #196171
    Céleste
    • Pas Trouillard
    • Posts : 698

    Je reposte ici pour savoir si quelqu’un a une idée de ce que représente la mousse violette (purple moss) qui recouvre la face de barral et semble submerger le barral lui-même. Peut-être qu’il n’y a aucune signification derrière ou une raison qui m’échappe :

    La face sculptée dans son tronc était submergée par les mêmes lichens violets qui, telles de lourdes tentures, pendaient à sa ramure blême. La moitié de ses branches avaient l’air mortes, mais des feuilles rouges bruissaient encore à d’autres, et c’était là que les corbeaux se plaisaient à percher.

    Les autres mentions dans la saga ne m’ont pas aidée à comprendre : on a une mention aux Chagrins dans un chapitre de Tyrion dans ADWD, une mention aux ruines du château des Murmures à Claquepince dans un chapitre de Brienne dans AFFC, et une dans L’Épée Lige à l’entrée de la tour de Piéferme.

    Edit : une autre mention à Volantis entre les dalles de la salle commune du Comptoir des Marchands dans ADWD, Tyrion VII.

     

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #196172
    Pandémie
    • Fléau des Autres
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    Il y en a aussi au comptoir marchand de Volantis dans un PoV de Tyrion.

    S’il n’y en avait que sur des barrals on pourrait spéculer un truc, mais comme dans ces chapitres GrrM se lâche un peu niveau couleurs ambiance gloomy avec des vignes noires et des rameaux pâles, je pense  que c’est juste de la mousse pourpre chelou.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 5 mois et 3 semaines par Pandémie.
    #196175
    Céleste
    • Pas Trouillard
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    je pense que c’est juste de la mousse pourpre chelou.

    D’accord, et qu’est-ce qu’il veut nous dire au sujet de ce barral dont la face est recouverte de mousse chelou, dont certaines branches sont comme morte ? C’est comme si ce barral était sur le point d’être submergé par cette mousse, pas loin d’être mort.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #196176
    Pandémie
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    Justement, qu’il dépérit à un rythme de barral. C’est sans doute un des plus anciens de Westeros dans un site sacré des plus anciens. Mais depuis des millénaires, il est privé de Vervoyant, enclos de murs, soumis à l’étude des mestres et les corbeaux qu’il abrite ne sont sans doute que les descendants dégénérés de ce qu’ils étaient au temps de la splendeur du lieu. Je me demande d’ailleurs si les souvenirs qui sont à l’intérieur sont éternellement intacts ou si sa conscience est à l’image de sa décrépitude végétale, un sorte de pauvre archimestre Walgrave arboricole en somme.

    A contrario, celui de Claquepince est une jeune pousse immaculée plein de vie qui perce la mousse et la grisaille simistre du lieu.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 5 mois et 3 semaines par R.Graymarch.
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