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  • Ce sujet contient 637 réponses, 78 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par FeyGirl, le il y a 1 semaine.
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  • #188429
    FeyGirl
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    Je viens de finir cette lecture, et malheureusement pour moi ça n’a pas été une immense surprise …

    Oh, dommage ! J’ai tellement kiffé cette lecture

    La fin est intéressante

    C’est rigolo, au contraire pour moi la fin est la seule chose pas vraiment réussie dans ce livre !

    Sinon, j’ai lu :

    The Fall of Neskaya (Romance de Ténébreuse : La Trilogie du Feuglu, tome 1), de Deborah J. Ross

    Ce roman fait partie de ceux écrits par Deborah J. Ross après le décès de Marion Zimmer Bradley, avec l’aide des notes de MBZ (selon ses dires) et inclus dans le cycle officiel de la saga La Romance de Ténébreuse.

    À la fin de l’âge des chaos, des petites royautés mènent des guerres en n’hésitant pas à utiliser des armes dévastatrices fabriquées grâce au laran, le pouvoir psychique des Comyn : le feuglu qui dévore même la pierre, la poudre d’os radioactive, ou encore divers sortilèges manipulant les esprits.

    Coryn est le troisième fils du Lord de Verdana. Rumail, demi-frère et Laranzu du roi Damian, vient pour négocier le mariage d’une des sœurs de Coryn avec le fils et héritier de Damian. Il découvre que Coryn est doté d’un laran puissant, et plante malicieusement la graine d’un contrôle en lui. Car Rumail, comme d’autres membres de sa famille, a un don caché. Coryn part pour être formé dans une Tour, et peu après le domaine de sa famille est victime d’une mystérieuse maladie, sans doute créée par le laran. Profitant de la faiblesse de son voisin, Damian s’empare des terres.

    Tani est la nièce du roi Hastur et l’épouse du roi d’Acosta. Mais le château est pris sous l’emprise d’un sort, qui provoque sa chute et la mort du roi d’Acosta. Damian conquiert là encore un nouveau territoire. Tani s’enfuit plutôt que de se soumettre.

    Le cœur du roman est les ravages de la guerre, et notamment les dévastations causées par les armes si puissantes qu’elles détruisent assaillants et défendeurs, ciel et terre (le parallèle avec les guerres modernes et le risque nucléaire est évident). Plus que tout, la confrontation entre ceux qui souhaitent se venger et aller plus loin, et ceux qui souhaitent préserver les Tours des guerres entre domaines, préfigurent le Pacte ultérieur, mais on en est encore loin. Ici, un État conquérant, avec à sa tête un roi sans scrupule — un peu trop archétypal pour être tout à fait crédible — menace de balayer les équilibres des forces en présence. Même un roi pacifique est contraint d’y répondre.

    À l’époque de son édition, la trilogie était présentée comme écrite d’après des notes de MZB. On voit bien, ici, une page charnière de l’histoire de Ténébreuse, avec un grand respect de l’univers créé par MBZ et certaines de ses thématiques, comme la place des femmes dans une société de type médiéval. On a toutefois un ton légèrement plus romantique, et une galerie de personnages secondaires plus étoffée que dans les livres originaux. Le scénario est très mouvementé, et offre une vraie fin à cette histoire, même si l’épilogue ouvre la voie à une suite.

    Une lecture qui sait capter l’intérêt des amoureux du cycle, à la fois distrayante et explorant des thématiques intemporelles.

    #188446
    Nymphadora
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    Fireborne, de Rosaria Munda, premier tome d’une trilogie

    Une révolution sanglante a eu lieu il y a quelques années. Annie et Lee étaient alors enfants. Annie a vu sa famille décimée par les seigneurs dragons tyranniques. Lee, lui, était le fils d’une famille de dragonniers, et sa famille a été massacrée durant la révolution. Ils ont ensuite grandi, tous deux, dans le même orphelinat, alors que le nouveau régime, plus égalitaire, s’installait sur l’ancien. Et aujourd’hui, ils sont eux-mêmes devenu dragonniers, et la guerre tonne à l’horizon…

    Il y a de très bonnes idées dans ce roman. L’autrice, diplômée de Princeton en politologie, et qui s’inspire et explore dans son récit La République de Platon, soulève des dilemmes moraux liés à une république naissante, s’interroge sur la violence, sur la révolution, sur les traumatismes du passé et la façon d’aller de l’avant… le tout, globalement dans un cadre de post-révolution russe, mais avec des dragons (et comme tout un chacun le sait, les dragons c’est cool, tout est mieux avec des dragons xD). Cet aspect du récit, ces questionnements politiques amenés par les personnages et leur vécu, fonctionnent à mon sens très bien, et une atmosphère de tragédie grecque qui se déroule sous nos yeux en rajoute à notre intérêt.

    Là où le bât blesse, c’est que j’ai eu bien du mal avec les personnages. Annie est belle, intelligente, mais n’a aucune confiance en elle… Bien sûr le chrysalide va se transformer en papillon et elle va se découvrir au monde. Booon c’est mignon, mais c’est vu et revu, et ses atermoiements sont interminables à suivre. Quant à Lee, il est beau, intelligent, un meneur né, tout le monde l’aime, même si il cache un lourd secret (être le fils d’un tyran), et… il est ultra paternaliste avec Annie, condescendant sans s’en rendre compte et globalement insupportable ! J’espère qu’il cramera dans un bon feu de dragon dans les prochains tomes. Et le pire… évidemment les deux sont amoureux. Et cette amourette est très mauvaise : vous visualisez ces phrases « il entre dans la pièce, et à l’autre bout de la pièce, alors qu’elle a le dos tourné, elle sent son regard et rougit » – c’est connu, être amoureux vous donne des pouvoirs de géolocalisation de votre crush et vous lisez dans ses pensées, étant la seule personne à lire ce qu’il ne dit pas dans ses silences. Bref, le roman en est truffé, et pourtant les personnages n’ont aucune alchimie, on ne comprend pas ce que Annie trouve à Lee et vice-versa. Le roman aurait été bien meilleur si l’autrice avait compris que l’amitié homme-femme, c’est bien et que c’est pas la peine d’introduire de la romance au forceps pour faire plus « young adult ».

    Autre déception : l’aspect dragon est sous-développé. Nos dragonniers sont sensés avoir un lien fort avec leur dragon, et c’est le néant, on a autant d’attachement qu’avec un poisson rouge acheté en fête foraine (et encore, moi j’aimais beaucoup mon poisson rouge).

    Du coup, un livre assez décevant, il y a de très bonnes idées, mais aussi des gros défauts qui m’ont contrariée. La fin, quand les enjeux étaient posés et qu’on est vraiment rentrés dans les questionnements politiques en s’éloignant légèrement du nombril des personnages, était bien meilleure, et m’a quand même donné envie de connaître la suite… mais j’espère que les défauts seront gommés et qu’on se concentrera sur ce qui fonctionne !

    ~~ Always ~~

    #188504
    Amarei
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    Je suis particulièrement contente de mes lectures de février (en tout pour les romans)  :

    Les Marins ne savent pas nager de Dominique Scali.
    Le roman dépeint une île au milieu de l’océan divisée entre une cité enfermée dans ses murailles et peuplée de « privilégiés » et une population vivant sur les rives dans une extrême pauvreté et à qui la ville parait difficilement accessible. Les deux sont unis par l’omniprésence et la dangerosité de la mer. Le personnage centrale dont le roman déroule vie est une orpheline qui a la rare capacité de nager. C’est surtout un moyen de nous faire évoluer dans un univers riche. Au fil de l’histoire on dépeint une galerie de personnages et esquisse par touches l’histoire de l’île, ses enjeux politiques et sociaux. C’est un très très bon roman que je vous recommande vraiment.
    – Prodigieuses créatures de Tracy Chevalier.
    Ce roman raconte l’histoire vraie de deux femmes du XIXe siècle passionnées par les fossiles. Élisabeth est issue de l’aristocratie et collectionne les poissons-fossiles, Mary Anning grandit dans les quartiers pauvres et ramasse les fossiles pour les vendre. Elles passent des heures à parcourir ensemble les plages des environs particulièrement riches en fossiles. Jusqu’au jour où Mary découvre dans la falaise le premier spécimen complet d’un ichtyosaure. A l’époque, on débat encore pour savoir ce dont il s’agit et de quand ils datent et de leur incohérence avec la bible. J’ai beaucoup aimé ce roman qui évoque l’histoire de la paléontologie mais surtout le parcours de ces femmes et leur relation.

    “Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux.” JR.

    [ spoiler=NOARLAAAK !!!][ img]https://nsm09.casimages.com/img/2019/11/04//19110409503225014916493113.png[ /img][ /spoiler]

    #188709
    FeyGirl
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    Choc Terminal – tome 1, de Neal Stephenson

    Texas, dans un avenir proche : la reine des Pays-Bas pilote un petit avion avec sa garde rapprochée et s’écrase à l’atterrissage. Un de ses compagnons de voyage est attaqué par un alligator en sortant de l’appareil, et l’équipe est secourue par un chasseur de cochons sauvages, héritier du capitaine Achab traquant le cochon géant Frimousse qui a tué sa fille.

    Résumé ainsi, le début peut sembler foutraque, ce qu’il n’est pourtant pas. Car dès les premières pages, on est emporté par un récit à la fois riche et fluide : des personnages approfondis, des environnements naturels si bien retranscrits qu’on s’y croirait, et une ambiance de catastrophes climatiques mettant en scène la montée des eaux et les canicules incessantes.

    Car la reine des Pays-Bas Saskia n’est pas là par hasard : souveraine sans grands pouvoirs d’un État menacé par les eaux, elle se rend à l’invitation, avec d’autres responsables politiques de second ordre, d’un milliardaire convaincu d’avoir trouvé la solution. Mais ayant dû atterrir à Waco au lieu d’Houston à cause d’un orage, elle devra faire équipe avec le chasseur Rufus pour atteindre sa destination, à l’occasion d’un voyage où elle rencontrera des Texans impactés par le changement climatique.

    La suite de ce tome nous fait entrer dans le vif du sujet, avec un milliardaire, T.R., qui a un projet fou mais planifié avec minutie. En ce qui me concerne, j’ai consulté au cours de ma lecture quelques articles sur la géo-ingénierie, pour découvrir que le sujet faisait débat et que les conséquences seraient complexes sur notre environnement, y compris en cas d’arrêt des opérations. Alors, je me suis demandé au cours de ma lecture de la deuxième partie si l’auteur de l’incroyable Anatèm avait inclus dans sa réflexion les difficultés qu’engendrerait cette géo-ingénierie. Je me demandais aussi pourquoi il mettait en scène un Canadien sikh d’origine indienne parti se retrouver au Penjab. J’ai eu ma réponse : les dernières pages du tome démontrent que la construction des arcs narratifs ne doit rien au hasard, et je suis très curieuse de connaître la suite !

    Précisons, pour ceux qui ont lu Anatèm, que ce roman est très facile d’accès et la lecture est fluide. La plume de l’auteur, non dénuée d’ironie, sert non seulement à présenter son idée, mais aussi à nous embarquer dans les aventures des protagonistes. J’ai eu le sentiment d’un roman positif : c’est le changement climatique, mais on ne reste pas les bras croisés.

    Au-delà de l’histoire elle-même et de l’idée autour de laquelle tourne le roman, l’auteur a travaillé des personnages très réalistes, en n’hésitant pas à faire des analepses (flash-back) pour évoquer leur passé : certains personnages secondaires ont droit à un traitement approfondi qui leur donne vie et suscite l’attachement du lecteur. Les petits gestes du quotidien alternent avec des scènes plus importantes et rendent ces personnages très crédibles : j’ai eu l’impression de les connaître à la fin de ce tome 1. J’ai maintenant très envie de découvrir leur destin dans le tome 2. Ça tombe bien, il sort bientôt en librairie.

    #188922
    DNDM
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    Un déjeuner, de Zsigmond Moricz

    Un déjeuner - Zsigmond Móricz - Cambourakis - Poche - Librairie Durance NANTES

    Recueil de 7 nouvelles réalistes écrites au XXe siècles par un auteur hongrois très connu à l’époque, notamment pour sa dépiction des différents milieux sociaux de la Hongrie. La préface du livre fait référence à Balzac (pour sa Comédie Humaine), on pourrait aussi probablement évoquer Zola (Les Rougon-Macquart). Mais comme ce sont des références que je ne maîtrise pas, j’ai surtout envie de convoquer Maupassant, parce que ces 7 courtes histoires joue en effet sur la fibre réalisme social, mais aussi et surtout sur une certaine cruauté sociale réaliste, le genre de cruauté que l’on retrouve dans La parure ou Boule de suif.

    Bref, de la littérature du XXe siècle très bien faite, mais le décalage temporel et le décalage géographique fait qu’il peut être difficile d’entrer dedans. Il y a quand même une certaine fascination à lire ces 7 histoires, 6 histoires de paysans crève-la-dalle obsédés par la bouffe, et au milieu une histoire plus longue dans laquelle on nous détaille par le menu un banquet pantagruélique de gros riches de campagnes qui s’envoient pas moins de 11 plats gigantesques tout en se racontant des anecdotes amusantes.

    Pas trop ma came, mais très réussi, dans le genre.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #189083
    FeyGirl
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    Zandru’s Forge (Romance de Ténébreuse : La Trilogie du Feuglu, tome 2), de Deborah J. Ross

    Ce roman fait partie de ceux écrits par Deborah J. Ross après le décès de Marion Zimmer Bradley, avec l’aide des notes de MZB (selon ses dires) et inclus dans le cycle officiel de la saga La Romance de Ténébreuse.

    Planète Ténébreuse, une génération après les évènements de The Fall of Neskaya : le jeune Varzyl Ridenow rêve d’entrer dans une Tour pour apprendre à maîtriser son laran, ce pouvoir psychique spécifique des Comyn. Après quelques péripéties, il se lie d’amitié avec Carolyn Hastur, l’héritier de la couronne, et se méfie d’Eduin, ami de longue date de Carolyn mais contre lequel Varzyn a des réticences. Il ne croit pas en la bonté d’Eduin, promis lui aussi à un avenir dans les Tours. Ce que tous ignorent mais que le lecteur sait : Eduin est le fils de Rumail, le laranzu renégat, ambitieux et sans scrupule, qui avait fourni à son frère des armes destructrices au laran, et qui a juré de se venger des Hastur. Rumail, aigri, a dressé son fils contre ses ennemis et lui a ordonné de se rapprocher des Hastur pour les détruire.

    Ce second tome de la trilogie, riche en péripéties, met donc en scène Varzyl Ridenow, qui sera connu plus tard comme Varzyl le Bon, celui qui a conçu et imposé le Pacte, concept prohibant les armes qui ne mettent pas en danger l’agresseur au même titre que l’agressé, et limitant les combats aux armes qui ont une portée de la longueur du bras : seules les épées sont autorisées et les armes au laran deviennent un tabou puissant. Mais ça, c’est bien après le roman.

    Ici, le jeune Varzyl apprend son futur métier, élabore un rêve de fin d’armes destructrices avec Carolyn, et déjoue ce qu’il pense être des attaques d’Eduin. Mais la guerre arrive quand le vieux roi meurt et que le cousin de Carolyn s’empare du trône en son absence.

    À nouveau dans ce tome, les romances sont présentes. Rapidement, les conflits des royaumes happe les destins, et revient en force la thématique déjà présente dans le premier tome : les ravages de la guerre, amplifiés par des armes de destruction massive (littéralement), qui évoquent les armes nucléaires de notre monde.

    La fin de ce tome fusionne avec la Belle Fauconnière de la saga d’origine écrite par Marion Zimmer Bradley, et à ce moment-là le lecteur connaît déjà l’histoire, même si elle est racontée par les yeux du roi Carolyn. Ce sera donc sans grande surprise.

    Un autre regret : quand nos héros deviennent des hommes matures en charge du destin de leur peuple, leurs réflexions intimes ressassent ce besoin d’honneur jusqu’à plus soif : il leur manque sans doute un peu de nuance et de profondeur — et aussi du charisme des chefs — pour être tout à fait convaincant.

    #189132
    Nymphadora
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    La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, de Suzanne Collins

    Je garde un excellent souvenir de la saga Hunger Games. Elle a lancé toute une génération de dystopies plus ou moins bonnes, et ce n’est pas pour rien : Katniss, le personnage principal, est un personnage hyper marquant et fort, l’histoire est prenante (même si bon, mon souvenir reste fou, je n’ai lu la saga qu’une fois à sa sortie^^), certaines thématiques sont abordées avec beaucoup d’intelligence (notamment le traumatisme – Katniss est un personnage abimé par ce qu’elle vit, c’est rare de voir ça abordé frontalement).

    Du coup, j’étais curieuse de découvrir le préquel de la saga qui est sorti récemment (enfin récemment en 2020 xD je suis au top de l’actu xD). On y suit la jeunesse du grand méchant, le président Snow. Je n’en attendais pas grand chose : je doutais que ça arrive à la cheville de la saga principale (le bouche à oreille me l’aurait dit sinon xD). Et vu que j’avais des souvenirs vagues de la saga principale, je ne partais pas à la traque aux indices et clins d’œil. Mais bon, ma lecture a été assez divertissante et moins pire que ce à quoi je m’attendais. On retrouve certains éléments qui font le charme de la saga principale : bien sûr les Hunger Games et son potentiel dramatique, mais aussi des réflexions sur la violence et l’humain.

    Néanmoins, il y a un soucis de rythme dans le livre : la fin est très longuette. Et Snow n’est pas un personnage particulièrement intéressant : on le voit glisser sur le chemin de l’amoralité parce qu’un système lui en donne les moyens, ce qui est en soit une intrigue qui tient la route, mais bon, il manque d’humour, de second degré, ou d’un petite folie pour qu’on soit vraiment accrochés.

    Il n’en reste pas moins que le livre se lit tout seul et que c’est assez divertissant. Une mention mif-mouf en somme xD

    ~~ Always ~~

    #189133
    FeyGirl
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    J’ai lu et énormément apprécié la recommandation de @fitz pour le challenge de lecture !

    Mission Basilic (Honor Harrington, Tome 1), de David Weber

    Et me voici partie pour la saga Honor Harrington, cette série de science-fiction militaire qui a gagné sa réputation de référence dans le genre. Militaire, car en plus d’être un space-opera, le cœur du récit suit un équipage spatial, et surtout sa capitaine Honor Harrington, décrit avec minutie et cohérence les élaborations de plan de campagne (y compris sur terre), et bien sûr met en scène des combats qui durent plusieurs chapitres. Et c’est un point crucial : habituellement, les longues batailles me gonflent, notamment en fantasy. Mais là, j’ai dévoré ! Je dois avoir plus d’attirance pour les vaisseaux spatiaux se balançant des missiles les uns sur les autres, que pour les charges de cavaliers ou les manœuvres de fantassins.

    Mais commençons par le commencement. Honor Harrington, (relativement) jeune femme officier de l’armée du Royaume de Manticore, se voit attribuer sa première affectation depuis sa promotion : l’Intrépide, petit croiseur militaire. Elle apprend trop tard que son vaisseau a été modifié pour tester une nouvelle arme, ce qui laisse l’appareil sans grande défense. Après quelques péripéties, elle est envoyée à Basilic, aux confins du Royaume de Manticore, un territoire délaissé par le pouvoir.

    Et c’est là qu’entrent en jeu la politique et la géopolitique de l’univers crée par l’auteur, et plus particulièrement l’animosité entre Manticore et Havre. Le Royaume de Manticore a la maîtrise du nœud de trous de ver lui assurant des richesses liées aux droits de passage ; ses rouages sociaux et politiques sont fortement inspirés par l’Empire britannique. La République du Havre, quant à elle, est plutôt va-t-en-guerre, et a des visées expansionnistes pour financer sa politique dispendieuse envers ses citoyens.

    Revenons à Honor : ses débuts en tant que capitaine de frégate sont difficiles, avec un équipage qui lui en veut pour des exercices d’entraînement où son croiseur ne pouvait pas gagner, puis pour son affectation à Basilic en guise de punition. Elle est un pion entre les mains de plus puissants qu’elle. Dans le système de Basilic, elle décide d’exécuter sa mission contrairement à ses prédécesseurs à ce poste, collabore avec les responsables civils de Manticore sur place, contrôle les chargements des cargos, saisit les biens de contrebandes… Et provoque des remous. Le lecteur entrevoie au passage les courants dans l’Amirauté et les politiciens, car l’auteur a su créer un monde réaliste avec des opposants et des liens complexes entre les personnes, ce qui ajoute de la saveur au roman : libéraux, conservateurs, haute noblesse, roturiers talentueux, militaires de carrière, lords dépravés, diplomates, et j’en passe. Honor reste fidèle à sa mission, collabore avec les civils manticoriens à Basilic, sans se douter de ce que trame la république du Havre.

    Un mot sur les sciences et les technologies de l’univers : elles sont beaucoup inventées, même si parfois inspirées de théories bien connues (comme les trous de ver). Toutefois, l’auteur a su créer un schéma cohérent, complexe, et des contraintes fortes dont on devine qu’elles pourraient donner lieu à bien d’autres histoires.

    Ce roman se dévore (je l’ai déjà dit) grâce aux enjeux, aux mécanismes de cet univers, mais aussi grâce aux personnages eux-mêmes, et en premier lieu Honor Harrington (et son chat), image d’une commandante surdouée, aux prises avec les subtilités de l’Amirauté et un équipage pas si facile à s’attacher même s’il exécute les ordres. La bataille finale est captivante, je n’ai pas pu lâcher le livre avant d’en connaître la conclusion.

    Un petit regret cependant : la prose est fluide pour plus de 95 % du roman, mais certains paragraphes d’explications techniques ou scientifiques souffrent de lourdeurs et sont saccadés, comme si l’auteur (ou le traducteur ?) avait du mal à retranscrire en langue littéraire ces sujets-là.

    Quoiqu’il en soit, je suis très curieuse de connaître la suite des aventures d’Honor. J’avais repéré que la série comptait 14 tomes, mais je viens de lire le guide de lecture d’Honorverse d’Apophis qui m’apprend que deux séries dérivées sont indispensables à partir du tome 10 ! Je pars donc sur 21 tomes. Mouiiiiiii ! Et l’auteur écrit souvent des pavés. Mouhahaha !

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