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  • #109991
    Tomcat
    • Pisteur de Géants
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    Bon, j’ai lu (et fini \o/) Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. (je lève les bras en l’air parce que c’est le premier bouquin, Zola mis à part, que je termine depuis un moment, du coup je suis contente).

    On me l’avait bien vendu celui-là. Classique de la SF, ou de la dystopie, ou du roman d’anticipation, ou de ce que vous voulez mais un classique, recommandé par Barak Obama himself, prix Hugo de jesaisplusquelleannée. Un bouquin pour les amoureux des livres. N’en jetez plus je le prends, je l’achète, même si a PAL est pleine et que je déménage, j’arrive !

    Wait Ray Bradbury, ça me dit quelque chose… Ah oui, c’est l’auteur des Chroniques Martiennes qu’on avait essayé de me forcer à lire au collège et que j’avais détesté, et pas fini d’ailleurs.

    Bah, j’étais jeune… Donc je l’ai lu. Et j’ai pas aimé. J’ai pas détesté (je l’ai fini), mais j’ai pas aimé. Ce livre me laisse un peu le même sentiment que 1984, dont j’avais parlé dans les débuts de ce topic. Je comprends pourquoi c’est un classique, je vois bien son impact dans la littérature (on le trouve en référence dans de nombreux ouvrages récents), mais je ne m’y suis pas attachée.

    Fahrenheit 451 restera dans ma bibliothèque (et donc dans les cartons de déménagement), je le balancerais pas dans une boite à livre, mais je ne le relirai pas. Apparemment, la SF, c’est pas pour moi, alors que j’adore la Fantasy.

    C’est trop épuré, les personnages sont des fonctions, qu’ils remplissent à merveille, mais j’ai besoin de plus de gras. Le message de l’auteur, pour honorable qu’il soit, est trop visible entre les lignes, ça me laisse un goût de leçon de morale. Je ne me suis pas attachée à Montag, ni à Clarisse, ni à aucun personnage. Ce livre m’a laissé froide. J’ai voulu savoir la fin, alors je suis allée au bout sans forcer, mais sans passion, sans lutter contre le sommeil par envie de savoir ce qu’il y avait d’écrit sur la page suivante. Bradbury n’est pas un auteur pour moi^^.

    "When I'm king in my own right, I'm going to outlaw beets." Tommen. Best manifesto ever.

    #109996
    Aerolys
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    Wait Ray Bradbury, ça me dit quelque chose… Ah oui, c’est l’auteur des Chroniques Martiennes qu’on avait essayé de me forcer à lire au collège et que j’avais détesté, et pas fini d’ailleurs.

    Et moi, j’ai adoré !

    Bradbury n’est pas un auteur pour moi^^.

    Je suis tristesse. ;-;

    Mais chacun sa route, l’un Zola, l’autre Bradbury…

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #110004
    DNDM
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    C’est souvent le problème des classiques (et a fortiori des classiques de SF qui reposent surtout sur une idée forte): lus 70 ans après, et lus après les oeuvres qui s’en sont inspirés (consciemment ou non), ils paraissent fades, nuls, on a du mal à voir en quoi ils étaient révolutionnaires. Comme je le disais pour Frankeinstein, c’est plus un plaisir d’archéologie qu’un plaisir de lecteur, sur ce genre d’oeuvres. Perso j’ai lu Fahrenheit 451 quand j’avais genre 14 ans, j’en ai peu de souvenirs mais je crois que j’avais aimé. Mais j’étais alors quasi vierge de toutes lectures « engagées politiquement », donc la découverte de ce type d’oeuvre avait dû constituer un intérêt en soi.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #110008
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    C’est souvent le problème des classiques (et a fortiori des classiques de SF qui reposent surtout sur une idée forte): lus 70 ans après, et lus après les oeuvres qui s’en sont inspirés (consciemment ou non), ils paraissent fades, nuls, on a du mal à voir en quoi ils étaient révolutionnaires.

    ça marche aussi pour les films, comme j’ai déjà écrit ailleurs. Quand un film bouleverse un genre, il est digéré, réinventé, plagié (Mean Streets, Citizen Kane, Matrix…) et si on le découvre après tous les autres, on se dit « euh, c’est du déjà vu, y a rien de nouveau, là dedans ». Pour revenir aux livres, on en parlait dans le topic sur Tolkien : refaire du Tolkien en 2019, ça a peu d’intérêt (faire comme s’il n’avait pas existé, également). GRRM avec ASOIAF est balaise pour avoir délaissé certains aspects de Tolkien (en gros, la féérie) et développé d’autres (les POV, des nuances de gris, et aussi une question sur ce qu’on fait quand on a le pouvoir) pour faire autre chose qu’une redite de Tolkien.

    Perso j’ai lu Fahrenheit 451 quand j’avais genre 14 ans, j’en ai peu de souvenirs mais je crois que j’avais aimé.

    Je pense que c’est pareil pour moi. Je l’ai lu, et j’ai vu le film de Truffaud (mais dans quel ordre ?), j’en ai pas un mauvais souvenir mais ça reste très vague.

    Ce livre m’a laissé froide.

    clap clap !!!

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #110015
    Tomcat
    • Pisteur de Géants
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    Mais chacun sa route, l’un Zola, l’autre Bradbury…

    Et George RR Martin au carrefour .

    C’est souvent le problème des classiques (et a fortiori des classiques de SF qui reposent surtout sur une idée forte): lus 70 ans après, et lus après les oeuvres qui s’en sont inspirés (consciemment ou non), ils paraissent fades, nuls, on a du mal à voir en quoi ils étaient révolutionnaires.

    Alors oui et non (en ce qui me concerne). J’ai lu il y a genre de ou trois ans (ça passe !), les Trois Mousquetaires de A.Dumas, et j’ai adoré. Pourtant le livre est tellement entré dans la culture populaire que je connaissais quasiment tous les rebondissements (les ferrets etc…). Et je me suis régalée quand même, je l’ai lu en quelques jours, sans pouvoir décrocher. Dans le cas de Fahrenheit 451 je pense que c’est le style, très épuré, de la narration et de l’écriture qui m’a déplut. Là où probablement d’autres y seront particulièrement sensibles, c’est vraiment une affaire de préférence personnelle. Certains classiques vieillissent mieux que d’autres, en effet, mais n’étant pas une lectrice ayant besoin d’être surprise à chaque page (je relis plus des livres que j’ai aimés que je n’en lis de nouveaux), je ne suis pas sûre que le côté déjà connu, remâché et digéré soit un élément décisif dans mon cas. C’est même plutôt, je pense, le fait qu’il soit tellement présent dans l’imaginaire collectif, et donc quelque peu familier pour moi, qui a fait que je suis allée au bout.

    "When I'm king in my own right, I'm going to outlaw beets." Tommen. Best manifesto ever.

    #110112
    no_one
    • Terreur des Spectres
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    J’ai lu il y a genre deux ou trois ans (ça passe !), Les Trois Mousquetaires de A. Dumas, et j’ai adoré. Pourtant le livre est tellement entré dans la culture populaire que je connaissais quasiment tous les rebondissements (les ferrets, etc). Et je me suis régalée quand même, je l’ai lu en quelques jours, sans pouvoir décrocher.

    Tiens, je l’ai lu cet été, mon premier Dumas. La plume de ce dernier est effectivement un régal, dotée d’un humour et d’un souffle épique (atteignant leur sommet lors du chapitre du « conseil des mousquetaires ») qui m’ont refait plonger dans CES par proxy. Mais je garde un goût amer en bouche après avoir refermé le livre pour la dernière fois, et je trouve, pour le coup, qu’en dépit de l’indéniable verve de son auteur, certains aspects du roman n’ont vraiment pas bien vieilli. Déjà parce que (sans tomber dans la sensation lassante de remplissage que peuvent donner certains de ses contemporains) la publication initiale en feuilleton se fait parfois sentir – surtout dans le ventre mou de l’œuvre, mais aussi par les soucis de continuité réguliers (l’entrée répétée de d’Artagnan chez les Mousquetaires est le plus évident ; il faut y joindre les difficultés apparentes de Dumas avec les nombres, dates et contenus de bourse étant fort variables d’un chp à l’autre) ; ensuite, à cause de l’évidente évolution des mœurs, qui rend certaines idées et valeurs prônées plus que douteuses aujourd’hui ; et enfin parce que… même en prenant de la distance sur le précédent point, et en abordant l’œuvre comme satirique ici et là, j’ai trouvé vraiment compliqué de prétendre croire à l’héroïsme des protagonistes, en dépit des excuses que leur trouve parfois la narration quand elle en est consciente, et la gestion du ton – notamment lors de la conclusion – m’a laissé plus que dubitatif. Je peux passer sur le fait que nos héros soient des joueurs alcooliques, qui tuent des mecs pour moins que rien (#RealMen) ; c’est un peu plus dur que ne pas croire à la parodie avant l’heure quand leur soi-disant inébranlable loyauté à un roi au portrait peu flatteur ne vaut que tant qu’un autre puissant ne daigne pas poser les yeux sur eux, les amenant à œuvrer pour la reine et son amant, contre le cardinal honni… pour ensuite lui lécher les bottes à la moindre rencontre, tout en continuant à lui mettre des bâtons dans les roues pour des raisons pas toujours très claires ; et quand on en arrive à Milady… disons juste qu’outre que la « fourberie indigne d’un gentilhomme qui a provoqué [sa] colère » est appelée viol de nos jours, avec trois accusateurs dont les accusations sont : au mieux, soutenues par les témoignages des trois hommes qui doivent servir de juges et bourreau, et sont donc plus que biaisés (et aisément ré-interprétable dans le cas du bourreau) ; au pire sorties de leur luc, ou lui vaudrait des lauriers plutôt que la corde en France pour l’une, et lui ont déjà valu la corde pour la dernière lors qu’il est difficile de croire qu’elle soit punissable de mort, il faut vraiment que le roman nous ait mis devant le fait accompli du dernier crime de Milady pour qu’on ne voit en son simulacre de procès un sommet d’injustice.

    Spoiler:
    Et c’est sans compter la fin du récit qui nous montre la levée du siège de La Rochelle comme une happy ending – uniquement atteinte grâce à la Comtesse, qui a donc sauvé des milliers d’hommes de la mort gratuite que leur aurait offerte le Bouquinquan parce qu’il n’avait pu culbuter l’Autrichienne – et d’Artagnan se faire homme du cardinal, et ami de l’homme de Meung lors qu’ils étaient commanditaire et compère respectivement de sa Némésis, Athos reprendre « noblement » sa vie de bouteille, le beau meurtrier (raté), et Porthos se complaire dans l’un des crimes reprochés à Milady (épouser pour un héritage).

    Bref : Dumas est un sacré illusionniste, en bon romantique, pour parvenir à nous faire soutenir ses héros. Hé, j’en reprendrais même malgré tout, peut-être des Mousquetaires ou du Comte de Monte-Cristo. Mais j’espère moins souvent serrer les dents à la lecture.

    "It's both possible, and even necessary, to simultaneously enjoy media while also being critical of its more problematic or pernicious aspects."
    "Damsel in Distress: Part 1", Tropes vs. Women in Video Games, Anita Sarkeesian

    #110120
    Tomcat
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    Dumas est un sacré illusionniste, en bon romantique, pour parvenir à nous faire soutenir ses héros.

    Tout à fait d’accord. le bouquin tient surtout grâce à la verve de Dumas, qui nous fait gober des énormités (la résistance aux balles, coup de taille et d’estocs de ses personnages dépasse l’entendement^^). Mais il n’a pas si mal vieilli, puisqu’il arrive encore à passionner des lecteurs.

    Pour Dumas, j’ai lu et beaucoup aimé le Comte de Monte Cristo et La Reine Margot qui sont je trouve moins « romans de cape et d’épée » et plus travaillés dans leur étude des caractères des personnages. Par contre la suite des Trois Mousquetaires, Vingt ans après j’ai eu du mal à en venir à bout. Les écueils que pointe No-one dans la construction des personnages résistent mal à l’avancée en âge… Ça fait un moment que je me dis qu’il faut que je lise Le Vicomte de Bragelonne pour finir la trilogie mais mon enthousiasme est sérieusement refroidi (et ce que l’on voit du fameux Vicomte dans Vingt ans après me motive très moyennement à en apprendre plus à son sujet). Mais la plume de Dumas est magnifique, et rien que pour ça, ça vaut la peine .

    "When I'm king in my own right, I'm going to outlaw beets." Tommen. Best manifesto ever.

    #110809
    FeyGirl
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    L’Ours et le Rossignol (trilogie Winternight 1), de Katherine Arden : ce roman est un coup de cœur !

    Pour son premier roman, l’auteure nous emmène dans la Russie du XIVème siècle, à Moscou et surtout dans les terres septentrionales enneigées la majorité de l’année : Vassia naît dans une famille de seigneurs locaux, petite-fille d’une femme qui, disait-on, était une fille-cygne et qui avait séduit le Grand-Prince de Moscou. Dans la famille de Vassia, la vieille Dounia raconte aux enfants les vieilles légendes de la Rus’, remplies d’êtres mystérieux aux pouvoirs surnaturels. Vassia grandit, et elle voit ce que personne d’autre ne peut voir : les êtres protecteurs du foyer ou des écuries, les esprits du lac ou des rivières… Et, encore enfant, elle croise l’Etranger, qui est aussi le Roi de l’hiver ou le démon du Gel…

    Dans une ambiance à la fois marquée par la campagne russe médiévale et par le merveilleux des contes, l’auteure nous raconte l’enfance et l’adolescence d’une fille dont on devine que le destin ne sera pas commun. Certains personnages archétypaux sont réinventés, comme la jeune fille brimée par sa belle-mère qui devient elle-même une belle-mère haïssant sa belle-fille, par bigoterie et par peur des démons. Le personnage symbolisant la mort ne s’avère pas si malfaisant, mais il mène ses propres combats.

    Ce n’est pas qu’un conte plongé dans le merveilleux, car d’autres thématiques sont dessinées, comme la lutte de l’Eglise contre les vieilles croyances, par l’intermédiaire d’un prêtre qui lui aussi sort tout droit d’un conte, avec sa beauté hors norme et son emprise magnétique sur ses fidèles. Par ses pensées et ses actions, il symbolise le combat d’une religion implacable contre la nature et ses manifestations. L’impact de la nature sur les hommes n’est pas oublié, et celle-ci n’est pas systématiquement généreuse : les rivières et les forêts peuvent être dangereux pour les hommes isolés; une mauvaise année et c’est la famine qui menace. Quant à Vassia et ses sœurs, elle permet à l’auteur d’aborder le destin des femmes dans cet univers patriarcal. Vassia n’acceptera pas qu’on lui impose le sien, mais Katherine Arden évite le piège de l’héroïne trop « badass ».

    Ce livre est un très beau dépaysement et propose une vraie fin, mais il est aussi le premier d’une trilogie. Le deuxième tome est déjà paru en français, et le troisième le sera probablement l’année prochaine. Je vais me précipiter dessus !

    #110823
    Tristesire
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    Merci beaucoup FeyGirl pour cette découverte !

    On ne touche pas aux lapins !

    #113373
    JN
    • Terreur des Spectres
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    The Monsters We Deserve, de Marcus Sedgwick (2018)

    Un romancier d’horreur britannique en manque d’inspiration est poussé par son éditeur à se rendre du côté des Alpes et se couper du monde pour écrire son prochain manuscrit.

    Pas besoin d’en savoir vraiment plus sur le pitch de base, ce serait une immense arnaque que de vous vendre ce livre avec une promesse de récit. C’est un peu plus qu’un roman. Mais un peu plus qu’un essai littéraire, aussi. Sedgwick, à travers son narrateur (qui est vraisemblablement lui-même, ou en tout cas un avatar de lui-même), va s’interroger et nous interroger tout au long du roman sur la création, les monstres de littérature et de notre propre esprit. Et tout cela, à travers le prisme d’un exemple unique: Frankenstein, le chef-d’oeuvre de Mary Shelley, qui va accompagner la métaphore du livre au fur et à mesure qu’elle se dévoile et définit pleinement.

    Cette description vous paraîtra sans doute abstraite, et elle l’est. Mais il n’y a pas vraiment moyen d’être honnête en vous vendant ce livre autrement. C’est d’ailleurs ce qui m’a intrigué quand je l’ai trouvé: sa classification au rayon « Fantastique » en librairie (rayon VO, puisque le livre n’a pas été traduit visiblement), puis les descriptions méta qui traînaient sur le net. Ce livre, je l’ai bouffé en un jour sans m’en rendre compte. Et ce, alors que j’avais déjà une relecture d’un autre livre en cours. Au-delà de l’intérêt des idées et propos véhiculés il y a quand même un sacré travail sur l’ambiance, l’atmosphère, qui nous emporte littéralement dès les premières pages.

    Sur la couverture, on trouve cette citation du journal l’Observer: ‘An ambitious and original take on the gothic.’ C’est le moins qu’on puisse dire, oui. Lisez-le si jamais tout cela vous intrigue ! Sans parler de tour de force (quoique?), le livre vaut certainement le détour.

    « Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake

    #114664
    Athouni
    • Patrouilleur Expérimenté
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    En préparant un évènement autour des fantômes, j’ai découvert la Revue Carbone qui, à mon sens, pourrait intéresser certains d’entre vous. Je suis en train de lire le second numéro, sur le thème de la maison hantée, et je me régale : bel objet, approche résolument éclectique, articles passionnants écrits par des passionnés.

    Les premiers numéros sont respectivement consacrés aux cartes au trésor, aux maisons hantées et aux Amazones.

     

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 6 mois par Athouni.

    « When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »

    #114676
    FeyGirl
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    En préparant un évènement autour des fantômes, j’ai découvert la Revue Carbone qui, à mon sens, pourrait intéresser certains d’entre vous.

    Grâce à ton lien, je viens de lire leur chronique du Joker. Oh la vache^^^. Mais on sent une connaissance pointue du cinéma.

    A noter que sur le même site on trouve une autre chronique du film, plus positive.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 6 mois par FeyGirl.
    #114956
    DNDM
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    La Désolation, premier tome de la saga fantasy Arkane de Bordage.

    Je partais hyper optimiste sur ce bouquin : prix Imaginales 2018 du meilleur roman francophone, écrit par une pointure des littératures de l’imaginaire… Et au final, c’est bien « la désolation » 🙁

    Une histoire caricaturale qui nous ressort tous les poncifs de la fantasy (l’héroïne qui survit au massacre de sa famille, puis qui est tout le temps en danger pour s’en sortir miraculeusement juste après le cliffhanger du chapitre d’avant, le jeune mage qui n’a pas confiance en lui mais va découvrir ses pouvoirs, des méchants très méchants, une ville labyrinthique…). Si au moins les personnages étaient attachants, mais même pas, c’est l’encéphalogramme plat. L’univers est sympatoche, m’enfin c’est du déjà vu et ça ne sauve pas le bouquin.

    Du coup je ne comprends pas : c’est moi qui suis passée à côté de quelque chose ? Quelqu’un l’a lu parmi vous ?

    Je l’ai lu, en début d’année dernière je crois, et j’ai pas beaucoup aimé non plus.

    L’écriture est facile du coup je n’ai pas trop trainé dessus mais clairement les personnages sont ennuyants au possible. A la limite le petit mage ça passe mais les autres j’en avais ras le bol.

    Lu Parcouru aussi, parce que fut un temps j’ai aimé Bordage (Wang et Les Derniers Hommes étaient très bien, pour l’époque, et Wang est probablement toujours très bien, même si je ne l’ai pas relu depuis 15 ans), et parce que trouvé tout neuf dans une boite à livres (ce qui avouons-le n’était clairement pas bon signe…).

    Et donc oui, c’est pas bon. C’est pas horriblement mauvais non plus, juste raté, sans réel intérêt, paresseux, poussif, et ça ne sait pas à qui ça parle.

    Raté et sans réel intérêt parce que les personnages ne nous touchent à aucun moment, et n’évoluent quasi pas pendant le livre. On a parfois l’impression de suivre un mauvais jeu vidéo dans lequel il n’y a que des successions d’obstacles à franchir et de combats, sans enjeux. Sauf qu’on ne peut pas jouer nous-même, on regarde juste. Et comme c’est un tome 1, bah à la fin, on a juste des personnages qui ont avancé sur la carte, mais qui n’ont rien accompli de notable, rien appris, rien changé. Et on ne comprend même pas s’ils sont censés nous êtres sympathiques ou antipathiques, en fait. Quoi qu’ils fassent, ils ne paraissent jamais réels, donc on s’en tape un peu.

    Paresseux parce que comme le dit Nympha, ça ressort tous les poncifs qui marchent dans la la fantasy depuis qu’elle existe (mais sans réussir à en faire quoi que ce soit de neuf), et dans la fantasy actuelle (mais sans comprendre quoi en faire). A titre d’exemple, l’inceste. Apparemment, l’inceste c’est devenu cool depuis GoT. Dans l’idée de l’auteur, ici, ça fait probablement « parfum de scandale ». Donc dès la page 2, l’héroïne nous raconte ses nuits mouillées avec son frère. Et dès la page 9, le frère est mort. Le lecteur n’aura vu que son cadavre, le personnage ne servira absolument à rien, tout comme les gestes incestueux frère-soeur. Aucun intérêt pour l’intrigue, aucun intérêt pour le worldbuilding, un vague intérêt pour la construction du personnage, mais qui est plus négatif qu’autre chose (disons que en ce qui me concerne, ça n’aide pas vraiment à la trouver sympa, héroïque, à entrer en empathie avec elle, quoi). Cela ne sert au final qu’à faire « parfum de scandale ». Le pire? C’est même pas le seul « inceste » qui ne sert à rien, y’en a un autre plus loin.

    Paresseux aussi parce que pour ceux qui ont déjà lu du Bordage, ça ressort tous les poncifs de Bordage. Les personnages, thèmes, situations sont les mêmes que dans certains de ses romans précédents (Les Derniers Hommes, Les Guerriers du Silence), y’a juste eu un ravalage de façade pour faire passer en fantasy des choses qu’il nous avait déjà racontées dans des univers SF ou post-apo avant.

    Poussif parce que même question style, heu… Des formulations maladroites, des bestioles ou objets de fantasy nommées en mettant des voyelles et des consommes au hasard sur le clavier, des dialogues (beaucoup, beaucoup de dialogues) sans saveur… Bref, rien qui vaille le détour.

    Ne sait pas à qui ça parle, parce qu’au final on a une histoire avec beaucoup de sexe, d’incestes, de viols, de sang, de torture, donc quelque chose de plutôt adulte, mais qu’à part ça, on a clairement l’impression d’être dans un livre pour enfant / très jeune ado. Après c’était peut-être déjà le cas pour Wang (que j’ai lu vers 14-15 ans, je crois), hein, c’est ptête juste moi qui ai vieilli… Mais bon, perso je trouve que ce livre ne sait pas mettre en adéquation son style (passe-partout), son histoire (j’ai pas compris grand chose à ce complot à deux balles), son univers (limite enfantin par certains côtés), ses personnages (ados, mais dont certains actes ne sont clairement pas faits pour être lus sans un minimum de recul – y’a un perso qui dans ses actes banalise le viol à un point assez hallucinant, et de façon récurrente, et l’auteur essaye quand même de nous le rendre sympathique) et les situations décrites (adultes). Qui est le lecteur pour ça? Mystère.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #114974
    Symedelic
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 21

    Et bien, je ne comptais déjà pas trop le lire, voilà qui sèche définitivement toute envie. C’est bien le problème avec Bordage, toujours la même trame, transposée dans des univers différents. Je préfère garder mes bons souvenirs avec Les derniers hommes, Les guerriers du silence et Abzalon que de lire le Bordage de trop. Enfin Orchéron et les Chroniques des ombres étaient déjà de trop en fait.

     

    #114977
    DNDM
    • Fléau des Autres
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    Ouaip, là ça fait vraiment « le Bordage de trop », malheureusement. Tous les auteurs réécrivent plus ou moins tout le temps la même histoire (y compris GrrM), mais là c’était vraiment grossier.

    Spoiler: j’ai lu des critiques du Tome 2, et apparemment c’est pire. Même ceux qui disent avoir apprécié le Tome 1 disent que le Tome 2 est décevant (« fin baclée » souvent). J’ai du mal à imaginer.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #115240
    DNDM
    • Fléau des Autres
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    Lu la novella La Ballade de la balle élastique, de Stephen King (1985).

    Le pitch: lors d’un diner avec un jeune auteur et quelques autres, la conversation dérive sur la folie de certains auteurs, et un éditeur raconte l’histoire qui l’a envoyé en Hôpital Psy pour quelques mois plusieurs années plus tôt, et qui a mené au suicide d’un auteur. Auteur qui croyait que dans sa machine à écrire vivait un Fomrit, sorte de petit elfe-muse qui l’aidait à créer.

    Je suis loin d’être un fanboy de King (plusieurs de ses écrits m’ont grandement lourdés, voir énervés), mais là, très bon récit sur l’inspiration créatrice et la folie. Très bien maîtrisé d’un point de vue narratif, et qui utilise et recycle de façon intéressante des tropes. En gros, si l’histoire était racontée par un enfant, on aurait pu en faire un conte de fée gentillet. Mais à en prenant le parti-pris du récit fait par un adulte cartésien, on navigue très près des rivages de la folie, et c’est ce qui fait tout l’intérêt de la chose.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #115257
    O’Cahan
    • Exterminateur de Sauvageons
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    J’ai lu Roman avec cocaïne de M. Aguéev (1934)

    On ne sait pas grand chose de l’écrivain, puisqu’il n’a écrit peu ou prou que ce livre et qu’on ne sait pas non plus grand chose de sa propre vie. L’histoire se passe à Moscou pendant la Première Guerre mondiale, mais cela aurait très bien pu se passer avant ou après, il y a très peu de références historiques ou temporelles. On suit un jeune lycéen moscovite en proie aux « émulations » de son âge. Ce sera d’abord les femmes. Puis la cocaïne.

    J’ai beaucoup aimé ce livre. Il est court et très puissant. Le narrateur n’est pas vraiment ce qu’on pourrait qualifier de fiable. Il opère sur tout ce qu’il entoure une espèce de distorsion malsaine. Sa mère, qui au demeurant est au bord de l’indigence pour lui payer ses études et répondre à chacun de ses caprices, n’est que le fruit de son dégoût et de son mépris. Les femmes ne sont pour lui qu’objet de désir pour satisfaire ses besoins, et quand il en trouve une suffisamment à son goût, il préfère la répudier que de s’humilier devant elle. Le « shift » du livre s’opère lorsque le narrateur, laissé à lui-même pour une raison que je ne dévoile pas, découvre avec des amis la cocaïne. Et il n’en sort plus. Le narrateur décrit les sensations qui l’emprisonne, le bonheur de la dose qui remplace la froideur et la pesante solitude de sa vie réelle. Il perd la notion de la réalité. Et je n’en dis pas plus.

    Je l’ai lu pour commencer à me plonger dans la littérature russe, et je trouve que c’est une très belle entrée en matière. Je le conseille.

     

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    #115732
    R.Graymarch
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    J’ai pris une grande inspiration avant de m’engouffrer dans Le Lambeau de Philippe Lançon (2018)

    Journaliste culturel à Libération, Philippe Lançon assiste un soir de janvier à la représentation d’une pièce de Shakespeare. Le lendemain matin, il écoute la matinale de France Inter où Houellebecq est invité pour parler de Soumission (qu’il a chroniqué récemment). Puis, il quitte son appartement pour se rendre à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo. Et les frères Kouachi débarquent peu après.

    Le livre est assez éprouvant mais pas autant que je le craignais car le propos est assez apaisé (désabusé ?). Après l’avant-attentat puis l’attentat (assez terrifiant tout de même), l’auteur décrit de manière assez précise sa reconstruction physique et psychologique. Car il a été sévèrement blessé au visage et il faudra beaucoup de soins (et de paris chirurgicaux) pour que cela soit sinon réparé au moins amélioré. Ca reste un gros pavé mais surtout un témoignage très humain sur une personne qui se retrouve au milieu d’un drame et qui y survit, plus ou moins.

    DamNeDM 😀

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 5 mois par R.Graymarch.

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    #115782
    DNDM
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    🙂
    Du coup questions: as-tu été perdu dans ce livre, parfois? Genre quand il parle de Serge, sans préciser Serge July, boss de Libé, comme si tout le monde connaissait forcément cela? Le livre se lira t-il encore sans problème dans 20 ans selon toi? Avais-tu lu A la recherche du temps perdu et peux tu m’expliquer ce que jai manqué comme parallèles à ce niveau ?^^

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #115783
    R.Graymarch
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    Du coup questions: as-tu été perdu dans ce livre, parfois? Genre quand il parle de Serge, sans préciser Serge July, boss de Libé, comme si tout le monde connaissait forcément cela?

    Une fois peut-être, je crois « Laurent » pour Joffrin. Mais c’est précisé peu avant/après donc ça va. Aucun souci de ce côté là (mais je suis un peu âgé et familier de certaines personnalités de la presse).

    Le livre se lira t-il encore sans problème dans 20 ans selon toi?

    Oui mais différemment. Le fait que des « personnalités » (plus ou moins certes mais je pense qu’on connaîtra encore Cabu dans 20 ans. Lui plus que Bernard Maris) soient tuées est assez accessoire dans le livre. Les conséquences populaires et policières sont marquantes, en plus du « parcours de guérison » de l’auteur. Son regard honnête (apparemment) et clinique restera. Certaines formulations aussi. Ainsi qu’un regard sur les opérations chirurgicales lourdes.

    Avais-tu lu A la recherche du temps perdu et peux tu m’expliquer ce que jai manqué comme parallèles à ce niveau ?^^

    Ma mère (qui te salue sans doute) a lu tout Proust pendant sa grossesse donc je me suis dispensé de lire 🙂 J’ai pas lu non plus Thomas Mann. Ni Kafka. Mais j’ai déjà écouté du Bach !! 😀

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    #115784
    O’Cahan
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    C’est « marrant », je suis aussi en train de le lire. C’est un gros pavé mais ça se lit très bien.

    Le livre de Riss (caricaturiste et autre survivant) Une minute quarante-neuf secondes, vient de sortir également. Je le lirai sans doute, mais pas tout de suite après Le Lambeau.

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    #115810
    Tristesire
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    @R.Graymarch

    Merci beaucoup pour ce retour !

    On ne touche pas aux lapins !

    #116180
    Nymphadora
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    Lu Manesh, le premier tome de la saga « Les sentiers des astres » de Stefan Platteau (qui nous avait accordé une interview passionnante – oui passionnante :p – lors des Imaginales).

    Dans une forêt nordique, un petit groupe d’hommes remonte un fleuve pour trouver le « Roi diseur », un oracle des temps anciens qui pourra les aider à infléchir la guerre qu’ils mènent. En chemin, il sauvent le mystérieux Manesh, qui va leur conter l’histoire de sa vie et ses péripéties pour en arriver au moment fatidique où ils l’ont sauvé.

    Très joli roman, Manesh nous transporte dans un univers fait de légendes, de dieux, de géants et de mystères. Parfois sombre, parfois onirique, on sent une influence de plein de mythologies et légendes dans le récit. J’avoue avoir eu parfois du mal avec le rythme du récit, qui alterne entre passé (avec l’histoire de la vie de Manesh) et présent. Autant l’histoire au présent me passionnait, autant certains détours de la vie de Manesh m’ont semblé parfois un peu longuets. Mais il n’en reste pas moins un très beau livre, plein de poésie, avec une intrigue qui se dévoile et se complexifie au fil des pages, et une plume de l’auteur riche et évocatrice. J’ai hâte de lire la suite ! (Mais j’ai encore une pile à lire longue comme le bras alors la suite attendra ^^)

    ~~ Always ~~

    #118001
    R.Graymarch
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    Le Mystère Henri Pick de Rémy Bezançon, adapté du roman éponyme de David Foenkinos (2016). Jean-Michel Rouche, un critique littéraire et animateur d’une émission (littéraire) de télé (Lucchini) a des doutes quant au succès d’édition du moment : un roman bouleversant écrit par un pizzaiolo mort et retrouvé (le manuscrit, pas le pizzaiolo) par hasard dans un lieu incongru. Bien entendu, cela ne plait pas trop à la maison d’édition ou à la famille de l’auteur, qui réside à Crozon dans le Finistère. Film « sympa-mais-qui-peut-se-voir-à-la-télé » d’enquête quasi policière mais sans meurtre ou autre. C’est assez bien ficelé (je n’ai pas lu le livre), bien interprété également et les paysages bretons sont vraiment chouettes. Bref, plutôt un bon moment mais pas le film à voir absolument non plus.

    Quelques mois plus tard, je me suis dit que j’allais lire le livre. Je dois dire que j’avais oublié les détails (et surtout la fin) du film vu en mars, c’est dire si ça m’a marqué. C’est le premier livre de Foenkinos que je lis. L’intrigue de base est la même mais dans le détail (notamment dans la mise en place), il y a énormément de changements. Déjà, il y a beaucoup de personnages (un peu stéréotypés ??) et on passe de l’un à l’autre sans arrêt (mais chacun a « plutôt son moment »). Les chapitres de 2 pages, j’avoue que ça m’a surpris. C’est très haché, zapping et je ne sais pas si c’est de la fainéantise ou au contraire une prouesse. En fait d’enquête, le livre parle beaucoup d’histoires d’amour (qui se font et se défont) et, en creux, évoque le métier (ou la passion) d’écrivain, de la publication. Ca fleure bon le namedropping et les clins d’oeil ultra appuyés aux mondes littéraire et médiatique, cela dit et je me demande comment cette partie là va vieillir. Le livre a un peu plus de substance que son adaptation cinématographique

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #118004
    JN
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    Je me suis lancé dans La Maison des Feuilles (House of Leaves) de Mark Z. Danielewski. Bordel de merde, dans quoi je m’embarque.

    J’en reparlerai probablement une fois terminé. J’ai survolé le post de DNDM à ce sujet au passage.

    Sinon, en parallèle, je vais commencer Le Problème à Trois Corps de Liu Cixin dont on fait tant d’éloges ces dernières années.

    « Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake

    #118009
    DNDM
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    Ces deux lectures là, en plein Nano? Jeune fou ^^

    Bonnes lectures, et n’hésites pas à lire en diagonal certains passages, dans ces deux livres là le sublime côtoie parfois de très près l’inutile et le raté.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #118011
    JN
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    Ces deux lectures là, en plein Nano? Jeune fou ^^

    Le NaNo n’occupe pas vraiment de journées entières très honnêtement, même les jours où j’écris beaucoup, du coup j’ai du mal à y voir un lien. 😀

    « Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake

    #118012
    Athouni
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    Une fois n’est pas coutume, je vais parler d’un livre photo. Pas beaucoup de lecture mais des fois c’est pas nécessaire :

    Ces photos ont été prises par Denis Dailleux. Le modèle s’appelle Juliette, c’est sa tante. Le livre Juliette a été publié ces derniers jours par les éditions du Bec en l’air. Toutes ces photos y sont reproduites.

    Bref, si vous aimez le noir et blanc…

    Sinon, si vous aimez les projets littéraires improbables et fous, Michéa Jacobi vient de publier un nouvel opus de son Humanitatis elementi. Le projet est simple : publier 26 biographies, présentées sous la forme d’un abécédaire, pour chacune des lettres de l’alphabet. Au total, ça représente 676 biographies. Vies multiples (pour la lettre V, si vous suivez) traite donc des gens célèbres ou non qui ont mené des vies multiples. C’est érudit, fort bien écrit, il y est question de Casanova, d’Hokusai ou de Zweig.

    Et pour info, il y a déjà eu Walking Class Heroes, Xenophiles, Renonçants, Songe à ceux qui songèrent et Jouir.

     

    Sinon @nymphadora, je veux bien ton retour sur la suite de Manesh. Comme souvent, je n’ai pas le temps de lire les suites.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 5 mois par Athouni.

    « When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »

    #118021
    DNDM
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    Ces deux lectures là, en plein Nano? Jeune fou ^^

    Le NaNo n’occupe pas vraiment de journées entières très honnêtement, même les jours où j’écris beaucoup, du coup j’ai du mal à y voir un lien. 😀

    Veinard. XD
    Bonnes lectures !

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #118022
    Geoffray
    • Terreur des Spectres
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    Je me suis lancé dans La Maison des Feuilles (House of Leaves) de Mark Z. Danielewski. Bordel de merde, dans quoi je m’embarque.

    Ce livre <3 <3. J'attend avec impatience ton avis dessus ^^!!

    Team Trop Dark Trop Piou xD

    Stannis: Her own father got this child on her? We are well rid of her, then. I will not suffer such abominations here. This is not King's Landing.

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