ADWD 30 – Davos IV

  • Ce sujet contient 7 réponses, 4 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Eridan, le il y a 3 semaines et 1 jour.
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    Eridan
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    ADWD 30 – Davos IV
    Au fil des pages – liste des sujets

    ADWD 29, Jon VI ADWD 31, Daenerys V

    1) Davos « le mort »

    On retrouve Davos … Il ne devait pas être mort ? La sentence de lord Wyman semblait signifier « mise à exécution immédiate » . Comment se fait-il qu’il ait encore sa tête ? Des fois qu’on ne se poserait pas la question, Davos, lui, se la pose et elle l’obsède. Des fois qu’il puisse avoir un doute, il y a Garth :

    Et les eût-il oubliés que Garth prenait toujours plaisir à les lui remettre en mémoire. Il appelait Davos « le mort ». En passant le matin, il lançait toujours : « Tiens, du gruau pour le mort. » Le soir, il disait : « Souffle ta chandelle, le mort. »

    Le paragraphe suivant (présentation de la Garce et de Madame Lou, anticipation par Davos de son exécution) renforce le sentiment qu’il est condamné … Pourtant, très vite, des éléments apparaissent qui ne collent pas : Davos est logé beaucoup trop luxueusement et est traité avec beaucoup trop d’égard pour un homme réellement condamné. Mais bien sûr, Davos n’en tire aucun réconfort et il ne doute pas que son heure viendra :

    Le pire n’est pas de mourir, c’est d’ignorer quand ou comment.

    L’attente de la mort est l’occasion d’une introspection. Davos a apprit à écrire, ça lui est bien utile pour transmettre ses dernières pensées à son épouse et ses trois derniers fils. Mais il s’avère qu’il a peu de choses à leur dire. Un point toutefois retient mon attention :

    Si Stannis vient à perdre cette guerre, nos terres seront perdues aussi. Conduis les enfants de l’autre côté du détroit, à Braavos, et apprends-leur à penser à moi avec bienveillance, si tu le veux bien. Si Stannis remporte le Trône de Fer, la maison Mervault survivra et Devan restera à la cour. Il t’aidera à placer les autres garçons auprès de nobles seigneurs, où ils pourront servir en tant que pages et écuyers et gagner leur rang de chevalier.

    Les terres Mervault ne semblent pas encore perdues à ce stade (à la connaissance de Davos). Il faut croire que Marya tient toujours le manoir familial, malgré la défaite de Stannis. Un peu surprenant, mais admettons. Quand soudain, débarque dans les geôles un personnage richement vêtu, qui déclare :

    « Lord Mervault, déclara-t-il, nous n’avons pas beaucoup de temps. Je vous prie de me suivre. »

    C’est le « je vous prie » qui retient l’attention de Davos. On remarquera aussi que le nouveau venu est le premier à donner du « lord » à Davos, à qui les Manderly ne donnait guère plus que du « ser » du bout des lèvres, jusque là. Le « lord » devient la nouvelle règle dans ce chapitre. A partir de cet instant, les choses vont s’accélérer. Davos et le lecteur reçoivent plein d’infos. Notamment le fait qu’il est bel et bien mort, officiellement :

    « Il ne faudrait pas que l’on vous voie, messire. Vous êtes réputé mort. »
    Du gruau pour le mort.

    Un peu plus tard, lord Manderly lui explique qu’il a fait exécuter un criminel (on ne saura pas qui) qui lui ressemblait. Cette fausse exécution permet à Davos de rejoindre le club toujours plus étendu des personnages réputés morts alors qu’en fait non. Manderly est toutefois honnête : il n’aurait pris aucun risque si la ruse avait été découverte :

    — Vous avez pris un grand risque, messire, commenta Davos. Si les Frey avaient percé à jour votre ruse…
    — Je n’ai pris aucun risque. Si l’un des Frey s’était mêlé d’escalader ma porte pour regarder de près l’homme à l’oignon dans la bouche, j’aurai blâmé mes geôliers pour cette erreur et vous aurais produit pour les apaiser. »

    On se souviendra que c’est Cersei qui avait pris l’initiative de demander à Wyman Manderly l’exécution sommaire de Davos (cf. relecture du chapitre) … Heureusement que Tywin est mort entretemps. Qu’aurait fait lord Wyman si la Main avait exigé qu’il lui envoie le Chevalier Oignon ?

    La menace qui planait au dessus de la tête de Davos plane en fait toujours … Manderly est un allié de circonstance, changeant au gré du vent (j’y reviendrai). Il lui propose une alliance juteuse, si Davos lui retrouve un autre mort :

    Finalement, il [Wex] a entendu des voix au-dessous de lui.
    — Les voix des morts », compléta Wyman Manderly.

    Sa mission lui est définie : retrouver Rickon Stark pour que Blancport puisse contrer Fort-Terreur, en opposant le fils de Ned Stark à sa fille. Sur la fin du chapitre, on pourrait croire que la menace s’efface, que Davos est tiré d’affaire une fois de plus … Mais les deux derniers paragraphes viennent raviver sa peur, et la notre :

    Le muet fit sauter le stylet, l’attrapa, puis le lança en le faisant pivoter vers la carte en peau de mouton qui ornait le mur de lord Wyman. La lame se planta en vibrant. Puis Wex sourit.
    L’espace d’un demi-battement de coeur, Davos songea à prier Wyman Manderly de le renvoyer dans l’Antre du Loup, à ser Bartimus et ses contes, et à Garth et ses dames fatales. Dans l’Antre, même les prisonniers mangeaient du gruau d’avoine le matin. Mais il existait en ce monde d’autres lieux, où l’on disait que les hommes déjeunaient de chair humaine.

    Peut-être que c’est là le destin de Davos, finalement : passer d’un péril à l’autre, d’une menace à l’autre, sans savoir quand il mourra, mais avec la certitude que cela arrivera un jour.

    2) Histoire et mémoire : Le Nord se souvient

    Mais ne vous figurez jamais que cela signifie que j’aie oublié. Le Nord se souvient, lord Davos.

    Bien que cette phrase soit prononcée par Manderly pour tes raisons extrêmement politiques, elle ne saurait être plus à propos dans ce chapitre. Le Nord est une terre où le passé perdure, et les Manderly, s’ils ont amené des traditions sudières, sont entourés de Nordiens fidèles à leurs propres coutumes. On se rend compte, notamment dans ce chapitre, que la chevalerie, institution de la religion des Sept, n’est pas complètement incompatible avec le culte des anciens dieux. A Blancport, elle est devenue l’une des récompenses que les Manderly promettent à leurs féaux serviteurs.

    Therry voulait aller à la guerre quand il en aurait l’âge, pour livrer bataille et devenir chevalier.

    Therry en rêve, mais un autre personnage semble déjà en jouir : ser Bartimus, le geôlier en chef, dont la bravoure lui aurait permis d’hériter de l’Antre du Loup. Or justement, ce chevalier atypique révère les anciens dieux :

    « Quels dieux vénères-tu ? demanda-t-il au chevalier unijambiste.
    — Les anciens. » Quand ser Bartimus souriait, il ressemblait tout à fait à un crâne. « Moi et les miens, on était ici avant les Manderly. Si ça s’ trouve, c’est mes ancêtres qu’ont accroché ces entrailles dans tout l’arbre.
    — Je ne savais pas que les Nordiens offraient des sacrifices sanglants à leurs arbres-coeur.
    — Y a tant et plus de choses que vous savez pas sur le Nord, vous les Sudiers », répliqua ser Bartimus.

    La chevalerie est rare dans le Nord et elle n’empêche pas les Nordiens de toujours adoré leurs dieux. Blancport appartient à des Sudiers mais comme toutes les villes où les culture se rencontre, elle développe une culture cosmopolite.
    Ser Bartimus croit aux anciens dieux, raconte des histoires macchabres les concernant et son sourire le fait ressembler à un crâne. Le personnage sent la mort (pas plus mal pour un geôlier) mais on peut aussi penser à son œil aveugle … Cet élément, accolé au reste, nous rappelle Freuxsanglant. Et ce n’est pas passé inaperçu ^^
    Par ser Bartimus, le lecteur découvre un autre « personnage » : l’Antre du Loup. Comme souvent avec Martin, les lieux anciens ont une histoire propre, qui va permettre de les caractériser et qui les inclut dans l’histoire plus globale. En bon adorateur des anciens dieux, Bartimus se fait la voix du passé, expliquant notamment l’importance stratégique de la forteresse pour la défense du Nord et son rôle contre les envahisseurs et pillards. De nombreuses maisons se sont succédé à sa tête. Certaines ont disparus (notamment les Greystark), d’autres sont encore des noms familiers de la région, comme les Ardoise, les Flint et les Locke. Des histoires sanglantes opposent les Nordiens aux pirates, aux Soeurois, aux Arryn. Et comme toujours, c’est un Brandon Stark qui vient mettre un terme aux conflits :

    Alors est survenu un long et cruel hiver, racontait ser Bartimus. La Blanchedague a été prise par les glaces, même l’estuaire en a gelé. Les vents débagoulaient du Nord en hurlant et y-z-ont repoussé les esclavagistes à l’intérieur, pour aller s’ pelotonner autour de leurs feux et, pendant qu’ils étaient en train d’ se chauffer, un roi leur est tombé d’sus. Brandon Stark, c’était, l’arrière-p’tit-fils d’Edrick Barbeneige, çui qu’on a app’lé Yeux de Glace. Il a repris l’Antre du Loup, il a foutu les esclavagistes à poil et il les a donnés aux esclaves qu’il avait trouvés enchaînés dans les cachots. On raconte qu’les esclaves ont enguirlandé de leurs entrailles les ramures de l’arbre-cœur, en offrande aux dieux. Aux anciens dieux, pas à ces nouveaux, là, venus du Sud.

    Tiens donc … Un hiver cruel et un Brandon Stark qui descend du Nord pour libérer l’Antre du Loup. Et qui plus est, il a un lien avec les anciens dieux, lui-aussi … Comme c’est étrange ! ^^ Au fait, qui envoie le vent, déjà ?
    Une réflexion de Bartimus me laisse tout de même songeur :

    Vos Sept, ils connaissent pas l’hiver, et l’hiver les connaît pas.

    C’est peut-être un peu vite dit … Il y a quand même quelques coïncidences troublantes, par moment qui méritent d’être relevées, notamment dans le chapitre 36, où six sauvageons et un géant sont sauvés dans un bosquet de barral au-delà du Mur. Dans ce chapitre, on apprend que Wex a survécu en se cachant dans l’arbre-coeur du bois sacré de Winterfell … Et coïncidence troublante, ils sont précisément sept à avoir survécu (si on excepte Luwin qui a fini par mourir) :

    Davos y réfléchit. « Les anciens dieux l’ont sauvé ?
    — D’une certaine façon. Il a escaladé l’arbre-cœur et s’est dissimulé dans son feuillage. Les hommes de Bolton ont fouillé à deux reprises le bois sacré, et tué les hommes qu’ils y trouvaient, mais personne n’a songé à grimper dans les arbres. Est-ce bien ce qui s’est passé, Wex ? »
    Le gamin fit sauter en l’air le stylet de Glover, le rattrapa et hocha la tête.
    « Il est longtemps resté dans l’arbre, reprit Glover. Il a dormi dans les branches, sans oser descendre. Finalement, il a entendu des voix au-dessous de lui.
    — Les voix des morts », compléta Wyman Manderly.
    Wex leva cinq doigts, tapota chacun d’eux avec le stylet, puis il en replia quatre et tapota à nouveau le dernier.
    « Six, demanda Davos. Ils étaient six.

    Sûrement que des coïncidences, et qui ne marchent même pas très bien … Mais j’ai tendance à penser que Martin fait exprès pour faire naître le doute autour de l’existence des dieux et autour de ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire.

    Quoi qu’il en soit, l’Antre du Loup, elle, est belle et bien consacrée aux anciens dieux. La forteresse de pierre noire s’oppose au « blanc » de Blancport et de son Châteauneuf, comme une ultime poche de résistance face aux nouveaux dieux des Manderly. Preuve supplémentaire, l’arbre-coeur du bois sacré :

    Ils traversèrent le bois sacré du château, où l’arbre-coeur était devenu si énorme et noueux qu’il en avait étouffé tous les chênes, les ormes et les bouleaux et envoyé ses épaisses ramures pâles crever les murs et les fenêtres qui lui faisaient face. Il avait des racines aussi larges que la taille d’un homme, un tronc si vaste que le visage qui y était gravé paraissait gras et furieux.

    Sont-ce les sacrifices sanglant qui l’ont rendu si vigoureux ? Est-ce l’oppulence de Blancport au contraire qui lui a permi de se gaver comme les Manderly ? En tous cas, cet ogre de barral étouffe tout le reste.

    Le Nord se souvient, la corneille à trois yeux observe … et les intrigues se mettent en place.

    3) Intrigues nordiennes

    Grâce aux deux derniers personnages de ce chapitre, on en apprend beaucoup plus sur le Nord et l’équilibre des forces en place. Le premier est Robett Glover. Robett avait été piégé par Roose Bolton, qui l’avait envoyé dans un guet-apens à Sombreval. Depuis, Robett a été libéré par Tywin Lannister peu avant les Noces Pourpres.

    Dans les précédents chapitres, on apprenait qu’il était à Blancport, tentant d’enroler des hommes, mais que Wyman Manderly ne l’avait pas appuyé. Tout cela n’était qu’une farce de plus : les deux hommes travaillent ensemble dans ce chapitre. Le jeu de Robett paraît plutôt clair :

    — Glover. Votre siège ancestral était Motte-la-Forêt.
    — Celui de mon frère Galbart. Il l’était, et l’est encore, grâce à Stannis votre roi. Il a repris Motte à la garce fer-née qui l’avait usurpé et offre de le restituer à ses légitimes propriétaires.
    […]
    « Votre loyauté vous honore, messire, mais Stannis Baratheon demeure votre roi, et point le nôtre.
    […]
    — Il a le mal dans le sang, déclara Robett Glover. C’est un bâtard né d’un viol. Un Snow, quoi qu’en dise l’enfant roi.

    Si on résume, Robett n’aime pas les Bolton, surtout pas Ramsay. Il est prêt à s’allier avec Stannis, d’autant plus que celui-ci détient son château familial, mais il ne le reconnaît pas pour son roi pour autant.

    Wyman Manderly joue un jeu plus complexe. Une des choses qui le caractérise, c’est notamment l’impression qu’il donne aux autres :

    Je suis gras, et bien des gens s’imaginent que cela me rend faible et sot.

    De nombreux personnages se fourvoient en effet : les Omble dans ACOK, lady Dustin plus tard dans ADWD … Mais Manderly est plus subtil et habile que beaucoup d’entre eux. Comme il le dit lui-même :

    Quand il traite avec des menteurs, même l’honnête homme doit mentir.

    Et mentir, il sait visiblement le faire à merveille. Les Frey le surveillent, mais jusqu’à maintenant, il a su les mystifier, notamment grâce à ses séances au cabinet d’aisance pendant les repas. Même le bouffon et le mestre sont indignes de confiance (tiens donc ! ^^)

    Mais dans ce chapitre, Manderly ne ment plus : il révèle franchement ses intentions à Davos. Il devait récupérer son héritier, son dernier fils en vie. Voilà pourquoi il a caressé les Lannister et les Frey dans le sens du poil, même s’il en était dégouté. Tywin et lui n’ont pas trouvé d’accord, car ils étaient tous deux trop habiles négociateurs, mais Cersei est plus sotte et la farce d’exécution a suffi à la convaincre. (L’impatience des Frey semble aussi avoir joué un rôle.) Manderly a sécurisé toutes les options pour sa famille, mais maintenant que ses ennemis n’ont plus la possibilité de faire pression sur lui grâce à son héritier, il compte mettre fin à la farce du bateleur. (ce qui l’amènera notamment à cuisiner des Frey et moins probablement à tuer un enfant gênant.) Par ailleurs, même si la guerre l’a affaibli comme tous les Nordiens, Manderly est encore puissant et il peut promettre à Stannis une alliance puissante, pour combattre Lannister, Frey et Bolton.

    Ni Robett, ni Wyman ne croient aux mensonges des Bolton et des Frey, qu’ils dénoncent et démontent un à un dans ce chapitre. Ensemble, ils préparent la réplique :

    L’enfant ? Était-il possible qu’un des frères de Robb Stark ait survécu à la ruine de Winterfell ? Manderly avait-il un héritier des Stark caché dans son château ? Un garçon trouvé ou un garçon feint ? Le Nord se soulèverait pour l’un comme pour l’autre… mais jamais Stannis Baratheon ne ferait cause commune avec un imposteur.

    Même Davos se rend compte que le Nord est mûr pour la révolte, mais justement, Manderly lui-même ne veut pas qu’on puisse avoir le moindre doute sur un « garçon feint » et il impose donc une condition supplémentaire :

    — Roose Bolton détient la fille de lord Eddard. Pour le contrer, Blancport doit avoir le fils du Ned… et le loup géant. Le loup prouvera que l’enfant est qui nous le prétendons être, si Fort-Terreur essayait de nier. Voilà mon prix, lord Davos. Ramenez-moi en contrebande mon suzerain, et je prendrai Stannis Baratheon pour roi. »

    Simple et efficace, les deux partis pourraient être gagnants à ce jeu … en théorie. Encore faut-il que tout se passe bien.

    Conclusion

    Nous en sommes là des aventures de Davos pour le moment. Pour rappel, pour tout ce qui concerne la potentielle suite de ce chapitre, nous avons plusieurs sujets de conversations :

    • Ce sujet a été modifié le il y a 4 semaines par R.Graymarch.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #199789
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Dernier (déjà) chapitre de Davos

    Ca commence mal, il pense chaque jour que c’est son dernier (mais faut bien dire qu’on l’entretient dans cette crainte)

    Dawn had come, but not the porridge Garth brought him every morn to break his fast. That made him anxious. All the days were much the same inside the Wolf’s Den, and any change was usually for the worse. This may be the day I die.

    /

    And should he forget, Garth was always pleased to remind him. Dead man was his name for Davos. When he came by in the morning, it was always, “Here, porridge for the dead man.” At night it was, “Blow out the candle, dead man.”

    Davos est résolu et se comporte comme un chevalier, ce qui est intéressant par rapport aux débuts

    I will not plead for mercy, Davos resolved. He would go to his death a knight, asking only that they take his head before his hands.

    Cela dit, on se rend vite compte que même emprisonné ses conditions de vie sont plutôt confortables (oh tiens, ce livre)

    Davos had furs to keep him warm by night, wood to feed his fire, clean clothing, a greasy tallow candle. When he asked for paper, quill, and ink, Therry brought them the next day. When he asked for a book, so he might keep at his reading, Therry turned up with The Seven-Pointed Star.

    Bref Davos se fait du souci mais nous on a un doute

    The worst part is not the dying, it’s not knowing when or how.

    Bien entendu, GRRM ne peut pas s’empêcher de nous faire l’historique du lieu, avant les Manderly. Mais on arrive au présent et la culture particulière des maîtres des lieux (et des anciens dieux un peu inquiétants)

    “What gods do you keep?” he asked the one-legged knight.

    “The old ones.” When Ser Bartimus grinned, he looked just like a skull. “Me and mine were here before the Manderlys. Like as not, my own forebears strung those entrails through the tree.”

    “I never knew that northmen made blood sacrifice to their heart trees.”

    “There’s much and more you southrons do not know about the north,” Ser Bartimus replied.

    Davos fait un bilan de sa vie et écrit à chaque personne de sa famille

    Davos shuffled through the letters slowly, reading each one over several times, wondering whether he should change a word here or add one there. A man should have more to say when staring at the end of his life, he thought, but the words came hard. I did not do so ill, he tried to tell himself. I rose up from Flea Bottom to be a King’s Hand, and I learned to read and write.

    Et là Robett Glover arrive

    “Glover. Your seat was Deepwood Motte.”

    “My brother Galbart’s seat. It was and is, thanks to your King Stannis. He has taken Deepwood back from the iron bitch who stole it and offers to restore it to its rightful owners. Much and more has happened whilst you have been confined within these walls, Lord Davos. Moat Cailin has fallen, and Roose Bolton has returned to the north with Ned Stark’s younger daughter. A host of Freys came with him. Bolton has sent forth ravens, summoning all the lords of the north to Barrowton. He demands homage and hostages … and witnesses to the wedding of Arya Stark and his bastard Ramsay Snow, by which match the Boltons mean to lay claim to Winterfell. Now, will you come with me, or no?”

    On en parle du barral qui étouffe tout autour ?

    They crossed the castle’s godswood, where the heart tree had grown so huge and tangled that it had choked out all the oaks and elms and birch and sent its thick, pale limbs crashing through the walls and windows that looked down on it.

    On fait passer Davos par un chemin souterrain, pour éviter d’être vu. Hum hum. Et là, plottwist ou pas, Wyman révèle tout

    Lord Wyman sighed. “I have treated you most shamefully, I know. I had my reasons, but … please, sit and drink, I beg you. Drink to my boy’s safe return. Wylis, my eldest son and heir. He is home. That is the welcoming feast you hear. In the Merman’s Court they are eating lamprey pie and venison with roasted chestnuts. Wynafryd is dancing with the Frey she is to marry. The other Freys are raising cups of wine to toast our friendship.”

    Davos est officiellement mort (Davos mentionne vite fait le gars qui a pris sa place, c’est sympa d’y penser)

    Davos shifted uncomfortably. It was a queer feeling, being dead. “If it please my lord, who died in my place?”

    “Does it matter? You have a common face, Lord Davos. I hope my saying so does not offend you. The man had your coloring, a nose of the same shape, two ears that were not dissimilar, a long beard that could be trimmed and shaped like yours. You can be sure we tarred him well, and the onion shoved between his teeth served to twist the features. Ser Bartimus saw that the fingers of his left hand were shortened, the same as yours. The man was a criminal, if that gives you any solace. His dying may accomplish more good than anything he ever did whilst living. My lord, I bear you no ill will. The rancor I showed you in the Merman’s Court was a mummer’s farce put on to please our friends of Frey.”

    Mais Wyman n’en reste pas là. Je ne cite pas car il y en a trop mais tout ce passage est merveilleux (et on reparle de Wylla !)

    “I am fat, and many think that makes me weak and foolish. Mayhaps Tywin Lannister was one such. I sent him back a raven to say that I would bend my knee and open my gates after my son was returned, but not before. There the matter stood when Tywin died. Afterward the Freys turned up with Wendel’s bones … to make a peace and seal it with a marriage pact, they claimed, but I was not about to give them what they wanted until I had Wylis, safe and whole, and they were not about to give me Wylis until I proved my loyalty. Your arrival gave me the means to do that. That was the reason for the discourtesy I showed you in the Merman’s Court, and for the head and hands rotting above the Seal Gate.”

    “You took a great risk, my lord,” Davos said. “If the Freys had seen through your deception …”

    “I took no risk at all. If any of the Freys had taken it upon themselves to climb my gate for a close look at the man with the onion in his mouth, I would have blamed my gaolers for the error and produced you to appease them.”

    Oh tiens, un mestre Lannister ?

    Theomore is all head and no heart. You heard him in my hall. Maesters are supposed to put aside old loyalties when they don their chains, but I cannot forget that Theomore was born a Lannister of Lannisport and claims some distant kinship to the Lannisters of Casterly Rock.

    Et là, Manderly prend l’initiative. Finis Robb ou Stannis, il fait venir un muet (que j’avais complètement oublié en primolecture). Et on reparle de la chute de Winterfell, de la survie des deux Stark (et du mal de Ramsay aussi au passage)

    “Ramsay took Lord Hornwood’s lands by forcibly wedding his widow, then locked her in a tower and forgot her. It is said she ate her own fingers in her extremity … and the Lannister notion of king’s justice is to reward her killer with Ned Stark’s little girl.”

    “The Boltons have always been as cruel as they were cunning, but this one seems a beast in human skin,” said Glover.

    The Lord of White Harbor leaned forward. “The Freys are no better. They speak of wargs and skinchangers and assert that it was Robb Stark who slew my Wendel. The arrogance of it! They do not expect the north to believe their lies, not truly, but they think we must pretend to believe or die. Roose Bolton lies about his part in the Red Wedding, and his bastard lies about the fall of Winterfell. And yet so long as they held Wylis I had no choice but to eat all this excrement and praise the taste.”

    Wyman annonce sa participation à un mariage et on sent (quand on connait la suite) que c’est son baroud d’honneur

    Retour à Wex qui a été sauvé par le barral, plus ou moins

    “It was the Bastard who murdered Ser Rodrik and the men of Winterfell,” said Lord Wyman. “He slew Greyjoy’s ironmen as well. Wex saw men cut down trying to yield. When we asked how he escaped, he took a chunk of chalk and drew a tree with a face.”

    Davos thought about that. “The old gods saved him?

    “After a fashion. He climbed the heart tree and hid himself amongst the leaves. Bolton’s men searched the godswood twice and killed the men they found there, but none thought to clamber up into the trees. Is that how it happened, Wex?”

    The boy flipped up Glover’s dagger, caught it, nodded.

    Glover said, “He stayed up in the tree a long time. He slept amongst the branches, not daring to descend. Finally he heard voices down beneath him.”

    “The voices of the dead,” said Wyman Manderly.

    Et donc nouvelle quête pour Davos

    “Roose Bolton has Lord Eddard’s daughter. To thwart him White Harbor must have Ned’s son … and the direwolf. The wolf will prove the boy is who we say he is, should the Dreadfort attempt to deny him. That is my price, Lord Davos. Smuggle me back my liege lord, and I will take Stannis Baratheon as my king.”

    Old instinct made Davos Seaworth reach for his throat. His fingerbones had been his luck, and somehow he felt he would have need of luck to do what Wyman Manderly was asking of him. The bones were gone, though, so he said, “You have better men than me in your service. Knights and lords and maesters. Why would you need a smuggler? You have ships.”

    “Ships,” Lord Wyman agreed, “but my crews are rivermen, or fisherfolk who have never sailed beyond the Bite. For this I must have a man who’s sailed in darker waters and knows how to slip past dangers, unseen and unmolested.”

    Sauf qu’on va presque dans un endroit avec d’horribles monstres (trop pour que cela soit crédible)

    For half a heartbeat Davos considered asking Wyman Manderly to send him back to the Wolf’s Den, to Ser Bartimus with his tales and Garth with his lethal ladies. In the Den even prisoners ate porridge in the morning. But there were other places in this world where men were known to break their fast on human flesh.

    Et on n’en saura pas plus, hélas. Ouf, Davos est sauvé et est en mission pour ramener le dernier Stark qui peut évincer Ramsay et son épouse !!

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
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    #199863
    Yfos
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    Merci d’avoir tenu compagnie à Davos durant son enfermement

    L’Antre du Loup me fait penser, en beaucoup plus confortable, aux cellules noires du Donjon Rouge qui ont beaucoup plus de geôliers que de prisonniers.

    De nombreuses maisons se sont succédé à sa tête. Certaines ont disparus (notamment les Greystark), d’autres sont encore des noms familiers de la région, comme les Ardoise, les Flint et les Locke.

    J’ai été impressionnée par l’énumération des familles qui ont été à la tête de Blancport. Entre les Manderly qui seraient là depuis dix siècles environ, les Greystark qui y sont restés 5 siècles et les familles pour lesquelles des précisions sont données, on arrive à deux millénaires. Impressionnant tant pour ce qui est de l’ancienneté de la ville que de la capacité à garder trace de son histoire.

    Pourtant, très vite, des éléments apparaissent qui ne collent pas : Davos est logé beaucoup trop luxueusement et est traité avec beaucoup trop d’égard pour un homme réellement condamné.

    En outre, Davos demande et obtient un livre, des chandelles et considère que ce sont des requêtes modestes. C’est un peu mieux que « modestes » pour un prisonnier, non ?

    On a dans ce chapitre une première mention de sacrifices humains faits via les barrals lorsque ser Bartimus explique à Davos que

    « les esclaves ont enguirlandé de leurs [les esclavagistes] entrailles les ramures de l’arbre-coeur, en offrande aux dieux »

    Sont-ce les sacrifices sanglant qui l’ont rendu si vigoureux ?

    On retrouvera une mention de sacrifice d’un ennemi dans Bran III. Contribuent-ils également à l’éveil de l’arbre, à sa puissance ?

    Sauf qu’on va presque dans un endroit avec d’horribles monstres (trop pour que cela soit crédible)

    On aura peut-être un jour une explication au sujet du fait que Wex qui a suivi deux personnes se rendant à Skagos, au nord-est, à peu près à la même latitude que le Mur, se retrouve à Blancport.

    J’aime beaucoup la description de Rhaegar Frey

    « larve goguenarde qui porte un nom de dragon »

    #199894
    Liloo75
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    Merci Eridan pour cette belle analyse. Merci à tous pour vos commentaires.

    Je profiterai du week-end pour relire le chapitre de Davos et vous faire un retour.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #199927
    Liloo75
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    Nous retrouvons notre contrebandier préféré. Il est toujours en vie et rudement bien traité pour un prisonnier. Il mange du poisson frais et il a du pain chaud tous les jours.

    Il dispose d’une cheminée et de tout le confort moderne (pour l’époque). Le lecteur commence à se douter que Davos ne va pas être exécuté.

    Et si Garth l’appelle le mort, c’est bien parce qu’il est censé être mort. Un autre a été exécuté à sa place.

    Tout comme Mance Rayder, Bran et Rickon Stark, Davos est présumé mort. Mais aucun d’entre eux ne l’est.

    Je pourrais rajouter Arya à la liste, car à Westeros qui sait qu’elle est en vie ?

    J’ai été impressionnée par l’énumération des familles qui ont été à la tête de Blancport. Entre les Manderly qui seraient là depuis dix siècles environ, les Greystark qui y sont restés 5 siècles et les familles pour lesquelles des précisions sont données, on arrive à deux millénaires.

    Moi aussi, j’ai été admirative de la mémoire des nordiens. Le Nord se souvient n’est pas juste une phrase lancée au hasard.

    On en parle du barral qui étouffe tout autour ?

    Le barral m’a fait penser à lord Wyman, il est énorme, tout le monde est habitué à le voir ainsi, et personne ne fait attention à lui.

    Mais Wyman Manderly a bien manœuvré pour obtenir la libération de son fils aîné. Il a accepté de ployer le genou devant la Couronne, il a reçu les Frey, mais il ne croit pas un mot de ce qu’ils lui ont rapporté.

    Il a fait alliance en secret avec un autre nordien, Robett Glover, le frère de lord Glover.

    Wyman Manderly sait que Robb Stark ne s’est jamais transformé en loup pour occire son Wendel, et plus intéressant, il sait que Roose Bolton a minimisé son implication dans le Noces Pourpres.

    Les lois de l’hôte ont été bafouées par les Frey et leurs alliés. Manderly compte bien les respecter, mais à sa manière. Il va offrir un cheval à chacun de ses invités Frey. En primo lecture, ce cadeau parait sans importance, il faut bien que les fouines se rendent au mariage de Ramsay Snow Bolton et de Arya Stark Jeyne Poole.

    Mais ainsi Manderly se libère de ses obligations vis à vis de ses hôtes.

    Nous apprenons aussi que Wyman Manderly dispose d’une flotte importante, dont une partie est encore en construction et cachée, qu’il possède une cavalerie non négligeable et des alliés.

    Il sera donc en mesure de se battre contre les Lannister. Et de rallier Stannis ? C’est ce qu’espère Davos. Mais, il y a un mais. Manderly pose une condition. Il veut que le contrebandier lui ramène un fils de Ned Stark, celui qui est parti avec la sauvageonne, Osha.

    Et là, Manderly prend l’initiative. Finis Robb ou Stannis, il fait venir un muet (que j’avais complètement oublié en primolecture)

    Moi aussi j’avais complètement oublié l’intervention de Wex à ce moment de l’histoire. Il a vu de ses yeux Bran, Rickon, Osha, Hodor et les enfants Reed quitter Winterfell.

    Il sait qu’ils sont vivants.

    Et Manderly demande à Davos rien de moins que de lui rapporter Rickon Stark, qui est probablement à Skagos. Là où les hommes mangent de la chair humaine.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 semaines et 2 jours par Liloo75.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 semaines et 2 jours par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #199930
    Eridan
    • Vervoyant
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    Tout comme Mance Rayder, Bran et Rickon Stark, Davos est présumé mort. Mais aucun d’entre eux ne l’est.

    On peut ajouter à la liste Catelyn Stark 😉

    Je pourrais rajouter Arya à la liste, car à Westeros qui sait qu’elle est en vie ?

    Pratiquement tout le monde, puisqu’elle va se marier incessamment avec Ramsay Sn… Bolton ! ^^

    Nous apprenons aussi que Wyman Manderly dispose d’une flotte importante, dont une partie est encore en construction et cachée, qu’il possède une cavalerie non négligeable et des alliés. Il sera donc en mesure de se battre contre les Lannister. Et de rallier Stannis ? C’est ce qu’espère Davos.

    J’ai d’ailleurs l’impression qu’on a longtemps pris ce passage de manière très littéral, en accordant une grande confiance à lord Wyman … Or on le sait, Manderly est habile politicien : on s’en rendait compte lors de la fête des moisson d’ACOK, où il avançait intelligemment ses pions et formulait habilement ses demandes. Dans ce chapitre, il fait à nouveau de la politique ; s’il se montre honnête avec Davos sur certains points, il n’hésite pas non-plus quand c’est nécessaire à user d’artifice : toute la tirade sur sa propre force, sur les puissantes alliances qu’il pourrait offrir à Stannis si Davos lui ramène Rickon, vise essentiellement à convaincre Davos (et Glover ?) … Mais ce ne sont pour le moment que des mots, du vent, et on sait les seigneurs prompts à promettre beaucoup avant d’entrer en guerre, à grossir leurs forces pour se donner de l’importance, mais une fois l’heure venue, il s’avère souvent décevants.
    Si tant est que Davos parvienne à ramener Rickon, quel sera la réponse des Manderly à ce moment-là ? Et pas seulement celle de Wyman, d’ailleurs ? ^^ Pour le moment, rien n’est sûr.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #199935
    Liloo75
    • Fléau des Autres
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    On peut ajouter à la liste Catelyn Stark 😉

    Ah oui, je cherchais des morts en vie chez les Stark. Catelyn Stark est morte aux Jumeaux et Lady Coeurdepierre s’est réveillée grâce au baiser de Béric. Mais peut-on considérer que Catelyn vit toujours ? ^^

    Pratiquement tout le monde, puisqu’elle va se marier incessamment avec Ramsay Sn… Bolton ! ^^

    Oui, beaucoup peuvent croire à cette supercherie. Mais ils sont nombreux à savoir que c’est Jeyne Poole qui va épouser Ramsay. Les Lannister le savent, Petyr Baelish le sait, les Bolton sont au courant, Theon aussi, et d’autres nordiens qui vont faire semblant d’y croire et fermer les yeux pour faire plaisir au Gouverneur du Nord.

    Et Stannis bientôt le saura aussi, après l’évasion de Jeyne et Theon.

    Cela fait trop de monde pour garder un secret si important.

    En réalité, il n’y a que Jon Snow pour être persuadé que sa sœur est en danger et a fuit les Bolton (il peut remercier Mélisandre 😉).

    toute la tirade sur sa propre force, sur les puissantes alliances qu’il pourrait offrir à Stannis si Davos lui ramène Rickon, vise essentiellement à convaincre Davos (et Glover ?) … Mais ce ne sont pour le moment que des mots, du vent, et on sait les seigneurs prompts à promettre beaucoup avant d’entrer en guerre, à grossir leurs forces pour se donner de l’importance, mais une fois l’heure venue, il s’avère souvent décevants.

    Je suis curieuse de savoir ce que fera Manderly si Davos revient avec Rickon.

    Moralement, il sera tenu de ployer le genou devant Stannis. Il a promis.

     

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
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    #199941
    Eridan
    • Vervoyant
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    Oui, beaucoup peuvent croire à cette supercherie. Mais ils sont nombreux à savoir que c’est Jeyne Poole qui va épouser Ramsay. Les Lannister le savent, Petyr Baelish le sait, les Bolton sont au courant, Theon aussi, et d’autres nordiens qui vont faire semblant d’y croire et fermer les yeux pour faire plaisir au Gouverneur du Nord. Et Stannis bientôt le saura aussi, après l’évasion de Jeyne et Theon. Cela fait trop de monde pour garder un secret si important.

    Beaucoup de gens savent que cette Arya est fausse, en effet : les Lannister et Petyr, de sûr. Les Bolton ? J’ai un doute. Est-ce qu’ils le disent clairement ? Je ne me souviens plus.
    Mais de là à connaître sa véritable identité … Baelish n’en a sûrement jamais eu cure, les Lannister non-plus. Ils savent qu’elle est Nordienne et ça leur suffit. 😉 Seul Theon connait sa véritable identité. Ceci étant dit, j’avoue que savoir qu’elle est fausse est déjà une information précieuse …

    Est-ce que pour autant c’est une information qui mérite d’être dévoilée ? Est-ce que tout ce beau monde n’a pas au contraire tout intérêt à continuer de faire semblant de croire à ce mensonge (qu’ils savent bien être un mensonge) ? Davos nous dit dans ce chapitre que Stannis ne s’allierait jamais avec un usurpateur, mais ce n’est que ce que Davos croit … confronté à de plus en plus de difficultés, quelle concession Stannis va-t-il encore devoir concéder pour continuer à avancer ? On le sait déjà bien engagée sur la pente glissante des parricides, ses propres partisans usent d’artifices et de mensonges constamment (Illumination, Mance Rayder). Quand passera-t-il le cap lui-même ? N’est-ce pas déjà fait ?
    D’autant que comme le dit Davos dans ce chapitre, le Nord est prêt à se soulever pour « un garçon trouvé comme pour un garçon feint » … Sauf que pour le moment, Stannis ne l’a pas, ce garçon ! Par contre, il a une fille (feinte) … est-ce que ça ne serait pas déjà suffisant dans un premier temps ? Et les Nordiens, pro-Bolton comme pro-Stannis, n’ont-ils pas tout intérêt à faire semblant d’y croire pour continuer à se mettre sur la tronche ? ^^

    Quant au fait que Theon avoue la vérité à Stannis … (spoiler TWOW)

    Spoiler:

    Dans son chapitre prépublié de TWOW, il semble au contraire conserver l’info pour lui. Jeyne elle-même a visiblement compris qu’elle avait plus de valeur en temps que fausse Arya qu’en temps que vraie Jeyne. (wiki forum)

    Je suis curieuse de savoir ce que fera Manderly si Davos revient avec Rickon. Moralement, il sera tenu de ployer le genou devant Stannis. Il a promis.

    Lui, oui … Et normalement, tous ses parents, qui sont censés honorer sa parole même après sa mort.

    Mais comme on l’avait relevé il y a quelques années, Wyman est mortel (et blessé de surcroit à la fin d’ADWD). Il a une petite fille particulièrement déterminée (Wylla) mais le reste de sa famille n’est sans doute pas pressé de reprendre la guerre. On sait déjà qu’il y en a une qui sera radicalement contre, c’est rappelé dans ce chapitre :

    Wylla a parlé avec le cœur, comme l’a fait lady Leona. Pardonnez-la si vous pouvez, messire. C’est une sotte, et elle a peur : Wylis est toute sa vie. Tous les hommes n’ont pas en leur cœur d’être le prince Aemon, Chevalier-Dragon, ou Symeon Prunelles étoilées, et toute femme ne peut être aussi brave que ma Wylla et sa sœur Wynafryd… qui savait, elle, et a pourtant tenu son rôle sans frémir.

    Et si Manderly vient à mourir, c’est son fils Wylis qui va hériter … Wylis qui a été prisonnier de Gregor Clegane, qui a été forcé de manger de la viande de « chèvre » , qui s’est effondré en larmes devant Jaime … qui est tout simplement un homme brisé. On en parlait dans son sujet personnel, justement. Leona ne manquera pas de conseiller à son mari d’éviter de repartir en guerre, et on en a vu de plus hardis renoncer à la vengeance et à l’honneur. C’était notamment le cas de Lyonel Hightower :

    Placé devant un choix entre « un père mort, froid sous la terre, et une femme vivante, chaude et consentante dans ses bras, l’enfant montra un bon sens étonnant pour un personnage d’aussi haute naissance, et choisit l’amour avant l’honneur », raconte Champignon.

    Feu et Sang, L’Après-Guerre – L’Heure du Loup.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 semaines et 1 jour par Lapin rouge. Raison: Ajout niveau spoiler

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